Donc, c'est une discussion sur le forum qui a mené à cette idée toute simple, est-il possible de faire un sexy Brittana en enlevant un vêtement par chapitre. J'ai un chapitre d'avance pour le moment et je ne sais toujours pas si j'arriverai à la finir comme je le souhaite. J'espère que vous aimerez autant qu'ils ont aimé sur le forum. :D

Chapitre 1 : Le pull

Bougies, pétales de fleurs, musique douce, oui, j'ai bien pensé à tout. Pourtant le sentiment qu'il manque quelque chose ne me lâche pas si facilement. D'un œil distrait, je vérifie sur ma liste. Lit ? Ok. Pétales de fleurs ? Ok. Bougies ? Ok et elles sont déjà allumées. Musique douce ? Prête à démarrer. La table est mise et le repas termine de cuire et pourtant cette impression ne me lâche pas.

Je suis nerveuse. Qui ne le serait pas après tout ? Six ans ensemble. Nous fêtons la date exacte aujourd'hui. Elle sait que j'ai préparé quelque chose. J'espère qu'elle ne s'attend pas à du grandiose. Je voulais que ça soit simple, aussi simple que le jour de notre rencontre. Même si le secret n'avait pas été ma partie préférée de cette soirée – c'est fou à quel point, elle peut se montrer persuasive pour tenter de savoir ce que je lui cache – je suis heureuse d'avoir tenu le coup.

Un bip discret me signale la fin de la cuisson. Du bout des doigts, je change le mode du four pour qu'il garde le tout au chaud et ajuste la température. Plus que quelques minutes et elle sera là. Je n'ai qu'à l'attendre à la porte. En chemin, je balaye du regard les différentes étapes de notre soirée. Le diner est au chaud dans la cuisine. La table est prête et dressée. La chambre a subi un petit déménagement mais l'essentiel est prêt. Il ne restera qu'à y allumer les bougies aussi. Même le coffre à jouets est ouvert à côté du lit.

Pourtant ce sentiment d'avoir oublié quelque chose ne me quitte pas. Je décide de laisser tomber. Si j'ai oublié quelque chose, on le remarquera rapidement le moment venu. Une clé tourne dans la serrure. Je me précipite et saute dans ses bras dès qu'elle fait un pas dans l'appartement.
— Ouf, Britt, souffle-t-elle en m'attrapant, il faut que tu arrêtes de faire ça.

Heureusement, je sais bien qu'elle plaisante. Elle ne me laisserait jamais tomber. Nos lèvres se rencontrent et les miennes lui font une promesse que je sais pouvoir tenir plus tard. Elle est à bout de souffle lorsque je retombe sur mes pieds. Ses bras sont toujours autour de moi et les miens entourent son cou pour l'empêcher de m'échapper. Elle cherche à tourner la tête pour observer derrière moi mais je la force à ramener ses yeux sur moi en me léchant les lèvres. Elle rougit et c'est la plus belle chose qui existe sur terre.

Je ne peux me contenir et l'embrasse encore. Je ne sais pas comment cette superbe créature a pu devenir mienne mais je profite de chaque seconde. Descendant mes mains le long de ses épaules, de ses bras, je les pose sur ses hanches et murmure gentiment :
— Ferme les yeux.

Elle se mord la lèvre et je rêve de la croquer mais le plan de ma soirée prévoit ce genre d'amusements pour plus tard. Elle finit par s'exécuter quand elle est sûre que je suis sérieuse. Du bout des doigts, je la dirige le long du couloir vers la cuisine, attentive à ce qu'elle ne triche pas. Mais elle me fait confiance et bien que je puisse voir que cela la tente, elle n'ouvre pas les yeux.

Je la poste à côté du comptoir, près du bol que j'ai préparé tantôt et souris. Si elle savait ce qui l'attend, j'aurai presque souhaité qu'elle se rappelle comme moi cette journée d'il y a six ans. Un sourire diabolique illumine mon visage. Elle va s'en souvenir. Je la lâche et elle s'inquiète immédiatement.
— Britt ? Qu'est-ce qui se passe ? Je peux ouvrir les yeux ?

— Pas encore, répondis-je en fermant la porte.
Je mets un tour de clé et toutes les issues sont maintenant condamnées. Elle est à moi. Je m'avance attrapant le bol d'une main. Heureusement qu'elle porte une tenue que je peux salir, sans lui donner une seconde pour penser, je verse la farine puis le lait et enfin le sucre sur ses cheveux. Ses yeux s'ouvrent choqués. Elle crachote à travers le nuage blanc. Enfin, elle met plusieurs secondes à comprendre ce qui me laisse le temps de m'échapper de l'autre côté du comptoir.

Je ne compte pas lui rendre la tâche facile non plus. Elle se ressaisit, ouvre le frigo et les armoires à la recherche de munitions. Je la nargue avec ma bouteille à la main. J'avais pris soin de vider le tout avant son arrivée ce soir. Tout ce qui lui reste est une boite à moitié vide d'œufs. Pas assez pour tenir un siège.

— Tu vas payer, Britt !
Sa menace ne me fait pas peur. Je la regarde s'approcher, scrutant le moindre de ses mouvements. Juste comme il y a six ans. Un sourire gigantesque s'épanouit sur mon visage.
Il nous faut une heure pour terminer la bagarre, nettoyer le tout et prendre une douche … ensemble. Le diner est avalé et il ne reste que quelques miettes sur la table. Elle est assise, appuyée sur le dossier de sa chaise, les yeux fermés, une expression ravie sur son visage. Elle sent mon regard et ouvre les yeux, me détaillant à son tour. Sa bouche s'ouvre pour parler mais je ne lui en laisse pas le temps.

Lentement, je me lève. Chaque mouvement est chorégraphié avec soin. Tout en grâce, je contourne la table. J'essaye de rester légère, aérienne. Ses yeux s'écarquillent et noircissent. Je souris à peine, gardant cette part de mystère qui la fait chavirer à chaque fois. Me penchant devant elle, appuyée sur les bords de la chaise, je murmure à son oreille, ma voix rendue presque rauque par le désir :
— Dans cinq minutes, chambre.

Il n'y a pas besoin de plus. Lorsque je m'écarte, elle avale difficilement et hoche de la tête son accord. Je me détourne, veillant à balancer mes hanches à chaque pas. Je m'arrête sur le seuil de la porte, un bref coup d'oeil derrière moi accroche son attention. Je laisse mon sourire grandir et le sien me répond, plus hésitant. Si seulement, elle savait ce qui l'attend ce soir. Centimètre après centimètre, j'enlève le pull qui m'a tenu chaud toute la soirée, étirant mes bras et cambrant ma silhouette, ne rompant le contact visuel que lorsqu'il faut passer l'étoffe par-dessus ma tête. Ma chemise remonte un peu dévoilant le bas de mon dos. Derrière moi, un faible gémissement lui échappe. Oh oui, ce soir, c'est l'heure de jouer.