Bonjour ! Donc voici ma nouvelle fic, première sur ce compte ! Ce prologue est court, mais c'est en gros pour voir si ça vous tente... Pas question que je me remette à poster des histoires que personne ne lit \o/ Autrement dit, si ça vous branche... Faites-le savoir ! REVIEW PLZ GUYS QnQ

Disclaimer - Naruto et compagnie ne m'appartienne pas.

Résumé - La haine n'est, au fond, qu'une carapace sombre qui cache la douleur... Peut-on aimer après tant de souffrance ? Peut-on être heureux sans oublier ? Dans ces yeux bleus, il y a tant de force et de faiblesse à la fois... Pourront-ils raviver l'éclat des pupilles noirs ?

Genre - NaruSasu, UA, Yaoi, Hurt/Comfort


Il avait mal.

Cette souffrance avait habité les moindres recoins de son âme, du plus profond de son cœur jusqu'à trancher son corps, sa peau, en un assaut sanglant à jamais répété chaque jour, chaque heure, chaque seconde depuis cet instant où il avait tout perdu.

Il avait eu mal.

Mais il avait tenté de vaincre la douleur. De la pourfendre, de l'oublier, de se battre, de regagner ne serait-ce qu'une pointe d'humanité. De dignité. Mais comment vaincre ce qui, en soit, se nourrit de tout ce qui est puissant, l'amour, les rêves, le bonheur, et qui les transforme en un atroce cauchemar ou le désespoir, la colère et les pleurs sont seuls souverains ?

Il n'avait pas pu vaincre, non.

Alors il avait caché. Arranger son cœur pour que la souffrance soit ensevelie sous la haine, la rage, le mépris du genre humain tout entier. Pour ne pas souffrir de cette culpabilité qui l'assaillait sans cesse, il avait déclaré coupable toute l'humanité. Pour ne pas se détester, il avait haï le monde. Pour ne pas pleurer, il avait crié, et peu à peu, l'enfant doux et vulnérable qui aurait pu devenir un homme fort, humain, s'était métamorphosé en une sorte de misanthrope avec un regard qui ne traduisait que colère, haine, et mort. La lueur de l'espoir n'avait plus sa place dans les pupilles noires, seul la fatalité y brillait sombrement.

Mais il avait mal.

Même enterrée, la souffrance touche un cœur si faible. A s'obstiner dans le malheur, l'esprit se fêle, et par ces failles la douleur revient, devenue encore plus puissante dans sa cachette. Pire, il avait des instants où la haine se brisait. Lorsqu'il apercevait une famille, des parents, des enfants heureux, dans ces moments-là sa colère volait en éclat, entaillant son âme, sa chair, et laissant place à l'immense souffrance trop longtemps contenue.

Si l'on n'affronte pas la douleur, comment espérer qu'elle s'en aille ?

Mais il ne voulait pas qu'elle parte. Cette douleur, c'était tout ce qui lui restait, la seule preuve tangible qu'un jour, il avait été heureux. Si elle partait, s'il oubliait ? Que resterait-il de ces êtres qu'il avait tant aimé, et qui l'avait aimé ? Ne se doit-on pas de garder un souvenir de tout cela ? Oublier, c'aurait été accepter cette perte. Et même contre tout le bonheur du monde, même contre le soulagement de cette souffrance, même contre l'éclat azur des deux yeux en face de lui, jamais il ne l'aurait accepté.

Il ne les laisserait pas partir.

Coûte que coûte.