Salut à tous ! Bienvenue dans ce tout dernier chapitre ! Oui, j'ai fini par le caser (trop peur des représailles). Mais ce n'est pas un chapitre juste un bonus.

Je vous souhaite quand même une bonne lecture !


Chapitre 20 : Omake I

Mémoires de Hiruzen Sarutobi 19 novembre 19XX (Naruto – 8 ans)

Naruto Uzumaki.

Naruto a toujours été et sera toujours comme un petit-fils pour moi.

Son père, mon ancien disciple est mort comme un héros, alors je me devais de faire de son fils un homme franc et courageux.
Autant le dire tout de suite, j'ai échoué à la tâche.

Il y a deux ans encore, j'aurai pu faire de lui le digne successeur de son père, mais depuis cet incident ce garçon a radicalement changé.

Le jour de l'anniversaire de ses 6 ans, les villageois ont finalement mis leurs menace à exécution et l'ont attaqué, il ne doit sa survie qu'aux ANBUs qui étaient chargés de sa surveillance.

J'ai, en tant que hokage, dû effacer toute trace de l'incident, c'était pour le bien du peuple qu'on ne sache pas ce qu'il peut arriver à Konoha à un garçon de 6 ans.

J'ai mis une semaine à tout mettre au point, passé ce délais j'ai rendu visite à Naruto.

Il n'était effectivement plus du tout le même. Lui qui était si souriant criant "Oji-san" à chaque fois qu'il me voyait, avait un visage neutre, sûrement pas adéquat par rapport à son age, rien qu'à la position de son corps on voyait qu'il était las, qu'il n'en pouvait plus.

Pendant que j'essayais de lui parler son regard se vidait et fixait quelque chose que lui seul pouvait voir, comme plongé dans un autre monde, comme plongé dans des souvenirs.
Cela m'a effrayé et je me promis de lui envoyer voir un medic-nin psychologue pour vérifier son état mental.
Mais c'est surtout ses yeux qui m'ont le plus marqué, les yeux si bleus, si brillants de malice, si semblables à ceux de son père une semaine auparavant, étaient vides. Il n'y avait plus rien dedans, rien d'un trou noir rempli de désespoir.

Cette vision a horriblement choqué mon vieux cœur.

Ce n'était pourtant pas la première fois que je voyais des enfants enfoncés ainsi dans leurs désespoir, j'en avais même tué à une lointaine époque, bien que j'en garde de nombreux regrets.
C'était les yeux que Naruto tenait de Minato Namikaze, son père, ils étaient si froids et vides, je n'ai pas supporté cette vue et suis rapidement parti.

J'aurai peut-être dû rester pourtant à l'encourager, à le rassurer, il devait avoir terriblement besoin d'aide, d'amour, mais je n'ai pas eu le courage de venir le voir, ni de vérifier s'il allait bien.

Ces yeux m'ont hanté pendant des jours, des semaines, des mois après l'incident. Je n'ai pas beaucoup dormi pendant cette période là.

Malgré ma lâcheté j'ai fini par le croiser à nouveau.
L'état de Naruto semblait avoir évolué pour le meilleur, bien qu'il était devenu plus froid, plus dur, moins sensible, une nouvelle flamme faisait briller ses pupilles, une détermination effrayante. Comme s'il était prêt à tout et même à subir pire que la mort pour atteindre un certain but.
Je garde espoir que son rêve de devenir hokage comme avant est toujours présent, d'ailleurs il y avait autre chose dans son regard que je n'ai pu déterminer.

Lorsque je avais croisé, il me donna rien d'autre qu'un hochement de tête, il ne s'arrêta pas, ni ne me sourit.
Cela me fit mal, je n'avait pas le droit de me plaindre, mais j'avais visiblement perdu toute son affection.

A partir de ce moment je pris soin de bien le faire surveiller par des ANBUs, je commençais à avoir peur de ce qu'il pourrait faire, qui il pourrait blesser.

Mais les rapports n'indiquaient pas une quelconque attirance pour la violence, bien qu'il évitait le plus soigneusement possible les villageois et s'enfermait parfois chez lui de longues journées, semaines ou même mois sans sortir.

J'étais bien sûr au courant de ses petits délits, ou vols, de même que ses farces un peu plus méchantes et désagréables envers les villageois, je pouvais comprendre qu'il voulait se venger un peu, mais jamais il n'avait crée d'irréversibles dégâts, alors je n'ai rien dit.

Pour les vols j'attendais qu'il se fasse attraper et disputer afin qu'il apprenne une leçon et ne recommence pas.

Ces dernières années se sont donc révélés des plus tranquilles, bien que je me doute que la rancœur du garçon ne fera que croître à mesure que passeront les années et il me faudra dans ce cas prendre malheureusement les mesures nécessaires pour le convaincre et l'arrêter si nécessaire.

Je lui créerais une équipe qui voudra j'espère bien prendre soin de lui, il est encore trop tôt pour y penser, j'espère simplement que Naruto ne sombrera pas dans l'obscurité comme de nombreux autres avant lui, Orochimaru en tête de liste.


Quand elle apprit que Naruto et Sasuke ne reviendraient pas.

C'est incroyable à quel point les filles peuvent être naïves à cet âge.

Pourtant depuis que Sakura était entrée dans le monde ninja elle en vit des choses. Avec le fiasco du pays des Vagues elle vit ce que de nombreux civils n'imaginent même pas.

Des ninjas entraînés pour tuer, des enfants à peine plus âgés qu'elle jouer le rôle des adultes, elle avait même connu la peur et l'angoisse face à la mort, elle vit un homme déjà mort en tuer d'autres, des centaines, sous ses yeux.

Plus tard à l'examen, elle vit, son coéquipier et celui qu'elle aimait, ceux qu'elle considérait pourtant comme invincibles se faire vaincre par un seul homme la laissant seule survivante impuissante.

D'autres gens avaient aussi attenté à leurs vie, elle avait protégé ses amis avec l'énergie du désespoir jusqu'à ce qu'enfin on vint la sauver.

Sakura avait ensuite connu la réelle peur de mourir soi-même, avec un public qui ne ferait rien pour la sauver devant un adversaire meurtrier qui n'hésiterait pas à la charcuter en public.

Pendant un mois elle avait énormément travaillé son Taijutsu mais elle s'était soudain rendue compte que sans maître qui accepterait de lui enseigner son art, elle n'avancerait à rien,mais elle continua à travailler pour ne plus être un poids pour ses coéquipiers.

Alors comment expliquer que son comportement n'ait pas changé, qu'elle soit toujours aussi souriante, et féminine ?

Et puis un soir, Sasuke décida de suivre Orochimaru, de partir. Elle tenta désespérément de le suivre, de venir avec lui, ou de l'arrêter et elle se rendit compte qu'elle était toujours aussi faible.

L'espoir était soudain revenu quand elle apprit que Naruto et ses amis partaient à la recherche de son Uchiha.
Mais quand la jeune fille vit Naruto quelque chose au fond d'elle se brisa.

Sakura avait une très bonne mémoire, elle se souvenait parfaitement de chacun de ses camarades à leurs arrivé à l'Académie, elle se souvenait que Naruto était froid et fermé, il avait fallu au blond des années avant de s'ouvrir juste un peu.

Sakura n'avait pas manqué de remarquer que Naruto était sous son charme mais elle avait préféré l'ignorer, il n'arrivait pas à la cheville de Sasuke après tout, et elle avait continué ainsi même après leur arrivée dans la team 7, la jeune fille avait vaguement remarqué que Naruto ne la regardait plus autant et que progressivement lui aussi commençait à devenir froid.

Naruto était assez renfermé quand ils étaient en équipe mais il n'avait jamais refusé de discuter ou de rester avec elle.

Mais là, quand elle vit Naruto aux portes du village, Sakura crut le revoir au tout début à son arrivée à l'Académie et pour une raison inconnue elle perdit espoir.

Naruto ne reviendrait pas, cela devenait de plus en plus une vérité.

Quand Tsunade la convoqua pour lui annoncer que ses coéquipiers avaient tout deux disparus, elle se mit à pleurer, non pas par tristesse, mais de fatalité.
Sakura se doutait que cela allait arriver, mais elle n'avait et n'aurait rien pu rien faire.

Et à ce moment là, toutes les peines, les peurs, les sentiments qu'elle avait mis à l'écart revenaient soudain en force comme un marteau sur sa conscience.

A l'époque ce fut son seul moyen de rester digne devant ses parents, des civils qui ne savaient rien du travail de ninjas outre ce que l'on a bien voulu leurs montrer.

Devant Tsunade elle se mit à crier, et la personnalité secondaire qu'elle s'était construite pour ne pas sombrer, se libéra pour crier aussi, car fermer autant ses sentiments, n'est pas sain, et tôt ou tard cela reviendrait hanter son hôte.

Alors que Sakura Haruno allait abandonner son métier de ninja, Tsunade lui proposa de devenir plus forte et pouvoir enfin protéger ceux qu'elle aimait.

Sakura accepta en décrétant que si cela ne fonctionnait pas, elle allait abandonner, car poursuivre un rêve aussi inaccessible était inutile et stupide.

Tsunade, quant à elle, se remémorait à quel point elle aussi avait été faible et c'est uniquement pour cette raison qu'elle voulu bien lui donner une chance, Sakura Haruno en avait en effet besoin.


Journal intime de Saki Kebizaya 10 octobre 20XX (Naruto 10 ans)

Ce matin quand je m'étais levée je ne m'attendais pas à rencontrer l'amour de ma vie !

C'était dans le bar de Sazuna, elle m'avait invitée ce soir car il y avait chaque année du 10 octobre un nombre exceptionnel de clients. J'étais donc venue en tant que serveuse supplémentaire et je l'ai vu pour la première fois.

Il avait l'air d'avoir environ 17 ans, ses cheveux étaient blonds et lumineux comme le soleil, il avait de jolis petits yeux marrons, ils étaient si froids que cela me fait encore frissonner.

Je voyais à son attitude qu'il n'aimait pas être ici, son regard n'arrêtait pas de bouger partout comme s'il s'attendait que quelqu'un l'attaque. Sans doute un puissant ninja faisant escale à Konoha.

J'en profitais, je l'avoue pour remplir sa boisson.

Je lui avais demandé ce qu'un si puissant ninja faisait à Konoha, j'ai cru voir une légère rougeur, et il m'a modestement affirmé qu'il n'était pas vraiment fort, juste expérimenté.

Pourtant je vois dans ses yeux qu'il en a vu beaucoup et qu'il préfère oublier, mon père a été ninja mais a pris sa retraite car il ne supportait plus de devoir tuer.

J'ai beaucoup discuté avec lui toute la nuit, nous avons beaucoup bu aussi.

On s'est même embrassés, il a d'abord répondu, puis s'est enfuit tout rouge.

Un ninja ne peut pas s'attacher, c'est teeellement romantique...


Ne pas plonger, toujours rester... à la surface.

Froid, c'est tellement froid.

J'ai l'impression de m'enfoncer, de mourir à petit feu.

J'ai cessé de me nourrir, de prendre soin de moi.

Que dois-je faire ?

Comme un poison, la douleur se propage, elle n'est plus psychologique, elle est physique.

J'ai mal, tellement mal grand frère...

...faible...

...pitoyable petit frère...

Je suffoque, je n'arrive plus à voir ou à respirer.

Tous mes sens sont engourdis.

Le douleur présente partout, me rappelle que je suis encore vivant, mais pourquoi ?

Pourquoi ne pas m'avoir tué ?

Détestes-moi !

Non... non, je ne veux pas te haïr c'est trop douloureux, je ne veux pas survivre.

Ça fait trop mal...

Je ne veux pas, je ne peux pas tenir ce rôle.

Mon corps s'enfonce encore plus dans cette eau froide, j'ai cessé de faire l'effort de respirer.

Hais moi comme jamais !

Apprends à survivre !

Peut-être que je dois continuer, pas pour moi...

Pour papa, pour maman, pour tout le monde.

Survivre, encore et toujours, résister, devenir fort.

Pour le tuer...

Tuer tuer tuer tuer tuer tuer...

Je m'immerge à la surface de l'eau et j'attends, j'apprends, je cherche, je les dépasse tous.

Même si pour ça je dois mourir.


THE END OF THE FIRST PART !

(Navrée pour l'anglais foireux mais je n'ai pas pu m'en empêcher).
J'avoue avoir voulu en ajouter quelques autres mais ce sera pour le Omake II.
Rendez vous dans ma toute nouvelle série (suite) appellée : « Par mon sang et mon oeil vide»

Le premier chapitre s'intitulera : Kurabi, Capture et « Ice... tu portes bien ton surnom tu sais ? »