! CECI EST UNE TRADUCTION D'UNE FICTION DE SCIFIGRL47 QUE VOUS POUVEZ TROUVER SUR ARCHIVE OF OUR OWN . ORG !


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Some Things Shouldn't Be a Chore

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Ça ne devrait pas être une corvée

Chapitre 04.

- Vous savez, il devrait y avoir un manuel pour les abrutis qui décident de faire des expériences sur eux-mêmes. Sérieusement. J'en ai marre là. Scientifiques du monde entier ! Arrêtez de nous saouler, et je n'arrive pas à croire que je vais dire ça mais pensez à faire évaluer votre travail par des collègues ! Faîtes-le. Ça pourrait vous empêcher de finir en boule d'énergie au caractère exécrable que personne, et je dis bien personne, ne voudra inviter à sa fête d'anniversaire.

Une voiture s'envola dans les airs en direction de Tony, et il y mit un coup de répulseur sans même arrêter de parler. L'objet alla s'écraser au sol en dessous de lui et il s'éleva encore plus haut pour faire office de meilleure cible. Au moins pendant qu'elle lui balançait des voitures, la chose ne s'acharnait plus sur des bus scolaires remplis de gamins.

- Il devrait y avoir un cours dans chaque faculté de science qui donnerait les conseils suivants : « on vous a traité de fou : vous transformer en monstre ne va que le confirmer, alors allez boire un pot et pétez un bon coup » ou « c'est difficile d'obtenir des subventions quand vous dévorez vos assistants de laboratoire ou que vous riez comme un maniaque : vous devriez peut-être choisir une autre discipline en fait ».

- Est-ce que l'expression « silence radio » vous dit quelque chose Iron Man ? demanda Coulson, d'une voix un peu lasse.

- Je demanderai à Œil-de-Faucon de me l'expliquer plus tard, répondit Tony.

- Hey ! J'ai été d'une discrétion sans pareille jusqu'ici, fit remarquer Clint.

- Pour une fois oui, lui accorda l'ingénieur.

Il piqua vers le sol, s'approchant dangereusement près de la masse de débris et d'énergie tourbillonnante qui l'envoya valdinguer dans les airs. Des dizaines d'avertissements s'affichèrent aux yeux de Tony, qui reprit l'équilibre sans même s'en inquiéter. Il commençait à franchement s'ennuyer.

- Y'a autre chose à faire que de se moquer ?

Puisqu'il était assez bête pour essayer quelque chose qui n'allait de toute évidence pas fonctionner, il visa ce qu'il pensait être le 'visage' de la chose et lui mit un coup de répulseur. L'énergie lui passa au travers et elle ne fit même pas de pause qui montrerait qu'elle l'avait senti. Passant sur son canal privé, Tony s'adressa à JARVIS.

- On a eu une chance de pouvoir reconfigurer la signature énergétique des répulseurs pour pouvoir toucher cette chose ?

- Désolé Monsieur, mais nous n'avons pas récolté d'informations qui nous permettrait de changer quoi que ce soit de ce côté-là, répondit l'IA, tout aussi déçue que son créateur. La signature énergétique est quasi inexistante, il semblerait qu'elle ne tienne debout que grâce au vent et aux débris.

- Merci JARVIS. Continue à chercher, et dis moi si tu remarques quelque chose d'intéressant.

Il repassa sur le canal du groupe alors que Steve essayait de faire de son mieux pour coordonner tout le monde.

- Œil-de-Faucon, garde le Hulk en arrière si tu peux, il ne peut rien faire ici et ça a l'air de l'énerver.

- Bien reçu, Cap. On est en train de construire un barrage entre ta position et la rue non évacuée la plus proche, ça ne l'arrêtera pas mais on peut au moins bâtir une protection contre les débris volants.

Et c'était sans dire qu'il essayait en réalité de donner quelque chose de productif à faire au Hulk pour qu'il ne se sente pas inutile et ne commence à s'énerver sur les immeubles adjacents.

Il ne l'avouerait jamais, mais Tony était constamment bluffé par la façon dont Barton gérait le Hulk. Il ne savait pas si c'était qu'il était suicidaire ou trop fou pour s'inquiéter du danger, mais la première fois qu'il s'était tenu devant la montagne de muscles avec un sourcil haussé et les bras croisés, le cœur de Tony avait manqué plusieurs battements. Quoi qu'il en soit, le Hulk semblait trouver l'archer tout aussi amusant, donc bon : synergie de groupe ! Peu importait.

Après cette mission - réussie -, Coulson avait eu l'air tellement furieux, malgré son silence et son air glacial, que personne n'avait été surpris quand il l'avait fait venir dans son bureau et qu'ils n'en étaient pas ressortis avant une heure. Steve s'était inquiété, faisant les cent pas dans le couloir en se mordant la lèvre inférieure, mais Natasha avait simplement souri et dit qu'ils allaient surmonter cette crise. Ils le faisaient toujours.

- Continuez comme ça, répondit Steve. On vous préviendra si jamais ça bouge de notre côté.

- Je pense qu'on vous entendra arriver, c'est pas comme si cette chose était vraiment subtile.

Il y avait une pointe de frustration dans la voix de Clint : il avait essayé toutes les flèches que le SHIELD lui avait fourni et même celles que Tony lui avait filé en douce, mais pas une seule n'avait eu d'effet.

Thor était dans le même bateau qu'eux, mais il lançait encore quelques éclairs, par ennui, frustration ou simplement parce qu'il était très optimiste, Tony n'était pas sûr. Peut-être un peu de tout. Ça avait le don d'énerver le dieu quand il ne pouvait pas frapper quelque chose, il le prenait comme une offense personnelle : les mauvaises choses devaient pouvoir être écrasées sous son poing.

Tony amena l'armure à son niveau et ils échangèrent un regard qui semblait dire « putain de scientifiques fous, qu'est-ce qu'on va en faire, sérieux ». C'était un regard qui s'échangeait régulièrement dans l'équipe.

Sérieusement, l'ingénieur allait commencer à retracer le parcours de tous ces dingues pour envoyer des factures à leurs universités. Ça devenait complètement ridicule.

- On cherche un moyen de le contenir, expliquait Coulson dans son oreille, et Tony n'en doutait pas, mais même le département de recherches du SHIELD n'était pas encore assez shooté au peyote pour avoir prévu qu'un mouton de poussière géant se baladerait dans la ville, qui pourrait être assez stupide pour prévoir-

Tony se figea.

- Hey, Cap.

- Je t'écoute, Iron Man.

- Cette chose est une sorte de boule de vent et de débris n'est-ce pas ? On a pas réussi à lui trouver de centre tangible ?

- Pas encore. Mais il doit bien y en avoir un.

- Peut-être que non, fit remarquer Tony. Il s'est peut-être grillé au point que sa conscience est la seule chose qui maintient le tout ensemble, et il s'approche dangereusement des parties habitées de la ville.

Il ne leur rappela pas que, bien qu'ils ne parviennent pas à toucher la chose, elle pouvait très bien les toucher. Natasha avait testé cette théorie pour eux et en était ressorti avec une épaule déboîtée et une blessure à la tête en se faisant jeter contre un mur.

- Il peut détruire des immeubles et jeter des voitures, et on doit l'arrêter maintenant, continua Tony, et il savait qu'il avait l'attention de tout le monde. Je sais comment l'arrêter.

- Ça va mal se terminer, dit Clint.

- Ferme-la, Œil-de-Faucon. Qu'est-ce que vous avez en tête, Iron Man ? demanda Coulson.

Tony sourit, l'air pas désolé pour un sou, parce que tous les scientifiques fous du monde pouvaient aller se rhabiller, il était plus fou et plus scientifique qu'eux.

- S'il vous plaît Monsieur, ne faîtes pas ça, intervint JARVIS, ce qui ne fit que faire hausser les épaules à son créateur.

- J'ai une armée de Roombas.


- Bon. Voilà.

Tout le monde regardait Tony avec des expressions allant de l'horreur au choc le plus total. Il leur offrit un faible sourire et haussa un peu les épaules.

- Ça a marché au moins.

Une bouteille de tequila fut violemment posée sur la table et tout le monde sursauta. Clint plaça un paquet de verres en plastique à côté et commença à ouvrir la bouteille d'une main experte.

- Clint, commença Steve d'une voix pleine de désapprobation. On est encore au SHIELD. On a même pas encore débriefé. Tu crois vraiment que c'est le moment de boire ?

L'archer lui offrit un regard incrédule.

- Cap, on était sur la même mission là ? Parce que laisse moi te dire que oui, on devrait vraiment boire. On vient juste de voir un gigantesque mouton de poussière dépressif et enragé se faire dévorer par une armée de robots aspirateurs. C'était comme un film de zombies mais sans les dents.

- Et beaucoup plus de cris, dit Bruce, et à la surprise de tout le monde, il prit un verre et le tendit. Oh mon Dieu, ces cris.

Clint lui versa un fond de tequila.

- Oui, j'essaie d'oublier là, merci.

- Comment j'aurais pu prévoir ça ? demanda Tony. Et puis il est peut-être toujours en vie.

Tout le monde le regarda avec l'air de demander grâce, et Clint leur donna à tous un verre d'alcool. Il décida de se passer du sien et prit la bouteille.

- A Internet ! dit-il, alors que les autres levaient leurs verres. Qui, grâce à des vidéos amateurs tremblantes, permettra au monde de voir ce qui arrive à ceux qui emmerdent les Avengers. Et avec un peu de chance, dissuadera quelques diplômés dépressifs de pousser le bouton d'autodestruction.

Natasha ajouta quelque chose en russe et tout le monde but son gobelet. A part Steve. Tony attendit que la sensation de brûlure disparaisse avant de montrer son verre du doigt.

- Bois, dit-il d'une voix rauque. Ou je le fais à ta place.

Steve leva le verre au dessus de sa tête, hors de sa portée.

- Je ne peux pas me saouler et je n'aime pas ce truc, expliqua-t-il, au moment où Coulson entrait dans la pièce et lui prenait le verre des mains. Oh, Coulson, désolé, on était juste en train de-

Il s'arrêta lorsque l'agent but le gobelet cul sec d'un geste expert.

- Oh, okay.

Coulson reposa brutalement le verre sur la table.

- Stark, quand nous en aurons fini avec ce débriefing, nous allons avoir une très longue discussion. Au sujet de cette très fine limite à ne pas dépasser, celle qui différencie les héros des méchants complètement fous qui jouent avec des pouvoirs qui les dépassent.

- Je crois que c'est un des cours enseignés au MIT, dit Bruce, en glissant sa tête dans ses bras croisés sur la table. Ou au moins une thèse du comité.

Ouah, ça avait l'air aussi amusant qu'une visite en prison. Tony sortit son StarkPhone.

- Désolé. Je suis pris. On peut se voir mardi prochain-

Il cligna simplement des yeux quand Coulson lui prit le portable des mains et le jeta par terre.

- C'était un prototype.

- Etonnamment, je m'en fiche.

Tony soupira.

- Ecoutez, dit-il d'un ton persuasif. Je ne pouvais pas prévoir ça. Et ça a marché non ? Vous n'aviez certainement pas de meilleure idée. Qu'est-ce qu'on pouvait faire ? Demander à Thor d'agiter sa cape ?

Le dieu avait subtilisé la bouteille de Clint, qui avait l'air beaucoup plus détendu maintenant et gloussait tout bas.

- Roooomba, souffla-t-il à Thor, qui lui sourit en faisant claquer sa bouteille contre son verre avant d'en descendre un quart d'un coup.

- Vous connaissez la différence entre un méchant et un super méchant, Stark ? demanda Coulson, en se penchant au dessus de la table, l'air d'une gargouille bien habillée.

- Le style ? demanda Tony, en pointant ses index sur l'agent, imitant deux revolvers. Il ajouta un grand sourire au geste, mais l'autre ne sembla pas le remarquer.

- Un méchant possède une armée de robots aspirateurs qu'il peut lancer sur un ennemi. Un super méchant leur donne la capacité de voler.

- Pour ma défense, je ne me rappelle pas avoir installé de répulseurs sur les Roombas, dit Tony, en choisissant attentivement ses mots.

C'était une théorie tout à fait plausible, certes, mais il n'était pas vraiment sûr de quand il l'avait mise en pratique. Peut-être mardi soir… Tout était flou.

- Ces deux derniers jours ont été très longs. Alors j'ai été aussi surpris que tout le monde.

- En effet, c'était très clair, quand tu as crié « oh putain, oui, démontez-le » sur le canal du SHIELD, dit Natasha d'une voix amusée.

- Parfait jeu de mot en rapport avec l'ingénierie, fit remarquer Tony.

- Ouais, digne des dialogues de Shakespeare, dit Clint, en lui souriant.

Ils savaient tous deux que s'ils décidaient de s'allier, le reste du groupe ne s'en remettrait pas. Ce n'était même pas discutable, les mecs normaux massacreraient leurs camarades aux super pouvoirs.

- Ta gueule, Barton, lui répondit Tony avec un sourire. Je me rappelle t'avoir entendu crier comme un bébé tout à l'heure.

- Y'en a un qui m'attaquait la tête !

- Ce qui prouve que tu devrais te laver plus souvent, déclara Tony en croisant les bras. Ce n'était pas si horrible.

- Trois agents expérimentés du SHIELD ont rendu leur déjeuner, et quatre autres en ont pleuré. Pas seulement quelques larmes aux yeux hein Stark, de vrais sanglots. J'ai du réconforter des agents en pleurs, dit Coulson, d'une voix particulièrement agacée. Ces gens ont connu la guerre. Ils ont vu des horreurs, des actes de violence innommables. Et ils ont craqué face à l'équivalent d'un essaim de sauterelles dévorant tout sur son passage.

- Les cris c'était vraiment … bégaya Bruce. C'était vraiment quelque chose.

- Comment je pourrais le savoir… j'avais coupé le son, dit Tony. Ecoutez, il est peut-être toujours en vie, okay ?

- Le département de recherche et développement est pratiquement sûr que c'est le cas, en fait.

- Nan sérieux ?! s'exclama Tony avant de pouvoir s'en empêcher.

Thor sourit, Clint s'esclaffa haut et fort et Steve se cacha le visage dans ses mains.

- Euh, donc, cela étant dit, c'est quoi le problème ?

- Le faire sortir d'une centaine de robots aspirateurs, dit Coulson. Ça, et les cris.

- Ce n'était pas si hor-

- Des cris sortis de l'enfer, Stark, dit Barton. Genre, sérieusement. Des cris sortis de l'enfer.

- Il n'avait qu'à pas se changer en monstre de poussière, dit Tony.

- En parlant de cris sortis de l'enfer, dit Coulson à l'archer, c'est la tequila de Fury ?

- Plus maintenant, répondit Clint, alors que l'agent lui mettait une tape derrière la tête.

- Comment ça se fait qu'il n'y a que Clint qui se fasse frapper ? demanda Tony à Coulson.

- C'est moi qu'il préfère.

- Parce que si je commence à vous frapper, je ne m'arrêterai pas avant que quelqu'un ne me taze jusqu'à l'évanouissement, dit Coulson avec un faible sourire.

- Vous vous rendez bien compte qu'on a gagné, hein ?

- Dites ça au service psychologie. Ils sont pris jusqu'à octobre.


Les Avengers étaient malins, entraînés pour mettre au point des stratagèmes de combat, capables de résister à une guerre psychologique et pouvaient combattre des armées entières même si la moitié de l'équipe était en congé maladie. Ce qui signifiait qu'il leur avait fallu moins d'une semaine pour élaborer un piège-à-Tony qui fonctionnait à chaque fois.

Tout comme la souris se doutait que le fromage au fond de la boîte n'était pas un cadeau de Noël en retard, le brun en avait parfaitement conscience et se laissait volontiers avoir. Parce que c'était un piège très malin, et qu'il contenait presque tout ce qu'il préférait.

Et il aimait bien le fait qu'ils fassent tous ces efforts pour lui.

Et puis il avait un peu peur de vraiment résister à Steve, parce qu'il lui enverrait certainement Clint et une de ses flèches tranquillisantes. L'archer obéirait. Il adorait se cacher dans les plafonds et se promener dans les conduits de ventilation, si bien qu'il sauterait sur l'occasion de lui tirer dans le cul avec n'importe quelle arme, à partir du moment où Coulson ne lui hurlait pas dessus au final.

Alors il continuait de tomber dans le piège-à-Tony : un arabica, du bacon, des biscuits, une bonne discussion sur la technologie dernier cri qui se trouvait être toujours inférieure à celle de Stark Industries et un appareil électroménager qui avait tout à coup mystérieusement besoin d'être réparé.

Steve était en général envoyé pour lui rappeler de venir manger et tout se mettait en place à la suite.

Le grille-pain n'était pas content de ne pas être le centre d'attention, si bien que Tony décida de lui faire une petite mise à jour entre deux cuillères de salade de fruits, parce que quelqu'un, certainement Coulson, faisait réellement attention aux règles de nutrition que les médecins du SHIELD leurs avaient envoyées. Ils pensaient apparemment qu'ils allaient tous mourir d'un manque de vitamines ou du scorbut avant que Dr. Doom, Magneto ou Loki n'en finissent avec eux, donc, ouaip, salade de fruits.

Tony était presque sûr que leurs efforts étaient inutiles, mais lorsque leurs patients se voyaient régulièrement transformés en animaux de basse-cour ou en bonhommes de papier, se concentrer sur les petits détails devait être un vrai plaisir.

On se disputait au sujet de la liste de corvées autour de lui, comme quoi personne à part Steve ne faisait son travail. Surtout parce que Clint aimait emmerder Thor, qui se vexait très facilement si on suggérait qu'il laissait tomber l'équipe.

- Ferme-la Clint, dit Natasha en buvant son thé. Et puis, même Steve n'a pas fait sa corvée « Câlinage de Stark » dimanche.

- Stark était à Tokyo dimanche, fit remarquer Bruce. Et même nous, n'avons pas le droit de prendre un jet pour aller câliner Tony au Japon.

Tony grinça des dents et attrapa sa tablette.

- De toute façon, je ne crois pas que le premier ministre japonais aurait apprécié cette démonstration d'affection, dit-il en essayant d'en faire une blague.

Il ouvrit les plans du grille-pain et se demanda s'il pouvait améliorer le chauffage.

- Une corvée est une corvée, lâcha l'archer avec un sourire en coin. Steve, tu as échoué à ton rôle de leader. Tu n'as pas rempli tes fonctions.

- Merci Clint. Je ne manquerai pas de le signaler dans mon prochain rapport, dit le blond en secouant la tête, un sourire amusé sur les lèvres. C'est si gentil de me rappeler mes responsabilités.

- Je suis comme ça, que veux-tu, répondit l'autre en alignant des cubes de fruits sur un pic à brochettes. Et je maintiens, une corvée est une corvée, on doit tous y passer une fois de temps en temps. Va câliner Stark et le cocher sur la liste.

Tony leva sa fourchette dans leur direction.

- Vous pouvez tous aller vous faire voir.

Il garda la tête baissée. Ouais, parce que s'il y avait quelque chose que son enfance pourrie lui avait apprise, c'était que l'affection, surtout physique, était une corvée désagréable qui devait être prévue à l'avance, ou du moins, tant que Tony était concerné.

La pièce devint soudainement si silencieuse qu'il put s'entendre respirer. Il leva la tête pour s'apercevoir que tout le monde avait les yeux rivés sur lui, écarquillés, le visage pâle, et une expression qu'il n'arrivait pas à déchiffrer. Jusqu'à ce qu'il croise le regard de Steve : l'air horrifié, comme si on l'avait frappé au ventre, comme s'il allait pleurer. Il avait fait la guerre, combattu des Nazis, et là, dans la cuisine des Avengers, Steve Rogers paraissait sur le point de pleurer.

Et c'est à ce moment précis que Tony réalisa qu'il avait parlé à voix haute.

Il avait parlé à voix haute. Il venait d'énoncer cette horrible phrase pleine d'apitoiement sur soi, style « mon dieu je suis la personne la plus dérangée du monde », à HAUTE VOIX. Et ils avaient tous entendu.

Tous.

Mais c'était Steve qui le fixait d'un air blessé que Tony ne comprenait pas - il ne comprenait jamais - et tout ce qu'il voulait vraiment jusqu'ici, c'était ne pas complètement se ridiculiser devant lui. Une fois encore, il avait échoué.

Son cerveau s'activait tout seul, comme s'il redémarrait en mode sans échec : accès limité, paramètres simples, rien à penser, pas d'inquiétudes, instructions simples. Se lever, prendre la tasse de café, prendre la tablette, quitter la pièce.

Quelqu'un parlait, disait son nom, mais ce type de données n'était pas accepté à cet instant. Il n'avait pas la capacité de supporter les fichiers audio pour le moment, si bien qu'il repoussa la main qui essayait d'agripper son bras, peut-être un peu plus fort que de raison.

Progression linéaire.

Se lever. Tourner. Partir. Couloir. Escaliers. Atelier. Verrouiller porte. Parler à JARVIS, même sans écouter ses réponses. Seul le ton de sa voix, un peu différent de d'habitude, trahissait que l'IA savait que quelque chose n'allait pas, vraiment vraiment pas, mais Tony ne pouvait pas s'en charger maintenant. Il donna seulement les instructions par automatisme et continua sa route.

Il ne sut pas ce qu'il s'était passé ensuite, peut-être un formatage complet ou un début de dépression nerveuse. Lorsqu'il reprit conscience de ce qui l'entourait, il était assis par terre, adossé à un mur de béton, la « tête » de Dummy posée sur ses genoux. Apparemment, il était en train de gratter un joint particulièrement sensible car le robot laissa échapper un bip et des bruits de rouages, s'étirant un peu plus.

Sa tablette était dans son autre main et, ouah, il avait été productif. Super. De l'ingénierie somnambule. Ça finissait toujours bien. Enfin, pour être honnête, ça finissait souvent par des nouveautés copyrightées et un bond des prix sur le marché, mais ça ne voulait pas dire que Tony aimait ça pour autant.

Bon, très bien, il adorait ça. C'était toujours amusant d'analyser ce qu'il avait fait et se demander ce qu'il avait bien pu foutre.

Il ne lui restait presque plus de café et il était glacé. Il avait un peu peur de regarder l'heure, mais il était tout seul dans le labo et il avait dû réclamer sa musique à un moment ou un autre, parce qu'AC/DC formait un doux petit cocon de guitares hurlantes sous lesquelles se cacher. Il soupira, sa tête allant cogner contre le mur derrière, et il se demanda s'il pouvait vivre ici pour toujours.

- Monsieur ? demanda JARVIS, d'une voix douce et calme.

- Oui, je suis là, je suis de retour. Désolé.

Tony caressa le bras de Dummy, se rassurant au contact des lignes familières de la structure métallique. Il fallait qu'il pense à remplacer certains joints, ils n'allaient pas tarder à fatiguer et casser. Dummy poussa sa « tête » contre la main de son créateur, heureux d'avoir son attention.

- Le Captain Rogers est dehors, et il est très perturbé. J'ai réussi à bloquer tous ses essais pour pénétrer l'atelier jusqu'à maintenant, mais il refuse de- Monsieur, si vous retombez dans votre catatonie, je demanderai à Dummy d'aller chercher l'extincteur, dit sèchement JARVIS, alors que Tony se laissait couler contre le mur.

- Je ne- putain, je ne vais pas 'retomber dans ma catatonie', répliqua-t-il, sans pour autant se lever. Il est énervé à quel point ?

- Il a essayé d'utiliser les codes d'accès du Colonel Fury. Donc je dirai extrêmement. J'imagine que je ne pourrai pas vous convaincre de le laisser entrer ?

- N'essaie même pas.

Tony pouvait sentir la honte remonter dans sa gorge comme de la bile. Il régurgita, ignorant la pression qu'il ressentait dans son torse.

- Ne… ne le laisse pas. Je dois, je dois faire quelque chose avant, je ne peux pas encore lui parler, j'ai des trucs à faire.

Il y eut une longue pause.

- Je comprends, répondit finalement JARVIS. Je ferai de mon mieux Monsieur, mais à moins d'électrifier le clavier -

- Non ! Non ne lui fais pas de mal.

Tony caressa Dummy une dernière fois avant de se lever. Ses jambes étaient engourdies, ce qui rendit la tâche amusante, vu qu'il ne s'y attendait pas. Il trébucha un peu, ses épaules cognant le mur et de l'autre côté de l'atelier, il sut que Steve l'avait vu car celui-ci se figea d'un coup.

L'ingénieur garda la tête baissée, faisant semblant de ne rien voir, les épaules basses, les yeux fixés sur sa tablette alors qu'il déambulait jusqu'au bureau le plus proche et s'assit à cheval sur un banc, le dos à la porte.

Il voulait se tourner, et oui, c'était une idée stupide, il ne savait pas s'il pourrait garder son masque jusque là, avec ce cerveau pourri et incapable. Mais il avait vraiment envie de se tourner. Voir si Steve parlait encore dans le vide. Il avait plus ou moins envie d'entendre ses mots.

- Il ne fait que répéter « Merci mon Dieu », depuis que vous vous êtes levés, l'avertit JARVIS, et Tony jura longuement à haute voix. Il s'avère qu'il ne me croyait pas quand je lui disais que vous n'étiez pas blessé.

- Ouais, enfin, je continue de PARLER quand je n'en ai pas l'intention, alors y'a des chances pour que je sois malade quand même, mais ça ne rentre peut-être pas dans la catégorie « blessé », en effet.

Tony lâcha sa tablette sur le banc, la fusillant du regard. Un jour, il trouverait un moyen de diagnostiquer son propre cerveau. Ou au moins enlever toute la partie libellée « sentiments ».

Ses épaules tombèrent alors qu'il se remettait au travail. Le travail c'était bien. Relaxant. Facile. Ça ne le faisait pas paniquer, ne l'inquiétait pas, ne lui mettait pas la honte. Il était en sécurité dans son atelier.

- Monsieur !

Ce fut le seul avertissement qu'il reçut avant que le bruit du verre qui explose n'emplisse la pièce. Il regarda par-dessus son épaule, tendant la main pour attraper quelque chose, n'importe quoi, qu'il pourrait utiliser comme arme, alors que son cœur battait la chamade dans sa poitrine et que l'adrénaline montait en flèche.

Steve remit son bouclier sur son dos avant de passer à travers la vitre brisée.

Tony le fixa, bouche bée.

- Tu es remonté chercher ton bouclier pour casser la vitre ? demanda-t-il avec incrédulité.

Steve jeta un coup d'œil derrière lui.

- Ouaip, on dirait que c'est exactement ce que j'ai fait. C'est ce que j'aurais du faire il y a une heure au moins, grogna-t-il, en avançant d'un pas lourd. JARVIS, baisse le volume s'il te plait.

- JARVIS, ne- Tony soupira quand la musique s'arrêta. Super. Génial. Traître.

- Ne t'acharne pas sur lui, dit sèchement Steve. Il t'a couvert tout ce temps, mais il est encore capable de reconnaître une défaite.

- Traître, répéta l'ingénieur, en baissant les yeux sur sa tablette et se recroquevillant plus ou moins autour, sachant très bien qu'il était pathétique sans pour autant s'en soucier. Il entendit Steve s'arrêter à coté de lui, mais ne le regarda pas, ne bougea pas, ses doigts glissant simplement sur l'écran tactile.

Il l'entendit soupirer et placer son bouclier sur la table avant de s'asseoir derrière lui. Il lui fallut un moment pour s'apercevoir que le blond s'était installé à cheval sur le banc, dos à lui, sa colonne vertébrale en contact avec le dos voûté de Tony. Pendant un long moment, ils restèrent assis en silence, dos à dos, regardant dans deux directions différentes, silencieux et immobiles.

- Tu n'es pas une obligation, déclara Steve, ce qui fit tiquer Tony, partagé entre l'envie de nier ou de fuir. Non. Ne me fuis plus.

Il le sentit prendre une profonde inspiration, son dos pressé contre le sien.

- J'ai tout foutu en l'air. Tu n'es pas une obligation, tu n'es pas une corvée, Tony.

- Oui, bien sûr … on sait tous les deux que c'est faux, marmonna le brun dans sa barbe.

- Arrête ça, dit Steve, d'une voix si triste et fatiguée que Tony s'en sentit coupable. J'ai tout foiré. Je m'en rends compte. C'est juste- Il marqua une pause, sa respiration accélérant un peu. Tu as deux façons d'être. Deux visages. Et je déteste plus ou moins ton visage public.

Tony tressaillit, son corps entier se crispant sous l'impact des mots, et Steve grommela quelque chose qui ressemblait à un juron.

- Non, non, je le déteste parce que tu dois mettre ce masque, parce que tu es obligé de le faire, parce que tu ne peux pas être, euh, toi-même.

- Comme si ça avait jamais été une bonne chose que je sois moi.

Steve se figea.

- Tu as dit ça à haute voix, lâcha-t-il finalement.

Tony ricana.

- Oui, je sais.

- Oh. Oh, d'accord.

Il prit une inspiration, puis une autre.

- Je ne dis jamais ce qu'il faut. Je ne sais jamais comment- Il trébucha sur ses paroles. Je sais qu'on t'en fait voir de toutes les couleurs. Qu'on est énervants et agaçants, et que j'interviens tout le temps. Je sais que tu détestes ça quand je rôde ici. Je sais que tu ne veux pas de moi dans ton labo, j'essaie, j'essaie vraiment, mais tout ce que je réussis à faire c'est t'énerver, et ce n'est vraiment pas ce que je-

- J'aime bien quand tu es dans mon labo, dit Tony, mais Steve ne sembla pas l'entendre.

- Tu es toujours sur tes gardes et je déteste ça et je ne sais pas comment faire pour que ça change. Des fois tu as ce petit sourire faux sur les lèvres, comme si tu ne savais pas ce que tu faisais ici, avec nous tous, c'est ton sourire pour le public et je le déteste.

Ses paroles résonnaient dans la pièce, son dos aussi dur que de la pierre derrière lui. Tony fit glisser un doigt rugueux sur l'écran de sa tablette.

- C'est chez toi ici, nous ne sommes que des intrus et tu ne devrais pas avoir à arborer ce sourire ici. Et je voudrais en parler avec toi, en discuter ou te le faire comprendre mais je n'y arrive pas, parce que je ne suis pas doué pour ce genre de choses. Alors je me retrouve à être toujours sur ton dos, à me plaindre, à t'embêter et je ne sais même pas pourquoi tu me supportes.

- Parce que tu es mon ami, dit Tony d'une voix douce. Et je n'ai pas à te supporter, Steve. Je t'aime bien.

Il chercha une façon de s'expliquer, désespéré, sans trop y parvenir.

- Tu es mon ami. Je, euh, je n'en ai pas beaucoup.

Steve inspira d'un coup.

- Un ami est là pour aider, pas pour entraver. Tu n'as rien fait de plus que, euh- Il marqua une nouvelle pause. Okay, écoute. Les Avengers étaient une équipe. Tu en as fait quelque chose de plus. Nous étions perdus.

Sa voix était douce, à peine audible, et ne sachant pas quoi faire, Tony se pressa contre le large dos du blond. L'autre homme était penché en avant, et sans réfléchir, Tony se pencha en arrière, suivant la courbe du dos de Steve en s'y appuyant, la tête posée sur son épaule.

- Nous étions perdus, répéta Steve, ses mots vibrant à travers son corps, et il ferma les yeux. Et seuls. L'équipe était bonne, on travaillait bien, mais on se quittait à la fin de la journée pour rentrer chez nous tout seuls, fixer le plafond avec un regard vide et sentir les murs se refermer sur nous.

Il rit jaune, et bougea, sa voix désormais moins nette, comme s'il avait posé une main sur son visage.

- Ou peut-être que ce n'était que moi.

- Je n'arrêtais pas d'apporter des améliorations minimes à l'armure, avoua Tony, en soupirant. Comme si ça changeait quoi que ce soit.

Steve prit une grande inspiration.

- J'étais perdu, admit-il, difficilement. Seul. Et tu m'as offert un toit. Une maison. Où les gens me sourient, me parlent, me crient dessus et me traitent comme un être humain, pas comme un monstre de foire, ou un avantage ou un modèle. Un symbole. Seulement comme, eh bien, moi. Perdu, inutile et si incroyablement stupide parfois.

- Arrête ! répliqua Tony, parce qu'il détestait entendre Steve parler de lui-même en ces termes. Tu n'es pas-

- Si. Je le suis. Je l'étais. Peu importe. Je suis venu ici, tu m'as laissé venir ici, m'y a invité, et pour la première fois depuis longtemps, j'ai eu une maison. Tu ne comprendras jamais ce que ça signifie pour moi, encore maintenant. Que je puisse faire une erreur sur le champ de bataille, ou rater quelque chose, échouer, ne pas réussir à utiliser ce satané micro-ondes et que je sois toujours le bienvenu ici, fit-il d'une voix tremblante. Que je puisse rentrer à la maison.

- Tu as encore cassé le micro-ondes ? demanda Tony, avec un léger rictus.

- C'était Thor. C'est ma version des faits et je m'y tiens.

Il bougea et ses muscles se tendirent dans le dos de Tony.

- C'est pour ça que quand tu as parlé de 'réunion de famille', même si ce n'était pas dit sérieusement, je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser. Oui, vous êtes une famille. Ma famille. Quelque chose que je n'ai pas eu depuis si longtemps. Je suis tellement content de vous connaître, vous tous.

Il ricana doucement sous cape.

- Et on est tous tellement dérangés.

Tony acquiesça.

- On devrait obtenir une réduction de groupe en thérapie. Voilà une réduc Groupon qui manque cruellement à notre société moderne.

- Je vais faire comme si je comprenais, dit Steve en riant. Bref, quand Clint a écrit ça sur la liste, j'ai … Il se racla la gorge. C'était une excuse pour quelque chose que j'avais vraiment envie de faire, mais que tu ne me laisserais sûrement pas faire.

Il haussa les épaules, faisant bouger la tête de Tony.

- J'aime bien te serrer dans mes bras.

Tony sentit son visage s'embraser. Pas comme ça, dit-il à son cerveau complètement débile. Pas comme ça. Il voulait dire enlacer dans le sens « amis », il ne voulait pas dire ça comme CA, cesse d'être aussi bizarre et flippant avec ton meilleur ami et équipier. C'est un comportement inacceptable. Putain de cerveau abruti, qui ramène tout au sexe. Et s'il venait de dire une de ces phrases à haute voix, il allait se trancher la langue.

Il marqua une pause. Nope. Rien, tout allait bien, son monologue intérieur resterait où il devait être pour une fois.

A haute voix, précautionneusement, il énonça :

- Okay. Okay… ça me va.

- Je ne veux pas être une obligation non plus, Tony. Tu n'as pas à te forcer, dit Steve, et quelque chose en lui se brisa.

Sans y penser, il se retourna, changeant de sens sur le banc et passa ses bras autour de la taille de Steve par derrière. Son torse se colla au dos du blond, alors qu'il resserrait son étreinte.

- Si, je dois le faire, murmura-t-il quand Steve se figea.

Il y eut un long moment où ils ne firent que respirer, puis une main vint se poser sur celle de Tony, ses doigts chauds et sa prise ferme.

- Merci, chuchota Steve, et il y avait tellement de gratitude dans ses mots que le brun eut envie d'en pleurer.

Ils restèrent comme ça pendant un long moment, se réconfortant au contact de l'autre et de sa présence. Tony prit une grande inspiration.

- Steve ?

- Oui ?

- Je garde les Roombas.

Cela eut le mérite de le faire rire chaleureusement, et Tony se détendit un petit peu.

- Oh que non, répondit Steve, en lui jetant un œil par-dessus son épaule. Il sourit et l'ingénieur lui sourit en retour. Pas question que tu les gardes.

- Quoi ? Tu vas les jeter dehors dans le froid de ce monde cruel ? Où ils seront tristes et seuls, sans leur famille Roomba aimante et leurs amis ? Sans Clint, qui les aiment tant qu'il a donné des noms à tous ces petits connards ? Je ne te pensais pas aussi cruel, Mr Rogers.

- Si tu empêches le grille-pain de mettre le feu à n'importe quoi, on reparlera peut-être des bébés Roombas.

- Des quoi ?

Tony le lâcha pour se mettre face à lui, le blond rougissant et honteux.

- Les quoi Roombas ?

- C'est comme ça que Clint les appelle ! C'est pas-

Steve grogna quand il lui sourit d'un air malicieux.

- Bref, nous n'avons pas besoin de quatre-vingt sept Roombas à la tour.

- Ma tour, mes Roombas ! chantonna Tony, en prenant Steve par les épaules. Désolé Cap, ce n'est pas une démocratie. Cette tour est gouvernée par une Starkocratie et mes mots font la loi.

Il tenta de paraître sévère. Steve haussa un sourcil, récoltant un soupir.

- Pourquoi est-ce que tu as toujours raison ?

- C'est moins drôle que ce que tu crois. Je ne suis jamais invité aux fêtes sympas, répondit Steve, d'un air sérieux. Tony ?

- Oui ?

- Je ne l'ai jamais fait une seule fois à cause de la liste.

- Même le jour où j'ai fini couvert de liquide de transmission et de mousse d'extincteur ?

- Même ce jour-là.

Comme d'un commun accord, ils se levèrent et prirent la direction de l'étage. Steve lui jeta un regard alors qu'ils approchaient des escaliers l'un à côté de l'autre, le blond avec son bouclier, Tony avec sa tablette.

- Comment c'est arrivé d'ailleurs ?

- Dummy, Calcifer et Clint, dit Tony, comme si ça expliquait tout, et à en juger par le sourire de Steve, c'était sûrement le cas.

- Ah. C'est pour ça qu'il y avait un avertissement officiel collé au grille-pain ce matin ?

- La paperasse a dû finir par remonter oui. Le plus impressionnant, c'est que Coulson a réussi à faire signer un rapport disciplinaire à Fury au sujet d'un grille-pain. Imagine la conversation. Moi j'y arrive pas, constata Tony. A moins qu'il l'ait glissé dans un tas de rapports à signer.

- Tony ?

- Oui ?

Steve marqua une pause.

- A mon avis, Coulson s'est contenté de poser le dossier devant Fury et de dire « Le grille-pain a dépassé les bornes. ». Si Fury ne l'avait pas signé, il aurait été obligé d'en discuter. En le signant, il pouvait continuer à faire comme si on était pas tous cinglés.

- C'est vrai qu'il avale les antiacides par poignées, fit remarquer Tony en souriant.

- En réalité, dit Coulson, du haut des escaliers, les faisant sursauter tous deux, c'est le directeur Fury lui-même qui a lancé la sanction disciplinaire. Et Stark ?

- Ouiiiiiiiii ? répondit Tony, un pied levé, prêt à se précipiter dans son labo, même s'il n'était plus protégé maintenant qu'il n'y avait plus de vitres, merci beaucoup Captain America, et maintenant qu'il y pensait c'était plutôt sexy, et Coulson était-il encore en train de parler ?

- Vos Roombas se sont échappés du département de recherche et développement, ils cherchent à pénétrer les bureaux.

Tony y réfléchit une seconde.

- Premièrement, j'aime mes Roombas. Deuxièmement, il y a des cris ? demanda-t-il à Coulson.

- Tellement de cris…

Tony regarda Steve, qui secouait la tête.

- Rassemblement.

Souriant, il dévala les escaliers.

- JARVIS, prépare l'armure et lâche les chiens !


Le voici, le voilà ! Mille excuses pour mon très grand retard : peu de motivation, du travail et une flemme exemplaire.

Bref. Cette fiction est finie.

Mais ce n'est que la première partie de la série (:

Je pense traduire un ou deux OS avant de me mettre à la suite. A moins que vous soyez très pressées ?

Petit référendum:

Un OS ou la 2e partie de la série de Scifigrl ?

Merci à toutes, j'espère que cette première fiction vous a bien fait rire, c'était le but !

- Star Spangled Girl.