Crédits:

Il s'agit d'une traduction de la fic de L.S. Wasp intitulée Dawn of a New Day. L'univers et les personnages appartiennent aux créateurs de la série The Walking Dead. Le personnage original et l'intrigue de cette histoire appartiennent à leur auteure, L.S. Wasp.

Remerciements:

Je ne peux décemment pas commencer cette traduction sans remercier L.S. Wasp qui a aimablement accepté que je traduise son histoire. Le lien vers son profil d'auteure et vers la fic originale se trouvent dans mes favoris.

Note de la traductrice:

Cette fic est un prequel par rapport à la série. Les événements relatés dans cette histoire prennent donc place avant le début de la série.


A l'aube d'un jour nouveau

Chapitre 1

Daryl tâtonna après son radio-réveil, écrasant le bouton d'arrêt encore et encore… peu importe combien de fois il le frappait, ça ne s'arrêtait pas. Finalement, crevé et ayant envie de se rendormir, Daryl attrapa le réveil et arracha sa prise du mur. A sa surprise, l'appareil ne s'arrêtait toujours pas.

« C'est quoi c'bordel ? » dit Daryl tout haut, s'asseyant sur le lit, se frottant les yeux. Et puis, il se rendit compte que ce n'était pas son radio-réveil mais l'alarme d'une voiture dehors. Il se saisit de sa montre sur sa table de chevet et vit qu'il était 4h30 du matin.

« Tu t'fous d'ma gueule… » grommela Daryl alors qu'il rejetait la montre sur la table de nuit. Il était juste rentré à la maison vers minuit après avoir travaillé un double horaire chez le mécanicien du coin.

C'était un grand garage appartenant à un ami de la famille, Lawrence Jackson. Il avait toujours eu du travail pour Daryl et Merle quand Merle avait envie de gagner honnêtement de l'argent, ce qui n'arrivait pas souvent. Ils avaient réceptionné des poids lourds et Jackson, comme tout le monde l'appelait, avait demandé à Daryl de rester pour travailler dessus.

Peu de mécaniciens au garage étaient capable de s'occuper de poids lourds, mais Daryl avait le truc pour ça. En fait, il avait le truc pour presque toutes les choses qu'il décidait de faire, même s'il n'avait pas fini l'école au-delà du collège. Principalement en raison de Merle et de son père.

Merle s'était fait mettre en taule et son père, qui allait et venait toujours dans la vie des gamins Dixon quand il le sentait, était finalement revenu pour de bon cette fois. Il était malade mais personne ne savait vraiment ce qu'il avait. La plupart pensait que c'était une sorte de maladie du foie après toutes ses années d'alcoolisme, mais au moment où il était revenu, ça n'avait plus vraiment eu d'importance. Il ne lui restait que quelques mois à vivre. Le père de Daryl s'était comporté comme un sale fils de pute avec Daryl et Merle, il n'avait jamais été là pour aucun des garçons quand ils en avaient eu besoin. Daryl avait souffert d'innombrables maltraitances au fil des ans à chaque fois que son père revenait à la maison. Il avait des cicatrices physiques et émotionnelles pour le prouver, tout comme Merle. Mais quand même, la dernière fois qu'il était revenu à la maison, Daryl avait vu combien il était fragile et effrayé de mourir. C'était ce qui avait poussé Daryl à arrêter l'école pour prendre soin de lui. Ce fut l'une des dernières vaines tentatives de gagner un peu le respect et l'admiration de son père. La seule chose que le père de Daryl ressentait pour lui c'était de la haine. La mère de Daryl était morte en couche et le père de Daryl lui en avait toujours voulu pour ça. Daryl le savait et il se demandait si Merle ressentait la même chose, bien que leur mère soit une chose dont ils ne parlaient jamais. Daryl se souvenait des derniers mots que lui avait dits son père avant de mourir. Je vais finalement revoir ta mère… et quand je la reverrai, sache-le, je vais lui dire quelle petite merde t'es devenu… tu peux même pas t'occuper convenablement de ton père mourant… t'es un raté… un raté… Ironiquement, Daryl avait pris grand soin de son père, probablement plus qu'on ait jamais pris soin de lui de toute sa vie.

Daryl n'avait pas versé une seule larme quand son père mourut. A la surprise de Daryl, Merle en versa. Bien sûr, juste après ça, Merle cracha sur la tombe de leur père. Daryl n'avait jamais vu Merle si émotif avant et ne le vit plus jamais ainsi après. Ça l'avait même un peu fait flipper de voir Merle comme ça et c'était quelque chose qu'il ne comprenait pas, mais il ne savait pas s'il voulait vraiment comprendre non plus. Après l'enterrement de leur père, ils ne parlèrent plus jamais de lui. Merle était véritablement sa seule famille, morte ou vive.

Daryl gigota et se retourna dans son lit pendant un bon moment, essayant de se rendormir. A peu près une heure plus tard, il put sentir l'odeur du café qu'on préparait.

« Et merde… » dit Daryl et il se leva et se rendit dans la cuisine, juste habillé d'un caleçon. Daryl tourna vers la cuisine et hésita dans l'embrasure de la porte.

« Bonjour Daryl, il y a du café sur la cuisinière si tu en veux… » lui annonça Janine alors qu'elle s'asseyait à la table de la cuisine.

Janine était "la poule du moment" de Merle en ce moment. Elle travaillait à la cantine du coin et elle se levait tôt pour être prête pour prendre son poste.

Daryl marcha rapidement vers la buanderie hors de la cuisine et attrapa un T-shirt dans le séchoir, l'enfilant avant de revenir dans la pièce. Il prit une tasse dans l'armoire et se versa du café.

« Pourquoi t'es si timide, Daryl ? » demanda Janine. « C'est pas comme si j'avais jamais vu un homme sans sa ch'mise avant, on a d'la chance si Merle enfile un truc avant d'se pavaner dans la maison l'matin, » rigola-t-elle.

Daryl se contenta d'ignorer la question. La vérité était que Daryl ne voulait pas que les gens fixent ses cicatrices ou posent des questions à leur sujet.

Daryl sortit un paquet de cigarettes de l'armoire et s'assit à la table. Il ouvrit le nouveau paquet et alluma une cigarette, reposant le paquet devant lui à côté du cendrier. Janine tendit le bras et en prit une pour elle-même qu'elle coinça entre ses lèvres et elle se pencha davantage vers Daryl et attendit qu'il lui allume sa cigarette. Daryl la dévisagea juste un moment, ennuyé qu'elle n'ait même demandé si elle pouvait en avoir une. C'était une chose qu'il avait toujours détestée au sujet des femmes de Merle. Merle les ramenait un soir, puis elles restaient jusqu'à ce qu'il en ait marre d'elles, mais pendant ce temps-là elles taxaient les Dixon de tout ce qu'elles pouvaient. Daryl détestait ça étant donné que la plupart des courses et des achats pour la maison, c'était lui qui les payait. Il n'avait rien en retour de ces femmes, pas qu'il voulait quoi que ce soit d'elles de toute façon.

Daryl prit le briquet avec hésitation et alluma la cigarette mais après cela elle resta penchée près de lui. Elle retira lentement la cigarette de sa bouche, ses deux doigts ornés de longs faux ongles rouges. Ses cheveux étaient tellement peroxydés en blond qu'ils étaient cassants et secs. Elle était plâtrée d'une telle couche de maquillage que Daryl ne savait pas s'il la reconnaitrait si elle n'en portait pas. Daryl ne trouvait absolument rien d'attirant chez cette femme. Merle cependant avait des critères de sélection bien moins élevés que lui concernant les femmes. Pourtant si quiconque demandait à Merle son avis, il disait toujours que Daryl faisait trop la fine bouche et ne saurait probablement pas quoi faire s'il mettait les mains sur une femme qui lui convenait.

« Ben… ben… ben… qu'est-ce que tout le monde fait debout frais comme la rosée du matin ? » Merle entra nonchalamment, aussi nu que le jour de sa naissance.

« Putain Merle… Y a personne qui veut voir tout ça si tôt l'matin… faut qu't'apprennes à t'habiller avant d'aveugler quelqu'un… » dit Daryl à son frère.

« Oh ! je n'me plains pas ! » fit Janine tandis qu'elle se levait et contournait la table pour aller à la rencontre de Merle. Merle la poussa rudement contre la table, la soulevant dessus alors qu'elle enroulait ses jambes autour de sa taille. Merle fourra sa langue dans la bouche de Janine qui laissa échapper un gémissement tandis que Merle l'embrassait furieusement. Le café de Daryl se renversa hors de la tasse à cause de la force appliquée contre la table…

« Merde ! Commencez pas ces trucs ici… y a des gens qui mangent là-d'ssus, vous savez… » se plaignit Daryl alors qu'il bondissait loin de la table, attrapant sa tasse, et qu'il se dirigeait vers l'évier.

Merle rit et remit Janine sur le sol et il la poussa vers le salon.

« Merle, j'ai que dix minutes avant de devoir partir travailler, » lui dit-elle.

Merle lui donna une claque sur les fesses et se mit à la suivre hors de la cuisine. « Tracasse pas bébé… c'est bien assez, allez, reviens dans ma chambre… faudrait pas mettre pauvre Darylina mal à l'aise puisqu'il a personne pour lui sucer la queue… » Merle sortit en regardant en riant derrière lui vers Daryl. Daryl lui fit un doigt d'honneur alors que son frère s'en allait.

Daryl se tint près de l'évier de la cuisine et regarda par la fenêtre. Il pouvait voir une silhouette tituber dans la rue. Le voisinage n'était pas exactement un endroit à travers lequel faire une balade récréative, mais Daryl supposait que cette personne devait être ivre. Il laissa sa tasse de café dans l'évier et décida de retourner au lit.