Chapitre VIII
11 Juin 2011, 5h30.
Plage de Konoha.
Le soleil se levait à peine sur Konoha. Seul quelques rares villageois étaient déjà réveillés, la plupart étaient des jeunes joggeurs. Kiba était l'un d'eux et courait le long de la plage accompagné par Akamaru. Son tee-shirt trempé par la sueur marquait le fait que cela faisait déjà un moment qu'il effectuait cette action. Le brun regarda sa montre et constata l'heure : cinq heures et demi, son téléphone sonna. L'Inuzuka s'arrêta, tout de suite imité par son chien, et décrocha après avoir regardé le numéro qui s'était affiché.
« Pile à l'heure, comme toujours, s'exclama-t-il à son interlocuteur. Ca ne cessera jamais de me surprendre. Bref, vous vouliez me parler? »
La réponse de son correspondant fut écoutée à la lettre, Kiba semblait concentré sur les paroles qu'il entendait. Soudain il leva les yeux au ciel, l'air totalement désintéréssé par le discours de son locuteur. Visiblement, l'inconnu à l'autre bout de la communication venait de changer de sujet. Le garçon regarda son chien qui s'assit immédiatement et sembla compatir.
« Ne vous inquiètez pas, tout sera prêt à temps. Je vous l'ai déjà dit, il ne me reste plus qu'à finaliser le processus. Vous pouvez me faire confiance. Vous n'allez pas en croire vos yeux, ça va faire un de ces effets! Même des professionnels ne pourraient pas l'arrêter. »
Ce fut à nouveau à l'inconnu de parler puis Kiba fit une grimace, salua l'individu et raccrocha.
« Ah... Je te jure Akamaru, ces types devraient me mangeaient dans la main au lieu de me traiter comme un chien. Déclara-t-il à son compagnon canin avant de se reprendre en le voyant montrer les dents. Désolé, c'était une façon de parler mon vieux ! »
Le gros chien blanc se leva, il sembla vexé comme s'il avait compris ce que Kiba avait dit, et se remit à courir suivit de près par son maître.
Appartement d'Hinata, 8h00.
Kiba montait les escaliers menant à l'appartement de sa meilleur amie quatre par quatre, toujours fidèlement suivi par son chien. Le sachet rempli de croissant, qu'il tenait, se balancait au rythme de ses enjambés. Il était à deux doigts de se déchirer, le papier ayant été abîmé par le gras et le sucre émanant des viennoisseries. Enfin devant la porte, le jeune homme toqua énergiquement pour signaler sa présence. Hinata mit deux bonnes minutes à venir leur ouvrir. Il comprit pourquoi quand il entra. Elle était encore en pyjama et au vu de la tête qu'elle affichait, l'étudiante venait seulement de se réveiller.
« Hello, hello ! Comment ça va ? Déclara Kiba, enthousiaste.
-Il est que 8h00, Kiba ! Je t'avais dit 10h30.
-Je sais, je sais, mais bon de toute façon tu as cours aujourd'hui, tu te serais levée quand même. Et puis, je t'ai ramené le petit dej. Dit-il en lui tendant le sachet de croissant.
-Merci… Je n'ai cours que cette après midi, je voulais dormir ce matin.
-L'avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt.
-L'avenir appartient aux gens qui ont assez de sommeil pour pouvoir le voir venir ! Marmona Hinata en mettant sa cafetière en route. »
Kiba s'était installé sur le canapé en rigolant. Il était en forme ce matin, son footing matinal lui avait fait du bien. Hinatz le rejoignit rapidement avec une assiette remplie des croissants rapportés par le jeune homme et une tasse de café.
« Je ne te propose pas de café…
-Non, pas la peine. »
Kiba détestait la caféine le matin et Hinata le savait. Il disait toujours qu'il valait mieux une bonne séance de sport pour s'énergiser que d'ingurgiter cette mélasse inefecte. La jeune femme déposa l'assiette et sa tasse sur la table basse devant elle, qu'elle rapprocha pour pouvoit déjeuner confortablement et s'assit par terre s'appuyant contre le canapé.
Akamaru s'approcha de la table attiré par l'odeur alléchante des viennoisseries. Le gros chien tendit sa truffe vers Hinata pour humer le croissant qu'elle était de manger. En étant assise par terre, Hinata était plus petite qu'Akamaru de quelques centimètres et elle avait bien compris qu'il ne se rendait pas compte de la place qu'il prenait puisqu'il tentait de s'approcher de plus en plus pour s'imposer et réussir à obtenir un bout de croissant. Il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle, et il lui soufflait son haleine en pleine figure. Trop tenté par la bonne odeur, Akamaru quémanda en lui donnant un coup de patte sur le bras de la jeune femme. Et ce n'était pas un petit coup, toutes griffes dehors, Hinata le sentit passé.
« Ah ! Ça fait mal Akamaru ! Se plaignit-elle en le poussant sans succès.
-Akamaru ! Grondat Kiba. Ça suffit, va coucher ! »
Le chien baissa la tête, coupable, et s'éloigna pour aller s'allonger dans le couloir.
« Désolé, c'est un gourmand.
-Il a de sacrées pattes, répliqua Hinata en se massant le bras. Je suis sûre que j'ai la trace de ses griffes sous mon pull !
-Il y a de fortes chances, rigola Kiba. Désolé, il ne se rend pas compte de sa force. »
Hinata souleva son pull pour vérifier et constata bien trois grosses traces rouges partant de la fin de la manche de son pyjama jusque son coude.
« T'inquètes, ça ne va pas rester longtemps ! Bon alors, quoi de neuf ? S'exclama Kiba en frappant dans ses mains pour changer de sujet.
-Pas grand-chose et toi ? Répondit Hinata en trempant son croissant dans son café.
-Pareil ! Au fait, tu ne m'avais pas dit que tu devais parler avec ton père ?
-Ah oui, c'est vrai. Bah écoute, ça s'est plutôt bien passé même si ça a mal commençé.
-Qu'est ce qu'il s'est passé ?
-Il n'était même pas encore assis, qu'il était déjà sur la défensive, prêt à dégainer des reproches, souffla Hinata avant de boire son café. Elle ajouta ensuite : Je t'assure que j'ai due me mordre la joue pour ne pas l'insulter.
-Je vois, ça promettait … Mais finalement, ce n'était pas si terrible.
-Non, j'ai réussi à lui faire comprendre que je n'étais pas là pour me battre et on a pu mettre les choses à plat.
-C'est l'essentiel ! »
Soudain, le téléphone de Kiba sonna. Il l'extirpa de sa poche de pantalon et fronça les sourcils en reconnaissant le numéro. Il n'était pas censé appeler.
« Excuses-moi, il faut que je réponde. »
Hinta hocha la tête, concentré sur son petit déjeuner, elle ne remarqua pas la tête contrariée de son meilleur ami. Kiba se dirigea vers le balcon. Il ouvrit la baie vitrée en décrochant et ne parla qu'une fois celle-ci refermée.
« Allô ? Vous n'êtes pas censé appeler, dit-il séchement. »
Appuyé sur la rambarde face à l'appartement, Kiba vit Hinata le dévisager. Il sourit pour faire bonne figure. Cet appel n'était pas du tout de bon augure. Le maître d'Akamaru écouta attentivement ce qu'on lui disait.
« Ecoutez, ce n'est clairement pas le bon moment pour cette discussion. Comme annoncé ce matin, il n'y aura aucun problème pour la livraison… Vous me prenez pour qui ? S'énerva-t-il avant de baisser d'un ton quand il remarqua qu'Hinata l'avait entendu et s'était retournée vers lui. J'ai toujours honoré mes contrats jusqu'ici… Ok, ok, ça va. J'y serai. Ne m'appelez plus jusque là. »
Il n'eut pas de réponse et il n'eut pas le temps de dire autre chose que son interloctueur avait déjà raccroché. Le jeune homme était passablement énervé. Il aurait volontiers balancé son téléphone dans le vide pour calmer ses nerfs. Il n'en fit rien, souffla un bon coup et sourit en entrant à nouveau dans l'appartement.
« Tout va bien ? S'inquiéta Hinata.
-Oui, oui ne t'en fais pas. Du coup avec ton père, vous repartez à zéro, éluda-t-il en revenant au sujet initial.
- Voilà, enfin normalement, on va essayer. C'est mieux pour nous et pour Hanabi aussi, enchaîna Hinata ne se doutant de rien. »
12h00.
Kiba venait tout juste de partir quand le téléphone d'Hinata sonna sur son bureau. La jeune l'entendit depuis la cuisine et traversa son appartement pour aller le chercher. Elle en profita pour enlever son pull et le jetait sur son lit, dévoilant ainsi un haut de pyjama gris avec deux petits chats dessinés dessus. Le téléphone sonna deux nouvelles fois. L'étudiante attrapa son téléphone posé à côté de son sac de cours sur son bureau. Les sonneries avaient indiqué que des messages avaient été reçus et Hinata fut étonnée de découvrir des messages de Shikamaru Nara.
« Rock Lee est mort, il y a deux jours. C'était notre ami. Et celui de Naruto.
Il a été assassiné… On lui a tiré dessus dans le parc. »
« C'est Naruto qui l'a tué… »
« Tu sais quelque chose ? »
Hinata relut plusieurs les deux premiers messages. Elle n'arrivait pas à les assimiler. Il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre et son cœur rata un battement. Hinata lâcha son téléphone qui retomba sur le bureau.
Naruto avait tué un homme.
Naruto avait tué un de ses amis.
Repère de l'Akatsuki, 13h00.
Naruto se trouvait à une rue du repère de l'Akatsuki, il marchait rapidement les mains dans les poches et regardait régulièrement autour de lui. Depuis qu'il avait passé le pont qui menait à ce quartier, le jeune homme se sentait observé. Pourtant, il n'y avait personne et il était sûr de ne pas avoir été suivit. Un mauvais pressentiment ne le quittait pas et le blond était anxieux Pein avait demandé à tout le monde d'assister au rendez-vous : Kakuzu, Konan et Tobi seraient présents ainsi que quelques autres sbires de l'organisation. Les savoirs tous dans la même pièce que lui ne l'enchantait guère.
Enfin arrivé devant le hangar miteux qui servait de repère aux terroristes, Naruto tapota légèrement sa montre pour vérifier si elle fonctionnait, elle affichait une heure qu'il aurait aimé être faux. Il était en retard. Le jeune homme secoua son poignet pour faire tomber sa manche sur la montre. Il souffla pour se redonner de la contenance et entra enfin dans le bâtiment délabré. L'atmosphère qui régnait dans cet endroit était plus que glaciale et sous tension. En effet, à peine l'infiltré avait posé un pied à l'intérieur qu'une dizaine de paires d'yeux le suivirent non sans mauvaises intentions. Les sbires de Pein étaient déjà tous là, certains jouaient aux cartes, d'autres trafiquaient leur armes ou alors se droguaient. L'ambiance n'était pas des plus gaies.
Au fond de ce lugubre batiment se trouvait les quatre chefs de l'Akatsuki. Alors que Kakuzu était assis et ne bougeait pas d'un pouce en fixant un point au plafond, Tobi frappait énergiquement dans un sac de boxe. En se rapprochant, Naruto pu l'entendre murmurer des insultes à l'encontre des forces de l'ordre. Le garçon en déduit qu'il avait dû louper un gros coup et qu'il se défoulait. Puis le blond posa ses yeux sur le roux qui était le vrai leader de ce groupe de criminels. Ce dernier parlait avec sa petite-amie et associée, Konan. C'est d'ailleurs elle qui remarqua Naruto la première.
« Naruchou ! Enfin te voilà ! Tu es le dernier comme d'habitude.
- Je ne savais pas que les gangsters dans votre genre respectaient les horaires; avant c'était plutôt le contraire. Répondit l'arrivant sur un ton de défi.
- Il y a eut pas mal de changement après que tu sois parti, lâcha sèchement Kakuzu.
- Cessez vos gamineries, trancha Pein froidement. On a autre chose à faire ! »
Le calme revînt, les hommes de mains du leader se rapprochèrent de leur chef pour l'écouter. Naruto déglutit à l'idée qu'il allait expliquer la phase finale de son plan : détruire Konoha. Le blond observa l'entrepôt, une porte donnant sur une pièce visiblement carré attira son attention. Sa porte était fermée et la petite fenêtre qui permettait de voir l'ensemble du reste du bâtiment de l'intérieur était cadenassée. Cela était étrange. Soudain, il vit une ombre bougeait à travers cette vitre. Il faudra qu'il pense à aller fouiller là-dedans un jour. Dans ses pensées, Naruto n'écoutait qu'à moitié le déroulement de l'objectif de l'Akatsuki mais il pût en retenir les grandes lignes, du moins les plus importantes pour la police.
Pein finit son discours, indiquant à ses hommes de reprendre leurs activités illicites à travers la ville. Ces derniers s'en allèrent dans un brouhaha de rires glauques et de grondements de moteurs. Puis le chef de l'organisation invita le garçon à le suivre. Naruto ne comprit pas de suite ce que lui voulait le roux aux multiples percing mais il le suivit sans un mot précédé par Konan, Kakuzu et Tobi. Cependant il remarqua qu'ils se dirigeaient vers la pièce qui avait intrigué l'Uzumaki quelques minutes plutôt. Les quatre criminels franchirent la porte pour pénétrer à l'intérieur, le jeune homme put alors distinguer ce qui composait la salle. En fait, elle contenait un grand bureau qui faisait face à la porte. Derrière le meuble, encastré dans le mur se trouvait un immense coffre fort. Comparé au reste du hangar, cette pièce était propre. Or ce ne fut pas la décoration qui attira en premier le regard de Naruto mais l'individu qui s'y trouvait déjà, affalé sur le canapé qui était sur la droite juste en dessous de la fenêtre. L'infiltré fronça les sourcils. Qu'est ce que ce type faisait là ?
« Voici Kiba Inuzuka, c'est le créateur de notre arme fatale ! Le présenta Konan. Kiba, voici ...
- Kurama, la coupa Naruto énonçant ainsi son vieux pseudonyme.
- Kiba a déjà collaboré plusieurs fois avec nous, c'est un peu notre savant fou, plaisanta la petite amie du leader.
- On ne s'est pas déjà vu quelque part ? Demanda le brun en fixant Naruto.
- Je ne crois pas, non.
- M'ouais, si tu le dis. »
La discussion coupa court. Personne ne fit de commentaire sur la réaction du blond. Un silence pesant s'installa. Le rythme cardiaque de Naruto qui s'était emballé lors de l'intervention de Konan ralentit peu à peu. Le jeune homme avait eut le bon réflexe d'utiliser son surnom d'enfance pour se présenter évitant ainsi de gros ennuis si jamais Kiba l'avait reconnu ou avait fait le lien avec le bar de Jiraya. Finalement, il avait eut raison de se méfier du soit-disant meilleur ami d'Hinata, même s'il ne s'attendait pas du tout à ça. Kiba était loin d'être aussi net qu'il le laissait entendre. Naruto sentit quelque chose lui frôlait la jambe droite, par surprise il fit un pas en arrière. Baissant la tête il remarqua qu'il s'agissait du chien blanc du brun qui le reniflait. Cependant Akamaru ne semblait pas vouloir le laisser tranquille, l'animal domestique se rapprocha et continua de le sentir avant de s'asseoir pour se mettre à grogner.
« Il a un problème ton clebs ! Râla la cible d'Akamaru
- Je crois qu'il t'aime pas, répondit Kiba avec un air blasé.
- Ouai, c'est ça. Il est carrément con plutôt.
- Eh ! C'est de mon chien que tu parles là, fait gaffe ! S'énerva le brun en se levant.
- Fermez vos gueules ! Hurla Tobi avant de mettre Akamaru à la porte avec un coup de pied. Le prochain qui l'ouvre, il est mort ! Compris ?
- Kiba, ton associé nous a déjà causé assez de problème et je suppose que tu ne veux pas finir comme Kabuto, c'est à dire un cadavre en décomposition au fond d'une tombe à deux sous. Alors je te conseille de faire profil bas ! Rajouta Konan. »
Kiba se rassit et souffla plus un mot, même si entendre son chien pleurait derrière la porte lui faisait mal. Cette femme lui fichait la frousse. Naruto l'observa, il ne comprenait pas son lien avec l'Akatsuki. D'après ce que lui avait dit Hinata, le jeune homme avait quitté Konoha pour ses études de commerce et était finalement revenu car cela ne lui plaisait pas. Alors de quelle manière s'était-il trouvé mêler à l'organisation ?
« Bien, maintenant que le calme est revenu, commença Pein, Kiba veux-tu bien nous montrer la bombe?
- Bien sûr ! Et ce n'est pas qu'une simple bombe ! Ce petit bijou va faire très mal à Konoha. Quand toutes les autres seront prêtes, mama, ça va être le feu partout. »
Le brun se leva et se plaça devant le coffre fort. Naruto le vit rentrer un code sur une tablette puis y apposer son empreinte de main. Un déclic se fit entendre dans la salle, Kiba tourna alors la poignée du gigantesque coffre blindé. Quand la porte eut fini de s'ouvrir, tous purent y voir un chariot métallique trônait au milieu. Kiba Inuzuka s'avança vers celui-ci et le tira avec précaution à l'extérieur. Il y avait posé sur ce traîneau une espèce de cube fait de métal d'une trentaine de centimètre dont un demi-cercle dépassé sur le haut avec quelques fils. Cet engin n'avait rien à voir avec les bombes artisanales que l'Akatsuki construisait à ses débuts pour faire sauter les voitures des dealers adverses, il avait l'air plus perfectionné, plus nocif, plus dangereux.
Kiba expliqua le fonctionnement de son arme, précisant les dégâts qu'elle allait causer. C'est ainsi que le blond apprit que ce cube était une bombe chimique qui libérait un énorme souffle de flammes et de gaz mortel. Utilisant des mots que l'Uzumaki ne comprit pas, Kiba semblait enthousiaste et complètement transporté lorsqu'il parlait de ce funeste destin qui attendait Konoha. Le brun se révélait être bien plus intelligent qu'il ne laissait paraître et machiavélique. Naruto inspira profondément, toutes ces informations lui donnaient des sueurs froides.
Planque de la police criminelle de Konoha, 17h03.
Naruto avait quitté le hangar qui servait de repère à l'Akatsuki, il y avait maintenant deux heures. Il avait immédiatement contacté le lieutenant Hatake. Ce dernier était passé le chercher discrètement à plusieurs pâtés de maisons de là et l'avait amené dans une petite cabane rustique qui ne payait pas de mine. La cabane se divisait en trois pièces. La salle principale était une pièce rectangulaire où une grande table en bois massif trônait au milieu entouré par quelques chaises. Plus loin, un vieux canapé mettait fin à la salle en étant contre le mur du fond. A la droite de la porte d'entrée se trouvait un bureau qui croulait sous le matériel technologique. Enfin les deux autres pièces étaient alignées sur la gauche, c'était deux salles d'interrogatoires.
Le blond se serait cru dans l'une des séries télévisées, qu'il aimait regardée après une journée de travail. Il s'agissait d'agents spéciaux qui enquêtaient sur des gens qui menaçaient leur pays et ils avaient le même genre de "planque". Kakashi avait conduit Naruto dans une salle d'interrogatoire puis avait rejoint Hiashi Hyuga qui l'attendait assis au bureau et qui n'avait pas accordé un seul regard à Naruto. Sur l'écran, le lieutenant Hyuga observait leur infiltré qui attendait patiemment bien qu'on pu lire sur son visage une expression de mécontentement.
« Tu devrais venir. Le gamin a des infos qui pourraient t'intéresser.
- Je ne lui fais toujours pas confiance.
- Fais comme tu veux. »
Hyuga ne bougea pas de sa chaise mais ne s'arrêta pas de fixer l'écran. Se penchant sur la tour de son ordinateur, il retira une prise jack qui reliait la console à un casque. Rallumant ainsi le son qui résonna dans toute la cabane. Naruto tapotait la table avec ses doigts. L'agent de police vit son coéquipier entrer dans la pièce et s'asseoir devant Naruto. Kakashi était dos à la caméra, Hiashi le vit faire un geste qu'il devina être un mouvement pour prendre son calepin et un stylo dans sa poche. Des hauts parleurs de chaque coté de l'écran sortit la voix du lieutenant Hatake qui commençait à récolter les informations. Hiashi le regard sévère ne lâchait pas des yeux le bond se demandant ce que sa fille aînée pouvait lui trouver. Tout ce que voyait le lieutenant Hyuga s'était un délinquant qui feignait une soudaine envie de se repentir de ses crimes passés. Dans la salle, Kakashi était impassible. Bien que ce gamin ait été jusque là inoffensif, Hatake préférait se préserver de tous sentiments qui pourraient le trahir et ainsi profitait à Naruto Uzumaki.
« Alors qu'est ce que rendez-vous à donner ?
- Leur plan est bien pire que ce que vous pensiez.
- C'est à dire, développe gamin.
- Ils ne prévoient pas de faire sauter que des bâtiments administratifs. Ils veulent raser Konoha. J'ai vu la bombe, ils en ont qu'une pour l'instant mais visiblement il doit y en avoir beaucoup plus, et j'ai également rencontré son créateur.
-Tu connais son nom ? Tu pourrais le décrire?
- Kiba Inuzuka. Votre coéquipier pourra vous le décrire, il le connait très bien. »
Kakashi se retourna vers la caméra, adressant un regard plein d'interrogation à Hiashi qui devait les observer. C'était qui ce Kiba Inuzuka ? Comment mener un bon interrogatoire si l'interrogé lui même vous mène en bateau ? Kakashi se leva de sa chaise pour rejoindre son collègue laissant seul encore une fois Naruto.
« Je t'avais dit qu'on pouvait pas lui faire confiance ! Kiba n'a rien à voir là-dedans.
- C'est qui Kiba Inuzuka pour toi ?
- C'est le meilleur ami d'Hinata. Il vient seulement de rentrer de ses études.
- Pourtant lui il affirme l'avoir vu.
- Il ment, je te dis ! »
Kakashi ne lui dit pas mais il trouvait qu'Hinata revenait un peu trop souvent dans l'histoire. Etait-elle mêlée également à cette enquête ou était-ce qu'une coïncidence ? Son capitaine lui dirait qu'il n'y a jamais de coïncidence dans leur métier, qu'il y avait les faits et qu'il y avait toujours une réponse au pourquoi et au comment. Le lieutenant Hatake nota dans son calepin deux mots : Hinata Hyuga. Tout cela demandait vérification.
Pour prouver ce qu'il venait de dire, Hiashi alla questionner Naruto. Kakashi le suivit, silencieux, la personnalité de son coéquipier restait de temps en temps un vrai mystère pour lui.
« Tu mens ! »
Le lieutenant Hyuga plaqua ses mains sur la table métallique faisant résonner un bruit sourd. Kakashi observait la scène, appuyé contre le mur comme à son habitude quand c'était Hiashi qui menait l'interrogatoire. Naruto resta impassible, après le coup de l'ascenseur, il savait désormais à quoi s'attendre de la part d'Hiashi Hyuga et cela ne l'impressionait plus du tout.
« Kiba n'est pas un criminel dans ton genre. En plus d'être un gangster de bas étage, tu es un menteur, un moins que rien.
- Je ne mens pas ! Répondit Naruto sur un ton qui se voulait confiant. Il vous a mené en bateau ! Il était là, il m'a parlé. Je ne suis pas fou ! Un grand type brun avec un chien blanc et des triangles rouges sur les joues. Ca ne s'oublie pas surtout quand il a en main une bombe ! Ecoutez, je sais que je n'ai rien pour le prouver et que vous pouvez que vous fiez à ma parole mais ce mec ment à tout le monde depuis des années et à votre fille en premier ! Faite des recherches, vous verrez, je suis sûr que tout ce qu'il a raconté à Hinata est faux !
- Mais bien sûr ! Et toi tu es un ange tombé du ciel, c'est ça ? Lâcha sèchement le lieutenant Hyuga
- Admettons que tous ça soit vrai. Quel est son lien exact avec l'Akatsuki ainsi que son implication dans les attentats ? Intervînt Kakashi fusillant du regard son coéquipier.
- Son lien ? C'est le cerveau qui crée les armes de destructions alors je pense qu'il est plus qu'impliquer dans les crimes de l'Akatsuki. Konan a évoqué plusieurs contrats. Ce n'est pas sa première fois. »
Hatake voyant son ami bouillir de colère, suspendit l'interrogatoire, proclamant qu'ils allaient faire des recherches. Il ordonna ensuite à Hiashi de sortir puisque ce dernier ne bougeait pas et fixait Naruto d'un regard noir. Son ordre ne fonctionnant pas, Kakashi prit le lieutenant Hyuga par le bras lui indiquant ainsi qu'il fallait qu'il sorte. La porte passait, Kakashi explosa de colère.
« Je veux bien que tu n'apprécies pas ce garnement mais il nous est d'une aide précieuse ! Tu veux qu'il arrête de coopérer ou quoi ? Merde à la fin Hiashi ! Laisse tes problèmes personnels avec ta fille en dehors de ton travail ! Naruto n'aura à faire qu'à moi à partir de maintenant ! Tu ne t'en mêles plus, c'est clair ? »
Hiashi Hyuga ne répondit rien encore plus en colère que précédemment. Il prit ses affaires et s'en alla. Mais avant même qu'il put franchir la porte, Kakashi lui donna un dernier ordre. Ce dernier savait qu'Hiashi allait en faire qu'à sa tête mais peut être que cette fois-ci, il allait être raisonnable.
« Et surtout, tu ne vas pas voir Kiba Inuzuka ! »
22h17.
Commissariat de Konoha, étage de la police criminelle.
Le commissariat était vide, les agents de police avaient tous quitté les lieux depuis maintenant plusieurs heures. Pourtant une lampe d'un bureau était encore allumée et son propriétaire occupait le siège qui lui était réservé. Derrière son ordinateur, Kakashi Hatake examinait et analysait les différentes informations qu'il venait de réunir. Fatigué et les yeux irrités par la luminosité de l'écran, le lieutenant s'étira, s'enfonça dans sa chaise et passa sa main sur ses yeux. Après la venue de Naruto à la planque et sa dispute avec son collègue, Kakashi n'avait pas la tête à rentrer tout de suite chez lui. Toute cette affaire lui remuait le cerveau, intrigué par les révélations du blond, l'officier des forces de l'orde avait directement commencé les recherches sur Kiba Inuzuka. Et il n'était pas prêt d'avoir fini, à cette heure-ci les différents bureaux de la police qui aurait pu lui faciliter la tâche était fermé. Les seules informations qu'il avait pu récolter, était les plus basiques : âge, situation, adresse, numéro de téléphone. Rien de très pertinent. Soupirant et comprenant qu'il n'allait pas pouvoir faire plus, Kakashi se leva et sortit du commissariat.
Les ascenseurs étant hors service depuis le matin même, le lieutenant Hatake dû emprunter les escaliers de services. Les mains dans les poches, il descendait à son rythme les marches le séparant du rez-de-chaussé. Les mois de juin à Konoha était souvent chaud mais cette année, les températures battaient des records. Même à plus de vingt-deux heures, la température ne passait pas en dessous de vingt degrés Celsius et la cage d'escalier du commissariat était une vraie fournaise. Alors quand les policiers avaient appris que les ascenseurs étaient en panne, un murmure de plainte avait traversé tout le hall. C'est pourquoi à peine quelques marches passaient, Kakashi accéléra le pas pour sortir au plus vite de cette vague de chaleur qui venait de le frapper.
Arrivé dans le hall, Kakashi Hatake salua les quelques officiers de gardes et sortit du commissariat. Un courant d'air frais vint le faire frissonner, la différence de température était agréable. La légère brise qui était dû à la présence de la mer non loin était une des choses que Kakashi adorait à Konoha, l'air frais venant rafraîchir les habitants du village. Rejoignant sa voiture, le lieutenant observait les étoiles même si elles étaient peu visibles, il pouvait en discerner quelques unes. Il remarqua une partie de la constellation de la grande ourse, puis un astre qui devenait faire sans doute partie de celle de la petite ourse. Mais la sonnerie de son téléphone portable le coupa dans sa contemplation.
« Lieutenant Hatake...Bien, vous avez l'adresse ? Demanda-t-il à son interlocuteur en sortant son calepin. Oui, oui c'est bon je note... OK, ça marche je m'y rends immédiatement. Vous avez contacté le lieutenant Hyuga ? D'accord, dites lui que j'arrive dans dix minutes... Et surtout qu'il m'attende ! »
Un nouveau meurtre, une nouvelle affaire, une nouvelle enquête, une nouvelle nuit blanche, une nouvelle journée chargée. Voilà ce qu'était la vie du lieutenant Hatake depuis qu'Akatsuki avait repris subitement ses activités. Konoha était une ville calme, il n'avait pas à se plaindre d'une grande criminalité et il avait fallut qu'un groupe oublié depuis des années débarquent à nouveau pour que toute la ville se retrouve sans dessus-dessous. Kakashi poussa un profond soupir avant d'entrer dans sa voiture et de démarrer. Il prit l'avenue principale, ne respecta pas les feux tricolores pour s'engouffrer à toute allure sur la cinquième avenue, gyrophare et sirène allumés.
23h20.
A peine une heure plus tard, Kakashi et Hiashi avaient quitté la scène de crime. Ils avaient rapidement conclu à un règlement de compte qu'ils avaient mis sur le dos de l'Akatsuki au vu du mode opératoire : c'était celui Kakuzu. Il l'avait poignardé puis lui avait tiré une balle dans la tête, c'était une exécution. La victime était un dealer qui travaillait pour l'organisation, d'après ses clients qui n'avaient pas eu d'autres choix que de coopérer sous la menace des policiers la victime avaient voulu prendre son indépendance. Les lieutenants avaient de suite compris, c'était un refus net et précis de la part de l'Akatsuki. Ce meurtre servait d'exemple, celui qui chercherait à contester leur autorité perdrait la vie. Hiashi et Kakashi avaient alors laissé la suite de l'enquête à une partie de leur équipe.
Les titulaires de l'enquête sur l'organisation étaient donc rentrés au commissariat, leur nuit leur importait peu, Akatsuki devait être arrêté. Kakashi avait repris place derrière son ordinateur et Hiashi revenait de la salle de pause avec deux cafés en mains. Il posa une tasse à coté de son coéquipier puis un dossier. Le lieutenant Hatake leva ses yeux vers lui.
« Qu'est ce que c'est ?
- Ce que tu cherches depuis plus de deux heures. »
Le plus jeune ouvrit la pochette beige et y découvrit sur la première page le nom de Kiba Inuzuka ainsi qu'une photo miniature de ce dernier. Kakashi put enfin mettre un visage sur son suspect. Le dossier contenait une vingtaine de page.
« Comment as-tu eu tout ça en pleine nuit ?
- J'ai secoué deux, trois techniciens... »
Kakashi ne releva pas et parcourut le dossier des yeux pendant qu'Hiashi lui disait ce qu'il avait appris.
« Ça me fait mal de l'admettre mais Uzumaki avait raison, Kiba n'est pas qui il prétend. »
23h45.
Appartement d'Hinata.
Hinata avait laissé passer la journée sans répondre à Shikamaru. Elle espérait que ces messages étaient une erreur et qu'elle allait recevoir un message d'excuse de Shikamaru pour le dérangement causé. Seulement voilà, il allait être bientôt minuit, il y avait maintenant très peu de chance – pour en pas dire aucune – que cela arrive. Allongée sous sa couverture dans son lit, Hinata tenait son téléphone et relisait les messages. Elle n'y croyait toujours pas. Malgré tout ce qu'elle savait de Naruto, elle n'arrivait pas à l'imaginer tuer quelqu'un et encore moins un de ses amis. Alors, elle pianota un texto :
« Toutes mes condoléances. Sûr que c'est Naruto le tireur ? »
L'étudiante allait poser son téléphone sur sa table de chevet, ne s'attendant pas à une réponse à une telle heure, quand vous téléphone vibra dans sa main.
« On était présent avec Sasuke. Naruto a tué Lee. »
« Je ne sais pas quoi dire. Shikamaru... désolé … »
« Dis-moi que ça ne signifie pas que Naruto est retourné avec l'Akatsuki… »
« Je ne sais pas… Désolé, je crois que… J'en viens à la même conclusion. »
Naruto n'avait rien évoqué de sa situation la dernière fois. Il l'avait mis en garde sur la dangerosité de le côtoyer, mais jamais Hinata n'avait pensé à cette option. Naïvement, elle avait pensé qu'il fuyait le retour de l'Akatsuki. Aujourd'hui, la réalité la frappait durement. Il ne fuyait pas. Il se ralliait à eux.
Hello !
Enfin la suite. Je vais arrêter de m'excuser pour le délai de parution, parce qu'au final ce n'eqt plus excuse, c'est devenu une habitude. Je publie des que je peux.
Je vais faire de mon mieux pour la suite.
Pour ceux qui avaient suivi la première version, pas mal de chose ont changé dans ce passage de l'histoire.
Mais sinon ca y est ! Kiba dévoila sa vraie nature ! Hâte d'avoir vos reviews à ce sujet ahah
Merci pour votre lecture et votre soutien!
A bientôt,
Mél.