Me voici de retour avec une fic assez longue que je ne suis pas mécontente d'avoir terminée ;) Bon, j'ai encore pas mal de corrections à faire mais je ne résiste pas à l'envie de vous proposer une petite introduction. C'est très court, juste une mise en bouche, les prochains chapitres, que je vous livrerai rapidement, seront eux d'une taille correcte, promis^^

J'attends vos avis avec impatience :)

Bonne lecture.

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Il me faut à présent raconter cette histoire qui a bouleversé ma vie, nos vies, et sans laquelle ma chronique judiciaire serait inachevée. J'ai longtemps retardé l'échéance, comme si je trouvais certains de ces souvenirs bien trop intimes pour m'y replonger dans un but artistique. Pourtant je prends de l'âge et crains un jour ne plus être capable de me rappeler certains détails. Il va de soi que mon éditeur ne recevra qu'une version édulcorée de ce qui va suivre, mais ici j'entends rapporter les faits dans leur entièreté, pour mon usage personnel ainsi qu'à l'intention de Holmes lui-même. Par le passé il m'a souvent reproché un romantisme éhonté ou un souci du détail inutile dans mes descriptions, qui ne servaient guère les faits que je me faisais un devoir de conter, pour autant je l'ai vu régulièrement le nez plongé dans mes carnets, dévorant ma prose avec un intérêt qu'il s'empressait de dissimuler bien vite ensuite.

Si ma mémoire est exacte, ce qui est encore le cas la plupart du temps, cette affaire qui aurait pu se finir de façon dramatique s'est déroulée à la fin de l'hiver 1892, alors que je venais tout juste de rompre mes fiançailles avec ma douce Mary. J'aimais et respectais cette femme, mais pas comme il le fallait, comme elle le méritait. Las des incursions dans notre vie de ce colocataire aussi instable qu'insupportable et que je ne remettais pourtant jamais à sa place, elle m'avait posé un ultimatum. Je devais choisir entre elle et lui. Je suppose que ma décision ne l'a guère surprise. Et c'est ainsi que quelques semaines seulement avant le début de cette sordide aventure je réintégrai l'appartement de Baker Street de façon permanente. Holmes malgré sa froideur habituelle me fit comprendre à sa façon qu'il était satisfait de la tournure des choses. Et j'avoue que je n'en étais pas mécontent moi-même. Dans cet appartement masculin et cette relation amicale quasiment exclusive tant d'un côté que de l'autre, j'étais parfaitement à ma place. D'autant que mon compagnon, comme pour fêter dignement mon retour, s'avérait plus vivable que d'habitude, rendant notre colocation, de même que notre collaboration professionnelle, plus stimulantes et sympathiques que jamais.

Dans les faits que je m'apprête à rapporter il va de soit que je n'étais pas toujours présent, mais j'ai interrogé ensuite mon ami, tant sur ses actes en mon absence que ses pensées intimes. Pour le reste mes talents de conteur, selon la formule de Holmes, me permettent de combler les rares blancs. Ainsi je peux dresser un tableau des plus fidèles des événements de ce mois de mars froid de 1892.

TBC...