Bonjour à tous !

Je publie enfin cette fiction qui me traînait dans la tête depuis un bout de temps, dans le but d'apporter, à mon tour, ma pierre à l'édifice des fictions The Walking Dead. Il s'agit d'une Daryl/OC, mais l'histoire ne sera pas exclusivement centrée sur eux. Vous aurez l'occasion de découvrir de nouveaux personnages, de nouvelles relations, de nouveaux combats. Mais je ne vous en dis pas plus ! En revanche, cette fiction suit directement la fin de la saison 2 et, ayant lu les BD, il est probable que je reprenne quelques éléments du comic.

Le rating M est ici justifié, mais je préviendrais à chaque début de chapitre de la présence ou non de scènes classées M.

Je suis pour l'instant bien avancée dans l'écriture, aussi je pense pouvoir suivre la publication hebdomadaire. Néanmoins je ne peux pas vous le promettre, puisque, étant en Terminal cette année, et les devoirs devront passer avant l'écriture :)

Crédits: The Walking Dead ne m'appartient pas, je ne touche aucun bénéfice de mes fictions. Cependant, les personnages originaux sont extraits de mon imagination, pour le meilleur et pour le pire !

Mention spéciale à TheBoneyKingOfNowhere, pour avoir pris le temps de me corriger, avoir apporté son avis et son soutien. Tu es géniale !

Maintenant, place au chapitre !

Chapitre 1

Ce fut un bruit dehors qui la réveilla. Kaitlyn ouvrit brusquement les yeux et, saisissant son arme, un mince couteau, sous l'oreiller, elle se redressa sur le lit qui grinça furieusement. Chassant les derniers signes de fatigue sur son visage, elle agrippa plus fermement le manche de son couteau en apercevant une ombre bouger près de la fenêtre. Les sens déjà en alerte, l'esprit complètement concentré, la jeune fille glissa lentement hors des couvertures qui la recouvraient, et se rapprocha de l'interstice qui s'était créé pendant la nuit entre les deux draps qui occultaient la vitre. Écartant soigneusement l'un d'eux, elle regarda à travers la fenêtre dans la lueur de l'aube, et vit un rôdeur se traîner d'un pas lent sur le trottoir. Le cadavre ambulant avait un jour été une femme, si Kat prenait en compte le reste de soutien-gorge qui pendait lamentablement dans son dos. La plupart de ses vêtements était déchirée, et la jeune femme pouvait apercevoir des tendons et des nerfs qui sortaient de la peau, aux endroits où elle avait probablement été mordue.

Plus loin, elle en vit d'autres, assis ou complètement allongés au milieu de la rue, à dormir. Enfin, dormir était un bien grand mot, car Kaitlyn savait qu'il n'en était rien. A dire vrai, la jeune fille ne savait même pas pourquoi ils faisaient ça. Ce n'était pas comme s'ils avaient besoin de se reposer les yeux ou un truc du genre. L'esprit rationnel de Kaitlyn ne pouvait s'empêcher de se poser ces questions qui n'auraient probablement jamais de réponses. Les réminiscences de son travail d'autrefois, sans doute. Lorsque le zombie s'éloigna suffisamment au goût de Kat, celle-ci s'autorisa à souffler. Elle relâcha la pression qu'elle avait appliquée sur le couteau, et sentit le sang revenir douloureusement dans sa main. Avec un soupir, Kat se laissa glisser le long du mur de brique, lasse.

Cela faisait maintenant plus de six mois que l'enfer avait commencé à se déchaîner sur la Terre, que les rôdeurs avaient envahi des villes entières, tuant ou transformant la plupart des hommes, des femmes et des enfants. Cela faisait des mois que Kat vivait avec ces créatures, apprenant à se défendre, à leur échapper, à les tuer. Pourtant, elle était toujours aussi terrifiée lorsqu'elle tombait sur un rôdeur. Elle n'arrivait pas à voir ces créatures pour ce qu'elles étaient, c'est-à-dire un simple et bête assemblage de bouts de chairs putréfiées. Pour elle, ces zombies restaient toujours ces horribles monstres qui peuplaient ses cauchemars d'enfant, qui venaient la dévorer dans son sommeil jusqu'à ce qu'elle se réveille en pleurant dans son lit bien trop grand pour la petite fille effrayée qu'elle était alors. Elle ferma un instant les yeux, et se concentra. Elle n'était plus cette petite fille désormais. Et elle devait prendre soin de son groupe. A cette pensée, Kat rouvrit les paupières et son regard se posa sur la silhouette qui se dessinait sous les couvertures. Celle d'Adam, son petit ami.

Âgé d'à peine un an de plus qu'elle, soit vingt-six ans, Adam était le moins préparé à ce nouveau monde. Complètement urbain, dépendant chronique de son téléphone, Adam Wilson était le stéréotype même du fils à papa auquel tout avait réussi. Après avoir lamentablement échoué en fac de droit, suivant tout d'abord les souhaits de son père, il s'était reconverti au journalisme et étudiait dans la plus grande école de journalisme de la côte est. Mais il était aussi gentil, attentionné et ses amis étaient pour lui sa plus grande richesse. C'était pour cela que Kat avait accepté de sortir avec lui. Ce qui ne devait au début être qu'un rendez-vous, s'était transformé en quelque chose de plus intime. Kaitlyn n'était cependant pas amoureuse de lui, non. Mais ils étaient bien ensemble et c'était tout ce qui comptait.

Kaitlyn était l'opposé d'Adam. Issue d'une famille aux revenus moyens, elle n'avait pas de facilités financières et avait toujours dû se débrouiller par elle-même. Elle avait payé la fac de médecine avec un prêt, qu'elle n'aurait jamais à rembourser, et finançait les à-côtés par de petits boulots à droite et à gauche. Elle était en deuxième année d'internat lorsque l'épidémie s'était déclarée. Et avait été, pour ainsi dire, aux premières loges.

Un soupir interrompit ses pensées. Avec un sourire, rare en ces temps difficiles, elle regarda Adam s'éveiller, ouvrir un œil, avant de grogner, puis finir par s'étirer avant d'ouvrir suffisamment les paupières pour la voir.

-Tu dors pas ? demanda-t-il d'une voix enrouée par le sommeil.

-Un rôdeur m'a réveillée il y a quelques minutes. Et c'est tant mieux, parce qu'il faut qu'on y aille. Ça va commencer à devenir dangereux.

Kat vit le visage d'Adam s'assombrir. Elle détestait être celle qui leur rappelait la dure réalité, mais il le fallait. Après un geignement qui fit rire Kat, le jeune homme se leva et enfila son tee-shirt, usé jusqu'à la moelle. Soupirant lourdement comme si cela suffirait à ce qu'ils restent au lit, il se traîna dans l'autre pièce, où dormait Alicia. Elle était la troisième personne de leur petit groupe. Etudiante en art avant l'infection, elle était une des amies de Kat. Pas la plus proche, certes, mais Kat s'était toujours bien entendu avec elle. Adam se porta volontaire pour aller la réveiller, tandis que Kat faisait les rares bagages qu'ils avaient.

-Il va bientôt falloir qu'on fasse le plein de bouffe, signala-t-elle en voyant le peu de nourriture qu'il leur restait.

-Et qu'on trouve des piles pour la station, elles sont presque à plat, ajouta Alicia, plus alerte au réveil qu'Adam.

La station en question était en fait une petite radio portative qu'Alicia avait cru bon d'emporter lorsqu'ils avaient quitté Columbia, laissant derrière eux tout le reste. Alicia avait argumenté en disant que la radio serait le seul moyen de communication lorsque l'électricité serait une fois pour toute coupée, et qu'elle pourrait leur permettre de retrouver d'autres survivants. Pour l'instant, ils n'avaient pas vérifier cette théorie puisqu'ils n'avaient pas croisé âme qui vive depuis quatre mois.

Ils étaient arrivés ici la veille, dans une petite ville du nom d'Arnoldsville, 312 habitants d'après le panneau à l'entrée du village. Comme à chaque fois, les trois amis avaient commencé par chercher des traces d'une éventuelle activité humaine vivante, puis, faisant chou blanc, ils s'étaient arrêtés dans une petite maison rurale pour y passer la nuit. C'était désormais devenu un rituel. Depuis qu'ils avaient quitté leur refuge de Columbia, la situation devenant ingérable là-bas, ils avançaient, villes après villes, à la recherche d'un groupe de survivants auquel se joindre. Kaitlyn avait dans l'idée de poursuivre jusqu'au Mexique, s'ils y arrivaient en vie.

Ils furent prêts à partir. Adam tira une massue de son sac, tandis que Kat dégaina une machette de la taille de son avant-bras. Comme d'habitude, tous les deux assureraient leurs arrières, tandis qu'Alicia se mettrait en quête d'un véhicule avec suffisamment d'essence pour faire un bout de chemin. Adam ouvrit la porte, laissant la pâle lumière envahir la pièce, puis sortit, suivi de très près par Kat et Alicia. Aussitôt, deux zombies les remarquèrent, et, tandis qu'Alicia se faufilait derrière eux vers un parking de voitures, le couple brandit ses armes, prêt à en découdre. Comme à chaque fois, Kat sentit une bouffée de panique l'envahir à la vue de ces immondices. Pourtant, elle se força à se calmer, et serra davantage son arme. Lorsque sa première victime fut suffisamment près, Kat leva sa lame qu'elle abattit sur le crâne du rôdeur. Celui-ci s'écroula instantanément. A quelques pas, elle entendit le bruit écœurant du fer rencontrant les os et la chair, et sut sans se retourner qu'Adam avait frappé. Le combat continua quelques instants, Kat n'aurait su dire combien de temps exactement, avant que le bruit d'un moteur ne se fasse entendre. Aussitôt, Kat se détourna du rôdeur qui approchait et courut en direction d'Alicia, Adam à ses cotés. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils furent tous les trois à bord d'une camionnette rouge, en sécurité.

Alicia fit crisser les pneus sur l'asphalte et le véhicule bondit sur la route, les emmenant loin de ces monstres. Kat s'appuya contre le dossier, épuisée. Elle accepta avec soulagement le bout de tissus qu'Adam lui prêta, s'essuyant ainsi des lambeaux de chairs humaines qui restaient collés contre sa peau, et elle but une rasade d'eau.

-Où est-ce qu'on va, maintenant ? demanda Alicia, tournant la tête vers son amie.

Sans répondre, Kat se saisit de la carte de la région et examina les alentours. Au bout de quelques secondes, elle remarqua une petite bourgade, à une heure de leur position actuelle. Elle fit partager sa découverte avec les deux autres, puis Adam demanda :

-Pourquoi là ?

-Il y a une prison, ici, répondit-elle en pointant du doigt un figuré en forme de tour sur la carte. Je me dis qu'avec un peu de chance, on y trouvera des gens qui s'y seront réfugiés.

-Des armes, de la nourriture, une protection maximale grâce aux grilles. C'est pas une mauvaise idée de s'y installer, reconnut le jeune homme en examinant la carte comme s'il venait d'avoir une révélation.

-Ouais, et bien, pour l'instant, il faut y aller. Il y a assez d'essence ?

-Oui, si on fait pas trop de détours, ça devrait aller.

-Très bien, conclut Kaitlyn avant de poser sa tête contre la vitre glacée, admirant le paysage.

A des kilomètres de là…

Un bruit sourd fit bondir l'homme sur ses pieds. L'arbalète déjà dans une main, bandée et prête à tirer, il plissa les paupières afin de voir dans la nuit, tandis qu'il entendait à sa droite les membres du camp s'éveiller tour à tour, uniquement éclairés par la pâle lueur du croissant de lune. La voix de Rick perça le silence :

-Qu'est-ce que c'est ?

La seule chose qui empêcha Daryl de lever les yeux aux ciel, fut qu'il était trop occupé à scruter la forêt sombre autour de lui, déjà à la recherche du moindre signe d'un rôdeur. Cependant, il reprit, d'une voix dénuée de toute émotion :

-Ché pas. Sûrement, une bête, comme tout à l'heure.

Et, après un dernier coup d'œil derrière les ruines, le chasseur relâcha sa garde, sentit la tension dans ses épaules disparaître, et enfin s'accorda un regard vers ses compagnons. Le groupe entier était réveillé, se frottant les yeux pour chasser la fatigue de se lever au beau milieu de la nuit. A dire vrai, Daryl les suspectait de ne pas avoir vraiment dormi jusqu'à présent. Plus personne ne dormait depuis l'épidémie.

Rick, au centre du groupe, debout tel un conquérant, une main posée sur son holster avait constamment cet air de martyr sur le visage. Daryl avait toujours admiré Rick, tout simplement parce que le flic avait pris la place de leader du groupe, place que Daryl n'enviait surtout pas. Rick était le genre de personne que Daryl considérait comme un type bien, au même titre de T-Dog ou Glenn, même si jamais Daryl ne l'avouerait. Il n'avait pas hésité à quitter sa famille nouvellement retrouvée pour sauver le cul de son frère Merle, et Daryl savait à quel point Merle pouvait être con. T-Dog aussi était venu, par une sorte de sentiment de culpabilité ou un truc du genre. C'était en tout cas quelque chose que Daryl ne comprenait pas, la culpabilité ne l'ayant jamais poussé à faire un truc qu'il n'avait pas envie de faire, peu importait quoi. A quelques pas de Rick, Glenn s'était aussi redressé, tenant Maggie par la main. Daryl soupira. Quelle idée de s'enticher d'une gonzesse dans un monde pareil… Enfin, Glenn faisait son boulot, et c'était tout ce qui importait au chasseur. Hershel et sa fille, Beth, n'avaient pas bougé, effrayés et absents.

De l'autre coté, Lori regardait son mari avec une sorte de putain de méfiance, que Daryl aurait bien voulu lui faire ravaler. L'homme ne se préoccupait pas beaucoup des affaires des autres. Pourtant, cette histoire entre Lori et Shane avait fait chier tout le monde. Le chasseur avait bien vu comment Shane avait perdu la boule, et il était persuadé que la femme en était en partie responsable. Et Dieu, Rick ne méritait pas d'autres conneries de problèmes conjugaux.

En parlant de problèmes conjugaux… Son regard se tourna immédiatement vers Carol et il soupira, les souvenirs remontant immédiatement à la surface. Il aurait dû retrouver Sophia. Cet échec pesait sur lui comme le monde pesait sur Atlas, l'étouffant presque. Pourtant, Carol ne lui avait jamais reproché de ne pas avoir su retrouver sa fille, prenant même soin de lui, alors qu'il la rejetait. Daryl voyait Carol comme la mère qu'il n'avait jamais eue. Merde, voilà qu'il se mettait à penser comme une nana…

Heureusement, la voix de Rick le ramena sur terre avant qu'il ne dise, ou plutôt pense, d'autres conneries. Le flic s'était avancé vers lui, flanqué de T-Dog, de Glenn et de Maggie.

-Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Souffla Rick, surprenant Daryl.

L'officier n'avait pas dit qu'il était le seul à décider dorénavant ? Mais Rick reprit, ne le laissant pas poursuivre sa pensée :

-On peut pas rester ici éternellement, mais je ne vois pas où aller. On ne peut pas risquer de s'établir à nouveau quelque part. Mais il va bien falloir. Lori est enceinte et tout le monde est à plat, je…

-Il y a un supermarché, pas loin, leur apprit Maggie, baissant le son de sa voix de sorte à ne déranger personne. Si des personnes vont chercher de l'essence dès que le soleil se sera levé, on peut partir d'ici la fin de matinée et chercher de l'eau et de la nourriture.

Rick acquiesça, pensif, puis se tourna vers Daryl :

-T'en penses quoi ?

Le chasseur cligna des yeux, surpris. Il ne s'attendait pas à se qu'on lui demande directement son avis. Il avait l'impression que Rick se reposait entièrement sur lui cette nuit. Finalement, il répondit, pesant ses mots :

-J'en pense que les rôdeurs de la ferme vont pas tarder à débarquer. Et qu'il vaudra mieux pas être là à ce moment-là. Et j'suis d'accord. On peut pas continuer comme ça.

-Très bien, conclut Rick, ses yeux papillonnant déjà, demain matin, Glenn et Maggie, vous irez chercher l'essence avec une des voitures. On décolle dès que vous revenez. Et apportez aussi une carte de la région. Pour voir le chemin.

Sur ces dires, le petite groupe de décision se sépara, et Daryl se retrouva seul face à la nature, et pourtant bien incapable de se rendormir.

Glenn et Maggie partirent dès les premières lueurs du jour, laissant le camp silencieux. Jusqu'à la mi-matinée, heure à laquelle ils revinrent, personne ne parla autour du feu éteint, comme si parler aurait pu rendre la situation plus réelle. Lori regardait Rick en chien de faïence, gardant Carl contre elle, l'éloignant de son père. Beth ne lâchait pas son père d'une semelle, de peur de le perdre comme elle avait perdu toute sa famille, et n'esquissa un sourire que lorsque la voiture réapparut près d'eux. Le temps que chacun récupère ses affaires, ils étaient partis, Daryl devant sur sa moto, servant d'éclaireur, et les deux véhicules derrière, suffisamment distants pour ne pas se laisser surprendre.

Le trajet fut plus long que prévu. Ils durent faire de nombreux détours pour éviter les villes et les endroits susceptibles d'accueillir une horde. Tous savaient que leurs voitures ne résisteraient pas à l'épreuve d'une horde de rôdeurs. En milieu d'après-midi, ils trouvèrent enfin ce qu'ils étaient venu chercher : un petit supermarché, à quelques centaines de mètres de la route. Rick descendit du 4x4, et, s'adressant à tous, il décida :

-T-Dog, Daryl, avec moi. Les autres, vous restez ici dans les voitures. Glenn, Maggie, Hershel, surveillez les alentours. Mais soyez prêt. Au moindre signe suspect, il faut qu'on soit prêt à partir.

Tous acquiescèrent, obéissants, et surtout trop effrayés pour faire le contraire. Rick récupéra une hachette sous le siège passager, adressa un dernier regard à sa femme et à son fils, et prit la direction de la réserve de nourriture, T-Dog suivant ses pas et Daryl, son arbalète à la main, fermant la marche. Arrivant devant l'entrée du magasin, leurs visages se fermèrent, inquiets. La porte était grand ouverte. Silencieusement, Daryl passa devant le petit groupe, et pénétra dans la noirceur du supermarché.

La plupart des étalages étaient vides, d'autres étaient renversés et une odeur nauséabonde le prit à la gorge. Aussi, il se tendit, la reconnaissant aussitôt: il s'agissait d'un rôdeur. Avançant lentement à travers les rayons, il arriva bientôt devant un de ces cadavres qui déambulait sans but au milieu de toute cette nourriture qui ne l'intéressait pas. Daryl porta son arbalète devant lui, visa et tira. En une demi-seconde, le rôdeur s'écroula, définitivement mort. Nonchalant, le chasseur passa par-dessus le corps, suivi par T-Dog qui retenait une grimace de dégoût. Rick, à quelques pas derrière eux, s'était arrêté à ce qui avait un jour été une parapharmacie, son regard attiré par un biberon encore intact. D'une main tremblante, il s'en saisit, et le rangea précautionneusement dans son sac.

Il rejoignit les autres, immobiles au milieu d'une allée.

-Qu'est ce c'est ? Interrogea-t-il en pointant du bout de son arme un réchaud où traînait encore un reste de nourriture.

-Il y avait quelqu'un ici, annonça Daryl, dont le regard ne cessait de passer d'un point à l'autre du magasin. Un petit groupe, pas plus de trois personnes. Ils sont partis il y a pas longtemps.

Rick réfléchit un instant puis récupéra dans sa poche la carte que Glenn et Maggie avaient ramenée. Il l'examina, et répondit :

-Ils ont pas dû aller bien loin. Les routes sont pas sûres, et il n'y pas beaucoup de refuges par ici. Je ne vois qu'une seule option… Il pointa du doigt la carte, et ajouta : Il y a une prison fédérale, à quelques minutes d'ici.

Il releva la tête, s'exclamant :

-Une prison... Mais bien sûr ! C'est là qu'on trouvera notre refuge.

A suivre...

Voilà, voilà !