Note de l'auteur : Heeeey everyone !

De retour avec un nouveau crossover Harry Potter/Sherlock histoire de remplir cette section qui en a besoin côté français...Et aussi parce que c'est un sujet qui m'inspire grandement ^^...et je sais que j'ai deux autres histoires en cours, mais ce projet me torture l'esprit depuis plusieurs mois.

L'histoire se déroule donc à la suite de mon premier one shot « Why John W couldn't be friend with Harry Potter » qui se passe en 3eme année mais les deux étant totalement indépendantes, vous pouvez lire celle ci sans avoir lu l'autre.

Le principe de cette histoire constituera à suivre John et Sherlock tout au long de leur 4eme année, qui suivra plus ou moins le fil de l'intrigue du roman La Coupe de Feu, avec quelques ajouts au niveau des rebondissements (quelques enquêtes inspirées des nouvelles de Arthur Conan Doyle) et des personnages (certains de la série Sherlock seront rajoutés ).

En ce qui concerne les répartitions des personnages dans les différentes maisons,(en particulier Holmes et Watson) je tiens à dire que même si plusieurs points de vue se valent là dessus, je continue à coller à celles que j'ai déjà utilisée auparavant et qui pour moi semblent le mieux correspondre à leur caractères...mais je ne vous empêcherai pas de commenter si vous n'êtes pas d'accord dans vos review ! Je dis juste que je ne la modifierai pas (je précise, parce que j'ai déjà eu beaucoup de remarques là dessus).

Je tiens à remercier ma sœur Lizzy221B pour son indéfectible soutien et les corrections judicieuses qu'elle a pu apporter.

Disclaimer : Je ne possède ni l'univers d'Harry Potter et le cadre correspondant (et toute citations ou passages que vous reconnaîtrez proviennent des livres, donc pas moi non plus) ni celui de Sherlock (BBC et ACD)

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture :D


John était allongé sur l'herbe, dans le jardin du vaste domaine des Holmes. Il agitait distraitement sa baguette dans l'air, appréciant le vent frais qui lui balayait le visage. Il ressentait toujours difficilement l'absence de magie durant les quelques mois où il quittait Poudlard. Heureusement, il avait Sherlock pour le distraire avec les explosions de ses expériences et ses déductions durant cette période. Ce dernier l'avait quitté quelques instants auparavant, après avoir entendu le ululement reconnaissable du hibou de Mycroft. John s'était prudemment abstenu de le suivre. Il souhait éviter les vitupérations qui suivrait inévitablement la lecture de ce courrier. Ainsi fut-il à peine surpris lorsqu'il aperçut à nouveau Sherlock, avançant à sa hauteur d'un pas lourd, un parchemin froissé à la main et le visage figé dans une expression de profond dédain. Il s'effondra à ses côtés d'une manière ridiculement dramatique, jetant au passage la lettre à la tête de John :

- « Mon cher frère manque de plus en plus de sens commun en ce qui me concerne. Il est persuadé qu'il peut m'acheter avec des places pour un stupide match de Quidditch. Honnêtement, qui pourrait être intéressé par une finale de coupe du monde ? »

John soupira et porta la main à sa visage pour récupérer et lire la lettre. Dans un style laconique qui lui était habituel, Mycroft informait Sherlock que le ministère avait «mis à sa disposition » deux places pour le match Irlande -Bulgarie qui devait avoir lieu la semaine suivante. Étant donné qu'il était bien trop occupé pour songer à se divertir, il se proposait de les céder à Sherlock. Un passage de la missive fit particulièrement sourire John : « Je sais que tu dois trouver à peu près aussi fascinant que moi quatorze joueur sur des balais qui cherchent à faire passer des ballons dans des anneaux, mais il m'a semblé que ton ami de Gryffondor John Watson pourrait y trouver quelque intérêt. Et n'essaie pas de faire comme si tu ne voyais pas de quoi je voulais parler, je sais très bien qu'il est à la maison avec toi depuis deux semaines. Transmet-lui mes salutations. » Ayant lu ce qu'il avait besoin de savoir, le jeune blond froissa à nouveau la feuille en boule avant de la jeter dans l'herbe. Il se retourna ensuite pour faire face à Sherlock, qui étendu sur le sol, le dévisageait avec incrédulité :

- « Quoi, ne me dis pas que tu... ? »

- « En fait il se trouve que je serai plutôt intéressé de voir cette finale de coupe du monde. Et puisque ton frère nous offre si gentiment des places...Je suis en général le dernier à accepter des faveurs de sa part, mais tu ne penses pas que c'est sa manière de nous remercier pour ce qui s'est passé en fin d'année dernière ? »

- « Nous n'avons pas été particulièrement utiles » se rembrunit Sherlock. « Juste donné à Mycroft un peu d'avance par rapport à ses crétins du ministère en ce qui concerne l'affaire Black, ce qui pourra sûrement se révéler profitable pour sa future carrière, mais cela n'a rapporté grand chose. Il a refusé de se servir de cette information pour nous aider. Sirius serait mort serait à l'heure qu'il est en plus d'être discrédité aux yeux du monde si Potter et ses amis n'avaient pas réussi à le faire évader. »

Se maudissant d'avoir abordé le sujet – rien n'irritait plus Sherlock que de se voir rappeler une déconvenue lors d'une précédente affaire-, John repensa pendant quelques instants aux événements qui s'étaient déroulés au cours des mois précédents.Ils avaient mené une laborieuse enquête pendant de longues semaines qui leur avait permis d'apprendre que c'était Peter Pettigrow et non Sirius Black le responsable du meurtre de tous ces moldus treize ans auparavant. Et également que Pettigrow s'était camouflé sous la forme du rat de compagnie des Weasley pendant toutes ces années. Cependant, Sherlock et John s'étaient révélés incapables de se servir de cette information pour faire libérer Black. Personne n'avait voulu les écouter. Et avant qu'ils n'aient eu le temps de comprendre ce qui s'était passé, Sirius avait disparu, dans des circonstances dont ils ignoraient tout. Ils savaient juste que la fuite simultanée de Buck l'Hippogriffe ne pouvait pas être une coïncidence. Sherlock avait passé une bonne partie de l'été à ruminer l'incident, envoyant lettre exaspérée sur lettre exaspérée à un John qui ne l'était pas moins, ressassant la manière dont l'enquête avait été bâclée, et tout ce qu'ils auraient du faire pour éviter ce fiasco. John avait espéré qu'il parviendrait à lui changer les idées en acceptant de venir passer le mois d'août avec lui dans le manoir des Holmes, en empêchant si possible au passage qu'il mette le feu à la chambre de Mycroft par frustration. Pour l'instant, ses efforts n'avaient pas été exactement couronnés de succès. Mais peut-être que ce match était justement ce qu'ils leur fallait. Qui sait peut être même que Sherlock pourrait s'y « divertir » lui aussi, comme l'avait si bien formulé Mycroft :

- « Sherlock ? »

- « Mmh, quoi encore ? Tu veux vraiment aller à ce match ridicule ? »

- « Bon sang, je sais que tu as toujours méprisé le Quidditch, mais c'est quand même la finale coupe du monde qui a lieu dans notre pays Sherlock, c'est tout sauf ridicule. C'est le genre d'événement qui n'arrive qu'une fois dans une vie. »

- « Et bien je m'en accommoderai très bien s'il n'arrivait jamais dans ma vie. Tu devrais savoir entre tous , John, que l'argument patriotique ou sportif n'est pas vraiment suffisant. Autre chose ? »

- « Euh...tu pourrais revoir quelques-uns de nos amis de Poudlard... ? »

- « Je ne vais même pas relever ce que tu viens de dire. »

- « Tu pourras faire des déductions sur d'autre personne que moi. Chercher à deviner chaque matin ce que j'ai pris au petit déjeuner doit se révéler un peu répétitif à force. »

- « Je ne devine pas, j'observe. Mais cet argument était déjà un peu plus convaincant que les autres. »

- « Très bien. Le père de Ron travaille au ministère de la magie lui aussi, donc il viendra sans doute avec Harry. Ça pourrait être l'occasion pour nous en savoir d'en savoir un peu plus sur ce qui est arrivé à Sirius Black. On pourra plus facilement les coincer qu'à Poudlard. »

- « Tu sais John ce problème aurait pu être résolu depuis longtemps si tu étais passé outre tes scrupules et m'avais autorisé à faire boire ce Vérisatérum de ma fabrication à Harry... »

- « Tu étais le premier à dire que tu n'étais pas exactement sûr de la fiabilité de cette potion ! Je ne tenais pas particulièrement à avoir la mort du Garçon-qui-a-survécu sur la conscience. »

- « Ta tendance à dramatiser te perdra. Au pire il en aurait été quitte pour quelques vomissements.» Sherlock ignora consciencieusement le grognement de John à propos de « l'hôpital qui se moquait de la charité », avant de reprendre : « Néanmoins , tu viens de soulever une idée intéressante. J'accepte de t'accompagner à cet événement sportif risible. En échange... »

- « Quoi, il va falloir que je te doive quelque chose maintenant ? C'est complètement surréaliste ! »

- « Je disais, en échange, tu vas me laisser terminer mon expérience au cours de la semaine sans commentaires sarcastiques sur les odeurs et explosions, étant donné que je ne pourrai pas la mettre à terme après ton départ comme je l'avais prévu, si nous nous rendons à l'autre bout du pays pour voir le match. Et c'est toi qui te renseignera sur comment nous y rendre et nos modalités de séjour là bas. A mon avis, on va devoir camper. » déclara Sherlock d'un ton dédaigneux. Aller camper devait pour lui et sa famille s'apparenter à vivre volontairement comme à l'âge de pierre. Les Holmes pouvaient se montrer d'un snob quelquefois.

- « Ça me semble un marché correct... » répondit lentement John, guettant le piège. Il s'en tirait presque à trop bonne affaire.

- « Parfait. » Sherlock attendit quelques secondes, lui laissant le temps de se rétracter, avant de sourire d'un air sarcastique et de poursuivre :. « Évidemment toutes ces démarches signifient que tu va devoir répondre à mon frère personnellement. » Il ferma ensuite les yeux avant de mettre ses mains au niveau du menton, signifiant que la discussion était close. John soupira, puis entreprit de se lever, époussetant au passage les brins d'herbes sur son jean. Avant de s'éloigner définitivement pour aller chercher sa chouette , il se retourna vers son ami qui faisait toujours mine d'être plongé dans de profondes réflexions.

- « Sherlock ? »

- « Mmh, quoi encore ? »

- « Franchement, il y a des jours où je te déteste. »

Le sourire goguenard qui apparut au coin de lèvres de Sherlock lui prouva qu'il avait bien entendu, et John Watson profita de ses yeux fermés pour lui envoyer une poignée de terre au visage avant de partir en courant en direction du manoir. Mais pas assez vite pour éviter de se prendre au passage les quelques cailloux que Sherlock lança sur lui.


John joua avec le bec de sa chouette Rowena pendant quelques instants, fourrageant dans ses plumes, avant d'attacher à sa patte la lettre qu'il venait d'écrire pour sa mère. La réponse de Mycroft à sa précédente missive venait de lui parvenir et John avait songé en la lisant qu'il ferait peut être bien de prévenir sa famille de ce qu'il comptait faire de la fin de ses vacances. Par moment il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser d' avoir laissé sa mère seule en compagnie d'Harriet pendant la moitié de l'été. Sa sœur pouvait quelquefois se comporter comme une vraie plaie, et sa dernière rupture ne l'avait pas rendue particulièrement aimable. Ainsi John se soulagea un peu du poids qui lui pesait sur la conscience en écrivant qu'elles lui manquaient toutes les deux, qu'il passait de très bonnes vacances, et qu'il était désolé de ne pas pouvoir repasser à la maison avant la fin du mois d'août, au moment où il devrait aller chercher ses affaires restantes pour l'année à venir. Il omit d'ailleurs au passage de préciser qu'il viendrait à l'aide de la poudre de cheminette, solution que lui avait suggéré Mycroft. Il l'expliquerait le moment venue. Sa mère, moldue de pure souche, et qui par moment n'en revenait toujours pas que son fils soit un sorcier, n'était pas encore tout à fait familiarisée avec toutes les particularités du monde de la magie. L'idée même d'un réseau de cheminée sorcier risquait de l'embrouiller inutilement.

Postée sur le rebord de la fenêtre, Rowena était sur le point de s'envoler quand Sherlock fit irruption dans le petit grenier qui tenait lieu de volière au manoir , une lettre à la main.

- « Ta chouette n'est pas encore partie ? Je dois envoyer quelque chose moi aussi. »

- « Sherlock combien de fois je te l'ai répété, tu as ton propre hibou, tu n'es pas obligé d'emprunter systématiquement Rowena quand tu veux écrire à quelqu'un. »

- « Croftie est encore parti je ne sais où, et je n'ai aucune idée de quand il peut revenir. Cette lettre doit partir maintenant. »

Comme à chaque fois que Sherlock prononçait le nom de son hibou, John ricana silencieusement. Croftie avait été baptisé affectueusement en l'honneur de Mycroft. C'était lors de leur premier voyage ensemble dans le Poudlard express, alors qu'ils n'avaient que onze ans. Sherlock lui avait alors expliqué que c'était le surnom par lequel sa mère appelait son frère aîné. Son hibou présentant un « léger embonpoint et le même air amorphe » selon ses propres mots, ils avaient tous les deux décidés que ce serait une excellente idée de l'appeler de la même manière. D'après ce que John savait, Mycroft n'avait jamais vraiment goûté la plaisanterie. John avait renommé sa propre chouette au cours de ce même voyage, quand Sherlock lui avait raconté l'histoire des différents fondateurs de Poudlard. Rowena lui avait semblé un joli nom, et qui s'avéra encore plus approprié quand son ami fut réparti à Serdaigle.

- « Et à qui dois tu envoyer une lettre aussi urgente ? » Renonçant à argumenter le jeune blond avait déjà commencé à accrocher le court parchemin à la patte de sa chouette. Après tout ça aurait pu être pire : quelquefois John devait se charger d'écrire les correspondances de Sherlock à sa place.

- « Un client. Du début de l'été. J'ai résolu une ou deux affaires inintéressantes quand tu n'étais pas là et il m'est apparu qu'il serait peut être nécessaire que je l'informe du résultat de mes investigations. »

- « Je vois, tu l'as juste fait mariner pendant un mois. Une vraie conduite professionnelle. »

- « J'ai mentionné que ces affaires étaient inintéressantes ? »

- « Oui. Enfin, je viens de recevoir la réponse de Mycroft à propos du match et... »

- « Je dois t'avouer que j'avais complètement réussi à occulter que nous devions aller à cette stupide rencontre. »

- « Et, » reprit John ignorant l'interruption, « Nous avons officiellement les places en notre possession, et nous allons bien devoir camper. Ton frère m'a informé qu'il y avait une tente dans la remise – apparemment tes parents ont eu l'esprit d'aventures quand ils étaient plus jeunes-, et qu'il faudra utiliser un portoloin pour se rendre au stade. Apparemment il est situé dans le voisinage et nous devrons le prendre demain matin, avec les autres sorciers du coin qui ont réussi à obtenir des places et qui partent en même temps que nous. »

- « Merveilleux. Je parie que cela va nécessiter de nous lever aux aurores, en plus de tout le reste . Pourquoi les conventions stupides des sorciers interdisent le transplanage avant 17 ans ? Quelle perte de temps ridicule! »

- « Peut-être parce que les dizaines de cas de désartibulage chaque années leur suffisent ? Le portoloin doit partir à 5h30 et il est à environ une demi-heure de marche d'ici. De toute façon tu ne comptais pas dormir cette nuit, ton expérience n'est pas encore terminée. Ça ne changera pas grand chose. »

Sherlock grogna pour toute réponse ce qui fit sourire John, comme toutes les rares fois où il réussissait à avoir le dernier mot avec lui. Caressant une dernière fois Rowena, après lui avoir expliqué où déposer les lettres, il l'amena au bord de la fenêtre et resta quelques secondes à la suivre du regard pendant qu'elle s'envolait dans la nuit. Le Serdaigle prit son bras et le tira par le coude pour l'emmener hors du grenier. John essaya vainement d'argumenter tandis qu'ils dévalaient les marches et se dirigeaient vers la chambre de Sherlock :

- « Je suppose qu'il est hors de question que je puisse aller me coucher maintenant histoire d'être en forme demain ? »

- « J'ai juste besoin d'un assistant pour les premières étapes de mon expérience. »

- « Histoire d'éviter que ça prenne feu comme la dernière fois ? »

- « Ce regrettable incident est survenu uniquement à cause de la mauvaise qualité de mes ingrédients ! »

- « Personne ne remet en cause tes formidables compétences en matière de potions . Je suis sûr que Rogue doit avoir dressé un autel à ta gloire quelque part dans sa réserve . Ou l'aurait fait si tu ne l'insultais pas à chaque cours. »

- « C'est vrai que vous autres Gryffondors êtes tellement aimables avec lui. C'était quoi déjà le dernier surnom que tu lui avais trouvé ? «Cheveux gras » ,non ?

- « Être aimable avec lui ne changerait pas grand chose. Rogue était voué à me détester à la seconde même où le Choixpeau a décidé de m'envoyer à Gryffondor. Pour lui nous sommes tous incroyablement stupides, insolents, nuls en potions et destinés à amener la ruine éternelle sur Poudlard. »

- « Cette description s'applique à bon nombre de tes condisciples. »

John fut dispensé de répondre. Ils venaient d'arriver au seuil de la chambre de Sherlock, et il ne savait pas comment son ami s'était débrouillé, mais elle était déjà plongée dans une épaisse fumée. Celui-ci poussa un cri de désespoir devant la scène :

- « Non ! Mon foie de dragon a cuit avec les herbes trop longtemps ! Je vais devoir tout recommencer ! »

Le jeune Gryffondor soupira pour ce qui lui semblait être la millième fois de la journée. La nuit allait être courte.


Note de fin de chapitre : C'est tout pour aujourd'hui... comme d'hab, reviews vivement appréciées !