Bonjour, petit ou grand curieux amateur de Walking Dead et peut-être même plus précisément fan de ce cher Daryl Dixon ! Les plus observateurs auront remarqué avec le synopsis qu'il s'agit d'une romance. J'ai eu envie de me lancer dans un Daryl/OC parce que Daryl est tout simplement mon personnage préféré de la série et, hélas, je trouve qu'aucune femme du casting ne lui sied réellement comme je l'espérais. Mais il ne s'agit pas uniquement de romance et mes chapitres sont loin d'être bourrés uniquement de câlins et de bisounours roses sucrés è.é
La fic se partagera entre le point de vue de la demoiselle en question et celui de Daryl. Les autres personnages seront donc surtout secondaire à l'intrigue, alors je m'excuse à l'avance pour ceux qui trouveront certains personnages très délaissés! Mais je m'intéresse tout particulièrement à l'écriture en POV précisément pour ce regard sur les choses qui n'est ni omniscient ni parfait :)

L'action se situe à la toute fin du dernier épisode de la saison 2. Lorsque j'ai démarré l'écriture, la saison 3 n'était même pas encore sur les ondes, alors il faut prendre cette histoire comme une dérogation complète à la suite de la série malgré certains terrains connus qui seront, malgré ça, utilisés différemment de ce que vous connaissez.

Évidemment, je ne possède aucun droit sur la série, les comics et les personnages de The Walking Dead. Certains personnages de cette fiction sont cependant de ma seule création, alors merci de respecter ces petits chéris adorés qui, eux, m'appartiennent ^^

Je suis très ouvertes aux commentaires, positifs ou négatifs, en autant qu'ils soient constructifs et, dans le cas de commentaires postés par des membres inscrits sur le site, je réponds généralement à toutes les reviews de manière personnelle (dans la mesure où elle possède un contenu qui me permet d'y répondre par plus qu'un smiley :p)

TheBoneyKingOfNowhere : J'espère que ça va te plaire ;)


Chapter 01 ;; Running to death

Courir. Ses poumons étaient en feu. Sa respiration sèche et saccadée. Elle sentait à peine son point de côté tant il semblait être là depuis longtemps. Combien de temps? Elle ne le savait pas. Elle avait complètement perdu la notion du temps. Elle pensait avoir trouvé un endroit pour se poser un peu quand elle était arrivée dans cette petite ville. Complètement déserte, certes, mais il y avait des bâtiments. En cherchant bien, il y aurait de la nourriture. De quoi changer de vêtements. De quoi se décrasser un peu. Mais elle n'avait pas eu le temps. Ils étaient arrivés en masse et la seule chose qu'elle avait pu faire à ce moment là, c'était de se mettre à courir. Le berger allemand qui la suivait depuis des semaines courrait à ses côtés. Pourquoi ce chien s'était-il attaché à elle? Elle ne le savait pas trop. Une fois, elle avait ouvert les yeux et il était là, allongé, la tête posée sur ses cuisses à la regarder droit dans les yeux. À partir de là, l'animal était devenu son seul compagnon. Celui qui faisait le guet quand elle était trop fatiguée pour garder les yeux ouverts. Celui qui attrapait les animaux sauvages qui les maintenaient en vie. Ce chien, il avait fait bien plus pour elle depuis qu'elle avait croisé sa route que tous les humains qu'elle avait rencontrés depuis que le monde avait sombré.
Courir. Depuis quand cette pensée chevauchait celle de s'arrêter? Difficile à dire. Mais à chaque pas qu'elle faisait, elle avait l'impression de ne pas pouvoir faire le suivant. Que ça allait s'arrêter là. Les morts la rattraperaient. Elle se défendrait avec les forces qui lui resteraient, mais ça ne serait jamais suffisant. Son dernier pas allait signer son arrêt de mort. Pourtant, chaque pas était suivi d'un autre... et d'un autre encore. Pour une raison qu'elle ignorait complètement, parce que son esprit était vide, elle continuait de courir. Elle continuait de se relever après chaque chute. Elle continuait malgré les branches qui lui foutaient le corps, malgré le sol irrégulier qui rendait sa course plus difficile encore.

Et soudainement, il y eu un fossé. Elle perdit pied, encore une fois, roulant jusqu'à atteindre le fond de la pente. Elle grimpa l'autre côté à quatre pattes et se redressa. La route. Ce serait toujours plus facile de courir sur le béton plat que dans le boisé même si ça l'exposait davantage. Pour l'instant, une seule chose devait accaparer toutes ses pensées. Courir.
Pendant combien de temps encore? Souffla une petite voix en elle. Aussi longtemps que ses pieds en seraient capables. Et quand ils ne le seraient plus? Elle aviserait rendu là.

Courir encore, même si le soleil commençait à se coucher. Surtout si le soleil commençait à se coucher. Elle trottinait plus qu'elle ne courait. Depuis quand? Toujours incapable de répondre à cette question. Le berger allemand toujours à ses côtés, allant à son rythme qu'il soit plus lent ou plus rapide.

Ne pas s'arrêter maintenant que le soleil était couché. Surtout maintenant qu'il était couché. Rester en mouvement. Sa seule chance de ne pas finir comme tous les autres qu'elle avait connus. Ne pas s'arrêter. Suivre cette lueur.
Une lueur? L'information prit un certain temps avant de réellement former un sens. Une lueur qu'elle entrapercevait tous les deux ou trois pas. Plus elle s'en rapprochait et plus elle pouvait distinguer l'odeur de fumée. Encore un peu et elle entendait une voix ferme.
Un feu. Une voix. Des gens.
Normalement, elle évitait les gens. Elle était déjà tombée sur des cinglés qui n'avaient plus toute leur tête. Elle avait déjà payé le prix d'une manière qu'elle préférait éradiquer de sa mémoire. Mais elle n'avait pas le choix. Elle était épuisée. Elle n'avait rien mangé, rien bu depuis trop longtemps.
Ce feu. Cette voix.
C'était sa seule chance de ne pas tomber inconsciente sans pouvoir se battre contre sa propre fin.

Elle marcha sur une branche qui céda sous son poids. Le craquement la fit elle-même sursauter, quoi qu'elle avança encore. Avec la noirceur elle ne voyait rien et elle devait se concentrer pour entendre autre chose que sa respiration saccadée qui refusait de se calmer.

« Du mouvement par-là. »

Une autre voix. Masculine, encore. Elle semblait provenir du ciel. Elle y leva les yeux, sans arriver à y percevoir grand-chose. Il faisait trop sombre. Elle était trop fatiguée. Ses pieds arrivaient à peine à se soulever du sol et raclaient plus la terre qu'autre chose quand elle avançait. Le chien grogna, se mettant devant elle pour la protéger. Il y avait de l'agitation derrière ce qui semblait être un muret de pierre. Elle continuait pourtant d'avancer. Elle avait tant couru sans s'arrêter. Elle n'allait pas le faire avant d'atteindre son objectif autrement elle ne l'atteindrait jamais.
Ce feu.
Elle voulait ce feu. Elle voulait sentir sa chaleur. Elle voulait qu'il sèche ses vêtements trempés de sueur. Elle voulait que l'odeur de la fumée emplisse ses poumons pour enlever celle de la mort qui lui collait à la peau. Encore un peu et elle y serait. Elle pourrait s'arrêter.
Mais elle dut s'arrêter avant. Une silhouette se détacha de la pénombre. Elle tenait une arme pointée droit sur elle. Pas un fusil. Elle ne savait pas ce que c'était exactement, mais ça ne ressemblait pas à un fusil. Alors elle s'arrêta levant les bras à peine plus haut que sa taille ne trouvant pas la force de le faire davantage. Le chien grogna à nouveau, sentant la menace. Lever les mains fut apparemment une bonne idée. L'arme qui était pointée sur elle s'abaissa lentement. Les macchabées ne levaient pas les mains sous le joug d'une arme. Posant une main sur la tête du chien, elle recommença à avancer alors que l'animal se taisait sous la caresse.

Sa respiration ne se calmait toujours pas. Ses poumons étaient toujours en feu. Sa gorge était sèche. Son estomac était tellement vide qu'elle avait l'impression qu'il était en train de se dévorer lui-même. Elle chancelait à chaque pas. Ses muscles lui faisaient mal. Son corps tout entier tremblait. Toute once d'énergie l'avait désertée.
Chaque fois qu'elle se trainait un pied plus en avant, la silhouette reculait. Une arbalète. Elle reconnut enfin l'arme lorsqu'elle pénétra le périmètre délimité par les murets de pierre. L'éclairage provenant des flammes lui montra qu'il s'agissait d'une arbalète. Celle-ci était toujours pointée dans sa direction. Elle ne pouvait pas en blâmer son propriétaire. Sa peau était sale. Elle était boueuse et en sueur. Elle se trainait lamentablement les pieds. Elle était au comble de la fatigue. Elle était une épave. Difficile de ne pas la prendre pour un mort-vivant. Mais elle n'en était pas encore un. Ses yeux quittèrent lentement l'arbalète pour se poser sur l'homme qui la tenait. Elle jeta ensuite un regard à la ronde. Hommes, femmes, un enfant. Jeunes, vieux. Tous la regardaient comme si elle était une extraterrestre.

Sa réaction? Un sourire. Un sourire se dressa sur ses lèvres gercées et entrouvertes. Elle cherchait toujours son air. Ses genoux flanchèrent et, malgré la douleur lorsqu'ils percutèrent le sol, elle rit. Un rire à la fois nerveux et heureux. Le berger allemand chigna en lui donnant un coup de museau au coude pour la pousser à se relever. Mais elle n'en avait plus besoin. Se relever encore? Non, pas maintenant qu'elle avait atteint son objectif, pas maintenant qu'elle avait atteint ce feu. Ce fut plus fort qu'elle. Elle ferma les yeux, laissant le noir complet l'envahir. Elle se sentit tomber vers la gauche, mais elle ne se sentit jamais heurter le sol…