Disclamer: Je ne fais qu'empreinter les personnages d'Hiromu Arakawa-sama. Je ne gagne donc pas d'argent, sinon, ça se saurait... Par contre, Ariana, sa mère, Aki et Nala m'appartiennent.

Auteur: Tiphanoushkoushki pour vous servir.

CHAPITRE 1 : Nouveau départ.

A l'époque, nous pensions que nous n'avions plus rien à perdre, mais… Nous avions tort. Malheureusement, il était trop tard pour nous sauver. Je m'en suis voulu, peut être plus que personne. Nous étions trois, puis deux… Je me suis retrouvée toute seule une fois que vous êtes partis. Je pensais aussi que tout dans ce maudit monde était mesurable. C'était faux, j'étais complètement stupide de le penser. Ce jour-là, on m'a pris bien plus que je ne l'aurais imaginé… Beaucoup trop. Tout cela est parti d'un des effets de la vie : la mort. Nous sommes tous supposés passer par cette étape, certains plus tôt qu'on ne le pense. Pourquoi lui ? Pourquoi nous ? La vie est bien cruelle. Cependant, j'estime que pour moi, ce que j'endure, cette souffrance sourde en moi était la punition adéquate pour avoir bravé l'interdit, toi et moi. Nolan, mon alter égo, mon jumeau… Nous avons tenté l'impossible, le tabou ultime : la transmutation sur un être humain, notre cher petit frère. Cette histoire vous semble familière je me trompe ? La suite est peut être bien plus cruelle que celle que vous connaissez.

- Tu es prête Ariana ?

- Oui Nolan.

Devant nous, tous les éléments qui composent le corps humain, des cheveux de notre défunt frère, des cercles sur le sol. Pas la peine de vous faire un topo, je pense que vous connaissez la suite non ? Ca a très mal tourné. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais devant une porte immense, entièrement noire avec des symboles gravés dessus.

- Tiens ? Encore des abrutis qui tentent ce genre d'alchimie.

Je me tourne, je vois une silhouette blanche cernée de noir, un sourire sinistre sur son visage dépourvue de nez et d'yeux. Il rit et continue de sourire.

- Bon, tu vas devoir passer de l'autre côté de la porte. Tu n'as pas le droit de rester ici.

- Quoi ? ! Mais et mon frère ? !

- Ton frère ne reviendra pas. Personne ne peut ressusciter les morts, c'est bien connu.

Son sourire s'efface. Il tourne la tête.

- Ah, vraiment ? Je crois qu'on vient te chercher.

- Hein ? Qui ? !

- Ton autre frère.

J'entends la porte s'ouvrir et grincer derrière moi. Horrible son qui a empli mon être d'effroi. Des mains noires me tirent vers ce trou noir, ce gouffre. L'autre sourit toujours en me disant que peut être, nous nous reverrions. Des milliards d'informations se sont mises à circuler dans mon cerveau, plus déchirantes les unes que les autres. La formation de la vie sur terre, les globules blanc et rouge. Tout ce qui touche de près ou de loin à la vie. Je laisse mon regard se perdre sur le plancher du salon où je me trouve. Une odeur de fer emplit mes narines. Je lève

la tête, je les cherche. Personne, juste les vêtements de Nolan avec une marre de sang sur le sol, probablement le sien. Un souffle lugubre… Je tourne la tête. Ce que j'y vis à cet instant me tétanisa. Une forme inhumaine étalée au sol, désarticulée, les entrailles ouvertes, le sang… Le sang… Je hurle, de toutes mes forces. Je pleure aussi. J'ai mal… Partout. Puis mes sens se sont engourdis, ensuite c'est le flou, le vide dans mon esprit. Quand j'ai repris conscience, ma mère se tenait avec une mine triste sur le visage. Un de ces airs qu'elle a déjà eu autrefois, quand nous avions perdu papa et Alexandre. Je n'ai jamais su si elle m'en a voulu, d'être encore en vie, alors que tous les hommes de la maison ne l'étaient plus. Pour me consoler, elle me trouva des animaux perdus : un berger allemand noir, nommé Aki, toujours en compagnie d'une chatte rousse nommée Nala. Je n'ai plus jamais été la même depuis ce triste jour. J'avais commencé très tôt à travailler dans la construction de maison et d'autres choses. Je n'étais bonne qu'à ça de toute manière.

- Oh regardez ! C'est la petite de Gabrielle Enger !

- Vous savez qu'elle a appris à faire de l'alchimie ?

- A son âge, 13 ans… Ca m'étonne que sa mère la laisse travailler alors qu'elle est si jeune.

- Ce n'est pas une mauvaise mère, je vous assure. Elle est juste tombée malade depuis la disparition de son deuxième fils Nolan. La pauvre fille…

- Il faut bien couvrir les frais médicaux ! Mais tout de même !

Ils parlent tous, ouvertement, comme si moi, petite fille, je ne les entendais pas. Je ne suis plus aussi innocente qu'avant, moins gentille aussi. Je passe devant les poissonnières, évite les commérages de bas étage. Je n'ai que faire de ce genre de choses. Pas le temps. Côtoyer les autres devenait de plus en plus difficile, je ne supportais plus de voir un autre être humain omit ma mère. Un jour, mes exploits dans le bâtiment sont parvenus aux oreilles de hauts dignitaires.

- Bonjour madame. Je suis le Colonel Mustang et voici ma collègue le lieutenant Hawkeye. Je viens de Central pour voir vote fille.

- Ah… Entrez, je vous en prie. Ma chérie, tu as de la visite !

- Ouip 'man !

Des militaires, évidemment. Tout ce que je déteste. Ils prennent place dans le salon, ma mère sert du café. Je ne prends pas la peine de m'asseoir. Aki vient se poser à mes pieds, comme un garde du corps. Je déteste ces gens, sans même les connaître. Le brun tourne le visage vers moi avec un grand sourire.

- Bien le bonjour mademoiselle. Alors c'est toi le petit prodige ?

- Ce que je fais n'a pas d'importance.

- Tu crois ça ? Pourtant, tes talents pourraient être très utiles pour notre pays.

Je souffle. Cela m'exaspère. Ma mère sent la tension monter d'un cran et me caresse la tête.

- Ariana, soit un peu plus gentille avec ces personnes.

- Quoi ? Avec eux ? Certainement pas ! Je les hais !

Elle me donne une gifle. Je ne bronche pas. Aki souffle. Les yeux noirs du colonel me fixent, insistants.

- Je sais ce qu'il est advenu de ton père pendant la guerre, j'en suis navré.

- Pas autant que moi ! C'est de votre faute si mon père à été obligé de partir loin de nous !

- Ariana ! Calme-toi !

- Non ! Jamais !

Une deuxième gifle. Je souris. Je n'avais rien d'autre à faire. Mes cheveux noirs se plaquent contre mes joues endolories. La femme blonde n'a pas bougé. Tant mieux.

- Si nous sommes venus ici, c'était pour te proposer un poste au sein de l'armée, admettant certains avantages que proposent le titre d'alchimiste d'état ; pas pour nous faire un tribunal. Venant d'une gamine au caractère bourru. Sur ce, bonne journée.

Ils se lèvent, adressant un dernier regard vers ma mère. Ils passent le pas de la porte et commencent à s'éloigner. Je devais mettre ma fierté de côté. Même avec l'argent que je ramenais, cela ne suffisait pas payer les médicaments de ma mère. Alors…

- Colonel Mustang ! J'accepte votre proposition ! Je vous prouverais que je ne suis pas aussi bourrue que vous le dites !

- Alors rendez-vous au quartier général de Central City dans deux semaines !

Il ne se tourna pas, fit un signe de main et repartit. Pff. Arrogant. Ma mère me sourit, disant que c'était la plus sage décision que j'ai prise jusqu'à maintenant. Deux semaines passent. Nous déménageons pour Central City dans un appartement du centre ville, plus modeste que notre ancienne maison. Passons. Aki et Nala ont insisté pour m'accompagner au quartier général. Vêtue d'un jean et d'un manteau noirs, rangers assorties tout comme mes cheveux, je crois passer pour la fille la plus noire de toute la caserne. Et puis, se balader avec un chien et un chat ne passe pas inaperçu.

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Enfin ! Nous en avions terminé avec cette histoire d'otage ! Pourquoi était ce toujours à nous qu'on refilait ce genre de « mission » ? Moi, Edward Elric, le Full Metal Achemist, j'en ai rien à péter de toutes ses choses sans importances. J'ai mes priorités ailleurs ! Quoi que, j'aime bien casser la gueule à tout ces cons-là. Il fallait rentrer à Central pour faire notre rapport et rencontrer un certain « Black Alchemist »,

qui venait de faire ses débuts dans le métier. Nous arrivions dans les locaux, fracassant la porte du bureau de cet enfoiré de colonel, sans prendre en notes toutes ses injures.

- Tenez. Et me cassez plus les couilles avec ces âneries ! Si vos gars sont pas capables de se débrouiller, c'est pas la peine de les payer.

- Bon ! J'enverrai quelqu'un d'autre la prochaine fois !

- Bon… Bonjour Colonel Mustang.

- Bien le bonjour Alphonse. Ton frère s'est levé du mauvais pied ce matin ou quoi ?

- Oui. Désolé pour la porte…

- Pas grave.

Il regarde vite fait le rapport et le pose à côté d'une tonne d'autres papiers. Des cris au dehors. Mustang tourne la tête, va à la fenêtre.

- Mais c'est pas vrai ! Hawkeye ! Ari fait encore des siennes !

- Allons-y. Il n'y a que vous qui puissiez intervenir…

- Havoc aussi ? ! C'est la meilleure celle-là, cria-t-il.

Tous se précipitèrent hors du bâtiment pour aller dans la cour. Mon frère et moi suivions le mouvement pour savoir de quoi il en retournait. Il y avait un attroupement de militaires qui hurlaient. Ils encourageaient un combat il me semble. Le colonel hurle plus fort qu'eux, demandant des explications. Tous ouvrent un passage vers le centre.

- Ah colonel, fit Havoc en se grattant la tête.

- Mince, dit une autre personne.

- Ari ! C'est quoi ce foutoir ?!

- Rien…

- Ed ! Regarde ! Des animaux, fit Al.

- T'approche pas. Crétin.

- Mais…

La discussion était mouvante. Quelqu'un que je n'ai jamais vu encore se faisait sermonner par Mustang. Un type plutôt petit aux habits noirs, yeux rouges et cheveux noirs rabattus en queue de cheval. Il devait avoir à peu près mon âge.

- Mais colonel ! Ces types nous ont mal parlé !

- Pas de « mais » avec moi. Ari. Je t'ai déjà dit que…

- Colonel !

- Ari !

L'autre fit la moue, fronçant ses sourcils. Un chien noir s'interposa entre les deux garçons et grogna. Ledit Ari caressa la tête de l'animal tandis qu'Alphonse se tortillait à côté de moi. Il aimait vraiment les animaux.

- Euh Colonel, tenta Havoc, on devait se défendre…

- Ah et pourquoi ?

- Ils vous ont traité de gros naze, Riza de catin du Généralissime, Breda de…

- Quoi ?!

Les hommes à terre durent s'enfuir en courant pour éviter le courroux du Flame Alchemist.

- Ouais c'est ça, courez mes petits lapins, cria le plus jeune.

- On a fait du bon travail Ari !

- Allez, on rentre, fit Mustang.

- Oui colonel ! fit Ari

La foule se dispersa, laissant passer la petite procession. Al s'approcha du chien qui avait un chat sur la tête.

- Aki attention !

- Wooohhh ! Qui t'es toi ? !

Tout le monde s'arrêta alors que les animaux venaient de parler. C'était quoi putain de merde !

- Ed ! Ils parlent !

Des… des… Des chimères ! Je croyais ne plus jamais en voir de ma vie !

- Merde Aki ! Nala ! Je vous ai déjà dit de ne pas parler, s'exclama Ari.

- Pardon Ariana !

Quoi ? Ariana ? C'est quoi ce bordel !

- Bon, Edward. On parlera de tout ça plus tard. Rejoins-nous dans mon bureau. Et évite de péter la porte cette fois !