Et voilà le dernier chapitre ;) Je vous souhaite une bonne lecture !


Compagnons de voyage :

Trois ans. Il avait voyagé pendant trois ans. S'était amélioré pendant trois ans. S'était entraîné, avait vu le monde plus largement que celui de Red Line, s'était battu avec des gens, était devenus amis avec d'autres durant trois ans. Il avait revus ses anciens compagnons de routes et avait fêté ses retrouvailles avec eux. Il avait également retrouvé d'anciens ennemis et avait toujours gagné contre eux. Et tout cela dans un seul but. Tuer Teach. Encore et toujours.

Mais il ne l'avait pas cherché. Ça non. Il s'avait très bien que seul contre le traître, il n'aurait aucunes chances. Il lui fallait des compagnons. Il lui fallait un équipage. Il lui fallait un capitaine. Alors il cherchait. Cela faisait trois ans qu'il cherchait et il n'avait toujours pas mis la main sur celui dont il voulait devenir le subordonné. À croire qu'il avait disparu de la surface du globe où que son bateau était invisible.

Marco n'était jamais retourné sur la tombe d'Ace. S'aurait été remué le couteau dans la plaie. Non. Il s'était juré de ne remettre les pieds sur l'île-cimetière que le jour où il aurait accompli son devoir. Que le jour où il aurait vengé tous ceux qui lui étaient chers et qui étaient tombés. Et ce jour n'était pas arrivé.

Pour l'instant, il se trouvait dans un petit village sur une île hivernale du Nouveau Monde et cherchait désespérément une piste à suivre pour trouver son homme. Mais personne ne semblait pouvoir lui dire s'il l'avait aperçu dans un rayon d'au moins dix milles kilomètres à la ronde. S'était à se taper la tête contre les murs.

« Mais où est-ce que tu te caches ? » Marmonna-t-il en entrant dans une taverne malfamé du bourg.

Il faisait chaud à l'intérieur. L'air sentait le tabac et l'alcool et Marco sourit en reconnaissant là les effluves de Satch qui n'avaient jamais quittées sa mémoire. Il fallait juste ôter l'odeur de renfermé et la remplacer par un musc léger.

D'un grincement des dents, il se ramena à la réalité. Il ne fallait pas se plonger dans les souvenirs où il n'en sortirait jamais. Il préféra donc se concentrer sur ses recherches et se dirigea directement vers le bar. Là, il commanda une bière et montra au Tavernier sa vieille mise-à-prix toute froissée et déchirée à force d'être pliée et dépliée en permanence.

« Hey, mec. Tu n'aurais pas vu ce type-là des fois ? »

L'homme jeta un regard suspicieux à l'affiche, grogna et cracha par terre pour marquer son dégoût.

« Qu'est-ce que tu veux avoir à faire avec lui ? C'est un pirate, une vermine. Tout le monde le connais par ici, il est passé sur l'île voisine y'a quelques mois et s'est battu contre la dynastie mise en place. Maintenant c'est l'anarchie totale dans le royaume. Y'a plus moyen de faire commerce avec personne. Si j'étais toi, je ne lui chercherais pas les noises.

- Je ne te demande pas si tu le connais mais si tu l'a vu, répondit Marco avec patience.

- Tu crois que je friquotte avec de la vermine pareil moi ?

- C'est bon, laisse tomber, soupira le blond. Je demanderais à quelqu'un d'autre.

- Je te dis que c'est un crevard ! S'exclama le Tavernier qui ne semblait pas s'apercevoir qu'il énervait de plus en plus son client. L'île d'à côté est au bord de la guerre civile à cause de lui ! Il n'y a plus rien à vendre, plus rien à acheter ! Il a foutu un bordel pas possible en s'en prenant aux rois ! Il faudrait vraiment nous en débarrasser ! »

S'éloignant de l'homme qui s'échauffait rapidement, Marco prit une table au fond de la pièce et commença à siroter sa bière. Un ricanement retentit alors à côté de lui.

« Tsss... Mais z'étez pourris ces rois de toute façon... Mais moi je le connais ton bonhomme, monsieur. »

Avec un soupire fatigué, le blond jeta un regard à son voisin de tablée qui n'avait pas l'air d'en être qu'à son premier verre.

« Comme je l'ai dit au Tavernier, je ne veux pas savoir si vous le connaissez, mais si vous l'avez vus.

- Oui ! Répliqua l'autre en tirant maladroitement sa chaise pour se rapprocher. Enfin non… Je ne l'ai pas vu lui, mais j'ai vu un de ses hommes… une de ses femmes… Une nana de son équipage quoi !

- Quand ?

- Il y a une semaine à peu près. Un truc dans le genre… Dans une ville de l'île voisine. Elle parlait… Hurlait sur un gars à propos de je ne sais plus trop quoi et le type avait l'air super embêté. J'me souviens parce que juste après j'ai été embarqué au poste parce que j'étais bourré – je ne suis jamais bourré ! – et j'ai remarqué l'avis de recherche de cette p'tite-là. Et ben à côté, y'avais celui de ton homme.

- Tu sais où ils allaient ? » Demanda Marco en cachant son impatience.

Son vis-à-vis rota bruyamment, éclata de rire et secoua la tête.

« Aucune idée !

- C'est pas grave, l'ami. Merci pour le renseignement. Je te paye une autre bière. »

Sur ce, le phœnix, se leva rapidement et quitta les lieux après avoir donné quelques pièce à son précieux informateur. Une semaine avant, sur l'île voisine. Ils ne pouvaient pas être très loin.

Sans même prendre le temps de préparer son voyage, Marco prit sa forme légendaire et s'élança dans les cieux. Il touchait enfin au but. L'air était glacial au-dessus de l'île. Mais le blond s'en fichait pas mal. Après trois ans d'errances, il allait enfin trouver celui qu'il cherchait. Celui qui lui permettrait de trouver Teach. Celui qui l'aiderait à accomplir sa vengeance.

Il lui fallut bien moins d'une heure pour relier l'île dont lui avait parlé l'homme de la taverne. Elle était vraiment toute proche et cela ne pouvait que jouer pour lui. Là, il apprit que son homme n'avait mouillé au port que deux jours et était partit en direction du nord en hurlant à tout vas qu'il serait le premier à se balader sur une île lévitante. A ces mots, Marco ricana mais il ne fit pas plus. Il n'avait pas le temps. Il apprit également que l'île en question était à quinze jours de voyage de celle-ci et qu'il avait donc largement le temps de les rattraper.

Il s'élança alors. Il est bien connus des marins qu'un oiseau va beaucoup plus vite qu'un bateau. Cependant, celui que traquait le blond avait quitté le port depuis cinq jours minimum et cela n'était pas un retard facile à combler.

Il vola le plus vite qu'il put sans pour autant se fatiguer sur une bonne cinquantaine de kilomètres et commença à décrire de larges cercles concentriques pour quadriller la zone. Mais pas le moindre bateau à l'horizon. Il continua donc son manège et ce ne fut qu'au bout de la cinquième fois qu'il le trouva enfin. Le drapeau battait le vent, reconnaissable entre mille.

A présent qu'il avait trouvé sa cible, il n'avait plus besoin de se hâter. Il commença donc tranquillement sa descente et savoura l'idée que ses errances touchaient à leurs fins. Il avait un but, il aurait à présent un équipage et un capitaine. Rien ne l'empêcherait d'atteindre l'objectif qu'il s'était fixé.

Évidemment, étant un oiseau quelque peu voyant, il fut très vite repéré. Alors qu'il volait encore à une centaine de mettre au-dessus du grand mât, tout l'équipage était déjà sur le pont à le montrer du doigt. Et au milieu d'eux, il le reconnut tout de suite. Silhouette au combien remarquable qu'il avait quelque fois – rarement – détesté au début de sa longue quête.

Heureusement, personne n'eut l'idée débile de lui tirer dessus. Bien que de toute évidence, il fallut en retenir un ou deux. Non pas que ça lui aurait fait le moindre mal, mais ça n'était pas la meilleur façon de commencer une amitié.

Il se posa tranquillement sur la figure de proue du bateau et reprit forme humaine. Aussitôt, tout le monde se calma et se mit en garde. Seul le capitaine s'avança d'un air joyeux. Marco eut alors une affreuse sensation de déjà vus. S'était terrible la ressemblance qu'il pouvait y avoir entre les deux. Le même sourire, la même tignasse indomptable, le même air stupide. S'en était presque douloureux.

« Salut !... Marco, c'est ça ? Ça fait plaisir de te voir ! S'exclama son homme en dévoilant toutes ses dents.

- Tu te souviens de mon nom ? Incroyable ! Je n'aurais pas pensé que tu avais assez de neurones pour faire la connexion. »

De toute évidence, cela plut beaucoup à l'équipage que le blond se fiche de leur capitaine. Le respect ne devait pas être le mot d'ordre sur ce navire…

« Pourquoi tu me dis ça ? S'étonna le concerné qui n'avait pas compris que tout le monde se fichait de lui.

- Bah, tel frère tel frère. Ne te connaissant pas bien, j'ai supposé que tu aurais autant de neurone qu'en avait le tien. C'est-à-dire pas beaucoup Luffy. l'intelligence n'était pas vraiment le point fort d'Ace. »


Voilààà... C'est finit ! J'espère que ça vous à plut jusqu'au bout ! ;)