Titre : La vraie raison du sale caractère de Xanxus

genre : Humour, un peu crack-fic

pairing : AllXanxus :D

rating : T

résumé : La vie de Xanxus est une série d'épreuves, comme essayer de prendre un café tranquille, sans entendre parler de sexe ni voir ses vêtements arrachés. AllXanxus.

note : Long one-shot parlant de la dure vie de mon Varia favoris. Merci à MmeRoronoa pour sa relecture ^^ !


Xanxus prit un dernier verre d'alcool avant de se coucher. Il en avait bien besoin. Qui ne deviendrait pas alcoolique avec la malédiction des Vongola ? Certains pouvaient appeler ça un don du ciel, mais de son avis personnel, c'était plutôt un cadeau de l'enfer. Il soupira, fatigué.

Le problème ? Et bien, depuis des siècles, toute la descendance du Vongola Primo possédait un sex-appeal redoutable, attirant à peu près tout individu capable d'avoir des désirs sexuels. Soit au moins la moitié de la planète. Ce qui faisait beaucoup d'humains motivés.

Tu parles d'un cadeau. Il avait beau semer la terreur dans son manoir, il n'était pas vraiment sûr de savoir de quoi étaient capables de faire ses subordonnés pour arriver dans son lit. Un jour, Lussuria l'avait rejoint dans sa douche, lui proposant de lui savonner le dos et si Xanxus ramassait la savonnette que'il avait lâché en sursautant. Ce jour là, sa douche et les murs de sa salle de bain avaient été à réparer d'urgence, et il avait réalisé sa bêtise : tous les membres de la Varia lui avaient proposé d'utiliser ou leur salle de bain ou même leur chambre. Et absolument tous avaient fichu des caméras partout dans leur chambre. Marmon en avait même mis une dans les toilettes, sans qu'il sache si le bébé avait des fantasmes bizarres ou si tout simplement il comptait le faire chanter avec. Au final, il avait détruit toutes les chambres où se trouvaient des caméras et était parti à l'hôtel. Bande de pervers.

Non, ses hommes étaient vraiment effrayants quelquefois. Ils étaient prêts à tout et même la perspective d'une mort horrible ne parvenait parfois pas à les décourager. En tout cas, c'est comme ça qu'il voyait le fait qu'il avait trouvé une fois Levi sous son lit au moment de se coucher ainsi que Marmon dans sa salle de bain, se dissimulant à côté de la petite armoire vitrée au dessus du lavabo. Les deux, en même temps. Et il ne savait toujours pas lequel des deux lui avait piqué sa serviette de bain.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Marmon était vraiment attiré par lui. Pourtant, on aurait pu croire que sous forme de bébé, ses hormones lui ficheraient la paix, d'autant plus que son service trois pièces était réduit à celui d'un morveux en âge de porter des couches. Mais il semblait que l'arcobaleno appréciait le voir nu et même effleurer sa peau, longuement. Il semblait presque disposé à le payer pour ça, c'est dire. Mais il n'était pas le seul.

Il régnait en permanence une compétition pour arriver dans son lit. Il ne comptait plus les rapports de mission qui avaient tourné en tentative de drague éhontée ou en demande de paiement en nature. Cette dernière pratique avait pris fin lorsqu'il avait sorti un de ses flingues et proposé de l'enfoncer profondément dans le fondement du demandeur et de tirer. Mais il arrivait encore de temps en temps que quelqu'un lui propose, et en général, ceux qui proposaient ne survivaient pas. C'était le manoir Varia, ici, pas la Maison Close Officielle Vongola.

Bien sûr, la situation avait ses avantages. Il devait admettre que voir Squalo descendre en rappel sa façade avec un gâteau pour entrer par la fenêtre de sa chambre déguisé en bunny l'avait fait beaucoup rire. Il avait beaucoup aimé pouvoir lécher la pâtisserie sur le visage de son second. Et puis, si le squale avait le profil d'un monomaniaque qui allait se marier avec son épée, il n'en était pas moins souple et consentant. Bousculer la fierté de son second avait toujours été un de ses passes-temps favoris, et le basculer en était un autre.

Mais Squalo n'était pas le seul qui avait fini dans son lit (ou tout autre endroit de sa suite). Il pouvait se vanter d'être l'un des rares ayant couché avec Belphégor, et surtout, à y avoir survécu. Le prince le harcelait lui aussi, à sa manière dérangée. Au départ, Xanxus ne savait pas si le lanceur de couteau le regardait parce qu'il avait envie de le tuer ou de le baiser. Une fois, Bel s'était glissé dans son dos alors qu'il mangeait, avait semblé faire comme un blocage. En tout cas, il interprétait comme un blocage le fait d'agiter un couteau à quelques centimètres de sa gorge, sans se décider à bouger, tout en poussant des rires étranglés mi-orgasmiques mi-hésitants.

A la longue, il avait compris que le blond voulait les deux, aussi était-il bien plus méfiant quand c'était le taré de service qu'il découvrait dans sa chambre. Pas qu'il ait du mal à le maîtriser. Pas non plus qu'il soit mauvais au lit. Mais Bel était imprévisible et dérangé, et le sexe avec lui était, et bien, dérangé. Le prince semblait divisé entre le plaisir d'être attaché (Xanxus n'avait pas d'autre choix, bien que quelques fois il l'assommait) et pris par son boss, contre son « instinct de prince » qui lui disait d'être au dessus de tout et de dominer tout le monde. Cela donnait un partenaire de jeu qui se gondolait en riant avec démence (un peu comme chaque fois que Bel se voyait saigner), mi-appréciant le jeu, mi-essayant de le tuer. Du point de vue de Xanxus, si le taré voulait bien se mettre d'accord avec lui-même avant de commencer à le chauffer, ce serait un grand pas en avant. Parce que de toute manière, ce n'était pas comme s'il allait laisser Bel prendre le dessus. Ni même que ce déchet en était capable, d'ailleurs.

Il avait aussi essayé avec Marmon. Pas avec le bébé directement, bien évidemment, aucun des deux n'aurait voulu (ou en tout cas pas Xanxus), mais avec ses illusions. L'arcobaleno semblait simplement aimer le regarder et le toucher, le fils du Neuvième s'étant scrupuleusement assuré qu'il n'y avait pas de caméras ou d'appareils photo pour le saisir nu. Il devait reconnaître que ces étranges séances n'étaient pas désagréables, l'illusionniste étant en mesure de réaliser la plupart de ses fantasmes, mais il ne parvenait pas à se détendre complètement. D'une part, parce qu'il voulait rester en dehors des illusions de Marmon et donc hors de sa portée (si ses sens tombaient sous la domination de l'illusionniste, il était fini : Bel avait promis une grosse somme contre un vrai porno à tentacules avec leur boss). D'autre part, parce que c'était quand même dérangeant de se savoir copuler avec son traversin avec une tierce personne en train d'observer, aussi sexy soit l'illusion du coussin.

Lussuria était beaucoup plus satisfaisant sur ce point là, même si il devait reconnaître qu'il avait un peu forcé sur la bouteille le soir où il avait cédé aux avances du gardien du soleil. Si l'on exceptait sa tête et sa voix agaçante, l'homme restait séduisant. Par contre, ses subordonnés avaient interrompus l'entrevue d'un commun accord, surgissant tous dans sa chambre en prétextant une attaque du manoir par des ennemis. Alerte qui s'était avérée être « un chat » ayant déclenché une des alarmes du jardins. Furieux, il avait détruit le jardin, faisant fuir ses subordonnés. Lussuria avait fait la tête pendant une semaine, persuadé (avec raison) que le chat n'existait que dans l'imagination des autres et que l'un d'entre eux s'était chargé de déclencher l'alarme et de détruire les caméras aux alentours. « Faux contact » avait dit Levi, peu crédible.

Il ne s'était pas tapé Levi, par contre, bien que ce dernier aurait été prêt à tout pour ça. L'autre avait tout essayé, des roses rouges aux images graveleuses sur son bureau. Comme les autres, il avait essayé de l'attendre nu dans sa chambre. Cette fois-ci, Xanxus avec insisté pour qu'on change et désinfecte les draps. Pas que ce soit utile, mais c'était psychologique. Réparer la fenêtre était par contre une nécessité absolue, ne serait-ce que pour ne pas encourager un autre de ses stalker à entrer par effraction chez lui pour le réchauffer, d'autant plus que le moindre de ses gestes était vu comme une invitation au sexe. Quant à Levi, il avait passé deux mois à l'hôpital. Bel passait régulièrement le voir, tentant de voir s'il arriverait à pousser le gardien de la foudre au suicide ou si sa fidélité envers Xanxus le ferait tenir. Squalo mit fin au jeu quand un « on a appelé ta mère, elle arrive, shishi » faillit réussir. Recruter des effectifs était trop chiant, autant garder les actuels vivants.

Comme second avantage de sa situation, et pas des moindres, il possédait de quoi faire chanter l'intégralité de ses subordonnés. Des photos, bien sûr, mais aussi d'autres documents plus personnels. Par exemple, un enregistrement de Squalo sur son répondeur où l'épéiste déclarait d'une voix plus rauque que l'ordinaire qu'il avait envie de lui. Enregistrement qui avait été sa sonnerie de portable pendant deux semaines, au grand dam de l'épéiste. Des photos de Levi nu, aussi, bien que de son point de vue, c'était plutôt de nature à couper l'appétit. Il s'était amusé à les envoyer à Bel avec un petit message explicite, ce qui avait eu pour résultat une semaine agitée, le prince s'étant vexé que le gardien de la foudre puisse s'imaginer le séduire.

En y pensant bien, cette attirance sexuelle était sans doute l'une des raisons principales de la mauvaise ambiance régnant au sein de la Varia, plus encore que le fait qu'ils soient tous des tueurs psychopathes plus ou moins atteints. Bel s'acharnait sur Squalo qui avait des allures de favoris, et tous se réjouiraient de la mort du squale : un concurrent de moins, un grade plus pour eux, Squalo étant le second. Xanxus se demandait ce qui arriverait si jamais il donnait sa préférence à Levi. Il pariait sur une semaine de survie, l'imbécile n'ayant pas les compétences de Squalo.

D'ailleurs, ce ne serait pas le seul lieutenant mort pour son pouvoir de séduction. Il avait eu une secrétaire, il y a quelques années. Une brune aux formes généreuses et assez peu farouche. Quand il avait été clair que ses fonctions auprès de lui dépassaient celles du simple remplissage de dossier, les autres l'avaient éliminé. Xanxus avait entendu Squalo déclarer platement à l'habituel officier de police payé par leurs soins qu'il s'agissait d'un accident, la femme ayant glissé par la fenêtre. La famille avait dû à peine se poser des questions : le dernier cadavre qu'il avait vu dans un état pareil était un type qui leur avait déclaré que la Varia n'était qu'un refuge de tapettes tout juste bonnes à effrayer les écolières. Mais le plus comique avait été la tête de Squalo lorsqu'il lui avait annoncé que les dossiers lui revenaient de droit.

Cette femme avait été le troisième de ses subordonnés à finir de cette manière. Il ne restait que le noyau dur de la Varia, ceux qui pouvaient survivre. Xanxus reprit une gorgée d'alcool. Et dire que certains s'étonnaient qu'il ait mauvais caractère. D'abord, il ne pouvait pas vraiment choisir ses subordonnés (trouver des gens capable de survivre à Squalo et Bel était relativement difficile, mine de rien surtout pour les secrétaires).

Ensuite, il ne pouvait pas non plus vraiment choisir ses activités.

Il y avait eu une piscine au manoir Varia, au début. Le but était de profiter de la piscine seul, mais il avait remarqué que dès qu'il faisait mine d'y aller, tous l'y rejoignaient dans les dix minutes. A croire qu'ils avaient un sixième sens pour ça (ou une fichu alarme planquée quelque part) qui les alertait systématiquement. Il avait même essayé une fois de nager à deux heures du matin, discrètement. Et il n'était pas entré dans l'eau depuis deux minutes que Belphegor plongeait à son tour, entièrement nu (« bain de minuit, boss ? »). Il avait fui en voyant arriver le reste de ses subordonnés, l'air parfaitement réveillés, un grand sourire innocent plaqué sur le visage.

Le plus gênant n'était pas la présence imposée de ces déchets. Le plus gros problème était que, invariablement, la séance finissait en bataille aquatique. Soit parce qu'un de ses subordonnés avait essayé de le tripoter sous l'eau alors qu'il faisait ses longueurs, soit parce qu'ils essayaient de s'éliminer mutuellement. Bien évidemment, il n'amenait pas ses flingues dans l'eau, ce qui faisait que ses attaques étaient considérablement ralenties, faiblesse que les autres exploitaient à fond. Il avait beau être leur boss et être plus fort que chacun d'eux, il ne se sentait pas moins comme un lion nageant au milieu de piranhas. Il était même reparti une fois ou deux avec des traces de dents (Bel, s'il en croyait la taille de la mâchoire), sans compter l'humiliant sentiment d'infériorité face à l'épéiste qui nageait comme le foutu poisson qu'il avait dû être dans une autre vie. Il n'avait jamais réussi à mettre la main sur ce déchet pour le noyer.

Au final, les séances de natation avaient pris fin après que Squalo, Lussuria, Bel et Levi se soient ligués contre lui pour lui arracher son maillot de bain, le noyant à moitié au passage, avant de sortir de l'eau et de se tirer avec sa serviette et ses vêtements. La piscine n'avait pas survécu à sa colère, et il aurait aimé qu'il en soit de même pour les photos qu'ils avaient dû réussir à prendre.

Mais il n'y avait pas que la piscine comme problème. S'acheter des vêtements, aussi. D'accord, si l'on exceptait le vendeur qui avait essayé une fois de le serrer dans la cabine, ses subordonnés qui se retenaient (ou pas, d'ailleurs) de « l'aider à se changer », les fringues « ouvertes » qui apparaissaient au milieu de celles qu'il avait choisies, les essais imaginatifs de Marmon pour prendre des photos, les clients qui lui proposaient un café au passage, et de temps en temps, les tentatives d'enlèvement et de meurtre, tout se passait très bien. A se demander pourquoi il ne faisait pas ça plus souvent, tient.

En fait, s'il y pensait bien, à peu près toute activité normale à nature tranquille lui était impossible, voire pouvait s'avérer dangereuse pour son intégrité. Prendre un café dans un bar (toujours quelqu'un pour s'inviter à sa table), se promener (même au plus profond de la nature, il y avait toujours un subordonné pour le stalker), pratiquer n'importe quelle activité de loisir en extérieur (un moniteur de parachutiste s'était même une fois loupé, perturbé par sa présence), faire de la musculation dans le manoir (plus jamais), aller déjeuner (combien de fois son café avait été drogué?), ou même encore aller aux toilettes (haut lieu d'embuscades diverses : cela ne lui réussissait pas d'avoir les deux mains occupées à moins de dix mètres d'un de ses subordonnés).

Bien évidemment, s'ajoutait à cette liste d'autres choses comme se bourrer la gueule, activité à hauts risques. Lors d'un anniversaire particulièrement arrosé, il s'était une fois réveillé avec Lussuria, Squalo et Bel dans son lit, tous dévêtus, sans qu'il sache ce qu'il s'était passé, ni qui avait couché avec qui. Bien évidemment, à les entendre, tous avaient couché avec lui et lui seul, et aucun d'entre eux n'avait utilisé les cordes retrouvées par terre (« ça doit être Lussuria qui a réussi à se taper Bel » avait suggéré l'épéiste avec un sourire entendu, relançant une bagarre). Xanxus n'avait pas osé faire une analyse d'ADN sur les vestiges de la soirée. Il préférait ne pas savoir, surtout si la séance avait impliqué une personne supplémentaire inconnue : par exemple, un des gardiens du Neuvième, qui avaient déjà tenté par le passé de s'immiscer en cours de soirée voir si l'alcool le mettait dans une humeur favorable à la drague.

La famille. Parlons-en de la famille Vongola.

Le Neuvième avait très probablement dû mettre une limite à ses gardiens. Sans doute un truc du genre « pas avant ses dix-huit ans », puisque rapidement, il s'était rendu compte que, malgré leurs airs de ne pas y toucher, la plupart d'entre eux cherchaient activement à le mettre dans leur lit. Si au départ seuls les grands repas inter familles posaient problème (il y avait toujours un déchet à la table des héritiers pour lui mettre la main aux fesses quand ce n'était pas d'entrée de jeu à l'entrejambe. Étonnez-vous qu'il détruise tout à chaque fois), il s'était aperçu en grandissant qu'un autre problème était apparu en la personne des plus fidèles alliés de son père adoptifs, lesquels mettaient largement à propice les missions communes avec la Varia pour arriver à leurs fins.

Si Ganauche était parvenu à conclure à l'aide d'une certaine quantité d'alcool et de sa relative jeunesse, il avait fait savoir aux autres croûtons qu'ils pouvaient crever pour qu'il couche avec eux. Et pourtant... Sa mauvaise humeur permanente n'avait pas empêché Coyote Nougat ni l'illusionniste de son père d'essayer de lui faire un rentre-dedans tout en sous-entendu auquel il lui avait été difficile d'échapper. Le plus gros problème avec ces fichus vieux libidineux était qu'il ne pouvait pas les tuer ni même les blesser gravement sans s'attirer d'ennuis. Ça avec le fait qu'ils semblaient avoir une certaine expérience dans la drague de Vongola réticent, ce qui rendait un échappatoire nettement plus difficile.

Xanxus essayait de ne pas trop penser à ce dernier point et à ce qu'il impliquait. Toujours était-il que toutes ses cicatrices n'étaient pas dues à sa bataille avec le Neuvième : un certain nombre d'entre elles venaient du fait qu'il avait sauté par la fenêtre (fermée) du troisième étage pour échapper aux efforts conjugués des gardiens de la tempête et de la pluie neuvième génération. Sans parler de la fête de son vingtième anniversaire où il s'était retrouvé à courir nu sous une serviette dans les couloirs du manoir parce les vieux avaient décidé de lui offrir un cadeau dont le montant était proportionnel au poids de ses vêtements avec une prime élevée au premier qui rapporterait une photo du tireur en tenue d'Adam. Il n'avait pas fallu plus pour motiver les morts de faim qu'étaient ses subordonnés.

Le pire ? Il avait surpris une conversation entre deux gardiens qui se demandaient en plaisantant s'il serait ou pas traumatisé s'il couchait avec le Neuvième vu qu'il ne s'agissait pas de son vrai père, la porte était ouverte. L'échange se dirigea ensuite sur un débat somnifère contre aphrodisiaque pour le rendre consentant, mais Xanxus n'entendit pas la conclusion, trop occupé à chercher des toilettes pour vomir, espérant de toutes ses forces que les deux autres n'étaient pas sérieux.

C'est ainsi qu'à dix-huit ans et six mois, il avait acquis la certitude que tous les gardiens neuvième génération sans exception étaient des pervers finis, alors qu'un an plus tôt, il pensait encore que Visconti n'avait jamais dû draguer de sa vie et que son père passait ses rares moments de loisir à jardiner.

Le Varia finit son verre d'un trait, essayant de chasser les images dérangeantes qui lui venaient en tête ainsi que le double sens Vongola de l'expression « planter des carottes ». Au moins, il lui restait la sieste. Depuis qu'il avait menacé de castrer toute personne s'en prenant à lui dans son sommeil (et mis la menace à exécution sur un ex-gardien du nuage Varia), il était tranquille. C'était d'ailleurs pour ça qu'il faisait si souvent la sieste : il s'agissait des rares moments où il pouvait se détendre sans subir de tentative de viol, excepté quand il la faisait dans son bain et que Bel surgissait avec un canard jaune à la main et un étrange sourire sur les lèvres.

Xanxus bailla et reposa son verre. Demain, Squalo essaierait sans doute de l'allumer en lui rendant ses dossiers, et Levi ferait encore de son mieux pour attirer son attention. Lussuria n'aurait pas le temps, occupé à préparer l'accueil de Gokudera Hayato, venu pour discuter de Xanxus ne savait quoi.

Sawada Tsunayoshi.

Le Varia rouvrit les yeux, parfaitement réveillé. Le gamin était encore jeune et n'attirait pas encore trop les pervers, bien que Xanxus ait remarqué un regard étrange de la part de Rokudo Mukuro ainsi que l'empressement suspect du gardien de la tempête auprès de lui.

Le morveux n'avait pas encore idée de l'enfer qui l'attendait en plongeant dans le monde de la mafia. Xanxus eut un sourire.

– Tu ne cours pas assez vite pour protéger ta virginité, déchet, murmura-t-il pour lui-même.

Peut-être qu'au final le gamin craquerait sous la pression. Ou sous la douleur d'une déchirure mal placée. Le Varia ricana et alla se coucher de bonne humeur.

..oOoOo..

Ganauche eut le sourire entendu de quelqu'un qui sait qu'il dit quelque chose d'absurde que tout le monde fera semblant de croire.

– Aujourd'hui est le vingt et unième anniversaire de l'adoption de Xanxus par le Neuvième. Le moins qu'on puisse faire est de fêter ça dignement.

Squalo fronça les sourcils devant le sourire hypocrite de l'autre. Tout comme ses collègues, il aurait préféré que les gardiens du Neuvième se contentent de harceler Timoteo plutôt que Xanxus. Mais il reconnaissait que ce qu'il avait à dire pouvait être intéressant : le gardien de la foudre Vongola avait de bonnes idées en général quand il s'agissait d'ennuyer quelqu'un.

– Il ne voudra pas fêter ça, objecta-t-il cependant.

L'autre gardien eut l'air de réfléchir quelques secondes.

– Hum... On est, à trois mois et huit jours près, l'anniversaire de son arrivée à la tête de la Varia. Mais à une semaine de l'anniversaire de l'obtention de son baccalauréat... Et...

– On n'a qu'à dire vingt-et-unième anniversaire de son entrée dans la mafia, proposa Schnitten en haussant les épaules.

– Bonne idée, c'est parfait ! s'exclama joyeusement Ganauche. Maintenant, qu'est-ce qu'on organise ?

Un silence méfiant lui répondit.

– Pas d'idées ? Et bien, je propose un « tous sur Xanxus » pour le neutraliser.

– T'es malade ? intervint Bel d'un ton méprisant. Il est armé et ne se laissera pas faire. Il ne va pas se priver de nous tuer s'il en a l'occasion.

Il y eut un bref silence durant lequel Croquant Bouche déposa sur la table deux armes éminemment reconnaissables.

– C'est d'accord ? s'enquit de nouveau Ganauche, rieur, en fixant Levi qui devenait de plus en plus rouge en reconnaissant les revolvers de son boss.

Squalo hocha la tête, son grand sourire de prédateur en chasse lui barrant le visage. Le reste de la Varia retint son souffle, affichant le rictus mi-étonné mi-ravi du sale môme qui a découvert où ses cadeaux étaient cachés. Considérant que tout le monde était partant, le gardien de la foudre Vongola reprit ses explications.

– Le but est de réussir à immobiliser Xanxus pour l'attacher sur son lit. Le gagnant de la compétition est celui qui ramènera le plus gros morceau de son sous-vêtements. Il porte toujours des boxers, non ?

Inconscient du fait qu'il n'arriverait pas à atteindre la casserole de pâtes, Xanxus se dirigeait vers la cuisine en se demandant ce que trafiquaient ses subordonnés pour que ce soit aussi silencieux.


Amour (n,m) : Fallacieux prétexte pour harceler. Féminin pluriel : voir Amours (Source : Xanxus)

Amours (n, f pl) : Partouze (Source : Xanxus)

Consentement (n,m) : chose non nécessaire lorsque la personne est inconsciente ou immobilisée (Source : Varia)

Piscine (n,f) : Regretté paradis des yeux (Source : Lussuria) Terrain de chasse voire d'entraînement (Source : Squalo) Zone à risque pour l'intégrité physique (Source : Xanxus).

Serviette (n,f) : Souvent le dernier obstacle avant le victoire (source : Superbi Squalo)


J'espère que ça vous a plu ^^. Je ferais peut-être un ou deux autres chapitres sur ce thème (cours, Xanxus, cours !:D), mais ayant beaucoup de fic commencées et non finies, je vais commencer par elles. N'hésitez pas à me signaler s'il y a une faute ou des soucis quelque part!