Résumé : Que se passerait-il si, à cause d'un accident L devenait amnésique avant même de rencontrer les enquêteurs de l'affaire Kira ? Que se passerait il s'il était transféré dans un lycée où étudie un certain Light Yagami ?

« - L, résonna la voix sombre de Watari, es tu sur qu'il est sage de rencontrer les enquêteurs de l'affaire Kira à visage découvert ?

- Je n'ai pas le choix, répliqua le brun, comment pourront-ils me faire confiance si je ne risque pas aussi ma vie ?

- Pourtant, tu as déduis que Kira était probablement un proche de la police japonaise.

L avala tranquillement un morceaux de pudding à la fraise.

- Il y a 50 % de chance que je ne pourrais jamais arrêter Kira sans l'aide de la police japonaise. C'est un pourcentage bien trop élevé pour que je prenne ce risque. De toute façon, ma décision est prise, il n'y a plus matière a en discuter.

Watari ne lui répondit pas, il était bien placé pour savoir que L ne revenait jamais sur ses décisions aussi dangereuses soient elles. Cependant, malgré son inquiétude, il avait foi en le jeune génie. Après tout, il l'avait lui-même éduqué à l'orphelinat qu'il avait fondé. L avait démontré des capacités étonnantes et inégalées. Aucun criminel n'étaient parvenu à lui résister. Cependant, avec Kira, les choses semblaient différentes : le génie de L était mis à rude épreuve et le meurtrier faisait preuve de tellement d'ingéniosité que L était obligé de prendre des risques qu'il n'aurait jamais osé envisager auparavant. Watari avait confiance en L mais cette inquiétude restait ancrée en lui.

Les deux hommes se préparaient. Ils allaient rencontrer les quelques enquêteurs qui avaient encore assez de courage pour s'opposer à Kira. Le trajet pour aller à l'hôtel où avait lieu le rendez-vous était court. Ils changeaient d'abris chaque soirs. La voiture avait les vitres teintées : il était hors de question de prendre le risque qu'un automobiliste voit le visage de L.

Watari était un bon conducteur. L se sentait en sécurité avec lui. Cependant, tout aussi habile qu'était le vieil homme, il n'était pas préparé à faire face à une voiture où le conducteur s'était endormi et roulait à pleine allure. C'est ainsi que l'accident eu lieu.

Kenichi Nagoaka était un homme comme les autres. Il travaillait dur pour nourrir ses deux filles et ce travail l'exténuait. Il avait tout sacrifier pour ces filles depuis le départ de sa femme. Il était un père model bien que trop permissif et souvent absent. A cause de son travail, il n'avait pas de temps libre à consacrer à ses filles. Ce soir là, le patron l'avait laissé repartir une demi-heure plus tôt. Kenichi voulait absolument profiter de court répit pour être en compagnie de ses deux filles. Il roulait vite, bien trop vite. Puis, il était trop fatigué. Il était déjà bien trop tard quand il repris conscience après une demi-seconde d'endormissement. Il avait embouti complètement une voiture sur le coté. La voiture s'était retournée et avait cogné un immeuble. Kenichi, lui, n'était que légèrement blessé. Il sorti vite de sa voiture mais ne tenta pas de fuir. Au lieu de ça, il courra porter secours aux occupants de la voiture accidentée. Quelques badeaux autour se proposaient de l'aider. Il extraya un corps, celui du conducteur. Pour ce dernier il était déjà trop tard : il avait la nuque brisée. Kenichi comprit que son imprudence avait tué quelqu'un. Il savait qu'à partir de ce jour il ne pourrait plus contempler tranquillement son visage dans le miroir sans ressentir un profond dégoût. Il savait que ses filles ne le regarderaient plus de la même façon. Il refoula toutes ces pensées, il y avait un deuxième corps à extraire, celui d'un tout jeune homme qui plus est. L'homme était inconscient et la voiture commençait à s'embraser. Kenichi savait qu'il devait le sauver et encore, cela ne pourrait réparer tout le mal qu'il avait fait. Il s'engouffra dans la voiture et en retira le jeune homme inconscient. Puis, les secours vinrent et l'embarquèrent à l'hôpital le plus proche.

L resta une semaine inconscient dont deux jours entre la vie et la mort. Kenichi était allé le voir tous les jours en prétendant être un de ces proches. Heureusement, les infirmiers étaient trop occupés pour vérifier. Chaque jours, il passait plusieurs heures à observer le jeune homme en espérant qu'il se réveillerait un jour. Son absentéisme au travail avait été la cause de son licenciement et cela plongea sa famille dans une situation financière bien précaire. Kenichi en avait cure, tout ce qu'il lui importait était le jeune homme qu'il avait faillit tuer. Il allait être juger pour cet accident et il risquait gros mais il en avait cure. Il se souciait seulement pour le jeune homme puis pour ses filles. Il attendait. Ses journées se résumait à cela.

Un jour il rencontra une jeune officier de police appelée Yoko Takaeuchi. Elle s'était occupée de l'enquête préliminaire sur l'accident.

« - C'est bien la première fois que j'ai a faire à une situation pareil, soupira la jeune policière.

- Que peut il bien avoir d'extraordinaire sur un accident de voiture, déglutit Kenichi

- Ce n'est pas l'accident en lui-même qui me fait dire ça, mais ses deux victimes.

- Que voulez vous dire ?

- Et ben, il est impossible de retrouver leurs identité. Aucune d'elles n'avait de papiers, le numéro de plaque d'immatriculation de leur véhicule ne mène à rien. Leurs empreinte digitales ne sont pas répertoriées. Aucun signalement de disparition correspond à leur description. Personne n'est venu les chercher où les reconnaître. Bref, ils sont une véritable énigme…

Kenichi était choqué. Le jeune homme n'avait peut-être aucune attache à part la personne qu'il avait tué.

- Je ne sais pas quoi dire…

- On ne vous demande pas de dire quelque chose. Vous avez sauvé la vie de ce jeune homme au lieu de fuir. Je suis sure que le juge n'omettra pas ce détail.

- Tout est allé si vite…

- Vous nous avez raconté ce qui s'était passé une bonne dizaine de fois au poste de police.

- Je sais mais je revois ces images en boucle et…

- Comment le prenne vos filles ?

- Très mal. La cadette Katsumi m'a même dit que Kira allait me tuer et que se serait bien fait. Ayako est plus compréhensive mais je sens sa gène.

- Qu'allez vous faire ?

- Je n'en sais rien et ça n'a plus d'importance. Je prie juste pour que le jeune homme se réveille.

Yoko se leva et fit mine de partir avant de dire

« Il a intérêt de se réveiller, seul lui peut nous dire qui il est. Il faut qu'on retrouve ses proches au plus vite : l'hôpital ne va pas le garder éternellement et quelqu'un devra bien financer son séjour. »

Kenichi ne répondit pas. Il savait que le jeune homme et ses proches allaient le détester et cela lui faisait mal.

Quelques jours plus tard, l'hôpital appela Kenichi : Le jeune homme venait de se réveiller et il avait besoin de ses proches a ses cotés. Kenichi hésita à venir, il savait que la victime le démystifierait tout de suite. Cependant, son envie de se repentir fut le plus fort.

A l'hôpital, il fut d'abord accueillit par un médecin. Ce dernier avait la mine bien sombre. Kenichi comprit de suite que quelque chose clochait.

- Je vais aller droit au but, cracha le médecin, votre neveu a reçu plusieurs traumatismes lourds dans sa boite crânienne qui résulte en une amnésie totale.

Kenichi ne put digérer l'information. Le jeune homme resterai donc toujours une ombre aux yeux de la société ?

- Est-ce que c'est irréversible ? articula-t'il

- Nul ne le sait. Sa mémoire peut peut-être revenir s'il est exposé à des éléments de son passé mais c'est tout de même très hypothétique.

- Est ..est-ce que je peux le voire tout de suite ?

- Non, il est avec la policière qui enquête sur l'accident. Il vous faudra attendre un peu.

Kenichi attendit bien une heure avant que Yoko sortit de la chambre de jeune homme. Elle avait l'air encore plus stupéfaite qu'avant.

- C'est une véritable énigme, s'exclama t'elle

Kenichi ne répondit pas, il voulait juste voir le jeune homme.

- Il ne se rappelle de rien et nous avons rien sur lui. Son age est indéterminable : certain éléments de sa physionomie laisse penser qu'il a environ trente ans quand d'autres lui donne moins de vingt.

- Il a dit quelque chose ?

- Il parle parfaitement le japonais. Il n'y a pas de doute la dessus. Malheureusement, il parle aussi bien l'anglais, le français, le russe, l'allemand, le chinois et bien d'autres. C'est ce que les tests démontrent.

- Waow, il devait être interprète !

- Le problème c'est qu'aucune disparition d'un quelconque interprète n'a été déclarée.

- Je vois…

- C'est encore pire que vous croyez ! Avant que vous veniez en lui a fait passer un test de compétence ! Sachez que votre protégé a le niveau de connaissance d'un ingénieurs en science et d'un agrégé en sciences humaines ! Aussi étrange qu'impressionnant !

Kenichi aurait été impressionné s'il ne voulait pas seulement voir le jeune homme à tout prix. Il voulait lui parler, mais pour lui dire quoi ?

C'était avec une certaine appréhension qu'il pénétra la chambre du jeune prodige. Qu'allait-il lui dire ? Allait il s'excuser, l'implorer de lui pardonner ?

La chambre était blanche. Le jeune homme était assis sur le lit au centre dans une bien étrange position. Son regard était vide. Cette image impressionna Kenichi et le remord le rongea d'autant plus.

« Bonjour, osa t'il articuler

Le jeune homme ne lui répondit pas tout de suite.

- Qui êtes vous ? demanda t'il

- Je … je suis un de vos proches et…

- Il y a 90 % de chance que vous mentez, coupa le jeune calmement d'une voix plate sans émotion.

- Comment ? fit Kenichi surpris.

- Vous bégayez et en plus vous avez le terme « proche ». Un vrai proche aurait précisé la nature de la relation familiale. Il aurait dit « oncle » « père » ou « cousin ». Je pense maintenant savoir qui vous êtes.

Kenichi était impressionné par la déduction.

- Et qui suis-je ? fit-il en tremblant.

- Vous êtes le chauffeur qui est à l'origine de mon accident : vous n'êtes pas un de mes parents mais vous souhaitez vous faire passer pour l'un d'entre eux. Vous craignez mes réactions et éprouvez de l'intérêt pour moi. Qui à part la culpabilité pourrait le justifier ?

- Je vous en prie, supplia Kenichi, pardonnez moi ! je ne voulais pas ! tout est arrivé si vite ! j'ai gâché votre vie…

- Je ne vous haït pas, coupa le jeune avec son regard toujours aussi vide. Je n'ai aucun souvenirs et aucune idée sur mon identité, je n'ai donc aucun regret.

Kenichi ne sut plus quoi lui dire. Ils n'avaient rien à se dire.

Trois jours plus tard, Kenichi apprit que son protégé allait être expulsé de l'hôpital car il n'avait aucun moyens de payer sa chambre. Il comprenait que ce dernier n'avait nul part où aller. Ce fut donc sans hésitation qu'il sacrifia ses maigres économies pour payer ses frais d'hospitalisation et qu'il lui proposa de l'héberger chez lui.

Voilà ce chapitre est terminé. N'hésitez pas à laisser des reviews, cela m'aide vraiment. Vous pouvez proposer vos idées pour la suite, elles pourront m'aider si j'ai une panne d'inspiration.