Bonjour,

Merci beaucoup pour vos reviews du chapitre précédent. Elles sont très encourageantes !

Nous travaillons le plus vite possible pour vous fournir les chapitres rapidement. Voici le chapitre 11, nous espérons qu'il vous plaira : la situation évolue entre nos deux héros…

Bonne lecture à toutes et tous.

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

11 – Trêve

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

Draco se massa les tempes dans l'espoir d'atténuer le mal de tête qui montait, juste derrière ses yeux. C'était la faute de ce foutu livre aussi, avec ses caractères d'imprimerie minuscules et ses expressions latines de merde, que Draco était pourtant sûr de connaître, mais dont il n'arrivait pas à se rappeler le sens.

Il abandonna et à la place, se mit à observer distraitement ce qui l'entourait : ce soir-là, il y avait pas mal de monde à la bibliothèque, et tous avaient l'air d'en avoir marre ou l'air de porter le poids du monde sur leurs épaules à essayer de venir à bout de volumes tout aussi déprimants que celui que Draco avait devant lui. Il faisait froid ici, tellement froid que Draco avait enfilé deux pulls. Il n'aimait pas porter sa robe d'école quand ce n'était pas nécessaire, et sincèrement, porter son manteau à l'intérieur ne ferait que lui donner un air bizarre, et il attirait déjà suffisamment l'attention à son goût ce n'était pas la peine d'en rajouter.

Il s'obligea à regarder de nouveau le livre. Il préfèrerait cent fois traîner dans la salle commune à ne rien faire plutôt que de travailler sur cet essai, mais cela avait demandé beaucoup d'efforts à beaucoup de gens pour lui éviter Azkaban et lui permettre de retourner à Poudlard, alors il n'allait pas tout foutre en l'air en ratant ses ASPICs. Un faible sourire étira ses lèvres : il mesurait parfaitement à quel point son point de vue sur la vie avait changé le voilà qui travaillait d'arrache pied pour ne décevoir personne, au lieu d'essayer de prendre plusieurs longueur d'avance sur le reste du monde. C'était difficile à croire. Il n'était pas sûr d'y croire lui-même.

« Malfoy, je peux te parler une minute ?

La voix de Harry Potter le fit sursauter : dans la quiétude ambiante de la bibliothèque sa voix porta incroyablement fort, brisant le silence comme un coup de tonnerre. Il ne l'avait pas entendu arriver derrière lui et se sentit aussitôt en colère contre lui-même de s'être ainsi laissé surprendre son cœur tambourinait dans sa poitrine. Merde, il savait qu'il aurait dû rester bosser dans la salle commune, mais Pansy avait commencé à vraiment lui taper sur les nerfs. Il avait eu besoin de s'en aller il n'en pouvait plus de l'entendre lui demander de lui répéter précisément ce que Potter lui avait dit, et quand, et sur quel ton…

- Non, répondit Draco sans se retourner, gardant les yeux rivés sur son livre.

- S'il te plaît.

Il se figea, surpris par le ton feutré de Harry, tout autant que par sa demande le Gryffondor ne l'avait pas habitué à ce genre d'attitude. Draco posa sa plume sur la table et se retourna lentement sur sa chaise. Il leva les sourcils en observant Harry : il était dans un piteux état, il avait l'air fatigué, presque malheureux. Cela piqua au vif sa curiosité : qu'est-ce qui avait bien pu causer un tel changement de comportement chez lui ? Ce crétin avait pourtant eu l'air d'être sur un petit nuage dimanche avant leur dispute.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il sèchement.

Qu'il soit curieux ou non, il était toujours affreusement énervé contre lui et n'était pas près de lui pardonner toutes les choses qu'il avait pu dire. Il avait conscience d'avoir été tout aussi abject que lui, mais c'était ce con qui avait commencé avec sa remarque sur Lucius. Draco pinça les lèvres au souvenir de la dite remarque : il ne savait même plus ce qu'il pensait de son propre père, alors il ne supportait pas que d'autres lui balancent leur opinion à la tête.

- J'essaie de te voir depuis lundi matin, dit Harry d'un air gêné, se balançant d'un pied sur l'autre.

Il se passa une main dans les cheveux, ne faisant qu'en accentuer le désordre. Il y eut un long silence, Draco attendant que Harry poursuive, se refusant à lui apporter l'aide dont il avait très clairement besoin dans l'art de la conversation. Au bout d'un moment, Harry jeta un regard autour d'eux avant de poser à nouveau les yeux sur Draco :

- Je peux m'asseoir ? demanda-t-il en désignant la chaise à côté de Draco, d'un geste désespéré.

Draco ouvrit la bouche, n'en revenant pas :

- Mais non ! s'exclama-t-il, indigné.

Mais Harry s'assit quand même, un air presque suppliant sur le visage. Faisant pivoter brusquement sa chaise afin de lui faire face, Draco jeta un regard par dessus son épaule, sentant la panique monter en lui :

- Dégage, siffla-t-il violemment. Je ne veux pas te parler.

- S'il te plaît, répéta Harry.

Draco le considéra d'un œil circonspect. Je ne veux pas te parler, répéta-t-il à travers le lien, en essayant de donner à ses mots le ton le plus menaçant possible.

Malgré le venin dans sa voix, Harry ne se laissa pas démonter :

- Je sais, se contenta-t-il de dire, d'un ton morose, la tête basse et le regard perdu sur le livre que Draco lisait.

Agacé et d'humeur puérile, Draco tendit la main et referma brutalement le livre. Harry cligna des yeux, fronça les sourcils, puis regarda Draco en face :

- Je suis désolé.

- Pardon ? demanda Draco brusquement, incapable de s'en empêcher – voir Potter lui présenter des excuses de façon si directe le surprit tellement que sa colère s'évanouit : il était maintenant plus que jamais curieux de savoir ce qui l'avait fait changer d'attitude.

- Désolé, répéta Harry en fuyant de nouveau le regard de Draco pour fixer la couverture du livre. Je suis désolé. J'ai réagi trop vite et trop violemment à quelque chose et j'ai dit des choses affreuses, et tu ne le méritais pas. Je ne veux pas me battre avec toi.

Une fois qu'il eût fini de parler, il exhala profondément, comme si le simple fait d'avoir prononcé ces mots lui enlevait un poids terrible : ses épaules se décrispèrent visiblement et il se passa les mains sur le visage, l'air de se demander, finalement, s'il avait bien fait.

Draco était stupéfait. Il s'était attendu à tout sauf à ça. D'après ses prévisions, Harry aurait dû rester de mauvais poil à tout jamais. Et, bien sûr, lui-même aurait été trop têtu pour faire le premier pas vers la réconciliation si Harry n'y mettait pas du sien. Ainsi, ils se seraient haï jusqu'à la fin des temps.

- Alors… ? demanda Harry d'une voix hésitante, après un bref silence.

Ses doigts tapotaient la table, trahissant son appréhension. Il regardait Draco, attendant manifestement une réaction de sa part.

- Ferme-la, Potter, fit Draco sèchement, avec un mouvement de tête irrité. J'essaie de réfléchir.

Harry cilla deux ou trois fois de plus, mais se tut, docile. Il se tortillait imperceptiblement sur sa chaise, visiblement mal à l'aise. Draco l'observa il essayait de comprendre ce qui se passait dans la tête balafrée de Harry : pourquoi est-ce qu'il lui présentait soudainement des excuses et pourquoi est-ce que le regard qu'il posait sur lui avait changé.

Ah.

Son foutu cauchemar.

Sa première et instinctive réaction fut d'exploser et de dire à Harry d'aller se faire foutre, de le chasser loin de ses émotions et de ses affaires personnelles ; ce cauchemar n'avait pas du tout été une partie de plaisir et l'idée de l'avoir partagé avec quiconque, avec Potter qui plus est, le mortifiait. Une remarque cinglante à propos de Sirius Black lui brûlait les lèvres, parfaitement tournée pour faire quitter la bibliothèque à Harry, hors de lui, mais il la ravala. Il était peut-être temps d'arrêter de se bagarrer et d'essayer une nouvelle approche.

Tu as vu mon cauchemar.

C'était une affirmation, et non une question. Harry soutint son regard, se mordit la lèvre, puis hocha la tête.

Pourquoi est-ce que tu n'en profites pas pour te moquer de moi ?

Harry écarquilla les yeux derrière ses lunettes ridicules :

- Pourquoi est-ce que je ferais une chose pareille, souffla-t-il en secouant lentement la tête. Il n'y avait pas du tout de quoi rire. Ça m'a foutu les jetons alors je n'ose même pas imaginer ce que toi tu as pu ressentir.

- Ouais, dit Draco avec amertume, et bien, bienvenue dans ma tête. Maintenant va voir ailleurs si j'y suis, faut que je bosse.

Il refit violemment pivoter sa chaise pour se remettre droit et rapprocha le livre d'un geste brusque. Il l'ouvrit au hasard avant de tourner les pages avec agressivité à la recherche du passage qu'il lisait un peu plus tôt. Con de Potter, saloperies de cauchemars, putain de lien…

Il était tellement absorbé par la recherche enragée qu'il faisait subir à son livre qu'il ne vit pas Harry bouger : des doigts chauds se refermèrent brusquement sur son poignet, interrompant ses gestes. Il lâcha un petit cri de surprise à ce contact, et il tenta aussitôt de dégager son bras.

Harry tint bon, les doigts ancrés fermement sur la peau de Draco.

- Pourquoi est-ce qu'on se met à échanger nos rêves maintenant ? demanda-t-il. Comment ça se fait que je n'en aie jamais vu avant ?

- Parce que je prenais du Sommeil Sans-Rêve avant, imbécile, siffla Draco. Lâche-moi !

Harry céda : il relâcha suffisamment sa prise pour que Draco puisse récupérer son bras il le ramena à sa poitrine et se massa le poignet de sa main libre.

- Tu as pris du Sommeil Sans-Rêve ? demanda Harry, abasourdi. Pendant trois semaines ? Mais pourquoi ?

- Parce que je ne voulais pas que tu viennes fourrer ton nez dans mes affaires et est-ce que tu peux parler moins fort, putain ? chuchota sèchement Draco en jetant à Harry un regard noir.

- Du coup comment ça se fait que j'aie pu voir ce rêve ?

- Parce que Pomfresh ne veut plus m'en donner, dit Draco avec irritation. Je te dirais bien d'en prendre mais je crois bien que c'est trop tard.

Harry jeta un regard nerveux autour d'eux.

- Tu as vu mon rêve ? demanda-t-il à voix basse.

Draco hésita, luttant pour ne pas rougir : bien sûr qu'il l'avait vu, il avait toutes les peines du monde à l'oublier. Peu enclin à divulguer cette dernière information, cependant, il se contenta de hocher la tête. Harry rougit.

- Alors… ce n'est pas si grave, si ? demanda-t-il, s'efforçant d'avoir l'air détendu. On est quittes, non?

- Non, on n'est pas quittes, cracha Draco. Allez, va t'en…

- Je ne partirai pas, s'entêta Harry.

Sa main fut agitée d'un petit spasme et Draco plaqua ses bras contre son torse, de peur que Harry essaie de l'attraper de nouveau. Il n'était pas sûr d'aimer que Potter le touche. C'était trop bizarre.

- Pas avant qu'on ait réglé ce problème. Je suis vraiment, vraiment désolé, ok ? poursuivit Harry d'un ton pressant. J'ai réagi violemment parce que j'étais gêné que tu aies… pu voir ce rêve, et je n'aurais pas dû dire ce que j'ai dit sur ton père. Tu sais très bien qu'on arrivait à s'entendre avant ça, et je ne veux pas qu'on recommence à se battre tout le temps. Je n'ai pas fait exprès de voir ton rêve, c'est arrivé et c'est comme ça. Et maintenant je suis au courant, alors ce n'est plus si terrible, si ?

Draco le dévisagea, priant intérieurement pour qu'il s'en aille et lui foute la paix. Ils étaient dans une zone dangereuse avec ses questions débiles, Harry les amenait de plus en plus près de sujets que Draco n'avait pas du tout envie d'aborder. Harry le dévisageait, avec ses yeux immenses et beaucoup trop verts.

- D'accord, cracha impulsivement Draco – il savait qu'il avait le choix entre continuer à tenir tête à Harry, et dans ce cas-là Harry refuserait de partir, ou alors accepter ses excuses pour qu'il laisse tomber le sujet et se casse il opta pour le moindre mal, même si cela lui en coûtait :

- D'accord, on est quittes. On reprend la trêve. Maintenant, casse-toi.

Harry eut l'air décontenancé :

- Hein ?

- Tu es sourd ? souffla Draco, avec colère. J'ai dit, on reprend la trêve. Je serai gentil. Ne fais plus aucun commentaire sur mon père et arrête d'essayer de rentrer dans ma tête et on pourra s'entendre.

- Je n'essaie pas de rentrer dans ta tête, se défendit Harry, perplexe. Pourquoi est-ce que ça t'inquiète aut…

- Ça ne m'inquiète pas, siffla Draco avant de prendre une profonde inspiration et de fermer les yeux une seconde. Je dis simplement, reprit-il d'une voix un tout petit peu plus calme, ça te va ou pas ?

- Oui, d'accord, répondit Harry, l'air stupéfait.

Draco serra les dents pour s'empêcher de sortir une insulte il s'empara de son sac et l'ouvrit, prêt à ranger toutes ses affaires pour pouvoir partir lui-même et mettre le plus de distance possible entre Potter et lui. Même la compagnie de Pansy semblait préférable à la conversation actuelle, aussi collante fût-elle en ce moment.

- Et toi, tu arrêtes de faire des commentaires sur mes parents et de faire semblant de m'ignorer quand je te parle ? demanda Harry tandis que Draco rangeait son livre dans son sac.

Draco faillit lever les yeux au ciel. Tellement Gryffondor, de s'attendre à ce qu'il y ait des conditions réciproques et équitables.

- D'accord, dit-il en soupirant et refermant son sac, en faisant claquer la fermeture avec plus de force que nécessaire. Maintenant, laisse-moi tranquille.

Il se leva, les pieds de sa chaise raclant bruyamment les dalles de pierre. Harry se leva précipitamment, se cognant les jambes contre la table.

- Quoi ? Mais je croyais que…

- Oui, pour l'amour de Merlin. Je te parlerai. Mais arrête de me poser des questions ! dit Draco, pressé de partir.

Il avait peur que Harry le regarde dans les yeux et arrive à comprendre, même si ses barrières mentales étaient plus solides que jamais. Harry avait encore l'air d'hésiter. C'était assez fou en fait, de voir à quel point il avait l'air de ne plus en vouloir à Draco, malgré toutes les horreurs qu'il lui avait dites.

- Je te parlerai plus tard, insista Draco.

Il mit son sac sur son épaule.

- Promis ? dit Harry, le menton relevé avec un air de défi.

Et il n'avait toujours pas l'air de vouloir partir, ce con, ni de s'ôter de son chemin.

- Oui. Maintenant tire-toi ! »

Draco poussa Harry d'un coup d'épaule, et le brun le laissa s'en aller en le suivant du regard tandis qu'il quittait la bibliothèque. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et il se maudissait intérieurement pour sa bêtise. Pas étonnant que Harry ait eu l'air aussi perdu : Draco savait qu'il se comportait de manière très bizarre. Il avait sans doute éveillé encore plus de soupçons en s'enfuyant mais il n'en pouvait plus : Potter qui le regardait comme ça, comme si son sort le préoccupait, et comme s'il voulait savoir ce qui le faisait autant paniquer.

C'était tellement injuste, pesta-t-il intérieurement. Pomfresh aurait dû continuer de lui donner du Sommeil Sans-Rêve au lieu de lui faire un discours sur les effets néfastes sur son subconscient s'il en prenait trop longtemps. Il n'en avait rien à faire de se sentir mieux réveillé en journée depuis qu'il avait arrêté : il ne voulait pas que Potter ait accès libre à la foire que devenait sa tête quand il s'endormait.

Et pourtant, au milieu de toute la tension et de la colère, il ne pouvait s'empêcher de se sentir soulagé que Potter et lui aient arrêté de s'engueuler. Il n'arrivait pas encore à réaliser que ce qu'il avait voulu pendant tant d'années s'était enfin produit : Potter était venu le voir pour lui présenter des excuses et lui demander s'il pouvait être son ami.

S'il n'avait pas été pas aussi inquiet, il aurait souri.

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

« Je l'ai trouvé, annonça Harry en se jetant dans un canapé de la salle commune et envoyant valser au passage plusieurs livres qui s'y trouvaient.

Il se pencha pour les ramasser et en examina les titres : aucun d'entre eux ne lui semblait avoir de rapport avec les devoirs qu'ils avaient à faire.

- Il était à la bibliothèque.

- Sachant que c'est ce que la carte indiquait, c'est très surprenant, commenta Ron en tendant le bras pour ramasser un livre d'un air las. Hermione, tu ne fais pas de Divination.

- C'est pour la théorie historique, insista-t-elle en lui arrachant le livre des mains. Comment ça s'est passé avec Malfoy ?

Harry lui tendit les livres qu'il avait ramassés et elle les posa à côté de lui, au sommet d'une pile déjà haute de livres de Divination. Devant leurs airs impatients, Harry inspira profondément :

- Eh bien, il m'a pas mal crié dessus, m'a insulté un peu, et il a dit que je voyais ses cauchemars parce qu'il avait arrêté de prendre des potions de sommeil sans rêve, mais il ne veut pas que je fouine dans sa tête, oh, et maintenant il voit mes rêves, lui aussi, et il a dit qu'il arrêterait d'être chiant et qu'on pouvait reprendre notre trêve, mais ça n'avait pas l'air de le réjouir et après il m'a dit de partir et c'est lui qui est parti.

Ron et Hermione le fixèrent un moment, le temps que son flot de paroles atteigne leurs cerveaux.

- Attends un seconde ? Du Sommeil Sans-Rêve ?

- Vous avez repris la trêve ?

Ron et Hermione échangèrent un regard éberlué avant de se retourner vers Harry :

- Vous avez repris la trêve ? répéta Ron.

- Ouaip, répondit Harry avant de froncer les sourcils. Je ne sais pas s'il le pensait sérieusement. Il a dit qu'on se parlerait plus tard mais je n'entends rien depuis tout à l'heure.

- Tu crois qu'il t'a menti ?

- Je ne sais pas, dit Harry en se grattant l'arrière de la tête – il ne comprenait toujours pas très bien ce qui s'était réellement passé. Il reprit :

- Il était vraiment très bizarre.

- C'est normal, c'est Malfoy, non ? demanda Ron avec un sourire narquois.

- Ouais, bon, disons pire que d'habitude, lui concéda Harry en fronçant le nez. Il était énervé contre moi, ce que je peux comprendre, mais dès qu'on a commencé à parler des rêves il a eu l'air de paniquer complètement.

- Et il est parti ? demanda Hermione lentement.

- Ouais. Il m'a dit et répété qu'il arrêterait de m'insulter, qu'on reprenait la trêve et pouf, il s'est barré. Je lui ai fait promettre de me parler plus tard, mais je ne suis pas sûr qu'il le fasse.

- C'est très bizarre, dit Hermione pensivement. Tu dis que tu lui as parlé des rêves ?

- Ouais, c'est ça qui lui a fait péter un câble, dit Harry. Il m'a demandé si j'avais vu son rêve et après il s'est mis à paniquer.

- Donc tu lui as dit que tu avais vu son cauchemar ? demanda Hermione.

- Oui, lui répondit Harry en quittant ses chaussures pour mettre ses pieds sur le canapé. Apparemment, il prenait de la potion de sommeil sans rêve, mais Pomfresh ne veut plus lui en donner.

- C'est pour ça que tu te mets à voir ses rêves, conclu Hermione, pensivement.

- Ouais, et samedi soir, il a vu un des miens, admit Harry.

- Et c'est pour ça que tu t'es énervé contre lui à Pré-au-Lard ? demanda Ron.

Harry hocha la tête, content de pouvoir laisser croire à ses amis que c'était la raison de leur dispute. C'était presque la vérité, même si techniquement Harry avait cru que Malfoy avait vu autre chose que son rêve…

- C'est dangereux, tu sais, commenta Hermione, de prendre du Sommeil sans rêve sur une durée prolongée. Ça peut avoir des effets néfaste sur la pensée et rendre somnolent en journée.

- Doit y avoir des trucs pas nets là-dedans qu'il n'a pas envie que tu voies, dit Ron en se tapotant la tête, ce qui fit rire Harry.

Néanmoins, cela ne fit pas rire Hermione : elle regarda Ron en hochant la tête d'un air tout à fait sérieux :

- Je crois que tu as raison, Ron.

- Ah bon ? fit Ron, sincèrement surpris.

- Sans doute, dit Hermione en lui adressant un sourire amusé avant de se retourner vers Harry. On dirait qu'il y a quelque chose qu'il ne veut pas que tu découvres. Ça expliquerait pourquoi il a pris du Sommeil sans rêve aussi longtemps, et peut-être qu'il est furieux de ne plus pouvoir en prendre. Il a peur que quelque chose apparaisse contre son gré dans ses rêves.

- Tu crois ? demanda Harry avec curiosité – l'idée que Malfoy ait – encore – quelque chose à cacher était pour le moins intrigant.

- C'est possible.

Ron ricana :

- Connaissant Malfoy, ça doit être quelque chose de ridicule. Genre, il ne veut pas que tu saches qu'il dort encore avec son ours en peluche ou un truc comme ça.

- Mm, peut-être, répondit Harry avec un petit rire.

Il se tortilla sur le canapé pour se mettre plus à l'aise et posa le coude sur l'accoudoir pour reposer son menton sur sa main fermant les yeux, il savoura la chaleur du feu sur son visage. Il pouffa de rire sans rouvrir les yeux en entendant la désapprobation d'Hermione face à Ron qui développait gaiement sa théorie de l'ours en peluche de Malfoy.

Ça vaut ce que ça vaut, mais merci de t'être excusé.

Harry releva brusquement la tête en entendant la voix de Malfoy, et un sourire éclaira lentement son visage il ne s'était pas rendu compte à quel point il avait eu hâte que Malfoy lui parle, lui confirme qu'ils avaient bien de nouveau fait la paix, que les choses s'étaient arrangées entre eux.

Merci d'avoir accepté mes excuses. Je n'étais pas sûr que tu le fasses.

La voix à l'autre bout du lien sonnait grognon et fatiguée.

Ne t'emballe pas trop. Je t'en veux encore.

Je sais, c'est pas grave. Ça ne m'embête pas, tant qu'on est de nouveau amis.

Un silence.

Amis ?

- C'est lui ? lui demanda Hermione, le faisant sursauter.

- Hein ? Ah, euh, oui. Il me remercie de m'être excusé.

Eh bien, on n'est plus ennemis alors, ouais. En quelque sorte ?

On en est loin. Ça ne va pas s'arranger d'un coup de baguette magique.

Qu'est-ce qu'il faudrait faire alors ?

Il y eut un long silence, au point que Harry se demanda si Malfoy allait lui répondre. Il l'imaginait face à lui, haussant les épaules et détournant les yeux, hésitant.

Je ne sais pas. Attendre. Peut-être que ça s'arrangera avec le temps.

Ah. C'était logique. Tout le monde avait besoin de temps pour se remettre de choses difficiles. Harry ne put retenir un petit sourire.

Et grâce à mon charme irrésistible et mon sourire ravageur ?

Va te faire mettre, Potter. Demande à Granger s'il faut qu'on amène les deux bouquins d'Arithmancie demain.

Harry se tourna aussitôt vers Hermione :

- Malfoy demande si vous avez besoin des deux livres d'Arithmancie demain.

Hermione eut l'air prise de court :

- Non, finit-elle par dire, seulement Absurde et ordonnées.

Seulement celui sur l'absurde.

Merci.

Tout le plaisir est pour moi.

Je t'emmerde. On se parle plus tard. Merci.

Harry ne put s'empêcher de sourire et de rire doucement. Petit à petit, avec le temps, l'énigme Malfoy s'éclaircissait, son comportement paraissait de plus en plus logique à mesure que Harry apprenait de nouvelles choses sur lui. Il devinait qu'en ce moment même, Malfoy avait compris qu'il était plus sage d'interrompre leur dispute et avait à moitié accepté les excuses de Harry, mais qu'il n'était pas encore prêt à revenir au status quo initial. Harry pouvait le comprendre : ils s'étaient dit des choses assez dures et, comme l'avait dit Draco, il leur faudrait un peu de temps pour passer outre. Sans parler du secret qu'ils soupçonnaient Draco de cacher à présent Harry se doutait bien que Draco n'allait pas avoir envie de lui confier quoi que ce soit, s'il avait peur qu'Harry le découvre ou le devine.

Cela devait être quelque chose de vraiment important pour que Draco prenne la peine d'écouter Harry et accepte de reprendre leur trêve, tout ça pour que Harry cesse de lui poser des questions.

- Harry ?

Il leva la tête et constata que Ron et Hermione le regardaient fixement, l'air tous deux inquiet.

- Désolé, dit-il en se redressant un peu pour se mettre au même niveau qu'eux. On a arrêté de parler, c'est bon.

- Qu'est-ce que tu lui racontais ? demanda Ron.

- Pas grand-chose, répondit Harry dans un haussement d'épaules.

Ron et Hermione échangèrent un regard qui lui laissa penser qu'ils avaient parlé de tout ça sans lui, dans son dos.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il d'un ton accusateur.

Ron lança un regard appuyé à Hermione elle fit non de la tête. Ron insista et articula un « si » muet qui finit par la faire céder. Elle se retourna vers Harry.

- C'est juste… c'est bizarre, dit-elle, préférant contempler ses genoux que le regarder. Après la guerre, quand on a parlé de lui tous ensemble, et qu'on s'est mis d'accord sur le fait qu'il fallait lui laisser une chance…

- On pensait que ce serait nous trois, poursuivit Ron, et Hermione acquiesça.

- Je ne le fais pas exprès, commença Harry.

- On sait, le rassura Hermione, et je commence à me dire que, peut-être, il n'y a qu'à toi qu'il répondra de toute façon.

- Répondra ? répéta Harry en haussant un sourcil. Ce n'est pas mon chien, Hermione.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, dit-elle tandis que Ron ricanait. Je veux dire qu'il y a toujours eu quelque chose entre vous, non ? C'est toi qui as refusé d'être son ami, toi qui as eu tous ces démêlés avec son père, toi qui lui a sauvé la vie… Je pense qu'il faut que ce soit toi. Comme tu l'as dit hier matin, dès que d'autres personnes s'en mêlent, ça complique tout.

- Et donc… c'est quoi le problème ? demanda lentement Harry.

- C'est dur, dit Ron en haussant les épaules, de ne pas savoir où vous en êtes. Et il y a Ginny qui est dans tous ses états.

- Alors ça, ce n'est pas ma faute, se défendit Harry. Si elle arrêtait un peu de craquer à chaque fois qu'on prononce son nom…

- Ce n'est pas franchement de sa faute non plus, dit Hermione. C'est difficile pour elle : tout le monde réclame ton attention et maintenant c'est Malfoy qui est devenu ta priorité numéro une.

- Ce n'est pas ma priorité numéro une, s'exaspéra Harry. Il se trouve qu'il est toujours dans le coin quand je m'occupe de mes autres priorités.

Ron et Hermione éclatèrent de rire et même Harry se fendit d'un sourire :

- De toute façon, tout est de ta faute, Hermione. C'est toi qui n'arrêtes pas de me dire d'essayer de comprendre Malfoy et tout ça.

- Ça marche, n'empêche, non ? demanda-t-elle. Vous vous entendez mieux…

- J'imagine, concéda-t-il. Il est toujours pas mal remonté contre moi en ce moment, dit-il en secouant la tête. Enfin, ne vous préoccupez pas de ça. Je suis sûr qu'on a d'autres sujets de conversations.

- C'est clair, dit Ron. Et ce n'est pas qu'on s'inquiète vraiment, c'est juste un peu… déconcertant.

Harry le regarda :

- Non, ça, c'est déconcertant.

- Qu'est-ce qui est déconcertant ?

- Que tu aies dit le mot « déconcertant ».

Ron lui jeta un coussin dessus, en grimaçant, et Harry éclata de rire.

- Pour ta gouverne, j'ai du vocabulaire.

- Alors préviens-moi avant, quand tu t'en sers, parce qu'entre Malfoy qui est civil et toi qui emploies correctement des mots de quatre syllabes, je risque de me retrouver en état de choc.

- Abruti.

- Ah ! Je te retrouve…

Harry esquiva un autre coussin, qui alla heurter le montant de la cheminée, juste au-dessus du feu Hermione le rattrapa d'un Accio avant qu'il ne prenne feu.

- Fais gaffe au feu, Ron !

- C'est Harry qui a commencé…

- Harry ? Appela une voix hésitante.

Harry se retourna dans le canapé. Neville se tenait derrière lui, l'air embarrassé, oscillant d'un pied sur l'autre.

- Tu ne viens pas encore t'excuser, j'espère, demanda Harry avec un large sourire. Je t'ai déjà dit que ce n'était pas grave.

Neville lui adressa un bref sourire :

- Je sais, même Malfoy m'a dit qu'il ne m'en voulait plus.

- Il a dit ça ?

Harry, Ron et Hermione avaient tous parlé en même temps.

- Ouais, répondit Neville, l'air penaud. Je suis allé le voir pour essayer de lui demander pardon. Parce que ça ne doit pas être facile pour lui non plus, franchement.

- Qu'est-ce qu'il a dit ? demanda Harry, à moitié surpris.

- Il m'a dit que ça allait, que ce n'était pas grave, et qu'il fallait que j'arrête de m'excuser ou il allait me jeter un sort, répondit Neville avec un petit sourire. Je ne suis pas sûr que c'était sincère, cela dit.

Harry sentit un grand sourire poindre sur ses lèvres et le réprima. En fait, ce qu'il éprouvait ressemblait un tout petit peu à de la fierté à l'égard de Malfoy, ne fût-ce que parce qu'il n'avait pas martyrisé Neville pour ce qui s'était passé. Ce petit con pouvait être parfaitement, merveilleusement débile parfois.

- Enfin, c'est pas pour ça que je voulais te voir, Harry. J'étais censé te donner ça.

Neville tendit la main : il tenait un petit carré de parchemin plié.

- Hein ? C'est de qui ?

- Je te laisse lire, dit Neville en évitant de croiser le regard de Harry tandis que celui-ci prenait lentement le bout de parchemin. Il faut que j'y aille de toute façon. Je retrouve Luna à la bibliothèque, elle veut me montrer la nouvelle édition du Chicaneur.

- Passe lui le bonjour de notre part, dit Hermione et Neville hocha la tête, avec un sourire jusqu'aux oreilles.

- Ça marche. A plus tard !

Harry reporta son attention sur le parchemin qu'il tenait entre les mains, puis releva le nez pour voir Ron et Hermione qui l'observaient d'un air avide. Il leva les yeux au ciel mais s'abstint de tout commentaire : il déplia lentement le parchemin et écarquilla les yeux lorsqu'il vit qui en était l'auteur.

Harry,

Désolée de t'écrire comme ça, mais je ne sais pas pourquoi, en ce moment, à chaque fois que j'essaie de te parler, je m'énerve. J'aimerais sincèrement ne pas m'énerver comme ça, crois-moi.

C'est dur de passer du temps avec toi tout en sachant que tu as l'esprit entièrement occupé par Malfoy. Je sais que tu veux bien t'entendre avec lui, j'ai juste du mal à comprendre pourquoi. Je veux que tu saches que je ne suis pas vraiment en colère contre toi, c'est juste toute cette situation qui m'énerve. Tu ne m'as jamais vraiment parlé de ce qui se passait, et je n'arriverai pas à être à l'aise avec toi alors qu'on n'est pas seuls tous les deux – il y a Malfoy entre nous.

Viens me parler bientôt, quand tu y verras plus clair dans tes sentiments. Tu me manques.

Ginny.

Harry relut la lettre deux fois de plus. Il ne savait pas très bien ce qu'il était censé ressentir. Il savait que les choses étaient difficiles pour Ginny et qu'elle devait se sentir un peu délaissée avec le lien qui le reliait à Malfoy, mais que voulait-elle qu'il y fasse ? Et comment pouvait-il lui expliquer les choses si elle se mettait en colère à chaque fois que quelqu'un prononçait le nom de Malfoy ?

Se sentant un peu coupable de penser comme ça, il se dit néanmoins qu'elle avait raison, d'une certaine manière : il n'y allait avoir que Malfoy et lui jusqu'à Noël, et même s'il aurait aimé que les choses soient différentes, il y avait finalement peu de place pour qui que ce soit d'autre.

Quelle merde.

- Alors ? demanda Ron, se récoltant une claque à l'arrière de la tête de la part d'Hermione.

- Quoi ? s'indigna-t-il en se massant le crâne. Toi aussi tu veux savoir…

- Oui, mais j'ai eu la décence d'attendre un peu plus de dix secondes.

- Ça fait rien, soupira Harry en lança le mot à Hermione. C'est juste Ginny. Qui s'excuse. Et se prend la tête à cause de Malfoy.

- Bienvenue au club, dit Ron en parcourant rapidement le message avant de regarder de nouveau Harry, l'air compatissant. Désolé, mec.

- C'est pas grave, dit Harry en balayant sa remarque d'un geste de la main. Je sais que ce n'est pas facile pour elle. Ça va aller. Je pense.

- Tu penses ? demanda Hermione en levant le nez du parchemin.

- Ouais. Ça devrait aller. Si elle arrive à patienter jusqu'à Noël.

Ron eut un rire laconique.

- C'n'est pas son point fort, à Ginny, la patience. Je ne sais pas comment elle a fait pour t'attendre aussi longtemps.

- Elle ne m'a pas attendu, répondit Harry. Elle est sortie avec Michael, Zach, Dean, puis moi.

Ron grimaça et eut une expression un peu écœurée, qui voulait très clairement dire « merci de me le rappeler ». Harry ne lui prêta pas attention.

- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi elle m'écrit, dit Harry à Hermione dans l'espoir d'un avis éclairé. Elle n'a jamais eu de mal à discuter des choses en face avec les gens. C'est bizarre.

- Oui, répondit lentement Hermione. C'est bizarre. Ça ne lui ressemble pas.

- C'est qu'elle n'a pas vraiment envie de te voir, dit Ron et Harry tourna la tête vers lui si vite que son cou craqua. Malfoy, c'est un prétexte.

- Hein ?

Ron haussa les épaules :

- Chaque fois qu'elle ne voulait vraiment pas me parler, elle passait par Fred.

- Mais elle dit que je lui manque, dit Harry en tendant le bras pour récupérer la lettre – mais Hermione l'écarta aussitôt, pour terminer de relire la lettre apparemment, et sa main se referma sur le vide.

- Ron a peut-être raison, dit Hermione, les yeux parcourant les lignes de la lettre. Et ça m'étonne que ça t'embête autant tout d'un coup, Harry.

Harry en resta bouche bée d'indignation :

- Évidemment que ça m'embête !

- Pourquoi ça ne l'embêterait pas ? demanda Ron en fronçant les sourcils et Harry grimaça intérieurement – pourvu qu'Hermione n'ait pas réveillé les instincts de grand frère protecteur de Ron.

Hermione lança à Ron un regard entendu :

- Tu sais tout aussi bien que moi que ce n'est plus pareil entre Harry et Ginny. Ce n'est de la faute de personne, c'est juste comme ça que ça que les choses ont évolué après la guerre. Les gens s'éloignent parfois, c'est tout à fait normal.

- Sinon, je suis là, aussi, s'exclama Harry, exaspéré. Tu sais le mec dont tu parles ?

- Désolée, fit Hermione sans avoir l'air désolée du tout. J'essaie simplement de comprendre un peu mieux ce qui se passe.

- Je ne suis pas un casse-tête à résoudre, s'agaça Harry.

- Je sais, dit Hermione patiemment, mais c'est compliqué. Je pense que Ron a raison. Je crois que Ginny s'imagine qu'elle est censée être très en colère de ce qui se passe, mais peut-être qu'elle n'est pas réellement en colère.

- C'est ce qu'elle dit en tout cas, qu'elle est en colère, dit Harry en s'emparant de la lettre pour de bon, pour la ramener contre sa poitrine en en geste possessif. Ça va aller.

Mais à peine avait-il prononcé ces mots qu'il se rappela la panique qui s'était emparé de lui quand elle avait essayé de l'embrasser dans la neige, et comment il l'avait évité jusqu'à ce que toutes les histoires avec Malfoy ne l'aient obligé à régler ses histoires avec elle. Il soupira et retira ses lunettes pour se masser les paupières du bout des doigts – si seulement les choses pouvaient s'éclaircir. Si seulement Malfoy était moins compliqué à comprendre, si seulement Ginny ne se comportait pas aussi bizarrement. Il ferma les yeux un bon coup, les rouvrit et remit ses lunettes : Hermione le regardait, un faible sourire jouant sur ses lèvres.

- Ne te fais pas trop de souci, dit-elle. Ce qui arrivera arrivera et on s'en occupera le moment venu.

Harry hocha lentement la tête, réconforté par les paroles énigmatiques d'Hermione, même s'il n'était pas sûr de tout comprendre.

- Moi, je trouve que c'est du grand n'importe quoi tout ça, lança Ron, faisant rire Harry, mais tu peux toujours compter sur nous.

Harry rit et replia le mot avant de le fourrer dans sa poche :

- Merci. J'y penserai. »

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

A suivre...

J'espère que cela vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser un commentaire.

A bientôt pour la suite de cette traduction.

Merci de lire cette histoire :)

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o