Elysion, le royaume des vampires

Disclaimer : L'histoire et certains personnages m'appartiennent, mais l'univers de Twilight reste la propriété de Stéphanie Meyer. Et le monde d'Harry Potter appartient à JK Rolling.

Résumé : Après la défaite de Voldemort, le monde magique se reconstruit lentement. Harry Potter, après une expérience qui tournera mal, se retrouvera alors plongé, dans un tout autre univers. Où se trouve-t-il ? Comment va-t-il pouvoir rentrer chez lui ? Et plus important, pourquoi est-il si fasciné, par ce beau regard améthyste ? Attention YAOI !

Réponse aux reviews :

Kay Snape : Salut ! Ah, merci pour ton gentil com. Surtout que je m'éclate vraiment lorsque je fais des scènes de combat, surtout quand je sais que c'est le bon moment de torturer Edward et Harry ^^ Bon, t'as eu un sacré bon instinct pour deviner qui avait travers le voile XD, Mais ce n'est pas tout ! Je te laisse découvrir tout ça dans ce dernier chapitre ^^ Ps : Eh oui, la Laetitia je l'ai fait en sourdine lol

bahiti : Coucou, j'aime bien ton pseudo ^^ Bon, Laetitia c'était ma carte ultime, je l'ai bien faite oubliée pour la relancer dans l'histoire en grande méchante. Et je suis ravie de cet effet final XD Merci à toi de me suivre et bonne lecture !

guest de l'emoi : Salut ! Ah, je la gardais au chaud ma Laetitia ^^ Je savais que même si elle avait été hostile à Harry au début de l'histoire, on aurait fini par l'oublier dans l'histoire la coquine. Et puis, j'aime bien ramener des perso oublier, un comme le coup avec Abel ^^ Aller, je te laisse découvrir ce dernier chapitre !

saya : Ohayo Saya ! Je suis trop contente d'avoir pu te surprendre comme ça avec la Laetitia en grande méchante ! ^^ Je me suis dit « ils vont trop l'oublier… ça être bon ! » lol Bon, là, c'est le dernier chapitre, du coup, je te remercie encore pour tes gentilles reviews. J'espère que tu aimeras cette fin (les fins c'est chiant à écrire !). Des Bisouxxx. ^^

Guest : et voilà la suite ! Et je dirais même : et voilà la fin ! ^^

lily-rose : Coucou! Ce n'est pas vrai, vous voulez tous la mort de Ginny ! ^^ Je ne comprends pas pourquoi dis donc… XD Plus sérieusement, j'ai adoré lire ton proverbe « on devient ce qu'on lit », du coup, j'ai trop l'impression de t'influencer en mal lol En tout cas, j'espère que tu aimeras ce dernier chapitre (eh oui, THE END !) et que tu passeras un bon moment. ^^

Perline : Coucou Perline, bon, c'est la dernière fois que je te rep sur un chapitre parce que c'est la fin. Ouah, c'est dur de se le dire... Mais après avoir entièrement supprimé ce que j'avais écrit, tout réécrit, hésitée, j'ai enfin trouvé comment mettre un point final à cette aventure. Je suis vraiment contente d'avoir fait carton plein avec cet avant dernier chapitre. Parce que je sentais que j'arrivais à la fin de ce que je devais raconter dans ce tome pour ne pas empiéter sur l'autre. Du coup, j'ai tournée et retournée, avant de faire ce long chapitre, puis maintenant de conclure. Mais je voulais vraiment que l'avant-dernier soit épique avec tout : passion, combat, larme, magie… Bref, tout ce qui fait d'Elysion… Elysion lol Sinon, pour la traitresse, eh oui, ce n'était pas Marianne. Dès lors que j'ai écrit son perso, je savais que j'allais la tuer, mais je ne savais pas encore comment. Mais, en tant que 1ere amie d'Harry (bien avant Alice même si cette dernière à épargné sa vie, ce n'était pas encore une amie) je voulais lui donner une mort assez… symbolique, qui marque un point dans l'histoire. Du coup, elle meurt en martyre, certes, mais pour la venger, Harry fait quelque chose de grave. Bon, pour ce qui est de rester sur ta faim, tu vas vouloir me trucider là ? lol Parce que pour cette fin (qui m'a bien fait galérer) j'ai vraiment tenté de garder mon mystère et l'envie de lire la suite. Tu sais, j'ai failli renvoyer Harry dans le monde magique parce que j'ai pris comme au défi de mettre de nouvelles intrigues dans ce monde même avec son arrivée lol, Mais au final, j'ai suivi la trame initiale que j'avais dans la tête pour ne pas me perdre, et devoir tout changer ce que j'avais en tête pour la suite. Enfin, je voulais sincèrement te remercier de m'avoir suivie depuis le début. De m'avoir laissé des reviews tellement mignonnes, touchantes, pertinentes, et loooooongues ^^ Je suis ravie de t'avoir eu comme lectrice sur Elysion, alors merci de ton temps, et de ton soutien. Bon, j'espère vraiment te retourner le cerveau avec cette fin XD Ca aussi c'est un défi pour moi lol Je te souhaite une bonne lecture pour cette fin ! À bientôt sur Elysion !

Élodie Nina : Salut Élodie, ah, je t'ai eu toi aussi avec Laetitia ^^ Dis donc, tu voyais déjà Harry tuer Ginny lol Qu'est-ce qui t'as rendu si sadique ?! Ne dis pas que c'est moi ! ^^ En tout cas, j'espère que tu aimeras ce dernier chapitre (eh oui, c'est la fin) et que j'aurais l'occasion de te retrouver sur le tome 2. Tu ne m'as pas lâché depuis le début, malgré mes longues absences, mes chapitres difficiles, mes fautes d'orthographe lol Un grand merci à toi ! Merci pour ton soutien, pour m'avoir soutenue et inquiétée pour moi. C'était autant un plaisir pour moi d'écrire un chapitre que de lire une de tes gentilles reviews. Merci pour tes encouragements qui m'ont aidée à arriver à cette fin^^ On ne se dit pas adieu (je n'espère pas !), mais à bientôt pour la suite de notre aventure ! Des Bisouxxx

Élémentaire : Tu sais que c'est à cause de ton pseudo que j'ai fait intervenir la reine Élémentaire ?! J'espère que tu l'as appréciée le court temps où elle est apparue ^^ Sinon, bien vu, le plus intéressant c'est de voir à qui elle vouait son culte, son amour, pour faire tout ça. En vérité, je l'ai fait un peu à l'image de Bellatrix : folle, amoureuse, loyale et meurtrière. En tout cas, j'espère que tu aimeras cette fin ^^ Merci de m'avoir suivi !

Pandichoux899 : Oui, tu as le droit de crier au supplice lol, Mais garde de la voix pour cette fin, car je crois que ça se finit avec un beau cliffhanger ^^ J'espère que tu aimeras la lire comme même XD

ATTENTION : Ce chapitre est assez sombre avec une allusion à la torture. Je mettrais des repères pour ceux qui ne veulent pas lire cette partie difficile.

Chapitre 52 : Épilogue « La marche du Destin »

Harry flottait dans un océan de calme. Il n'avait pas conscience d'avoir mal, ou faim, soif. Rien ne l'inquiétait désormais. Personne ne lui manquait. Personne n'avait atteint son esprit pour le tirer du doux paradis dans laquelle il baignait. Il était enfin en paix…

Sirius avait tout fait pour le faire revenir. Il avait fait couler son sang, y avait laissé sa magie, son énergie, ses espoirs. Tout. Tout pour retrouver Harry. Et lorsqu'il reprit ses esprits, lorsque les vagues de magie perdirent en puissance, et qu'il parvint à cligner des yeux et à observer les alentours, il sentit son cœur faire une embardée. Là, allongée sur le ventre au sol, au pied de l'arcade, reposait une forme recroquevillée sur elle-même.

Il avait l'impression d'entendre une voix l'appeler. C'était un timbre rauque, comme si la personne n'avait pas l'habitude de parler, et chaud, comme pour mieux le rassurer et l'envelopper. Il pouvait presque sentir des mains imaginaires le saisir et le tirer alors que son nom résonnait encore. Sirius… Cette voix semblait appartenir à son parrain. Il tenta de se débattre, de reprendre ses esprits, mais trop vite une fatigue s'abattit sur lui comme une chape de plomb. Ses yeux, clos, ne s'ouvrirent jamais pour répondre à l'appel désespéré qui résonna au loin alors que l'inconscience l'enveloppait de nouveau dans son fourreau…

Encore affaibli, il s'était plus trainé qu'il n'avait marché jusqu'à la forme. Tremblant de sa dépense de magie, il s'était assis au pied de l'arcade et avait eu du mal à ramener le corps aimé tout contre lui. Dans un geste saccadé, désespéré, il l'avait tiré tout contre son cœur pour ne plus le lâcher. Autour, il avait entendu les autres s'éveiller, et se rapprocher de lui, mais avait refusé de relâcher le corps qu'il tenait d'une poigne de fer.

On le déplaçait. Ce fut la première pensée qui lui vint à l'esprit alors qu'il roulait en boule pour échapper aux mains qui tentaient de le saisir. Il laissa échapper un gémissement sourd, tenta d'ouvrir les yeux, mais y renonça lorsque l'épuisement eut raison de lui pour l'emmener une nouvelle fois dans les ténèbres de l'inconscience…

« Sirius ! » Ce fut le halètement estomaqué d'Hermione qui le sortit de son trouble, et il leva un regard fou vers elle. Harry était de retour. Il avait réussi à le ramener. Alors pourquoi n'était-elle pas heureuse ? Pourquoi avait-elle ce visage ? Harry était enfin là.

Il ressentit une douleur aiguë à la main. Ce fut ce qui éveilla sa conscience. Il ramena cette dernière contre sa poitrine d'un geste lent alors que sa magie émit une petite vague électrique qui arracha quelques exclamations inconnues et qui lui couta ses dernières forces. Encore une fois, il tenta d'ouvrir les yeux en percevant les nombreuses voix qui s'élevaient au-dessus de lui avant de renoncer. Morphée l'appelait déjà et le comblait de douces promesses…

Le rayon de soleil qui réussit à filtrer dans la petite pièce sombre dans laquelle il reposait alla directement éblouir et chauffer son visage endormi. Grognant, Harry s'en détourna en se mettant sur le côté pour tenter de se raccrocher aux mondes des rêves. En vain. L'insidieuse lumière du jour semblait vouloir jouer avec lui et semblait bien décider à le réveiller tant elle lui chauffait maintenant joyeusement le dos tout en éclairant les alentours. Il grommela dans sa barbe avant de papillonner rapidement des yeux, ne parvenant pas dans un premier temps à supporter l'éclairage pourtant faible, puis il leva son bras qui lui semblait peser une tonne pour se frotter le visage d'un geste las. Il avait mal au dos. À la tête. Et dans tout le corps. Il bâilla largement, sentit son corps frissonner, alors qu'un à un ses sens semblaient s'éveiller. Tout d'abord le toucher lui apprit qu'il reposait sur une surface dure aux pierres froides qui lui mordait les côtes. Sa bouche pâteuse remua pour capter le goût âcre de sang qui résidait encore dans sa bouche. Ses oreilles, elles, ne captèrent aucun bruit. Au contraire, un silence angoissant l'entourait, le laissant frémissant et en alerte alors que ses yeux à présent habitués à la faible luminosité observaient frénétiquement les alentours. Pourtant, alors qu'il se redressait brusquement en position assisse, son dernier sens se manifesta enfin sous la forme d'une odeur qui vint lui enserrer la gorge, le prendre et l'étouffer. L'odeur avait comme des mains qui lui tenaient le cou, bâillonnaient sa bouche, lui mettaient sous le nez un parfum insupportable. Horrible mélange d'humidité, de renfermé, d'excrément, de sang séché et, plus ténu, mais bien présent, de mort.

Les jambes tremblantes, il dut s'y reprendre à deux fois avant de parvenir à tenir sur ses deux pieds, et dut en dernier recours se coller contre la paroi humide d'un mur pour ne pas basculer vers l'avant. Il se trouvait dans une cellule aux pierres humides et froides, haut de plafond, le sol recouvert de paille sale, avec une petite fente en hauteur qui laissait passer les rayons taquins du soleil, tandis que l'entrée était gardée par une lourde porte en bois dont la petite lucarne était gardée de forts barreaux de fer. Il cligna des yeux, bêtement surpris, tandis que son esprit chaotique tentait de tout remettre en ordre. Le mal de tête qui l'élançait ne l'aidait pas vraiment dans la manœuvre alors qu'il se retenait une nouvelle fois de chuter vers l'avant. Où se trouvait-il ? Il grimaça lorsque le goût de son propre sang qui envahissait sa bouche se fit plus prononcé. Il le recracha, s'essuyant les lèvres d'une main faible et tremblante, et sentit enfin les souvenirs remonter à la surface de son esprit. Il revit la foire, la joute royale, l'attaque-surprise des Arkans, la trahison de Laetitia, et surtout, le voile. À ce dernier souvenir, il sentit son cœur faire une embardée. Il avait traversé le voile. Il avait quitté Elysion. Non, c'était impossible. Cette pensée seule venait de le faire suffoquer alors qu'un regard améthyste noyé par la passion envahissait ses pensées. Il tenta immédiatement de connecter son esprit à celui de son compagnon. Il se rappelait encore son appel agacé qui cachait sa réelle angoisse avant que tout ne disparaisse et qu'il perde connaissance. Il chercha au fond de lui ce lien devenu tellement faible qui le reliait à l'esprit du prince, et l'appela de tout son être. Il avait l'impression d'en avoir été amputé alors que son appel ne faisait écho à aucune réponse. C'était comme marcher en aveugle, en sous-marin, en envoyant des ondes pour tenter de déceler des murs, mais y trouver qu'un espace immense et vide. Il envoya son appel désespéré encore, et encore, et encore, mais dut se rendre à l'évidence qu'il n'obtiendrait pas de réponse lorsque le lien avec le vampire resta définitivement inanimé en lui. Il voyait le filament bleu de sa magie de l'esprit s'étendre dans ce vide effrayant sans parvenir à se lier ni à obtenir de réponse. Cela signifiait deux choses : soit il était trop loin d'Edward pour établir la connexion. Soit quelque chose empiétait sur leur lien. Il maitrisa difficilement son angoisse, alors qu'il changeait de plan et se redressait contre le mur pour tenter cette fois-ci de rassembler sa magie pour reprendre des forces. Il s'en moquait de savoir où il était et comment il y était arrivé. Tout ce qui régnait dans son esprit était son besoin d'être auprès de son amant. Et pour cela, il ne comptait pas attendre une minute de plus avant de transplaner auprès de lui. Mais à peine tentait-il de rassembler ses forces pour l'utiliser qu'il la sentait s'évaporer dans l'air presque aussitôt. Il renouvela plusieurs fois l'expérience, en vain, avant d'abandonner lorsque sa tête tourna au point de le faire tomber à genou. Il savait avoir abusé de sa magie durant l'attaque des Arkans et son combat contre Laetitia. Il se rappela de sa vague d'énergie, de la manière dont il avait froidement tué la vampire, et surtout, de la douleur de la perte de son amie. Marianne. Le point qu'il avait au cœur lui coupa un instant la respiration et il éloigna rapidement l'image du visage livide de la jeune servante pour ne pas craquer. Passant une main tremblante sur son visage, il appela de nouveau sa magie à lui pour tenter de l'utiliser. Cependant, cette dernière arriva tellement faible, amoindrie, en réponse qu'il frissonna désagréablement à l'idée qu'il avait peut-être réussi l'horrible exploit de devenir cracmol.

Tremblant, il se força à se calmer alors qu'il se redressait en s'aidant une fois de plus du mur. Il avait toujours la même tenue de fête qu'il avait à Alayis, sauf que sa tunique, dont on avait semblait-il arraché les coutures en fil d'or, était maintenant tellement sale et collante qu'il en grimaça. Il n'avait plus aucun de ses bijoux, et, après avoir fait un pas, il remarqua aussi qu'il n'avait plus ses bottes en cuir au pied et qu'on l'avait laissé pied nu. Le sol dur et froid lui glaça les os immédiatement. Où était le collier d'Edward ? Il avait été dépouillé de presque tout. Et d'avoir peut-être perdu un tel présent le fit presque pleurer de rage. Il eut alors la respiration sifflante et saccadée alors qu'il retenait de toutes ses forces les folles émotions qui le secouaient d'exploser.

Il était passé au travers de l'arcane. De ça, il en était sûr. Cette pensée ne cessait de revenir le hanter alors qu'il tournait la tête en tous sens pour observer la sombre cellule où il avait été abandonné. Il pouvait encore sentir les filaments rouge sang sortis du voile le tirer, et son corps refroidir de plus en plus à leur contact alors qu'il était irrémédiablement amené vers l'arrière, et… Son Capitaine de sa garde personnelle ! Il venait de se souvenir de lui d'un seul coup, la pensée le frappant avec la violente d'un claque. Ou était-il ? Était-il passé au travers du voile avec lui ? Dans ce cas, où se trouvait-il ? Et où avaient-ils atterri ? Car il était sûr de ne pas toujours se trouver à Alayis. Où était son garde personnel ? Lui pourrait le répondre et le rassurer.

Ce fut en caressant les cheveux anormalement longs de celui qu'il tenait contre lui qu'il comprit que quelque chose n'allait pas. Les boucles blondes avaient un certain contraste sur sa peau et il fronça les sourcils tout en décollant le corps qu'il gardait pressé en son sein. Là, le choc le laissa sans voix. Ces traits, certes beaux et délicats, n'étaient pas ceux de son filleul. Ce n'était pas Harry.

Pourtant, il avait beau regarder, il se trouvait seul dans la lugubre cellule. Son garde n'était nulle part en vue. Il sentait une sourde inquiétude menacer de le faire perdre tous ses moyens, et en levant sa main pour tenter d'essuyer ses tempes humides, ses doigts entrèrent subitement en contact avec le métal froid qui cerclait son cou et dont il n'avait pas eu conscience d'avoir jusqu'alors. Surpris, il tira dessus, tentant de voir au travers de ses cils baissés, et se figea en entier en reconnaissant les entrelacs et gravure qui s'enroulaient autour du lourd collier en or. C'était la seule chose de valeur qu'on lui avait laissée. La seule chose qu'il n'avait pas à son arrivée et qu'il souhaitait de toutes ses forces ne jamais revoir. C'était un collier d'Olodora'N. Voilà pourquoi, outre ses excès, il se sentait aussi fatigué avec sa magie faiblarde. Mais cela voulait aussi dire qu'il était dans une région qui connaissait le pouvoir de ces saintes écritures. Donc, cela voulait-il dire qu'il était encore à Elysion ? Dans ce cas, dès qu'il révèlerait son identité nulle doute qu'on le ferait sortir de cette cage. Il ne pouvait y avoir d'autres issues.

Tout d'un coup, l'angoisse fut trop forte, et, clopin-clopant, il se traina vers la petite lucarne de la porte de sa cellule. Il vit un sombre couloir bordé de plusieurs autres portes en bois, des cellules, tout aussi faiblement éclairé que la sienne mais s'en désintéressa rapidement. Il devait trouver un moyen de sortir de cet endroit. Ceux qui l'y avaient amené ne devaient pas connaitre son importance. Collant son visage aux barreaux, il hurla à plein poumon :

- Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Est-ce que quelqu'un m'entend ? Vous venez de commettre une terrible erreur.

- C'est toi qui en commets une en faisant du bruit.

La voix masculine semblait avoir surgi de nulle part et le fit violemment sursauter. Ses doigts crispés contre les barreaux, il plissa les yeux pour voir dans la pénombre qui venait de le mettre en garde.

- Qui a dit ça ?

Il n'obtint aucune réponse. Même pas un frémissement. Le silence semblait roi dans cette funeste prison. Mais il insista :

- Qui a dit ça ? Répondez ! Je sais que vous êtes là !

- Si tu ne veux pas amener les gardes, je te conseille d'être aussi silencieux que les autres. Crois-moi, tu n'aimerais pas qu'ils s'intéressent à ta jolie et délicate petite personne.

Il ne tiqua pas sous le tutoiement immédiat de la voix inconnu. Il perçut alors d'autres faibles murmures angoissés émanés des autres cellules qui semblaient occupées. Puis, tout aussi rapidement, le silence se fit.

- Merci du conseil, fit-il malgré tout, c'est très gentil à vous. Mais cela ne change rien au fait que je n'ai rien à faire ici ! Hé ! Y a quelqu'un ? Je m'appelle Harry Potter ! Je n'ai rien à faire ici !

Il allait continuer à crier à tut tête lorsqu'il perçut du mouvement dans la cellule d'en face. Celui qui tentait de le mettre en garde depuis le début semblait en être l'occupant, et il lui sembla qu'il remua dans un souffle agacé, ses gestes longs et silencieux, avant de se rapprocher de sa propre lucarne. Mais, car il prit soin de rester dans l'ombre, Harry ne put percevoir que ses yeux brillants dans le noir alors que des doigts longs et blancs s'agrippaient aux barreaux.

- T'es du genre têtu, hein ? Lui dit l'inconnu.

- Je n'ai rien à faire ici ! Des gens m'attendent et…

- Oui, oui ! Tu es innocent ! C'était une erreur ! Je connais le couplet, princesse.

- Ne m'appelez pas comme ça !

- Oh… C'est qu'il mordrait presque ! Qui aurait cru au vue de tous l'or et les pierres précieuses qui te recouvraient à ton arrivée… Princesse !

Se désintéressant de lui, l'image de son amant dans son esprit, il tira vainement contre ses propres barreaux avant de se remettre à hurler.

- Ça suffit ! Le gronda l'autre prisonnier inconnu. Si tu attires les gardes, tu ne seras pas le seul à prendre une correction.

- Je vous l'ai dit : je n'ai rien à faire ici. Lorsqu'ils sauront qui je suis, ils me laisseront partir.

- Ça, j'en doute.

- Qu'en savez-vous ?

- Parce que peu importe ton crime, ici, nous sommes tous des condamnés. Même si nos crimes peuvent sembler dérisoires ou infondés…

Il allait se remettre à appeler à l'aide, mais la curiosité, vieille amie, le piqua à reporter son attention sur l'ombre de l'autre prisonnier. Ce dernier ne l'avait pas quitté du regard et cette constatation le fit frissonner. Il était mal à l'aise.

- De quoi vous accuse-t-on ? Finit-il par demander.

- D'avoir volé la dernière vache d'un fermier pour la manger.

- Et c'était faux ?

- Non, c'était vrai.

- Alors… Vous êtes coupable ? Vous êtes un voleur.

- Non, princesse. La vraie coupable est la faim. C'est elle la voleuse !

Cette conversation était surréaliste.

- Vous voudriez quoi ? Qu'il punisse la faim ? Désolé mais personne n'a jamais réussi à l'attraper.

- Mais c'est qu'il est comique aussi… Je dis juste que ces sauvages devraient savoir prendre en compte les circonstances atténuantes. Est-ce que j'aurais dû me laisser mourir ?!

- Vous êtes celui qui avez mangé cette vache ! Vache qui ne vous appartenait pas, c'est du vol !

- Non, c'est du partage ! J'ai partagé la nourriture de ce bon vieux fermier ! Il aurait pu laisser couler au lieu d'appeler la garde…

- C'était sa dernière vache ! Vous l'avez dit ! Vous êtes un inconnu qui avez pénétré sur ses terres pour lui voler sa dernière vache !

- Tout comme c'était ma dernière chance de manger avant l'évanouissement !

- Mais pourquoi je perds mon temps à vous parler à vous ?! Hé ! Il y a quelqu'un ?

- Arrête !

L'autre détenu n'eut pas le temps de continuer son alerte avant qu'une porte ne s'ouvre dans un énorme fracas au bout du couloir et que des pas lourds ne résonnent. Partout, les gémissements plaintifs des autres prisonniers résonnèrent alors que les nouveaux arrivants se pressaient à sa porte.

- Je t'avais prévenu. Murmura une dernière fois le prisonnier inconnu avant qu'il ne recule dans sa cellule pour se fondre dans l'obscurité. Je suis sûr que tu apprendras cette leçon.

XXXX

Il recula de devant sa porte alors qu'il entendait la clé tourner dans la serrure. Dans un grincement sinistre cette dernière s'ouvrit, et une forme humanoïde immense se présenta à l'entrée. Enroulé dans une longue cape noire, ses doigts serrés en poings dans du cuir sombre, et le visage enrouler dans une épaisse étoffe tout aussi noire, son geôlier dont il ne distinguait aucun trait semblait par sa seule présence avoir étouffé l'air. Harry ouvrit plusieurs fois la bouche sans réussir à émettre un son tant il lui semblait imposant et tant la bestialité qui en émanait le prit à la gorge. Il eut un bref instant un doute et maudit son impulsivité. Mais l'image d'Edward qui recouvrit un instant ses yeux le poussa à parler :

- Je demande à parler à votre chef. Je n'ai aucune raison d'être là. Je suis Harry Potter, la So…

Le coup de poing qu'il reçut envoya sa tête valsée sur la droite dans un craquement sec qui résonna dans la cellule avant que le reste de son corps ne suive avec un temps de retard et qu'il s'écroule au sol. Sonné, il dut avoir perdu conscience un court instant, car lorsqu'il rouvrit les yeux, son gardien le trainait, les bras fermement tenus dans le dos dans une prise douloureuse, dans un labyrinthe poussiéreux où régnait un noir d'encre. Il était toujours sonné, sa tête ballotante, la bouche ensanglantée et la mâchoire douloureuse. Sa vue était troublée et il eut du mal à ne pas tout de suite reperdre connaissance. Les gémissements qu'il percevait lui apprirent que d'autres prisonniers avaient été entrainés avec lui par le reste des gardes. Et dans les cellules devant lesquels ils passèrent rapidement il aperçut quelques captifs qui n'avaient plus vraiment l'apparence d'êtres humains. Des hommes ou femmes décharnés, affamés, qui n'avaient pas reçu de soin ou de nourriture depuis longtemps, qui pour la plupart avaient à peu près perdu conscience, ne tenaient pas debout, et ne pouvaient pas parler, mais gémissaient comme des animaux. Il longea un long mur, son épaule frottant contre lui pour le faire avancer sans chuter, mais celui-ci disparut soudainement et un vent glacial se mit à souffler, avant d'arriver à un croisement. Une peur affreuse s'emparait de lui tant il avait l'impression de vaciller au bord d'un gouffre. Lui qui voulait juste retrouver les bras réconfortants d'Edward, il s'imaginait maintenant un vide béant, ses pieds tout proches du rebord, et il était convaincu qu'il allait tomber, sombrer à jamais dans des ténèbres éternelles. Et puis, quelques pas plus loin, le mur réapparaissait contre son épaule, surface tangible à laquelle s'ancrer dans le noir.

Il avait encore eu une crise. Il en avait souvent depuis sa sortie de l'arcane, mais il avait su les rendre tellement discrètes que personne n'avait remarqué son déséquilibre. Malheureusement, l'échec du voile pour ramener Harry avait été de trop et sa dernière crise avait été assez violente. Le seul qu'il savait pouvoir le tenir loin de ses cauchemars, loin de ses souffrances, de ses séquelles, le seul qui était et avait toujours été sa lumière parmi les ténèbres, son petit Cornedrue n'était pas là. Il était parti. Il avait disparu. Et il ne reviendrait pas. À cette pensée, il sentit sa main droite trembler de manière incontrôlable alors qu'il recrachait la potion calmante qu'on venait de lui donner à boire. Bientôt, tout son corps se mit à convulser, et les cris qui sortirent de sa bouche lui blessèrent la gorge et les tympans. Une autre crise le secouait.

Il marcha pendant ce qui lui sembla être une éternité, en empruntant d'innombrables couloirs aux lambris couverts de toiles d'araignée. De temps à autre, dans la pénombre ambiante, il percevait des gens parlés, des voix parfois étouffées, parfois fortes, et même de la musique. À l'occasion, un mince filet de lumière se faufilait jusqu'à leur procession par une fente en haut des murs. Il finit par descendre bien difficilement une flopée de marches, et changea de direction sous la prise ferme et douloureuse de son geôlier qui le guidait. Il faisait de plus en plus froid. Comme s'il quittait les prisons pour les oubliettes. Il en frissonna de peur, la mâchoire douloureuse, le sang dans la bouche, sans émettre de son. Il finit par bifurquer à gauche, dans un passage très court au plafond soutenu par des corbeaux. La faible lueur des flambeaux lui parvint d'un couloir plus large à une dizaine de pas devant lui. Dans l'air glacé, son haleine formait des nuages de buée. Et arrivée dans une lourde porte en bois, l'écho de hurlements lointains parvint enfin jusqu'à lui. Il sentit immédiatement la panique l'envahir. Que faisait-il ici ? Qu'allait-il découvrir ? Il voulait juste retrouver son amant. Il voulait reculer, prendre ses jambes à son cou, même rejoindre sa cellule, mais le gardien de la prison, d'une torsion douloureuse de ses bras, ne lui laissa aucune chance. Il fit appel à sa magie, protesta de nouveau, mais rien n'y fit. La porte s'ouvrit devant lui et il dut avancer dans le passage.

Là, les hurlements s'intensifièrent.

Stridents, interminables, entrecoupés de gargouillis, ils lui retournaient l'estomac. Il sentit ses jambes se liquéfier. Les hurlements étaient si douloureux, si humains, qu'il eut le souffle coupé pour la malheureuse victime qui les poussait sous la torture. Ça sentait le feu, la fumée, la chair et le cheveu brulés. Et les gargouillis qui entrecoupaient les hurlements étaient devenus intelligibles : supplications, promesses, prières. Comment pouvait-on entendre ça et continuer à infliger de telles souffrances ? Qu'est-ce qui pouvait justifier cette horreur ? Et qui pouvait rester de marbre face à ce spectacle désolant ? Il en vomit et le garde le lâcha pour le laisser vider tripes et boyaux sur ses propres pieds nus. Des corps de femmes, seins nus, coupés en deux pendaient au fond de la large salle de torture. Un homme nu, le regard vitreux, poussait encore des petits cris, les boyaux à l'air, tandis que sur son estomac des rats pris au piège dans une cage en fer qu'un soldat en cape prenaient plaisir à chauffer à la torche, le dévorait joyeusement. Tandis qu'une forme d'un petit garçon tout aussi dénudé qui devait à peine avoir atteint l'adolescence, tant son visage était rond et poupon, était écartelé sur un établi et tentait d'éviter que son œil encore valide ne rencontre une nouvelle fois la pointe brulante d'une tige en fer. Il avait déjà été fouetté, lacéré de toute part, et quelques doigts lui manquaient. Le sang et les selles qui s'écoulaient toujours d'entre ses cuisses ne laissaient pour leur part aucune place aux doutes. Les hurlements qu'il avait perçus étaient donc les siens. Ces corps étaient maigres, sales, et les vers y grouillaient gaiement. L'odeur était indescriptible.

Il avait exigé qu'il vienne dans sa maison, au Square Grimault. Après tout, il était celui qu'il l'avait amené dans ce monde. Il en était donc responsable. Neville avait renoncé à se battre contre cette décision face à son plaidoyer acharné et venait lui donner ses soins ici même. Sa femme venait aussi souvent pour lui tenir compagnie. Et Ron et Hermione passaient tellement de temps ici qu'ils avaient finis par avoir leur propre étage à eux. Il savait qu'il était surveillé. Le mot d'ordre était de pas le laisser seul. Surtout depuis qu'il avait durant une de ses crises tenté de tuer son invité. Mais il ne pouvait s'empêcher de le haïr à chaque fois qu'il venait dans sa chambre. Pourquoi lui au lieu d'Harry ? Il en rageait encore.

Il vomissait toujours au sol lorsque les hurlements se muèrent en gémissements pleurnichards. Il y eut une courte conversation à voix basse, une mince succession de supplications confuses, puis quelques mots secs, impatients. Et de nouveau les supplications qui se transformèrent en cris implorants « Pitié ! Oh mon Dieu, pitié ». Et cet atroce hurlement de supplicié, ces cris comme empêchés, ces gargouillis qui liquéfiaient Harry. Il perçut dans un état second que les prisonniers qui avaient suivi sa procession étaient entrainés, dans de nouveaux cris et supplications, vers d'autres établis de torture. Tremblant, il attendit son tour.

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Une ombre coupa la faible lumière, silhouette floue traversant un nuage de fumée tourbillonnante, et s'élança vers lui. Il relava lentement la tête, pour rencontrer une expression hideuse, une bouche tirée vers le bas, des yeux semblables à deux charbons ardents au fond de deux puits de goudron… Maculé de suie et de sang, luisant de sueur, on aurait dit un monstre coulé dans le bronze, une gargouille horrible qui se repaissait de cet enfer. Ce nouveau geôlier, le seul à être à visage découvert malgré sa longue cape et ses gants, lui lança un regard goguenard rempli de vices.

- Nous avons ordre de ne pas encore te toucher, fit sa voix grave et étouffée, quel dommage.

Harry se raidit lorsqu'il se pencha sur lui pour que leurs regards se croisent et ne se lâchent plus.

- À la place de te tourmenter, je me contenterais dons de torturer tous les crasseux encore en vie dans cette maudite prison si tu n'obéis pas. C'est compris mon tout beau ?

Raide, il ne lâcha pas son regard et ne répondit pas non plus. Une violente gifle l'envoya au sol, il sentit son oreille et ses cheveux baigner dans son vomi, tandis que son crâne frappait durement les pierres.

- Je ne t'ai pas bien entendu ?

Par chance, il n'eut pas à répondre, car il venait de nouveau de perdre connaissance.

L'intrus aux cheveux blonds, comme il l'appelait, ne s'était pas éveillé depuis son passage à travers le voile. Neville disait que son voyage avait été tellement éprouvant qu'il était tombé dans un coma magique. Il avait aussi été surpris de voir que c'était un vampire qu'il avait ramené. Un vampire blond, habillé d'une lourde armure de soldat, du sang le maculant de partout, et dans son poing solidement fermé, reposait un collier.

Plusieurs jours passèrent dans une sourde léthargie. Il tenta de se rebeller et assista à deux autres tortures avant de baisser les bras. Il demanda à parler à un chef, un haut dignitaire, cria son nom, en vain. Il finit par abandonner, à se muer dans un silence angoissant, traumatisé de voir d'autres souffrir et mourir par sa seule faute. Et chaque fois, alors qu'il sentait un élan de révolte l'envahir, chaque fois que le manque d'Edward menaçait de le rendre fou, il préféra se frapper contre les murs de sa petite cellule pour garder le silence. Le bruit des portes des autres cellules qui s'ouvrirent pour se remplir, et d'autres pour se vider rythmait ses journées dans ce silence angoissant qu'il avait fini par lui aussi adopté. Parfois le voleur de la cellule face à la sienne tentait de lui parler, mais se heurtait à chaque fois à son mur de silence et d'isolation. Il se sentait sombrer dans un puits sans fond et parfois ne savait même plus à quoi se raccrocher. Le souvenir de son vampire devenait douloureux, et le blessait parfois trop pour qu'il puisse y puiser sa force. Lui, si combatif, s'était surpris à sombrer dans les ténèbres. Accroupi, il s'ébroua et, avisant la soupe blanchâtre à moitié renversée que les gardes lui avaient balancée pour le nourrir, s'en approcha lentement. Saisissant l'écuelle en fer, il approcha la nourriture de son nez avant de retenir un hoquet de dégout. Aujourd'hui encore, ses geôliers avaient pissé dans son repas. Il avait honte de voir que parfois, lorsque la faim se faisait trop lourde, il se forçait tout de même à manger. Mais aujourd'hui, il ne se sentait pas la force d'avaler la bouillie malodorante. Il s'en détourna pour se diriger faiblement, ses os craquant suite à son immobilité, vers le broc en bois qui lui servait de toilettes. Il grimaça sous l'odeur qui s'en dégageait et pissa malgré tout dedans en grimaçant de peine. Il venait tout juste de finir lorsqu'une porte claqua au loin.

Par un beau matin, alors que la pluie battait contre les carreaux de la cuisine, il était en train de prendre le thé avec Neville, Luna, Hermione et Ron lorsque l'alarme magique postée sur la chambre de l'intrus aux cheveux blonds sonna. Comme un seul homme, ils se levèrent tous d'un bond et se bousculèrent presque dans les escaliers pour le rejoindre. Là, semblant petit sous l'amas de couvertures, l'inconnu clignait enfin des yeux et montrait des signes de réveil. Neville, immédiatement, s'avança pour lancer une batterie de sorts sur lui qui éclaira la chambre à demi éclairée. Tandis que Luna l'assistait du mieux qu'elle pouvait. Sans leur prêtant attention, il les contourna pour enfin croiser le regard du bel endormi. Leurs yeux se rencontrèrent pour ne plus se quitter alors qu'ils se figeaient tous les deux en silence.

Pensant qu'un autre convoi de prisonniers arrivait, il s'en désintéressa trop rapidement et sursauta d'effroi de voir l'ombre des gardes se regrouper derrière la porte de sa recula vers le fond, collant son dos contre le mur humide, et ses ongles grattèrent et saignèrent contre la pierre alors qu'un des geôliers s'avançait vers lui. Il ravala une plainte sous sa brusque prise sur son bras, et retint tout mouvement défensif pour se laisser guider hors de sa prison. Tenant à peine sur ses pieds affaiblis, il fut plus trainé que conduit dans un dédale de murs et de couloirs.

- Où m'emmenez-vous ? Demanda-t-il malgré lui lorsqu'il ne reconnut pas le chemin.

Il n'obtint aucune réponse et, à sa surprise, aucun coup pour le faire taire. Il voyait qu'il n'était pas amené vers la salle des tortures, seul autre endroit qu'il connaissait. Au contraire, au lieu de descendre dans les entrailles de la prison, vers les oubliettes, il semblait monter vers des corridors plus illuminés.

- Tu as de la chance, Harry Potter, ricana un garde. Notre chef veut te voir.

Il avait tellement de fois hurlé son nom qu'ils avaient fini par le retenir et l'utiliser pour le narguer. Comme si c'était une bonne blague. Quoi qu'il en soit, il sentit son cœur cogner violemment contre sa poitrine, résonnant à ses oreilles, alors qu'il forçait sur ses jambes pour tenter de marcher par lui-même. Il était impatient tout en redoutant tout en même cette future rencontre. Car il avait autant hâte de pouvoir enfin expliquer qui il était pour tenter de retourner chez lui, de retourner à Edward, qu'il était terrifié à l'idée de se trouver en présence de celui qui gérait cet endroit. Car s'il était aussi cruel que ses soldats, il ne resterait certainement pas longtemps en vie. Pas sans sa magie. Pas sans ressources. Pas sans aide. Car il n'avait encore une fois rien ni personne à ses côtés. Et si les vampires s'étaient laissé séduire par sa langue et son tempérament de feu, ces gens l'avaient bien fait comprendre que son insolence ne serait pas tolérée en ces lieux. Il n'avait aucune chance de s'en sortir par la manière brute. Il le savait.

Il s'approcha, ignorant l'appel étranglé d'Hermione, et la main de Ron qui tenta de le saisir par l'épaule, et s'arrêta au pied de la tête du lit. Son regard ne lâchant pas son invité non désiré, il lut la surprise, le choc, la méfiance aussi qui les abritaient, et ouvrit lentement la bouche pour parler :

- Où est Harry ?

L'inconnu écarquilla les yeux de surprise à ces quelques mots, et, dans son cœur, l'espoir renait enfin. C'était un regard de reconnaissance qui croisait maintenant le sien. Un regard qui lui disait que l'étranger savait de qui il venait de parler. Il allait peut-être enfin savoir comment récupérer son précieux filleul.

Il n'eut pas le temps de plus y penser lorsqu'il parvient à des couloirs resplendissant de richesse, finement décorer, et éclairée par de larges fenêtres renfoncées dans les murs qui laissaient entrer le soleil qui les baignait littéralement de ses rayons. Il marchait sur du marbre veiné de noir, ses pieds nus et sales raclant le sol, et se sentait encore plus miséreux face à tant de splendeur. Il continua à se laisser docilement entrainer jusqu'à finalement s'arrêter devant de hautes et larges portes en bois clairs finement ouvragés. Là, il prit une lente inspiration avant que deux gardes n'ouvrent le passage. Un nouveau flot de lumière s'abattit sur son visage, et il écarquilla les yeux alors qu'on le forçait de nouveau à avancer à la vue de ce qui s'ouvrait à lui. D'un pas tremblant, effrayé, il s'élança en avant et laissa le soleil l'éblouir de ses feux.

Il était prêt à refaire autant de sorts qu'il le faudrait pour retrouver Harry. Car il sentait tout au fond de lui l'urgence de le ramener en sécurité à ses côtés. Il sentait sans le savoir que celui-ci était en danger. Et il était prêt à se battre pour le récupérer. Ou qu'il soit, il le ramènerait.

Encore une fois, le destin était en marche.

FIN DU TOME 1.

Ouah, comme d'habitude, au départ, j'ai écrit « A SUIVRE », mais non, c'est la FIN ! Bon, que la fin du tome 1, mais une fin tout de même ^^

J'ai commencé cette fic sans vraiment y croire. J'avais juste cette envie tenace de mettre Harry et Edward ensemble, aller savoir pourquoi^^ En 2012, lorsque j'ai posté le premier chapitre, je n'écrivais pas depuis longtemps, et le Yaoi, je l'avais lu sans jamais l'écrire donc je ne faisais pas la fière lol, Mais vous, lecteurs/lectrices, avaient vraiment été adorables. Vous avez pardonné les (trop) nombreuses fautes d'orthographes, conjugaison, non-sens, et autre joyeuseté XD Vous avez été patient et m'avez vraiment motivée à chaque fois que je voulais laisser tomber, ou à chaque fois que ma vie m'entrainait au loin et que j'oubliais Elysion.

Et aujourd'hui nous voici à : plus de 800 reviews au compteur (OMG !), 293 favoris, et 315 followers ! Du délire pour la jeune femme timide que je suis.

Moi qui venais de terminer mes études en comptabilité en 2012, et qui n'arrivais pas à trouver du travail à l'époque, je m'inquiétais pour mon futur, pour ce demain, qui amenait à chaque fois de nouveaux soucis et n'avait que cette fic pour m'évader. Et j'ai appris à prendre la confiance, en moi et en ce que j'écris, et à aimer partager avec vous cette folle histoire. Alors pour tout ça, je tiens à dire merci ! Un grand merci à tous ceux qui ont pris le temps de partager cette histoire avec moi, qui ont été fidèle depuis le début, qui m'ont laissé un petit mot gentil, et à toi là-bas ^^ Oui, toi ! Qui ne laisse pas forcément de reviews mais qui me suit assidument à chaque chapitre. Merci pour cette aventure avec vous tous. C'était autant un plaisir d'écrire Elysion que de vous avoir pour lecteurs/lectrices ^^

Bon, rangez les mouchoirs, c'est bon, j'ai fini ! J'arrête ! XD

Pour le tome 2 qui s'intitulera « Efreidyn, la cité humaine », je ne peux pas encore vous donner de date de publication. Parce que cette fois, comparée au tome 1, je veux prendre le temps de l'écrire en entier avant de commencer à poster. Histoire d'éviter d'avoir de longues absences, de ne pas être sûre ou d'avoir un syndrome de la page blanche, ou encore d'écrire au feeling au fur et à mesure que vient l'inspiration tout en tentant de me raccrocher aux grandes lignes de ce que je veux vraiment écrire. Du coup, lorsque je commencerais à le poster (tous les dimanches), j'espère tenir mes délais avec une suite déjà entièrement construite. Par ailleurs, je veux aussi prendre le temps de revoir les premiers chapitres d'Elysion pour gommer les fautes et les erreurs. Je ne vais pas changer toute l'histoire, mais…. Tout de même ! Les premiers chapitres piquent les yeux ! XD

Donc voilà, j'espère que vous serez au rendez-vous pour la suite ! Bisouxxx a tous ! ^^