Disclamer: rien à moi, bien sûr, peut pas adopter Stiles? Serais très gentille avec lui, promis!

Se passe durant la première saison, vaguement entre le moment de la découverte de l'identité de l'alpha et le final.

Comme cité dans le résumé, fics très sombre, viol, abus sexuel, violence, automutilation sur personne mineure.

Ecrite du point de vue de Stiles et de Derek, séparément, avec des passages déscriptifs.


Je vais mourir, c'est la fin, mon père découvrira mon corps couvert de sang, déchiqueté, souillé.Ma vision se trouble, je sens ma tête heurter le sol poussiéreux, l'éraflure de ma lèvre saigne à nouveau. L'odieux goût métallique se répand dans ma bouche, une ombre se faufile entre la vie et mon corps. Je résiste un instant. Regarde l'ombre ramper, grignoter toute la lumière, et espère juste un instant que c'est la dernière chose que je verrai de ma vie.

Traitresse, détestable, épouvantable réalité.

J'ouvre les yeux, agressé par les néons artificiels d'une chambre d'hôpital. Mon corps me hurle de sombrer à nouveau, que si je le souhaite très fort, peut-être je mourrai.

Un frémissement près de ma main, je lève la tête, découvre une infirmière intervertir deux poches à perfusions.

- Stiles, grands dieux, s'exclame Mélissa. Ton père est mort d'inquiétude…

Elle parle, parle et parle encore. Décroche le portable à sa ceinture, me sourit, elle a toujours été gentille avec moi.

Elle s'active, vérifie mes moniteurs, confirme d'un grognement doux, tellement plus doux que le chaos dans mon esprit.

Je décroche de la réalité, n'espère sentir que la douleur de mon corps.

Mon bras droit est lourd, un plâtre ?

Mon œil gauche me brûle, des points de suture ?

Ma mâchoire est douloureuse, un hématome ?

Mes côtes inondent mon torse de souffrances, des fractures ?

Dois-je demander, chercher à savoir, ou juste laisser mon corps pourrir et disparaitre ?

Je n'ai pas le temps de décider, mon père, tout auréoler de la gloire du shérif, entre. Il saisit mon épaule doucement, ébauche un semblant de sourire, il est content que je sois en vie.

En es tu sûr, papa ?

Tu es là, le masque de l'homme de loi collé au visage, tu me regarde d'un air grave, tu sais, bien sûr tu sais.

Tu te tiens maladroit à mes côtés, je remarque que tu es flou, ai-je reçu un coup au visage, je ne me souviens plus. Tu jettes des regards impatients par le rideau entre ouvert, tu attends quelqu'un. Peut-être une personne capable de te décharger de ton fardeau ?

La porte s'ouvre enfin, mais tu te crispe encore plus. Mélissa se colle à toi, pose une main sur ton épaule, c'est le moment.

Par pitié, laissez-moi mourir !

L'homme est âgé, me dit vaguement quelque chose, Erzberg ? Edberg ?

- Bonjour, Stiles, content de te voir réveillé, entonne le presque inconnu. Je suis le Docteur Erbinger, tu te souviens ?

Pas vraiment, est ce important ?

- Oui, bredouille-je, mensonge honteux.

Il me sourit, ne commente pas.

- Comme je le disais à ton père, l'opération s'est bien passée.

Opération, grave, péril, mort ?

- Tu devrais retrouver toute la mobilité de ton bras d'ici quelque mois, avec une rééducation bien sûr.

Vous croyez vraiment que je vais perdre mon temps pour un bras ?

- Ton arcade sourcilière était ouverte, il a fallu plusieurs points de suture. Tu garderas peut être une petite cicatrice.

Une de plus ou de moins, quelle différence ?

- Ta cage thoracique a été malmenée, mais rien de grave, rassure-toi.

Ai-je l'air inquiet ?

- Ce qui me préoccupe le plus, je te l'avoue, c'est ton absence totale de réaction.

Pourquoi ? Je dois réagir ?

- Non, je…..l'anesthésie peut être, tente je.

- Surement, me répond le praticien, pas très convaincant. Il a une chose très importante dont nous devons te parler….

Les heures passent, mon père serre fort ma main, me fait mal. Je n'écoute pas un mot, connait parfaitement toute l'histoire, mieux qu'eux certainement. Mélissa pleure, est ce que je dois pleurer ? Et le silence revient, et voilà tous mes noirs secrets révélés.

- Stiles ? interroge mon père.

- Ca va aller, je t'assure.

Quel bon comédien !

- Je suis fatigué, éteint en sortant.

Je m'allonge de mon mieux, cale ma tête migraineuse contre l'oreiller. Mon père doit avoir ce regard perdu qu'il pose toujours sur moi. Il bredouille, mais s'éloigne, assure qu'il reviendra vite.

Comme si j'avais envie de le voir ?

L'effroyable clarté disparait, mon cœur tremble.

« Craindrais-tu les ténèbres, mon amour ? »Murmure une voix dans ma tête.

Et je sombre dans ses ténèbres, les siennes comme les miennes.


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