Salut ! C'est avec un très grand plaisir et surtout une grande envie que je publie cette fanfiction basée sur le Hobbit. Cela faisait un moment que ça me trottait dans la tête après avoir lu le livre, et avec la sortie du film il y a un peu moins d'un mois, la machine à idées s'est mise en route tout de suite ! ^^

Petite info ! Pour l'écriture, je me base sur la version française des noms de personnages ou de lieux comme par exemple Bilbon Sacquet au lieu de Bilbo Baggins. En espérant que cela vous plaira tout de même, bonne lecture à toutes et à tous !


La Terre du Milieu et ses personnages appartiennent à J.R.R. Tolkien et la mise en scène de certains passages revient à Peter Jackson.

Les personnages nouveaux (O.C.) que vous ne connaissez pas ni du (des) livre(s), ni du (des) film(s) m'appartiennent ainsi que leurs histoires. Toute ressemblance de près ou de loin avec un évènement ou une personne réelle serait fortuit et non volontaire.


Un voyage imprévu

Chapitre I

Un contrat inattendu

Le soleil rougissait entre les arbres des bois qui bordaient un petit village de la région de l'Eriador. L'endroit était paisible et ses habitants s'en retournaient chez eux tandis que les derniers rayons de lumière disparaissaient à l'horizon. Des chandelles s'allumèrent un peu partout dans les maisons ou dans les commerces qui n'allaient pas tarder à fermer, à l'exception de l'unique auberge du coin qui commençait à faire le plein de clients. Des hommes en majorité entraient et allaient s'installer au comptoir en bois massif ou bien aux tables dans la grande salle.

Une large cheminée de pierre sur lequel était installé un trophée de chasse avec une tête de sanglier dominait la pièce. La chaleur qui en émanait était attirante pour ceux venant de l'extérieur. Bien que le printemps était là, les soirées étaient encore fraiches et un peu de chaleur faisait toujours du bien aux clients, ce qui leur donnait envie de rester et donc de consommer plus longtemps. Des rires et de bruyantes conversations commencèrent à se faire entendre dans la salle et jusqu'à l'extérieur de l'auberge à plusieurs mètres alentours.

Parmi le chahut à l'intérieur, entre les conversations animées, les chopes de bières qui étaient servis un peu partout et la douce odeur du repas émanant de la cuisine, personne ne s'aperçut que quelqu'un descendait l'escalier qui menait aux chambres qui se trouvaient à l'étage. Une jeune femme aux yeux d'un marron très foncé s'approcha du comptoir où se trouvait la patronne qui remplissait des chopes de bière.

« Comme d'habitude Daran s'il vous plait. » Lança de sa voix douce la jeune personne en haussant suffisamment le ton pour que la patronne l'entende.

« Entendu ! » Répondit cette dernière d'un ton enjoué.

La femme se dirigea vers un coin de la salle où elle trouva une table libre près d'une fenêtre. Elle prit place sur une chaise en bois et riva son regard vers l'extérieur sombre tout en veillant à ce que ses cheveux gris, lui arrivant jusqu'aux épaules, entourent bien son visage et son cou. La jeune femme avait des cheveux grisonnant, à ne pas imaginer comme ceux d'une vieille dame. Ses cheveux étaient jeunes et forts après tout elle n'avait que vingt-cinq ans, et ils brillaient comme s'il s'agissait de fils argentés à la lumière de la lune, leur donnant un aspect précieux. La couleur de ses yeux était aussi particulière, le marron était tellement foncé qu'il se mêlait presque à la pupille sombre de l'œil, leur donnant l'aspect de noisettes.

« Voilà ton repas Katell ! » Lança la patronne qui était très ronde dans sa robe et ayant un grand tablier blanc enroulé autour de sa taille bien en chair. Elle déposa une assiette fumante ainsi que des couverts enroulés dans une serviette en tissu devant la jeune femme. « Que voudras-tu boire avec ce morceau de biche ? »

« Un verre de vin sera amplement suffisant. »

« Pas de problèmes ! Je vais te chercher ça de suite ! » La patronne retourna près du comptoir, laissant la personne devant son repas, un morceau de biche accompagné de petits pois.

Katell sentait des regards tournés dans sa direction mais se contenta tout bonnement de les ignorer. Encore des hommes qui devaient se questionner sur sa personne. En effet, elle portait une longue tunique bleu nuit et entouré d'une large ceinture de cuir noir serré au niveau de la taille remontant jusqu'au bas de sa modeste poitrine. Elle avait un pantalon noir en tissu épais rentré dans ses bottes de cuir de la même couleur. Ses vêtements étaient chauds et lui collaient à la peau sauf sa tunique qui était un peu plus ample. Katell savait les regards qu'on lui portait, en partie d'interrogation, de méfiance et en partie d'autre chose qui ne suscitait en elle que du dégout.

« Voilà ton verre ! » Fit la patronne prénommé Daran en déposant l'objet rempli d'alcool rouge. « Sinon, je me disais que pour demain soir, si tu pouvais me ramener un sanglier ce serait parfait. Mon mari désespère de ne plus en cuisiner alors si tu pouvais… »

« Je suis vraiment désolée Daran mais ça ne va pas être possible. » Répliqua d'une voix à demi-embêtée la jeune femme.

« Oh ! Tu nous quittes déjà ? »

« J'ai remplis mon contrat, j'ai dressé le cheval du vieux Cottin. Je n'ai plus rien à faire ici maintenant. En plus j'ai entendu parler d'un voleur qui serait dans les parages alors je n'ai pas l'intention de m'éterniser, pour éviter de me faire détrousser. Alerte comme je suis, je ne sentirais même pas les mains du voleur. »

« Tu as raison, à ce qu'il parait ce voleur aurait dépouillé les riches marchands de tissu itinérants venus au village, ainsi que leurs clients. Faut dire qu'il a bien choisit son moment puisque avec l'arrivée du printemps, les gens achètent pour renouveler leur garde-robe. Mais tu pourrais rester encore un peu, un jour ou deux… »

« Je pourrais oui, mais je paye ma chambre en vous chassant du gibier, deux têtes par jours. Je veux bien continuer mais je n'y gagne rien de plus que le gite et le couvert. »

« Tu as tant besoin d'argent que cela ? »

« Mes déplacements coutent cher et tous les aubergistes ne sont pas aussi gentils que vous et votre mari en me permettant de vous payer en nature. »

« Dans ce cas, je te ferais préparer ton petit déjeuner pour l'aube comme d'habitude. » Termina la patronne avec un brin de tristesse dans la voix avant de s'en retourner derrière son comptoir.

Katell se pencha sur son assiette et commença à couper sa viande avec appétit. Elle ne prêta pas attention au bruit de la porte de l'auberge qui s'ouvrit pour la énième fois de la soirée et tournant le dos au comptoir, la seule chose à l'intérieur pouvant capter son regard était les flammes du feu dans la cheminée.

« Bonsoir madame, je recherche une jeune femme… Laissez, j'ai trouvé. »

« Je vous sers quelque chose monsieur ? »

« Un verre de vin rouge serait fort aimable. »

« Entendu ! » La patronne de l'auberge se pencha pour se saisir d'un verre tout en gardant un œil sur le vieil homme qui venait d'entrer.

Tenant un long bâton dans une main, la personne vêtue d'un long manteau gris et d'un étrange couvre-chef bleu s'avançait d'un air confiant vers la table de Katell. Cette dernière ingurgitait un gros morceau de viande de biche tandis qu'elle sentit une grande silhouette se pencher sur elle.

« Bonsoir Katell. » Lança la personne sur son coté.

La jeune femme prit le temps de terminer de mâcher et d'avaler son morceau avant de se tourner vers l'homme et se retint de pousser un cri de surprise alors qu'elle retenu sa chaise, tombant en arrière, en se retenant à la table.

« Gandalf ? »

« C'est avec plaisir que je constate que tu n'as pas l'air d'avoir changé. » Souriait le magicien tout en allant s'asseoir sur la chaise en face d'elle. La femme remit sa chaise sur ses quatre pieds et se tourna vers son interlocuteur.

« Mais que faites-vous ici ? » Demanda la jeune femme en reposant ses couverts.

« Je suis ici pour toi. J'aurais un travail à te proposer. »

« Un travail ? De quel genre ? »

« Tu continue toujours à vendre tes services, n'est-ce pas ? Tous tes services ? »

« Oui mais… je ne me serais jamais attendu à ce que vous, vous viendriez me proposer un travail un jour. Je croyais que vous n'appréciez pas ce que je faisais et fais toujours. »

« En vérité, ce n'est pas pour moi. »

« J'étais sûr qu'il y avait quelque chose de pas net là dedans ! » S'exclama la jeune femme en posant ses mains sur la table.

« Voici votre verre de vin monsieur ! Cadeau de la maison. » Déclara la patronne.

« Je vous en remercie grandement. » Fit le magicien en se tournant vers la femme bien en chair.

« Remercier plutôt Katell et ses merveilleuses prises de chasse. » Déclara la patronne tout en retournant vers son comptoir.

« Je constate que des gens t'apprécient ici. » Souriait le magicien.

« Je paie ma chambre et le couvert en nature. Je chasse deux têtes de gibier pour chaque jour que j'occupe une chambre. Ils m'apprécient par ce que je dois leur rendre service et en conséquence ils ne posent pas de questions. En parlant de service, quel est cette proposition que vous venez me faire pour le compte d'un autre ? »

« Une proposition que tu ne pourras pas refuser. »

« Voyez-vous ça ? Elle a intérêt à être plus qu'alléchante. » Lança Katell avant de se ressaisir de ses couverts et de prendre une nouvelle bouchée de viande.

« Que sais-tu d'Erebor ? »

« C'est… la Montagne Solitaire qui se trouve au nord-est de la Forêt Noire aussi appelée Vert-Bois. » Répondit la jeune femme entre deux bouchés. « Je ne suis jamais allée dans cette zone de la Terre du Milieu parce que ça veut dire traverser la Forêt Noire et ça c'est hors de question, je ne suis pas suicidaire. »

« C'est tout ce que tu sais d'Erebor ? »

« C'est une montagne, qu'y a-t-il de plus à en dire ? » Demanda la femme la bouche pleine sans prendre la peine de faire attention à ses manières.

« Et l'histoire du roi Thrór, ça te dit quelque chose ? »

« Le roi sous la montagne qui s'est fait chasser de son trône par un dragon qui a réduit en cendre au passage la ville voisine ? Tout le monde la connaît cette histoire, d'ailleurs j'ai entendu dire que des voleurs s'intéresseraient de près à cette montagne parce qu'ils ne croient pas à cette histoire de dragon mais en revanche croient en l'histoire du gigantesque trésor qui se trouverait à l'intérieur. »

« Exact ! C'est là où je voulais en venir. » Expliqua Gandalf après avoir terminé de boire son verre d'une seule traite. « Je te propose de travailler pour le petit fils de Thrór. »

« Son petit fils ? Qu'est-ce qu'il veut au juste ? »

« Il veut reconquérir son royaume. »

« Quoi ? » S'excita la jeune femme en repoussant un peu plus loin d'elle l'assiette où il ne restait plus que quelques petits pois. « Mais… le dragon qui est à l'intérieur doit toujours être en vie ! Ça a une longue longévité ces bêtes là, n'importe qui le sait, sauf ceux qui n'y croient pas. Et puis cela sous entend traverser toute la Terre du Milieu, ce qui implique les Monts Brumeux et Vert-Bois. Depuis près de dix ans que je travaille tout en parcourant les routes, je me suis toujours borné à rester à l'ouest et mis un point d'honneur à ne jamais descendre au sud au-delà de la voie verte. »

« Je le sais mais c'est aussi la raison pour laquelle je pense que cela te ferais du bien de sortir un peu de tes bornes et de tes… habitudes, en quelques sortes. »

« Je ne suis pas suicidaire Gandalf, en plus quel intérêt aurais-je à aider ce nain dans cette quête ? Rien que vous pourriez me proposer ne me fera changer d'avis. » Déclara la jeune femme en croisant les bras au niveau de sa poitrine tout en s'appuyant contre le dossier de sa chaise.

« Puisqu'il semble qu'il n'y a pas moyen de te faire changer d'avis. » Fit le magicien tout en fouillant dans l'une de ses manches pour en sortir une lettre pliée plusieurs fois. « Je tiens tout de même à ce que tu lises ceci, il s'agit du contrat concernant cette quête. »

Katell prit le papier que lui tendit Gandalf et l'ouvrit, laissant descendre l'équivalent de plusieurs pages assemblés en un long feuillet.

« Voyons ça… Conditions blablabla, prise en charge des obsèques blablabla, temps requis non déterminé mais d'au moins plusieurs mois ! Dit donc Gandalf, il est hors de question que je travail sans avoir de rentrés d'argent pendant plusieurs mois ! Elle est où cette clause là ? » Du regard, la jeune femme parcouru la feuille. « Paiement à la livraison jusqu'à concurrence d'un quatorzième ou quinzième (si la compagnie se munie d'un cambrioleur) de la totalité des profits s'il y en a. La présente compagnie ne sera pas tenus pour responsable des blessures subits qui pourraient s'en suivre y compris mais non limité à des lacérations, une éviscération et/ou une incinération. » Le sourire sur le visage de Gandalf diminuait au fur et à mesure que Katell continuait sa lecture à haute voix. « La paye n'est pas assez bonne à mon gout pour prendre de tels risques alors c'est toujours non Gandalf. »

« Imagine entrer en possession d'un quatorzième des profits, s'agissant du contenu en or et pierres précieuses d'Erebor. Tu serais riche et n'aurait plus de quoi t'en faire pour toute ta vie. »

« Il est mis que ce quatorzième pourrait devenir quinzième si un… cambrioleur se joint à l'équipe, d'ailleurs qui sont les autres membres de l'équipe ? Et ensuite, c'est bien beau de promettre une paye mais s'il n'y a rien au bout du compte, je me serais bien fait avoir. C'est déjà arrivé par le passé et il est hors de question que cela se reproduise alors c'est toujours non. »

« Et si je te versais un acompte ? »

« De quel montant ? »

« Dix pièces d'or pur feraient-elles l'affaire ? »

« Bien essayé mais c'est insuffisant pour moi. Je pourrais courir le risque d'aller à ma perte en espérant trouver un trésor au bout bien sûr, après tout je n'ai rien à perdre mais c'est toujours non. »

« Et si je te payais de manière journalière ? » Demanda le magicien qui commençait à fatiguer et était fortement tenté d'emmener la jeune femme sans lui laisser le choix.

Katell riva son regard vers lui, la proposition ne la laissait pas de marbre.

« Alors voici mes conditions, à prendre ou à laisser. » Annonça-t-elle en appuyant ses mains sur la table en avançant son visage en direction de Gandalf tout en vérifiant que personne ne pourrait les entendre. « Le montant de mes honoraires s'élèvera à deux écus d'or par jours et remis au levé du soleil, en échange de quoi je m'engage à faire tout ce que je peux pour permettre à cette… quête d'aller jusqu'au bout. En cas de blessure, écorchure, lacération et bon, je ne préfère pas imaginer la suite, je m'engage à ne pas leur en tenir rigueur. Ça vous va ? »

« Encore mieux que je ne l'avais espéré au départ. C'est fou ce que tu peux être prête à faire pour de l'argent. »

« Hé oh ! Je peux faire beaucoup de choses mais pas ce que beaucoup de membres la gente masculine peuvent s'imaginer ! Beaucoup sauf ça ! »

« Ne t'en fait pas, tu seras au milieu d'une compagnie de treize nains mais ils sauront te respecter. »

« Dans leur intérêt sinon vous savez que je n'ai pas pour habitude de ne pas répondre. »

« Oh oui je ne le sais que trop bien… » Souffla le magicien avant de faire apparaître une plume et de l'encre après avoir posé son bâton. « J'ajoute donc cette clause avec cet encre magique ainsi les nains ne pourront et ne devront pas savoir que je te paye en plus de ce que tu es sensée recevoir lorsque la quête sera terminée. »

« Et en cas d'échec ? »

« Je crains que si jamais cette quête est un échec, tu ne seras pas en état de dépenser les écus que je t'aurais versé durant le voyage. » Gandalf tendit la plume à la jeune femme et changea la couleur de l'encre à l'intérieur du pot.

Katell lu attentivement la clause qui venait d'être rajoutée et signée par Gandalf, elle stipulait qu'il la paierait à hauteur de deux écus d'or par jour et ce jusqu'à la fin de la quête, en échange de quoi elle devait s'engager à garder sa langue sur cette clause et obéir aux ordres que lui donnerait le magicien. Katell saisit la plume et lu les deux signatures au bas du contrat. Quelque chose n'allait pas pour la jeune femme et elle sentait qu'elle ne devait pas signer ce contrat et s'engager dans une telle aventure mais l'insistance de Gandalf signifiait quelque chose, elle était prête à y parier un bras. Son instinct lui disait de ne pas signer mais une petite voix lui soufflait qu'elle devait y aller, que c'était important.

Ne sachant plus quoi faire, elle signa de sa plus belle et douce écriture sur le papier et rendit rapidement la plume à Gandalf. Ce dernier fit disparaître l'objet ainsi que le pot d'encre et se saisit du contrat.

« Bienvenue dans la compagnie de Thorïn Écu-de-Chêne, ma chère Katell. » Il rangea le papier dans sa manche tandis qu'un grand sourire s'étirait sur son visage. « Tu as fait le bon choix. »

« Pour l'instant j'ai plutôt l'impression de m'être mise dans un beau pétrin. »

« Mais pas du tout, maintenant laisse moi te donner le caractère exact de ta fonction. Tu auras pour charge de chasser et de guider les nains en pleine nature. Pour ce qui est de la route, j'en fais mon affaire. »

« Quoi c'est tout ? C'est juste pour ça que vous m'avez engagé ? Je ne suis pas sensé m'occuper d'animaux ou …

« Non ! » La coupa le magicien. « Et maintenant j'aimerais te parler de notre futur cambrioleur. »

« Comment ça futur ? »


Alors vos premières impressions ? Les avis sont toujours appréciés !

A très vite j'espère ! Leonem ;)