Hello !

Je poste cette fic avant que la catégorie ne se vide de ses lecteurs (ainsi je pourrais que mieux me faire descendre en flamme, hum)

Je posterai la correction complète dès que celle-ci sera disponible !

Disclaimers : Les personnages historiques sont à eux-même, leurs "nouvelles" personnalités à Attia et Cohen, Antonia, etc sont issus de mon imagination !

Il se peut que je me sois aussi inspirée du film "Amadeus". Il se peut. (Il est pas mal centré sur Salieri -c'est lui le narrateur, en un sens- donc c'est pratique)

Bonne lecture !


-...tresse Salieri...

Gneuh... Quoi, encore ? Veux dormir... En plus d'être mort de fatigue, j'ai mal à la têteuh...

Je ne dis rien à la vieille domestique et me retournai pour mieux m'enfoncer dans le matelas.

-Salieri. Levez-vous, maintenant !

Et maintenant elle me secoue, tel un prunier ! Non, mais vraiment, hein, quel manque de respect certain... Attends... C'est moi qui ai dû le lui demander. Si je me rappelle bien, j'avais quelque chose aujourd'hui. Quelque chose nécessitant non seulement ma présence mais un lever tôt...

-Rosenberg ! M'écriai-je en me relevant subitement, manquant de fracturer la mâchoire de ma vieille gouvernante et de lui causer la peur de sa vie.

Ah ! Non, ça c'est fait... Elle me regardait tel un diable sortit d'une boite à gâteau.

-Eh bien, qu'avez-vous à me regarder ainsi ? Préparez-moi plutôt mes affaires le temps que je me décrasse ! La congédiai-je.

-Bien.

Je grommelai alors qu'elle disparaissait dans le couloir.

Repoussant la couette, je frissonnai, assaillie par le mordant du froid. Je croisai mes bras sur ma poitrine, cherchant pitoyablement à me réchauffer. Enfin ! Ça m'apprendra à me porter comme parure de nuit une simple chemise en coton au large col entrouvert et m'allant mi-cuisse. Je fonçai -modérément- me réfugier dans la chaleur du bain qui m'attendait. Je m'y immergeai après m'être débarrassé du dernier rempart de ma nudité.

Ah ! Que c'est bon l'eau chaude ! J'aimerais y rester ma vie entière, mais bon... Le temps file et j'ai tendance à prendre beaucoup de temps pour me préparer. Alors quand la fatigue et l'alcool rentrent en compte...

Je sortis à ce moment de l'eau, avec regret. Me séchant en vitesse tout en claquant des dents pour finir par enrouler autour de ma tête ce drap blanc. Bon, bah, c'est parti ! Je tendis le bras pour m'emparer d'une bande par laquelle je m'entourai le haut de la poitrine. J'expirai une fois celle-ci attachée. Enfilant un caleçon, je commençai à mettre en place ce corset bizarre que je me devais de porter pour renforcer la bande. Je laçai rapidement devant avant d'appeler la vieille gouvernante pour qu'elle règle l'arrière. Cela fait, je n'ai plus qu'à enfiler mes bas ainsi que la culotte allant de pair. M'asseyant sur un siège, je passai mes bottines courtes à talons à mes pieds. Soupirant, je passai ma chemise mais ne la fermai pas. Je pris place devant ma coiffeuse et commençai à me poudrer. Derrière moi, la vieille femme entreprit de me nouer les cheveux, après les avoir longuement brossé. Suite au poudrage, j'apposai une mouche sur la pommette gauche et puis le collier de fausse barbe fine. Je m'assurai de sa fixation sous plusieurs angles de vue. Aucun problème ! Reculant de quelques pas, je me vérifiai à l'aide des 3 miroirs présents. Tout va bien !

Je m'offris le luxe de siffloter en allant jusqu'à la porte. Une fois celle-ci dépassée, il me fallait reprendre mon masque.

Je descendis les marches, le dos droit et l'air froid, ne répondant à quelques domestiques que d'un signe de tête ou de main. Entrant dans la salle à manger, je saluai la domestique qui patientait auprès de la table. Elle me tira ma chaise alors que je choisissais ce qui allait constituer mon petit-déjeuner parmi les délices encore chauds.

Mon choix fait, la servante me servait une tasse de café bien chaude comme j'aime. Elle attrapa la serviette et la posa sur mes genoux après l'avoir dépliée d'un coup sec. J'attendis qu'elle ait fermé la porte pour faire couler 4 cuillerées de sucre dans le liquide amer.

Mon petit-déjeuner avalé, j'allai dans mon bureau pour vérifier et m'occuper de quelques affaires importantes, privées ou non. La feuille posée au sommet d'une pile attira mon attention. M'en saisissant, je reconnus l'invitation envoyée quelques jours plus tôt pour annoncer la venue d'un nouveau musicien de la cour. Et, évidemment, il m'était plus que recommandé d'être présent.

Soupirant, je repoussai la mèche de cheveux un peu trop longue. Je soupirai encore plus quand le majordome vint m'annoncer que Rosenberg était en train de m'attendre avec sa calèche.

-Que le diable l'emporte, marmonnai-je en me relevant.

Avisant l'air amusé du domestique, je souris à mon tour. Puis, tout s'enchaîna très vite. Je me sens bien incapable de vous raconter comment je me retrouve ici, dans cette pièce du palais, aux côtés de l'empereur et auprès du comte -ou l'inverse- à faire face à ce Mozart.

Tout ce que je peux dire, c'est que dès le premier regard échangé, je pressentis les maux de tête. Pourquoi ? Oh ! Je ne sais pas... appelez ça une intuition si vous le souhaitez...

Toujours est-il qu'une fois l'empereur prêt à accueillir le nouvel arrivant, j'étais à deux doigts de crier d'impatience. Comprenez-moi : je me suis levé tôt et rien de productif n'a encore été réalisé ! J'enrage au point de faire sortir de la fumée de mes oreilles, et au vu du regard un brin craintif de cet abruti de Rosenberg, je n'en suis pas loin. Aussitôt, je remets en place mon masque d'homme froid-associable-balai-dans-le-rectum. Je sais que c'est le surnom que les courtisans chuchotent entre eux pour parler de moi. Et je m'en fiche. Si ces parasites n'ont que ça à faire de leurs temps, ça les regarde. Et puis, ça prouve à quel point je sais si bien jouer le jeu.

Oui, un jeu. Car rien n'est vrai, que ce soit mon attitude, jusqu'à la ridicule poitrine immense de cette stupide courtisane gloussante. Un amusement dont les règles ont été perdues et oubliées depuis bien longtemps. Enterrées, pour être plus précis, enterrées avec la moitié de mon âme. Non, pas mon âme-sœur. L'autre moitié.

Soupirant et voulant passer à autre chose, je retins mon envie de passer ma main dans mes cheveux pour les ébouriffer, geste me permettant souvent de me calmer, mais je me contentai de lisser puis de remettre à sa place la mèche que je me laissais pousser depuis sa disparition.

Alors que l'autre hurluberlu se faisait bien voir de l'empereur, je composai intérieurement, tellement absorbé par cette tâche que je ne suivais aucunement ce qui se passait et qu'il fallut à Rosenberg qu'il me marche -discrètement- sur le pied que j'ai fort sensible depuis une récente chute de cheval, pour que je me ressaisisse à temps pour donner mon avis sur ce singe de compagnie.

-Eh bien...

Pour ne pas couper à mes habitudes, je pris tout mon temps, réfléchissant bien à chacun de mes propos. Dans son coin, Rosenberg sourit en me voyant faire. Il me connaissait suffisamment pour avoir une idée de ce que je faisais. Il me fallait, dès les premiers mots prononcés, faire comprendre à cet Autrichien que les Italiens étaient au pouvoirs de la musique de la cour Prussienne. Il devait saisir qu'il n'était pas le bienvenu ici, que chacun cherchera à le couler d'une manière comme une autre.

-Signor Mozart n'est-il pas trop... jeune pour un poste d'une telle importance ? Votre Grandeur, sans vouloir vous être irrespectueux, il n'est pas ici question d'une pitoyable chorale au fin fond de la campagne bavaroise, mais bien de compositeur de votre majesté ! Il faut plus... de prestance ainsi que d'expérience pour vous faire pleinement honneur à l'aide de nos instruments !

-Il suffit Salieri ! M'interrompit l'Empereur. Je ne vous demande pas un avis sur mon choix, mais sur Mozart et sa musique.

-Je ne savais pas que votre Majesté cherchait des animaux de compagnie, grognai-je en me redressant un peu plus.

-Merci de votre avis, vous pouvez partir, messieurs, nous congédia-t-il.

Une fois passé les portes menant à l'Empereur, je me dressai face à cet arriviste et le défiai du regard.

-À partir de ce moment, signor Mozart, vous pouvez vous considérer comme seul au monde face à l'adversité ambiante. Pas un seul de mes compatriotes ne vous aura en sa bonne grâce. Vous ramerez tout seul, perdu dans l'immensité de la foule. Jusqu'à ce que, dans un sursaut de conscience, vous présenterez votre démission à l'Empereur. Est-ce suffisamment clair ?

Pour toute réponse, il hocha la tête. Il n'avait pas perdu ne serait-ce qu'une seule fois son stupide sourire qui me donnait des envies de meurtres. C'est d'ailleurs pour cette raison que je suivis le comte jusqu'à son bureau où il me servit une bonne rasade d'alcool, laissant planté là ce "pauvre" Mozart. À lui de trouver par ses propres moyens son lieu de travail !

Le verre bu, le moral revenu, il nous fallait maintenant faire tourner le mot. Certes, dans le domaine de la musique, nous ne pouvions pas nous empêcher de nous mettre des bâtons dans les roues, mais entre Italiens, il nous fallait faire front commun contre ce chien dressé. Tout les moyens seront bons. Tous.

Une fois la tâche effectuée, je n'avais plus qu'à m'enfermer dans ma pièce pour mettre à l'écrit la petite sonate qui m'était passé par la tête le matin-même.


Voracity666

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