Dernière partie :) Pas la plus longue, je l'admets, mais j'espère qu'elle répondra à vos questions, pour celles (ceux?!) qui s'en posent encore :)


Sam

Ce n'était pas un bon jour. C'était ce qu'on lui avait dit. Dean avait essayé de sortir. Ce qui aurait pu être une bonne chose s'il n'avait pas passé sa journée à pleurer, par la suite. L'infirmière était confiante. Mais Sam ne se fiait plus au personnel. Ils étaient toujours confiants. Même quand Dean était entré, hurlant ses tripes et griffant les murs alors que les types de la sécurité l'enfermaient dans sa chambre, ils avaient trouvé le moyen d'annoncer à Sam qu'ils étaient confiants.

Le trouble de stress post traumatique est toujours une chose impressionnante à vivre, Mr Winchester. Il s'en remettra.
Il ne s'en remettait pas. C'était bien là le problème. Il continuait à affirmer que Castiel était là, avec lui, assis sur cette foutue chaise, ce qui l'obligeait à rester debout pendant ses visites.

Sam croisa plusieurs des infirmières alors qu'il remontait le couloir. Il les connaissait toutes, maintenant. Ainsi que les psychiatres, les aide soignantes, les hommes de sécurité... Il se souvenait de chacun de leur nom. Dean était là depuis plus longtemps que la majeure partie des autres patients, maintenant.
Sam stoppa devant la porte de la chambre de son frère. Il souffla un grand coup avant de ce décider à l'ouvrir et d'entrer.

Dean n'était pas sur son lit. Il était sur la chaise posée dans un coin de la chambre. Sur la chaise! Quelque chose n'allait pas. Les yeux de son frère étaient dans le vide, fixant un point au sol. Sam s'approcha doucement, ne reconnaissant pas sa propre voix lorsqu'il attira l'attention de son frère sur lui:

- Dean...?

Celui-ci tourna la tête vers lui, et Sam su que l'infirmière avait dit vrai. Les yeux de Dean étaient bordés de rouge, et il semblait épuisé. Il avait pleuré. Beaucoup. Sam s'approcha un peu plus et s'accroupit près de son frère, posant une main rassurante sur son genou. Dean ne sursauta pas, il ne fuit pas le contact. Il se contenta de regarder son frère d'un air triste et visiblement fatigué. Quelque chose n'était pas normal.

- Dean...
- Qu'est-ce qu'il s'est passé, Sam...?

Sam. Pas Sammy. Quelque chose avait changé. Il était en train de retrouver son frère.

- De quoi tu parles?
- Avec Castiel... Il est... Il est mort, hein?

Sam baissa les yeux et son frère recommença à pleurer. Il n'émit pas un sanglot, les larmes dévalant ses joues sans un son.

- Je le voyais, Sam... Il était là, et... On discutait. Il...

Sam prit Dean contre lui. Parce qu'il pouvait, maintenant. Dean se laissa faire, laissant tomber son front contre la clavicule de son petit frère.

- Il était là, et d'un coup... J'ai... Il est mort, Sam.
- Je sais, souffla Sam en tentant de l'apaiser. Je sais.
- Je suis désolé...
- Tu n'as rien fait de mal.

Dean s'accrocha désespérément au tee shirt de son petit fère:

- Je voulais pas te perdre... Mais... Il était là...
- Tu ne m'as pas perdu, Dean. Tu ne m'as jamais perdu...

Il restèrent longtemps ainsi, Sam tentant de rassurer son frère du mieux qu'il pouvait. Puis Dean murmura:

- Je veux rentrer avec toi chez Bobby.

Sam sentit ses propres larmes monter dans ses yeux, alors qu'il répondait, un demi sourire sur les lèvres:

- Dès que les médecins diront que tu peux rentrer, tu rentreras.

Cela ne serait plus très long, maintenant. Maintenant que Dean avait accepté la mort de Castiel, maintenant que les hallucinations avaient disparues. Tout irait mieux. Ils s'en remettraient. Ils prendraient le temps qu'il faudrait, mais ils s'en relèveraient. Peut être même qu'un jour, ils n'en feront plus de cauchemars. Ni Dean, ni lui. Ils iraient bien.

Et, alors qu'il soupçonnait Dean en train de s'endormir contre lui, Sam leva les yeux au ciel et remercia Castiel de lui avoir enfin rendu son grand frère.


Peu importe ce que vous pensez de Disturbia, c'est une de mes fictions préférées, pour diverses raisons :)

Merci de m'avoir lue, et désolée de ne pas avoir répondu à vos reviews sur celle ci, je le ferais dès demain. J'en reste très touchée, comme d'habitude. Vous êtes formidables.