Bonjour à tous!

Voici ma première fanfiction que je publie après des années de lectures sur ce site. Cette idée à germer en lisant les Hunger Games, véritable source d'inspiration, en alliant mon premier amour de manga, CardCaptor Sakura.

Je compte poster 2 fois par semaine. N'hésitez à me dire ce que vous en pensez, vos reviews seront précieuses pour une meilleure histoire, tant pour moi que pour vous ^^

Bon alors pensées des personnages en italiques, paroles entre guillemets. Les personnages de Hunger Games et de CLAMP ne m'appartiennent pas !

Et je remercie tout particulièrement Miss De Lune qui est ma bêta lectrice et qui retouchera tous mes chapitres ( je suis une calamité en conjugaison ^^). Alors on est tous très gentil et on va faire un tour sur son profil == u/3752897/Miss_De_Lune

Apparition

Sakura POV

Tout était sombre, poussiéreux, suffocant. Mon esprit était encore embrumé, mes oreilles bourdonnaient, de la cendre dans ma gorge… Où étais-je ? Comment étais-je arrivée ? Et, bon sang, comment est-ce que je m'appelle ?

Je regardai mes mains, agrippées sur un sol terreux et sec. J'étais à quatre pattes, mes genoux me lançaient atrocement et un de mes poignets était surement cassé… Je m'agenouillai en sentant une douleur vive au niveau de ma jambe et je vis le sang séché sur le sol. Séché ? Je devais être arrivée là il y a un bout de temps et m'être évanouie… La plaie à mon mollet était vraiment sale et l'infection allait bientôt pointer le bout de son nez.

Respire, allez inspire, expire, tout ira bien, tu vas t'en sortir.

Je crachais mes poumons et les larmes me montaient aux yeux en extirpant la cendre de mon organisme. J'avais l'impression qu'ils allaient me remonter dans la gorge et s'écraser, ensanglantés et noircis, sur le sol.

Un pas, un grincement, et soudain, un filet de lumière me brula la rétine. Enfin ma vue était si brouillée que je me serais crue dans un sauna. Malheureusement le confort n'y était pas.

Je levai ma tête endolorie vers la lumière qui semblait venir du plafond. Un escalier sombre craquait sous les pas d'une personne inconnue… Du bois sûrement, je regardai rapidement du coin de l'œil l'endroit partiellement éclairé où je me trouvais. Une cave, avec des sacs de farines tout autour de moi…Une odeur chatouilla mes narines au fur et à mesure des pas qui se rapprochaient. Du pain. Une odeur douce et chaude me rappela un estomac douloureux au possible. Je secouai la tête vivement comme pour me remettre les idées en place…

Oh ma tête … Mauvaise idée…

La nausée me brulait l'œsophage… et mes yeux se fixèrent sur les chaussures à à peine à 30 cm de moi.

« Mais qu'est ce que … mon dieu vous allez bien ? Comment êtes vous arrivée ici ? »

Je levai alors les yeux vers la voix masculine qui venait de s'adresser à moi. Un accent bizarre, jamais entendu de ma vie. Enfin je crois, l'amnésie n'est pas la meilleure des amies…

« Je … »Ma voix se brisa alors j'écoutais mes propres paroles. Une vois cassée et rauque. « Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas ».Le visage à moitié dans l'ombre semblait venir d'un jeune homme blond, dans la fin de l'adolescence, avec des yeux bleu et une flèche sembla me transpercer le cœur tandis que je voyais ma tête se rapprocher dangereusement du sol en entendant un cri qui semblait lointain.

Le feu, les inondations, les ouragans, les séismes, la terreur… et puis le vide. Mes cauchemars étaient des bribes d'images de pure apocalypse. Des hurlements et des morts, calcinés, démembrés, noyés, avec des yeux globuleux et immensément vides. Les larmes montaient aux miens alors que j'étais debout, sans pouvoir bouger, au milieu de ces milliers de cadavres. À perte de vue, la mort et la destruction… Mes lèvres s'entrouvrirent pour laisser s'échapper un cri de désespoir si fort que des secousses me prirent le corps tout entier.

« Eh oh réveille toi, allez ce n'est qu'au cauchemar, RÉVEILLE TOI ! »

J'ouvris les yeux, paniquée, j'étais allongée dans un lit douillet, une lumière douce d'une fin d'après-midi passait par la fenêtre, et la silhouette blonde de tout à l'heure me tenait par les épaules, le regard passablement inquiet.

Je le repoussai vivement, me recroquevillant dans un coin du lit, loin de cette silhouette, peut-être était-ce un ennemi.

« N'aie pas peur de moi… Tu es dans un sale état, je veux juste t'aider. Ce sont des pacificateurs qui t'ont fait ça ? »

Je le regardai, l'air complétement perdu.

Mais de quoi parle-t-il ?

« Mais, de quoi parles-tu ? Je dois y retourner ! Où sommes nous ? »

« Retourner où ? Ici nous sommes dans le district Douze. »

Je commençais à me rappeler… Ce cauchemar n'en était pas un. La guerre faisait rage quelque part et les éléments étaient déchainés. Je devais absolument y retourner sinon… Tout s'effacerait… pour toujours.

« Le district Douze ? C'est un nom de quartier ? Nous sommes dans la banlieue de Londres ? »

Je regardais autour de moi, aucun dégât à signaler, je me levai si vite du lit que la tête me tourna, mais je m'en fichais. Je me raccrochai de justesse au bord de la fenêtre et écartai les rideaux. Du soleil, des maisons soigneusement alignées, malgré une fine couche de suie noire. Au bout de la rue, une grande place s'élevait, des banderoles aux couleurs criantes et une imposante masure qui ressembler à un bâtiment officiel. Tout avait été détruit ou presque, ça ne pouvait pas être possible… Ou alors... Non…

Le regard stupéfait derrière moi me força à me retourner et à affronter une vérité qui n'allait sûrement pas me plaire.

« Tu ne connais pas Londres n'est ce pas ? »

Il secoua sa tête légèrement, et je remarquai pour la première fois ses cheveux mi-longs plus blonds que les blés.

Il me rappelle quelque chose… Je soupirai.

« Dis-moi juste en quelle année nous sommes pour toi et dans quel pays. Ça peut te sembler irréel mais réponds, je t'en supplie. »

Ma voix se brisa un peu et mes mains tremblèrent légèrement. Il me regarda un moment droit dans les yeux, semblant s'assurer que je n'étais pas folle.

T'as bien raison mon gars…

« Eh bien, comme je te l'ai dit, nous sommes dans le district Douze, sous l'autorité de Panem. Nous sommes ce que tu peux appeler un pays mais cette notion existait avant la révolution. Nous habitons sur ce qui s'appelait l'Amérique du Nord. C'était il y a de cela 75 ans. Donc selon le calendrier, nous sommes en 2087. Ça t'aide ?"

Il pencha la tête sur le côté en me regardant et j'eus le souffle coupé sous sa réponse.

Je n'ai pas réussi… Tout a été détruit… Et on nous a séparés… Mais je devrais avoir tout oublié pourtant, le jugement était pourtant clair…

Je portai ma main d'instinct à mon cou. Aucun collier, ni clé. Tout était fini alors. Pour la première fois, je me regardai dans l'espoir de retrouver mes cartes dans une de mes poches et je fus choquée de mon apparence. À peine vêtue, mon haut à manches amples et une espace de pantalon noir, serré, étaient en grande parti carbonisés , laissant entrevoir ma peau noircie et sale un peu partout. Autant dire que j'étais à moitié nue. Je me penchai et retirai en une fraction de seconde le drap à coté du jeune homme et m'en enveloppai en rougissant légèrement. Ça ne se verrait pas sous la tonne de crasse que j'avais sur moi.

« Eh bien… Si tu savais ce que ça représente pour moi ce que tu viens de dire… Tu vas me prendre pour une folle. »

Je me surpris à lâcher un petit rire malgré ma situation désespérée. Il me sourit doucement, attendant que je me remette de mes émotions. J'aurais pu tomber sur bien pire.

« Au fait je m'appelle Sakura, et toi ? »

Il sursauta légèrement, parut surpris de mon revirement soudain de personnalité.

Il me prend pour une folle, bravo Sakura, toujours aussi douée…

Il s'approcha alors doucement de moi et se planta devant moi. Il tendit une main, je fit un pas en arrière légèrement surpris, mon instinct prenant le dessus. Je me repris et la lui serrai, tout en gardant le drap noué autour de moi tant bien que mal.

« Je m'appelle Peeta. Je suis content que tu sembles plus amène à parler. Tu es beaucoup plus jolie quand tu souris. »

Il me fit un clin d'œil et je rougis encore plus sous ce compliment inattendu. J'en oubliais presque ce qui se bousculait dans ma tête. Il reprit :

« Mais dis-moi Sakura, que fais-tu ici ? Tu n'es pas du district Douze et si je me lançais à dire que tu n'es pas de Panem, je pense être assez perspicace. »

Je hochai simplement la tête. Je ne savais rien de ce monde, ni à qui me fier. Il recula et m'observa des pieds à la tête.

« Et un bain ça te redonnerait ta langue ? »

Je levai les yeux et souris vraiment pour la première fois.

« Mais c'est qu'il est observateur ! Je ne dirais pas non, vu mon état. Et je pourrais regarder de plus près mes plaies. »

Je me rendis compte que je m'étais alors levée sans douleur et pourtant mon corps n'avait pas été soigné.

« Oh ne t'en fais pas ! dit-il en me voyant m'ausculter du regard , je ne t'ai donné qu'un puissant anti-douleurs le temps que tu te reposes et qu'on puisse regarder ça de plus près ! »

Je le remerciai du regard. Il avait vraiment l'air de quelqu'un de bien.

« Alors ce bain Peeta ? Ou m'aurait on menti ? »

Il rit doucement et m'ouvrit une porte sur le coté de sa chambre. Il me la tenait tandis que je m'engouffrais dedans. Une large baignoire en faïence, simple et légèrement ébréchée par endroit, me paraissait alors le summum du confort. Il me dépassa et commença à faire couler un bain tiède, pour ne pas agresser mes blessures.

« Tu veux de l'aide pour… enfin pour enlever des vêtements, vu qu'ils ont l'air brulés. Avec la chair… »

Il sembla gêné et je fis alors tomber le drap par terre, comme une invitation.

« Je n'ai pas vraiment envie de voir alors de l'aide sera la bienvenue! »

Je commençai à enlever mon haut calciné sans trop de mal, décollant certaines parties de ma peau de temps à autre. Mais, jusque là, rien de grave. Il s'était rapproché de moi, s'était mis à genoux et regardait ma jambe droite. Je baissai les yeux et revis la plaie de tout à l'heure.

Yuk… Ça, ça va être une autre paire de manches … Ne lui montre pas la douillette en toi, tu as dépassé ça il y a longtemps.

Je soupirai à ce souvenir et secouai la tête pour me focaliser sur Peeta.

Il avait commencé à défaire la ceinture de mon pantalon, tout en étant aussi rouge qu'une tomate.

« Eh ! Tu sais que normalement faut demander son avis à une fille avant de faire ça ? »

Il devient encore plus écarlate, et je ris. Vraiment, fortement, et sincèrement. Un vrai soulagement s'échappait de ma gorge.

« Je rigole enfin. Allez finissons-en pour voir dans quel pétrin je me suis encore mise. »

Il hocha la tête et descendit mon pantalon doucement. Je fis une grimace et mais lui lançai un regard pour qu'il continue. Jusqu'au genou, rien de grave. Mais pour les mollets, c'était autre chose. Ma grimace de douleur a dû être un peu trop voyante car il se leva, chercha dans un tiroir et sorti des ciseaux. Il commença à découper les lambeaux, précautionneusement et avec précision, les retirant de ma peau avec autant de douceur que possible. Je sentis de vives douleurs mais sûrement amoindries par ses soins. Me voilà enfin en sous-vêtements, prête à sauter dans une bain et à enfin retrouver un visage humain.

« Bon, il va falloir se jeter à l'eau comme on dit. » Lui dit je en faisant un clin d'œil.

Je plongeai mon mollet gauche puis le droit avant de m'immerger d'un coup. Une centaine de poignards me laceraient la peau. Je laissai échapper un gémissement de douleur et Peeta versa presque simultanément une sorte de lotion dans le bain, je me détendis presque aussitôt.

« Aaaaaah… merci Peeta. » Il me passa de quoi me laver et m'aida en me frottant le dos.

Il me fallu une bonne demi-heure à redevenir propre et à peu près fraîche. Des égratignures, brûlures et cicatrices me couvraient le corps mais cicatrisaient déjà. Je me retournai vers Peeta silencieux, qui m'observait, et je lui souris.

« Merci. Tu ne me connais pas et pourtant tu m'as soignée, aidée et lavée. Je t'en serais reconnaissante à vie, tu m'as sauvée. »

« Ce n'est rien, je ne sais pas pourquoi, j'ai senti que je devais descendre dans cette cave à ce moment-là, que c'était extrêmement important, et je t'ai trouvée… »

Je fronçai les sourcils. Il m'a sentie… Cela voudraitdire que… L'éradication n'a pas été totale ?

« Dis-moi Peeta, tu crois en la magie ? »

Il ouvrit de grands yeux ronds, ne sachant visiblement pas quoi penser. On entendit alors un grand fracas en bas de la maison, proche pourtant, elle ne devait pas être très grande. Des cris de protestations, un vase qui s'écrase, des pas précipités dans les escaliers, et une porte s'ouvrant avec fracas dans la chambre. L'intrus sembla hésiter un moment avant de pousser la porte entrouverte de la salle de bain. Pendant que je me cachais tant bien que mal dans le bain rempli de bulles et que Peeta se levait promptement pour repousser l'intrus, un cri sortit simultanément de nos lèvres.

« Haymitch ! »dit Peeta

« Hans ? » dis-je comme si j'avais vu un fantôme.

Et nous restâmes à nous regarder comme des chiens de faïences, nous demandant ce que c'était que cet immense capharnaüm.