Dans le monde, hommes et femmes ont combattu et combattaient toujours les ténèbres. Les sorciers n'échappaient pas à la règle en se faisant entraîner dans une nouvelle guerre contre les forces du mal et leur Seigneur, Voldemort. Vous connaissez certainement l'histoire légendaire de Harry Potter, le Survivant, l'Élu. Alors je vous ferais grâce de cet épisode connu de tous, préférant que vous vous concentriez sur la situation actuel de celui-ci. Destiné à tuer le Seigneur des ténèbres, sa vie ne se résumait qu'à tuer ou à être tué. Mais qui allait réussir à tuer l'autre? Petite remise à niveau de notre situation. Harry accompagné de Ron et Hermione ont cherché les Horcruxes dans l'espoir vint de rendre mortel l'ennemi redoutable qu'était Voldemort. Les années passèrent, des relations se nouèrent pour finalement donner les fiançailles tant attendu de Harry Potter et Ginny Weasley. Ils n'avaient que 19 et 20 ans et pourtant attendaient déjà un heureux événement. Oui, il avait l'espoir de se créer une famille dans ce monde chaotique. Joyeuse situation mais attardons-nous plutôt sur Hermione, fille de moldu qui le jour de ses 20 ans reçut un cadeau bien particulier.

- Le jour de son anniversaire - le matin au réveil.

Le soleil se leva timidement, laissant presque avec gêne ses rayons s'abattre de plein fouet sur le visage endormi d'Hermione. Cela eut l'effet escompté sous le battement léger de ses cils. Elle ouvrit presque douloureusement ses yeux, se les frottant sans pitié. Elle consentit à s'asseoir sur son lit et à s'étirer avec force les bras tout en baillant, la bouche grand ouverte, dans un bâillement très féminin. Elle se gratta une épaule puis le bas du dos tout en se levant, se dirigeant presque avec difficulté jusqu'à sa salle de bain. Elle se plaça comme d'habitude devant son miroir tout en buvant à grande gorgé l'eau du robinet. Elle se jeta finalement de l'eau sur la figure dans l'espoir que cela la réveille un tant soit peu, pour enfin faire face à son reflet. Tout d'abord, un rendu flou fut la seule chose que ses yeux daignèrent lui renvoyer pour par la suite, lui renvoyer une image net mais comme...modifiée. Elle eut un temps d'arrêt puis, ses yeux, enfin apparemment, s'écarquillèrent et sa bouche grande ouverte, laissa passer un hurlement. Hermione venait d'avoir 20 ans et se réveilla avec des yeux devenus aussi verts que ceux de son meilleur ami. Comprenez que, cela pouvait perturber certaine personne. Son émoi fut entendu et ses parents rentrèrent en trombe dans sa chambre, batte de base-ball et couteaux à la main, plus menaçant que jamais, à la recherche du coupable. Sa mère vint la rejoindre dans la salle de bain et rencontra son reflet et surtout ses yeux. Elle eut un sursaut. Alors c'était vrai...Hermione était paniquée et elle ne comprenait pas que sa mère se mette à sourire bêtement.

«_ Maman! Pourquoi souris-tu ainsi?

_ Je n'aurais jamais cru que c'était vrai...

_ De quoi parles-tu...?

_ Il faut que je te raconte une histoire.

_ Je ne crois pas que se soit le bon moment pour cela. Je suis un peu occupée à comprendre la raison de ce changement soudain.

_ C'est justement cela que je dois te raconter.

Le ton sérieux de sa mère la mit mal à l'aise. Peu sûr d'elle, elle suivit ses parents dans le salon, s'installant à table, face à face. Sa mère, dans un état qu'elle n'arrivait pas à qualifier, prit la parole avec assurance mais aussi de l'appréhension:

_ Bien. Ce que je vais te raconter, nous le racontons depuis des générations aux enfants dés leurs 20 ans. L'histoire même de notre famille.

_ Tu parles comme si notre famille était vieille de plusieurs centaines de siècles.

_ C'est à peu prés cela.

_ Quoi...?

_ Hermionne, je t'en prie laisse moi parler et ne m'interromps pas.

_ Hm...

_ L'histoire commence au temps des fondateurs. Fondateurs que tu connais je présume mais nous ne nous attarderons que sur un seul de ceux-ci. Le Lord Salazar Serpentard.

A ce nom, les yeux de Hermione crièrent presque au meurtre. Où sa mère voulait-elle en venir?

_ Il venait d'une famille de sang-pur, noble et très puissante. Ses parents dictaient sa vie, ses relations, ses affaires. Rien n'était laissé au hasard. Il ne s'était jamais rebellé et n'en avais jamais éprouvé le besoin. Il ne manquait de rien et n'avait envi de rien en particulier. Mais son avis changea lorsqu'il rencontra sa nouvelle femme de chambre. Une jeune femme belle et pleine d'énergie. Elle ne fut pas facilement accepté par le caractère sombre et solitaire qu'était son maître mais elle sut, au fils des jours et des mois à le toucher, le sortir de sa coquille et à briser son masque. Une folle relation amoureuse commença entre eux. Une relation sincère comme tu sembles le douter. Mais ce qu'il devait arriver arriva. Un moldu au service de sa mère les vit et les dénonça à celle-ci. La sentence fut immédiate. La servante fut battue et jetée à la rue, sans un sou, sans moyens et Salazar mis en quarantaine dans ses appartements jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprits. Ce fut comme un déclic pour lui et il repensa aux paroles de sa bien aimée Marianne. Elle lui demandait souvent si il supportait bien ce mode de vie. Il lui répondait sans cesse qu'il n'en avait que faire de ce qu'il pouvait et allait faire. Elle lui répondait que la liberté était un fruit bien plus délectable que la soumission. Il prit donc les choses en main, s'enfuit de chez lui et serra la main à ce Lord Godric Gryffondor qui ne cessait de lui rabattre les oreilles avec son projet d'école de sorciers. Il allait faire quelque chose de son propre chef. Les mois passèrent et ce fut une vrai réussite. Il avait pris sa vie en main et pouvait retrouver sa bien aimée sans honte. Il retourna au village où sa mère l'avait abandonné et demanda aux villageois si ils la connaissaient. Il ne récolta que des rires gras et cruel de leur part avant qu'ils lui balancent à la figure que cette catin était morte depuis quelques jours et que si il voulait se soulager il y avait des spécimens intéressants à la maison close d'à côté. Il apprit également que Marianne avait été souvent agressée par des passants, des villageois sans aucunes raisons. La haine s'insinua dans ses veines. Ces misérables moldu sans valeurs avaient osé poser la main sur sa précieuse Marianne! Sans voir le coup venir, les villageois se prirent le sortilège de la mort en pleine poitrine. Il releva son regard devenu fou, brillant de haine et pétillant de joie devant leur cadavre. Un sourire cruel se forma sur son visage et il pointa sa baguette sur le reste des habitants, tuant tout le monde sans exceptions, faisant un véritable carnage. Il venait de développer cette haine envers les moldus. Il retourna à Poudlard et refusa catégoriquement que les nés moldus viennent étudier ici. Il était hors de question que ces êtres inférieurs aient l'honneur d'apprendre la magie. Chacun devait rester dans son propre monde. Les années passèrent, les conflits entre les fondateurs grandirent et la situation ne s'arrangea pas. Salazar se maria avec une sang pur qui ne cessait de lui tourner autour et donna ainsi naissance à sa descendance. Mais ce qu'il ne savait pas c'était que de sa première union était né un enfant. Un garçon qui avait hérité de ses fabuleux yeux verts et qui grandissait orphelin, se battant contre la vie et fabricant avec hargne son destin. Il fondit une famille avec une moldu, sa fille se maria avec un moldu et ainsi de suite jusqu'à nous. Tu es la première depuis des siècles à être sorcière mais je ne pensais pas que tu hériterais de ses pouvoirs. Tu n'avais pas ces yeux qui lui est propre à la naissance.

Hermione était resté silencieuse tout au long du monologue de sa mère, abordant au fil de celle-ci plusieurs expressions, passant de choquée, dégoûtée à neutre. Elle ne savait plus quoi penser.

_ Tu veux donc dire que je suis la descendante directe de Salazar Serpentard?

_ Oui ma chérie.

L'idée était déjà très dure à supporter mais cela le fut d'autant plus lorsqu'elle réalisa quelque chose.

_ Par Merlin! Cela veut dire que je fais partie de la même famille que Voldemort! »

Le silence s'abattit dans la pièce comme le destin s'abattit sur les frêles épaules d'Hermione.