Voilà la suite ! Alors... Je sais j'avais dit qu'il devait sortir plus tôt à certains mais j'ai eu quelques problème et j'ai du tout réécrire alors que j'avais plusieurs chapitres d'avance. Donc... L'important, c'est que le chapitre soit là. Dites-moi ce que vous en pensez et un GRAND MERCI à ceux qui ont commenté le dernier ! Je vais vous répondre bientôt ! Normalement... :)


J'ai récemment publié le prologue d'une nouvelle fiction sur la série anglaise Merlin ! Si ça intéresse quelqu'un je serais ravie d'avoir vos avis ! :D

Titre: Lady Elysa

Résumé: Une perturbation arrive à Camelot, une jeune femme belle et étrange, une revenante en vérité : Lady Elysabeth Orvalua. Elysa pour tous les gens qu'elle respecte un tant soit peu. Elle n'aurait pas du revenir, elle était censée éviter la prophétie. Mais elle n'en fait qu'à sa tête, comme d'habitude... Comment cette agréable perturbation va-t-elle changer Arthur et Merlin ? ArthurxOC


Running up that hill- Placebo

If I only could make a deal with God
Get him to swap our places

You don't want to hurt me,
But see how deep the bullet lies
Unaware that I'm tearing you asunder
There is thunder in our hearts


Légendaires. Les crises d'ennui de Sherlock Holmes étaient légendaires. Elles devaient l'être. Voilà ce que se disait Moïra alors que grognements et soupirs s'élevaient du sofa. Le consultant détective avait passé les derniers jours en pyjama à errer entre sa chambre et le salon, à jouer (ou plutôt à faire grincer…) du violon, et plus important encore sans dire un mot si ce n'est pour se plaindre. Moïra ne s'en plaignait pas, elle. Au contraire ça l'arrangeait car elle avait ainsi l'impression d'avoir John pour elle toute seule. Et comme celui-ci travaillait souvent. Moïra écrivait à nouveau.

Elle avait toujours écrit… Pour toutes les raisons que l'adolescente perturbée qu'elle avait été pouvait trouver. Elle en avait par la suite fait son métier et avait eu la chance de trouver un poste de journaliste. Mais la mort de sa petite sœur avait tout changé et elle avait dû démissionner. Mais à présent le manque d'argent se faisait ressentir et elle devait retrouver un travail. John l'avait orienté vers un quotidien londonien comme il y en a tant d'autres et Moïra n'attendait plus que sa réponse. Alors elle écrivait.

Unique. Sherlock Holmes est vraiment unique. C'était un vrai personnage qui ne pouvait sortir que des esprits les plus tordus. Tordus, comme le sien. Je n'avais pas cru le blog de John quand je l'avais lu mais maintenant que j'ai le spécimen sous mes yeux je le trouve encore plus pathétique. Il ne comprend rien. Il est terrifié par ses sentiments… Il peut lire les personnes les plus inconnues mais est spectaculairement ignorant. Je me demande ce qu'il a déduit de moi la première fois qu'il m'a rencontrée…

Une sonnerie retentit dans l'appartement de Baker Street. Moïra vit Sherlock se jeter littéralement sur son portable d'un air désespéré. Il ETAIT désespéré.

« Sherlock Holmes ? Oui… Bien… D'accord… Tout de suite naturellement… Quoi ? … C'est hors de question… Bien mais c'est la première et unique fois Lestrade… »

Holmes raccrocha et Moïra essaya de ne pas lui prêter attention et la redirigea vers ses écrits.

Malgré tout elle ne put s'empêcher de sursauter lorsque Sherlock sauta véritablement de joie en s'écriant des choses étranges comme « ENFIN ! » « C'EST NOËL ! »

Le détective alla dans sa chambre en courant et en ressortit habillé moins d'une minute plus tard.

« Vous venez ? » dit-il brusquement à Moïra, surprise. Elle avait déjà pris l'habitude de ne pas essayer de comprendre les comportements étranges du consultant.

« Où ? »

« Scène de crime bien sûr… »

Moïra lui jeta un regard des plus confus et Sherlock soupira longuement.

« Vous êtes une jeune détective qui doit faire ses preuves, un article sur un meurtre particulièrement vicieux et sur l'incapacité de la police londonienne devrait vous aider non ? »

« Oh hum… D'accord… »

Moïra trouvait ça bizarre… Mais elle attrapa son manteau et son sac et suivit le détective qui passait son écharpe autour du coup en descendant les marches deux-à-deux.

Il appela un taxi de la main et celui-ci s'arrêta immédiatement.

Quelque chose tracassait Moïra. Au téléphone Sherlock était passé de excité à intrigué puis il avait parut surpris et enfin agacé. La jeune journaliste pensait que ça la concernait de quelque manière et lui demanda une explication. Sherlock détourna de mauvaise grâce ses yeux qui scannaient la ville pour les poser sur la rousse.

« En effet c'est le détective-inspecteur Lestrade qui a insisté pour avoir la présence d'un journaliste pour soi-disant « redorer le blason de Scotland Yard »… Alors j'ai préféré vous amener vous plutôt qu'avoir à faire à de pathétiques et agaçants fouineurs. »

Moïra ne savait pas si elle devait se sentir flattée ou vexée…

« Vous êtes dur avec les journalistes… »

« Ils ne font que compliquer mon travail… »

« Hum… et bien merci… » hésita-t-elle finalement.

Sherlock attrapa son regard de ses yeux glacés puis eut une expression étrange et illisible avant de se re-concentrer sur les rues de Londres.

Le taxi les déposa dans un quartier résidentiel calme et en apparence ordinaire. Les apparences. Moïra savait de pas leur faire confiance. Sherlock se fiait à celles qu'il se construisait. Il passa les rubans policiers suivit par Moïra et se dirigea vers la maison devenue scène de crime. Sherlock remarqua vaguement l'absence du Sergent Donovan et d'Anderson ce qui le réjouit… avant de se perdre dans ses déductions.

Traces de pneus dans l'allée, véhicule tout-terrain, parti précipitamment, traces de pas devant la fenêtre, homme, grand et fort, sportif probablement mais pas professionnel. Pas d'empreintes sur la poignée de la porte en revanche, port de gants…

Ils entrèrent et Lestrade leur raconta les faits.

« Laura et Christopher Noox. Un… Un jeune couple récemment marié disparu depuis… Ils n'ont pas donné de signe de vie et… hum… depuis 5 jours et… la voisine est venue voir et elle a… et bien elle a trouvé les corps donc… Hum… Elle a appelé la police… »

Greg Lestrade était perturbé. Moïra aussi pouvait le sentir.

« Qu'avait encore fait Lestrade ? » demanda Sherlock d'un ton agacé.

« Je ne vous ai pas tout dit au téléphone Sherlock… Regardez par vous-même… » fit-il en désignant une pièce sur la droite vers laquelle le détective se tourna avidement.

Le salon. Une grande pièce avec des baies-vitrées et des rideaux. Une télévision qui montrait que le couple était aisé, mais aussi cultivé d'après leur imposante bibliothèque. Toute la pièce était dans les tons jaunes et oranges et les corps étaient comme une grande tache d'encre sur une feuille. Laura Noox était allongée sur le canapé, ses yeux ouverts reflétant sa souffrance, son époux était lui allongé face contre terre. Très vite Moïra voulut détourner ses yeux mais autre chose les attira. Sur le mur jaune se détachait une morbide inscription. Des mots saignaient sur le mur. L'effet fit frissonner la jolie journaliste.

Le message avait été gravé sur le mur puis repassé avec du sang ce qui donnait une impression plus que réelle.

« En es-tu capable ? La partie commence SH. »

Sherlock voyait ces mots envahir son esprit. Comme un virus. Des images lui revenaient, des souvenirs et des idées. Un nom flottait… Moriarty.

Le détective s'avança d'un pas rapide et Moïra le regardait curieusement.

« L'inscription a été faite au burin. Gaucher, un homme. »

« Ce sont les outils de Christopher Noox. Ils ont été retrouvés dans l'évier de la cuisine. »

« Il n'a pas pris la peine de cacher les preuves… » remarqua Sherlock en tournant lentement sur lui-même. Ses yeux paraissaient perdus dans le vide mais des centaines de réflexions parcouraient ses neurones.

« Alors c'est lui le meurtrier ? » demanda Lestrade

« Bien sûr que non, le message a clairement été placé là après le meurtre avec pour but d'attirer l'attention Ouvrez les yeux Lestrade ! » répliqua froidement Sherlock.

Moïra quant à elle n'avait aucune idée de qui les deux hommes parlaient et bien que quelque chose était clair elle ne comprenait pas pourquoi…

« Sherlock… » hésita-t-elle « Ce message, il vous est destiné n'est-ce pas ? »

Soudain le détective claqua les fouets glacés de ses orbites sur la jeune femme. Il s'en approcha rapidement et dit presque dans un murmure :

« Vous. Vous êtes intelligente que voyez-vous ? »

Bien sûr la jeune rousse était décontenancée. Sur qui Sherlock Holmes n'avait pas cet effet ? Mais elle essaya de réfléchir…

« La… Laura est allongée sur le canapé d'une façon qui… On dirait qu'elle y était assise, mais son époux est à terre donc… il s'est levé ? S'il n'y a pas eu effraction on pourrait dire qu'ils… » hésita-t-elle.

Un éclair se refléta dans les miroirs de l'âme du détective. Il sourit satisfait et continua pour la journaliste.

« Cela veut dire qu'ils connaissaient le coupable oui. Pas quelqu'un de très proche ils étaient autour du canapé, très solennel. Peut-être une connaissance, quelqu'un perdu de vue… »

Toujours bourdonnant d'énergie, Sherlock se dirigea vers la bibliothèque.

« Ici. » dit-il en pointant un cadre. « La photo a été coupée. Non, attendez ! Elle est pliée… » Sherlock la prit et la sortit de son cadre doré avant de l'examiner. Il marmonnait toujours « Mis à distance mais une forte relation… Moïra cet homme ne vous dit-il pas quelque chose ? »

Il tendit l'image à la jeune femme. Elle représentait le couple légèrement plus jeune, souriant en compagnie d'un autre homme.

« Oui, en effet qui est-ce ? »

Lestrade examina la photo et pour une fois fit preuve d'intelligence et reconnut l'homme. (Non là je suis juste méchante désolée Greg Chéri…). Mais pour sa grande malchance Sherlock Holmes était là et ne lui donnait aucune chance.

« Tom Mauriac. Le tueur d'étudiante… Il y a déjà quelques années un tueur s'en prenait aux étudiantes de l'université de Londres. Des meurtres violents au couteau et sans aucun mobile… Le tueur que voici a finalement été attrapé par la police qui a pour une fois bien fait son travail… Le coupable a fait de la prison mais j'ai entendu dire qu'il avait été relâché récemment ? Pas très prudent si vous voulez mon avis. Tom Mauriac avait une relation avec la victime… La femme, pas l'autre… Quand ils ont découvert les faits ils l'ont laissé pourrir en prison et ont continué leur petite vie de couple monotone. Les deux victimes ont été égorgées par quelqu'un qui savait utiliser un couteau, on peut le voir aux coupures nettes et précises. Conclusion, quand il est sorti de prison la première chose que Mauriac a fait ? Se venger de ceux qui l'avaient laissé tomber. Trouvez-le, arrêtez-le. Fin de l'histoire, une affaire plutôt simple… »

Et sur ce, Sherlock Holmes se dirigea vers la sortie. Plutôt simple… Non attendez… Trop simple…

« Trop simple ! » ajouta Moïra faisant écho aux pensées du détective.

« Il ne voulait pas seulement que je résolve l'affaire. C'était pour m'attirer. Il veut que je le retrouve. C'est un jeu, un poker. Mais je ne peux pas jouer si je n'ai pas les cartes. »

« Il a laissé des indices. » raisonna la journaliste. Sherlock était intérieurement satisfait que la jeune femme comprenne aussi vite, il ne perdit pas de temps et fonça à l'extérieur manquant de renverser un John déboussolé qui venait d'arriver. Tout le monde le suivit tandis que le détective donnait ses… et bien ses ordres à Lestrade.

« Envoyez-moi tous les indices à Baker Street. Et juste pour être sûr que votre… équipe n'oublie rien cela inclus les traces de pas et de roues, les outils trouvés dans l'évier et toutes les photos que vos officiers incompétents jugeront bon de prendre. »

Et sur ces indications légèrement ironiques et le détective se dirigea d'un pas rapide vers le taxi qui attendait toujours. Moïra s'apprêtait à le suivre lorsqu'elle sentit une main se poser sur son épaule.

« Une minute… Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous rentrée sur la scène de crime ? » demanda suspicieusement Greg Lestrade.

Sherlock fit immédiatement demi-tour en soupirant profondément.

« Bon sang… Elle est avec moi Lestrade. Vous vouliez une journaliste oui ? » fit-il de son ton exaspéré.

« Oh… Quel journal ? »

« Le Quotidien du London Bridge… » mentit-elle en provoquant des haussements de sourcils chez les deux collègues de Baker Street.

« Vous allez faire un article sur l'efficacité de la police londonienne c'est bien ça ? »

« Oui… ne vous inquiétez pas j'ai tout ce qu'il faut. » conclut-elle avant de s'éloigner. Elle ne voulait pas avoir à mentir plus.

Ce n'était pas avec un article aussi ennuyeux que Moïra allez se faire engager. Elle avait une autre idée, les lecteurs allaient l'adorer et… Oh ça n'allait pas lui plaire, et ça la réjouissait.

« Vous n'allez pas faire cet article. » dit distraitement Sherlock regardant par la fenêtre du taxi.

Moïra sourit. Elle se demandait combien de temps il allait mettre avant de lui montrer qu'il avait comprit.

« En effet. » confirma-t-elle bien que ce ne soit pas une question…

« Sur quoi allez-vous le rédiger alors ? »

Et bien ça, c'était une surprise… Sherlock Holmes n'avait PAS comprit !

« Sur vous bien sûr ! » annonça-t-elle étonnée.

Le détective se tourna d'un seul coup vers elle.

« Vous n'en ferez rien… »

« Et bien je ne citerai aucun nom dans ce cas… Mais je le ferai. »

On aurait pu entendre une mouche mourir tellement la tension était épaisse dans le taxi londonien. Moïra était déterminée, mais Sherlock aussi. Il avait sentit John retenir son souffle à ses côtés et pour la première fois, Sherlock Holmes ne répondit pas. Il savait qu'il obtiendrait ce qu'il voulait de la journaliste. Après un dernier regard rempli de menaces, il se détourna en respirant profondément pour contenir les remarques cinglantes qui le pressaient. Il était un détective consultant, il avait besoin de discrétion pas de publicité ! Non. Il devait se concentrer pour retrouver Moriarty, son travail était tout ce qui importait… Mais au fond, Sherlock avait comprit qu'il allait devoir se trainer la journaliste dans toutes ses enquêtes… Et il ne savait pas encore si c'était une bonne chose.


J'attend vos avis avec plus qu'impatience ! C'est ce qui me fait continuer bien que je doive tout refaire ! (Au passage je ne suis pas satisfaite de la ré-écriture que j'ai faite de ce chapitre, je le préférai avant mais bon...)

- Bises, Léa.