Ce jour honni


Résumé : La guerre est finie, l'heure de la reconstruction a sonné. Mais il y a des séquelles que rien ne peut effacer. Des anniversaires que l'on aimerait pouvoir oublier.

Notes : un petit texte qui m'est venu après la lecture des trois tomes… je ne sais pas du tout si j'ai bien exploité l'idée mais bon, s'il peut plaire à quelqu'un, ça vaut le coup de le publier plutôt qu'il dorme sur mon disque dur…

Fandom : Hunger Games – univers et personnages empruntés à Suzanne Collins le temps d'un petit one-shot écrit sans contrepartie, juste pour le plaisir d'écrire

Nombre de mots : 300

Personnages : Katniss & Peeta

Rating : tout public


Ce jour honni

Ce jour-là, peu importe les années qui s'écoulent, je ne sais jamais à l'avance comment je vais réagir. Apathie, prostration, mutisme, dépression, colère, crise d'hystérie…

Des larmes, presque à coup sûr.

Plus rarement, une étonnante indifférence, comme si j'avais oublié la date, ce qu'elle représente. Mais elle n'a jamais tenu bien longtemps cette indifférence, cette carapace… que ce soit en fin de journée ou deux ou trois jours après, elle a toujours volé en éclats…

Égal à lui-même, à celui qu'il a su retrouver, Peeta est toujours présent comme il le faut. Comme s'il savait précisément ce dont j'ai besoin. Sauf qu'il n'y a pas de mode d'emploi. Il le découvre à chaque fois en même temps que moi. Au fond, la seule chose qui m'est nécessaire désormais, c'est lui.

Qu'il soit juste prêt à m'offrir une main que je maintiens prisonnière des heures entières, incapable de la laisser s'échapper de peur de ne jamais plus pouvoir la tenir.

Qu'il me serre dans ses bras en silence alors que je m'agrippe à lui comme à une bouée de sauvetage, refuge au milieu d'un néant oppressant.

Qu'il me berce de mots apaisants, me caresse les cheveux ou me fredonne une mélodie pour calmer mes sanglots ou mes morbides envies.

Qu'il supporte mes cris, les coups que je ne peux retenir contre sa poitrine ou les objets qui volent dans la maison lorsqu'ils ont le malheur de croiser mon chemin, mes mains.

Il est là.

Pour moi.

Et c'est tout ce qui compte.

C'est aussi ce qui me permet de ne pas trop appréhender ce jour maudit. Parce que s'il n'était pas là, j'aurais peur des abîmes dans lesquelles je pourrais replonger malgré moi, du monstre que je pourrais devenir alors que d'autres osent fêter ce jour tant haï. Ce jour honni.