Bonjour !
Je suis officiellement de retour et voici le chapitre 3.
Disclaimer: Naruto ne m'appartiens pas.
Chapitre 3.
Naruto se leva ce matin-là, avec le sentiment que quelque chose allait se passer. Il ne savait pas ce que c'était ni si ce serait bon ou mal, mais il était sûr que cette journée serait tout sauf tranquille. Il se leva de son lit et passa dans la salle de bain se nettoyer le visage et se brosser les dents. Une fois sa rapide toilette terminée, il alla dans le salon, où le petit déjeuner était servi. Il n'était vêtu que d'un bas de pyjama et ses cheveux n'étaient pas attachés. Pour être tout à fait francs, il avait l'air d'avoir eu le coup de sa vie et ce fut sur cette image absolument délicieuse que Gaara sorti de sa chambre. Il marqua un arrêt lorsqu'il prit conscience de la présence de son ami. Il ne put s'empêcher d'admirer la vue qui lui faisait face. Naruto avait un corps fin mais non dénué de muscles, des abdominaux parfaitement dessinés et des bras longs. Naruto était en train de boire du jus de fruit à même la bouteille, et le manège de sa pomme d'Adam accompagnant chaque déglutition fascina Gaara à un point qu'il oublia de respirer pendant quelques secondes.
Lorsque Naruto bougea, il sortit enfin de sa transe et toussota légèrement pour annoncer sa présence.
« Oh bonjour ! » le salua Naruto avec un grand sourire.
« S'lut. Bien dormi ? »
« Hm hm. C'est quoi au programme aujourd'hui ? »
« La même chose qu'hier : discussions, discussions et, oh, discussions ! »
« J'en viens à souhaiter qu'Uchiwa n'ait pas tué Orochimaru pour qu'il puisse attaquer et que je m'amuse enfin un peu. Gaara, la prochaine fois que je parlerais d'avoir un poste à hautes responsabilités, fait moi plaisir et donne-moi un coup de pied bien sentit ! »
Gaara rigola avant de se servir une omelette et un verre de jus de goyaves.
« Si tu t'ennuies tellement, tu peux toujours laisser un clone avec moi et partir en vadrouille ? »
« Oui mais si on me voit trainer dans le village, les gens risquent de se poser des questions… »
« Un seul mot : henge. Ca nous évitera tout un tas de question et puis tu pourras aller fouiner. Je suis sure qu'un bol de miso ramen à Ichiraku te fera le plus grand bien ! »
« Tu n'as peut-être pas tort… et puis j'apprendrais peut-être des choses. Ichiraku a toujours été le haut lieu de tous les commérages. »
« Bien. Amuses-toi bien alors » conclut Gaara en se levant et se dirigeant vers sa chambre pour prendre sa douche.
Resté seul, Naruto planifia sa journée. Il se transformera en civil et trainera vers le marché et finira à Ichiraku pour le midi. Ensuite il avisera. Content de sa décision, il se leva à son tour et partit prendre une douche tout en réfléchissant au henge qu'il prendra. Le plus simple serait d'utiliser son Sexy jutsu… mais en le modifiant un peu. Une jolie blonde aux yeux océan pourrait rappeler des souvenirs à certains, et il devait absolument passer inaperçu.
Lorsque Naruto sortit de là trois quart d'heure plus tard, il, ou plutôt elle, ressemblait à une jeune adolescente de pas plus de 18 ans avec des cheveux couleur corbeau et de grands yeux d'un joli violet. De taille moyenne et la peau d'une pâleur de porcelaine, elle répondait au doux nom de Yuki.
Lorsqu'il entra dans le salon, Kankuro, qui était en train de manger, siffla.
« Si je ne savais pas qui se cachait là-dessous, je t'aurais fait une cour assidue ! »
« Garde tes yeux dans tes orbites et tes mains dans tes poches, et tu pourras avoir des enfants un jour. »
« Mais c'est qu'elle mordrait la jolie demoiselle » plaisanta l'ainé de la fratrie Sabaku.
Naruto leva les yeux au ciel et s'assit gracieusement sur un fauteuil. En attendant que Gaara ne sorte de sa chambre, il reluqua ses ongles tout en regardant la pendule à tout bout de champs. Lorsque finalement Gaara fit son apparition, Naruto sauta sur ses deux jambes.
« Enfin ! Tu en prends du temps pour te préparer. Même Temari est plus rapide, et considérant son obsession pour son image, ça veut tout dire ! »
« Fermes-là veux-tu ? Ça fera des vacances à mes oreilles » grogna le Kazekage.
« Aww pourquoi es-tu si méchant avec moi ? » bouda Naruto, faisant la mou et croisant les bras sur sa poitrine.
Gaara leva les yeux au ciel avant de se diriger vers la porte. Il marqua une pause et se retourna vers son ami.
« Tu n'oublies pas quelque chose ? »
Naruto fronça les sourcils.
« Il ne manque pas quelqu'un ? A mes côtés ? »
Naruto ouvrit la bouche en un grand 'O' et créa un kage bushin de Kaminari. Gaara hocha la tete et ouvrit la porte, sortant avec son garde du corps. Naruto lui se téléporta sur le mont des Hokage, dans une des nombreuses grottes qui y trainaient. Il fit ensuite son chemin, à pied, vers la place du marché.
Le village n'avait vraiment pas changé en plus de six ans. Les mêmes rues, les mêmes têtes, les mêmes magasins…Les natifs de Konoha aimaient se targuer d'à quel point leur village était le meilleur de tous mais, honnêtement, il n'y avait aucune évolution. C'était un village en pleine stagnation qui était resté sur les gloires passées. Oh il ne remettait pas en cause la force de ses shinobis, ce serait ridicule, mais plutôt le reste.
Depuis qu'il s'était enfin échappé de cet enfer, il avait ouvert les yeux sur le gros problème qui pesait sur le village. C'était un village civil qui jouait à être un village shinobi, alors que ce devrait être le contraire. L'Hokage devrait être celui qui a le dernier mot et le pouvoir ultime, le Conseil ne servant qu'à cela : conseiller. Mais au lieu de ça, Homura, Danzô et Koharu avaient pris plus d'importance qu'ils ne devraient et, devrait-on se lancer dans l'horreur qu'est RACINE ? Hiruzen, paix à son âme, n'aurait jamais dû être Hokage. Le titre de professeur lui allait bien, et il aurait été de merveilleux conseil, mais l'homme était bien trop mou. Il avait laissé Orochimaru filer, il avait fermé les yeux sur ce que Danzô faisait et avait laissé ses shinobis se complaire dans leurs titres. L'académie était d'un ridicule, les jeunes n'étaient pas prêts pour la vie de shinobi en sortant de là et les fangirls…De sa génération, seule TenTen valait quelque chose, le reste était bien trop occupé à courir après Uchiwa. Hinata était un cas particulier.
Aussi, ils avaient une obsession pour les Kekkei Genkai, oubliant que leur cher Namikaze ne venait d'aucun clan et avait travaillé dur pour en arriver à son niveau. Idem pour les sannins, même si Tsunade était une Senju. Et qu'est ce que ça avait donné ? Un massacre, des traîtres et un profond sentiment d'injustice parmi les rangs.
Konoha était en train de sombrer, lentement mais sûrement, et il n'y avait personne pour tirer la sonnette d'alarme.
Lorsqu'il arriva dans les zones habitées, il ralenti sa marche et donna une légère angulation à ses hanches. Un sourire timide pris place et sur son visage et il évita de croiser les regards des gens. Il continua son avancée jusqu'au marché, lieu où tout se vend avec supplément de commérages gratuits. Laissant les échoppes tenues par des hommes, il se dirigea vers celles à forte population féminine. Les civiles étaient des moulins à parole, les secrets ne le restaient jamais bien longtemps et il se trouvait à la source. Renforçant son sourire, il prit une grande inspiration et rentra dans le magasin de sous-vêtements féminins.
Après voir passé toute la matinée à trainer ici et là, il se rendit à Ichiraku, pour calmer sa faim mais surtout par pure nostalgie. Le stand, tout comme le reste du village n'avait pas vraiment changé. Même si Teuchi avait pris de l'âge et Ayame s'était bien développée.
« Bonjour ! » le salua gaiement la jeune femme, « bienvenue chez Ichiraku. Veuillez vous installer, je reviens tout de suite. »
Kaminari s'installa sur l'une des chaises hautes et regarda les deux Ichiraku travailler. Il ne put retenir un petit sourire. Cet endroit était l'un des rares à lui avoir manqué et, la famille qui la tenait, était un de ses meilleurs souvenirs.
« Qu'est ce que vous aimeriez ? »
« Miso, s'il vous plaît » répondit Kaminari.
« Papa, des ramen miso ! » cria-t-elle à son père derrière les plaques. « Vous avez un léger accent quand vous parlez, vous n'êtes pas de Konoha ? »
« Oh non, je ne fais que visiter. Je suis écrivain et je voyage beaucoup pour mes livres ».
« Comme c'est intéressant ! Vous avez publié beaucoup d'ouvrages ? » demanda Ayame, curieuse.
« Juste trois, je ne sais pas si vous en avez ici » répondit Kaminari, rougissant légèrement.
« C'est à quel nom ? »
« Uzuhara Yuki » dit Kaminari, rougissant encore plus.
« Mais bien sûr ! J'ai entendu parler de vous ! » s'exclama la jeune femme, enchantée.
Elle s'éclipsa quelques secondes pour rapporter la commande de ramen.
« Et voilà ! Je vais vous laisser manger, bon appétit ! »
Kaminari la remercia d'un sourire et entama son plat. Dès la première bouchée, il se retenu de laisser échapper un soupir de plaisir. Ce goût lui avait tellement manqué ! Si seulement Ichiraku pouvait déménager à Suna, sa vie serait ainsi parfaite. Il avait de nombreux débats avec Gaara sur les lacunes de son village mais, hélas, il n'était arrivé à rien. Selon le Kazekage, kidnapper Teuchi et Ayame ne valait pas une nouvelle guerre…Qu'est ce qu'il en savait lui d'abord ? Le pouvoir des ramen ne l'avait pas gracié à la naissance, pauvre rouquin.
Quand il eut commandé son plat, il contempla l'idée de commander un deuxième avant de l'écraser. Il n'était pas dans les rues de Konoha pour le plaisir, même s'il préférait de loin être ici plutôt que dans cette horrible salle de réunion. Un frisson d'horreur le parcouru juste en y pensant.
« Vous allez bien ? » demanda Ayame.
« Oh, oui, juste un courant d'air. Je suis plutôt frileuse » expliqua-t-il.
« Vous venez d'un endroit chaud ? »
« Pays du vent. » dit-il simplement.
« Ah ! Je vois, l'ombre des arbres dois vous changer beaucoup de la chaleur du désert ».
« Oui, mais comme j'ai déjà dit, je voyage pas mal donc je suis habituée à tous les temps. Dîtes, est ce que vous connaissez une bonne maison de thé ? »
« Mizuhara Kiko, en face de la tour. Elle a principalement des shinobis comme clients mais c'est la meilleure maison de thé du village » répondit Ayame.
« Merci beaucoup ! Bonne journée ! » salua Kaminari.
Après avoir payé sa commande, il sortit et du restaurant et repris sa marche dans les rues de son ancien village. En se dirigeant vers la tour, il passa devant l'orphelinat (cet endroit de malheur) puis pas loin de son ancien immeuble. Curieux, il fit un détour pour voir ce que l'endroit était devenu. A sa surprise, les appartements avait été refait mais le dernier étage, celui où il habitait avant, était interdit d'accès. Cela éveilla encore plus sa curiosité et il regretta de ne pouvoir aller y jeter un coup d'œil. C'était bien trop à découvert, dans une rue fréquentée et n'importe quel shinobi passant par là pourrait le voir « pénétrer » l'endroit. Soufflant de frustration, il reprit son chemin vers la tour.
Arrivé pas loin, il vit la devanture de la fameuse maison de thé. C'était simple, sobre et élégant. Le nom Mizuhara inscrit en blanc sur fond noir. Des rideaux blancs couvraient les fenêtres en intérieur, laissant passer la lumière et non ce qui se passait à l'intérieur. Cela en faisait un endroit discret et, s'il fallait en croire Ayame, sûr car si les shinobis étaient les clients les plus importants alors personne n'aurait jamais la stupide idée d'y faire quelque chose.
Kaminari se dirigea vers la porte et elle s'ouvrit avant même qu'il ai levé la main. Surpris, il fit un pas en arrière. De l'autre côté, se trouvait Sarutobi Asuma, éternel cigarette à la bouche. Ce dernier, lui jeta un coup d'œil paresseux et s'effaça légèrement pour le laisser il le remercia d'un léger mouvement de la tête et pénétra enfin dans le salon.
Il entra dans une grande pièce, dont la seule lumière était celle provenant des fenêtres. Le soleil illuminait l'endroit, sans pour autant trop éclairer, permettant ainsi de garder une certaine intimité par rapport à la lumière. De nombreuses tables allant de deux à quatre places étaient installées un peu partout. Dans le fond, certaines tables étaient cachées par des abat-jours, certainement pour ceux qui voulaient plus d'intimité. Juste en face de cet espace, se trouvait l'espace « cuisine ». Un bar était installé là, avec exposés sur des étagères à l'arrière, des pots contenant les différents thés offerts.
S'avançant un peu plus dans la salle, il fut abordé par une serveuse portant un kimono blanc aux bordures noires, les couleurs rappelant la devanture.
« Bonjour, puis-je vous installer ? »
« Oui, s'il vous plait » dit-il.
« Vous êtes toute seule, mademoiselle ? » demanda la serveuse.
« Oui. »
Elle hocha la tête et la précéda vers une table pour deux, faisant face à la porte d'entrée. Elle s'assit dos au mur, les shinobis n'aimaient pas ne pas savoir ce qui se passait dans leur dos. La serveuse lui donna une carte et s'éclipsa. La carte devant ses yeux, il en profita pour jeter un coup d'œil aux autres clients. La salle n'était pas pleine : la zone près des fenêtres était occupée par des civils, tandis que les shinobis étaient plus vers le fond, près des abat-jours. Paranos. Le coin « intime » derrière les abat-jours semblait avoir quelques occupants, mais elle ne pouvait dire si elle les connaissait.
Lorsque la serveuse revint prendre sa commande, il demanda un thé aux fruits ainsi que de petits biscuits. Il sorti ensuite un carnet et un stylo du petit sac qu'il avait avec lui et se mit à écrire. Il n'avait pas menti lorsqu'il avait présenté Uzuhara Yuki comme écrivain. Yuki était un personnage qu'il avait crée il y avait environ trois ans. Qui irait chercher Uzumaki Naruto sous les airs d'une jeune femme aimant la littérature ? Et être écrivain était une bonne excuse pour le fait qu'il était toujours entrain de noter des choses. Comme maintenant. Très vite, Kaminari senti des regards peser sur lui, il rendait les shinobis nerveux. Ne réagissant pas, pour éviter les soupçons, il continua de boire son thé et d'écrire. Après un moment, il leva enfin les yeux et croisa le regard de plusieurs shinobis. Feignant la confusion, il planta son regard dans celui du shinobi le plus proche, qui se trouva être Sarutobi, de nouveau.
« Shinobi-san, y a-t-il un problème ? » demanda-t-il innocemment.
« Rien de particulier, sauf que c'est plutôt curieux d'avoir une personne dans son coin qui note des choses. Dans un village shinobi, ça rend nerveux… » répondit Asuma.
« Oh. Je vois » dit Kaminari avant de se mettre à glousser. « Excusez-moi, je ne me moque pas de vous, c'est juste que je trouve que la situation est plutôt absurde. Si je comprends bien, certains sont nerveux parce qu'ils pensent que je suis…un espion ? Je ne sais pas comment ces choses là sont sensées marcher mais je suppose qu'un espion ne rentrerait pas de son plein gré dans un salon de thé que de nombreux shinobis fréquentent, si on en croit la jeune femme à Ichiraku, s'installerait en plein milieu de ces derniers et se mettrait à tout noter à la vue de tous ? » demanda-t-il, faussement incrédule. « J'aurais pensé que les shinobis sont beaucoup plus malins que ça, sans offense ».
Un semblant de sourire en coin apparu sur les lèvres du junin.
« On n'est jamais trop prudent » remarqua-t-il.
« Je vois, laissez moi me présenter alors. Uzuhara Yuki, enchantée » dit-il en tendant la main.
« Sarutobi Asuma, à votre service. Votre nom me parait familier… »
« Si vous êtes féru de lecture alors vous avez du voir mon nom au passage d'une librairie » expliqua-t-il.
« Vous êtes écrivain ? » demanda Asuma en s'asseyant en face d'elle.
« En quelque sorte. Enfin, oui. Je voyage à travers les nations et je raconte mes voyages : ce qu'il y a, ce que je vois, je parle des personnes que je rencontre, des expériences que j'ai vécu…en gros, je publie mon journal intime » conclut-il en souriant.
« Je crois avoir vu une de mes collègues avec un de vos livres. Mais ça doit coûter cher de voyager comme ça non ? »
Kaminari ferma son carnet et s'adossa sur sa chaise en souriant. La conversation, qui pourrait paraître bénigne à d'autres, était purement et simplement un interrogatoire. Asuma n'était toujours pas convaincu, et il était prêt à parier que tous les shinobis qui l'entouraient étaient en train d'écouter leur conversation et étaient prêts à intervenir au cas où ça tournait mal.
« Héritage. Je suis fille unique et la vie toute rangée que l'on s'attendait à me voir vivre ne m'attirait pas alors j'ai…fugué en quelques sortes » dit-il en rigolant.
« Une fugue. Ca devient intéressant » commenta le shinobi.
« Oh rien de bien excitant. Et ce n'est pas vraiment une fugue, ma famille sait où je me trouve à chaque instant et ma mère est ravie des cadeaux que je lui envoie, quand elle ne me somme pas de rentrer me marier et lui donner des petits enfants » conclut-il en roulant des yeux.
L'histoire de Yuki, il l'avait peaufinée du début à la fin. Dans un petit village marchand à l'ouest de Suna se trouvait une famille qui jurerait avoir une de leur fille en vadrouille dans le monde. Yuki avait été vue un peu partout, et si on retraçait ses déplacements, on se rendrait compte qu'elle avait planifié de venir à Konoha depuis des mois. Et si quelqu'un allait vérifier les laissez passer, ils verraient que Uzuhara Yuki était arrivée à Konoha onze jours plus tôt et logeait à « La flamme bleue » dans les hauteurs de la ville. Les clones étaient vraiment l'une des meilleures inventions qui soient.
« Vous êtes contre le mariage ? » demanda le jeune shinobi, curieux.
« Non, mais je refuse de réduire mon existence à être l'épouse de quelqu'un et la mère d'autres. Je suis ma propre personne. Ma mère blâme mon père pour mon esprit rebelle » dit-il en souriant.
Un silence s'installa entre eux mais il n'était pas gênant. Ils se regardaient de temps en temps mais chacun restait emmuré dans ses propres pensées. Un mouvement venant des paravents attira son attention et un sourire amusé pris place sur son visage. Asuma, voyant son changement d'humeur, suivit son regard et fini amusé à son tour. Ce qui avait attiré leur attention était la présence de Temari et Shikamaru qui se dirigeaient vers la sortie. Sentant leurs regards sur eux, les deux jeunes gens se retournèrent et rougirent. Temari se figea, surprise avant de s'avancer vers eux. Kaminari se leva, un sourire moqueur au visage.
« Sabaku-san, c'est un plaisir de vous revoir » salua-t-il.
« Pas tant que moi. Et arrêtes avec ton 'Sabaku-san', être polie ne te ressemble pas » grommela la blonde.
« Vous la connaissez, Temari-san ? » demanda Asuma, très intéressé.
« C'est une de mes amies d'enfance » répondit-elle avant de s'adresser de nouveau à Kaminari. « Je ne savais pas que tu venais à Konoha, quelle surprise ! ».
« Je ne sais jamais moi-même où est-ce que je serais dans le futur, tu le sais. Tu ne me présentes pas ? »
Temari le fusilla du regard, promettant mille et une tortures lorsqu'ils seront en privé.
« Yuki voici Shikamaru, Shikamaru je te présente Uzuhara Yuki, une amie ».
Kaminari salua Shikamaru en souriant.
« C'est un plaisir de vous rencontrer enfin Nara-san. J'ai beaucoup entendu parler de vous » dit-il d'une voix enjouée. « Oh, il commence à se faire tard. Je voulais monter sur le monument pour dessiner. Je vais y aller. Ca a été un plaisir de vous rencontrer Sarutobi-san, Nara-san. Temari, je serais encore là quelques jours. On trouvera un moment pour discuter avant que je n'embarque pour ma nouvelle aventure. Au revoir ! » lança-t-il avant de s'échapper.
Une fois à l'extérieur, il lâcha un rire joyeux. C'était trop beau ! Non seulement, Temari venait de valider son existence (après tout qui oserais douter d'une amie de la sœur du Kazekage ?) mais en plus, elle avait un matériel de chantage de premier ordre. Oh c'était bon ça !
Toujours de bonne humeur, Kaminari marcha en direction du monument. Ce faisant, il traversa le terrain d'entraînement numéro treize où se situait la pierre à la mémoire des soldats tombés dans le cadre de leurs services. Kaminari fit un détour et se dirigea vers le mémorial. Il s'accroupit en face et chercha du regard deux noms particuliers : Namikaze Minato. Uzumaki Kushina. Il laissa trainer son doigt au dessus du nom de sa mère, solennel et silencieux.
« Naruto ».
Et tout se figea.