Le lendemain.

Natsuki allait de nouveau devant la porte de l'appartement de Shizuru, elle allait connaître à la perfection chaque défaut et caractéristique de la porte en question. Peinture blanche, un poignet rond couleur or rouillé. Cette fois-ci, c'était en pleine soirée. Pas très tard, dans les environs de 19 heures. La louve ne savait pas si c'était une bonne idée ce qu'elle faisait. Elle hésitait encore et encore. Si elle se faisait rire au nez ? Qu'importe, la honte ne tuait pas…enfin elle espérait ne pas devenir le premier cas. Elle devait continuer, et ne pas penser à sa timidité. Alors elle tapa à la porte. Il fallait qu'elle saute le pas. Elle devait mettre sa fierté de côté. Shizuru le méritait amplement ces minuscules sacrifices. Juste pour être certaine que celle-ci soit chez elle. Kuga attendit. Elle essaya de voir à travers le judas, mais impossible. Elle ne savait que faire, et si son amie n'était pas là ? Et si celle-ci était avec des amies? Ou à la bibliothèque en train d'étudier, ou d'autres activités ? Elle n'y avait pas pensée sur le moment…mais en entendit une voix, et son visage s'illumina malgré la froideur évidente des mots.

« Natsuki…qu'est-ce que tu me veux encore ? Tu n'en as pas marre de te tourner en ridicule ? Quand vas-tu me laisser tranquille ? Je n'ai pas envie de dire ce que je pense. Parce que par le passé, je tenais réellement à toi, je ne veux pas briser cette amitié perdue. » Derrière la porte, la motarde aux émeraudes put entendre la voix de la voix fatiguée buveuse de thé. Elle n'arriva à cacher son enthousiasme :

« Zuru ! Je t'avais promis de te reconquérir, et te prouver que tu avais de la valeur à mes yeux, que je me battrais pour nous deux, alors c'est que je fais. Je ne suis pas une personne qui revient sur ses promesses. »

« C'est bien dommage, je n'ai pas le temps de m'amuser avec toi. Je dois réviser mes examens. Contrairement à toi, je ne perds pas mon temps pour rien. Rentre chez toi, et oublie mon adresse, sinon je serai obligée d'appeler la police pour harcèlement, ou de déménager. »

« Non, ce ne sera pas la peine, je vais te prendre quelques minutes c'est tout. Tu te rappelles, la première fois que tu es venue chez moi ? » De l'autre côté de la porte, Shizuru se mit à soupirer et à masser ses tempes. Oui, elle se remémorait de ce moment, c'était même elle qui s'était incrustée chez la bluette, elle avait trouvé une excuse, l'aider à étudier, et la bibliothèque était à ce jour-là fermée…oui pile ce jour-là…qui croyait aux coïncidences ?


Flash-back.

Nos deux amies, étaient à la bibliothèque du lycée, et un écriteau était présent devant la porte, le lieu était fermé pour des travaux. Kuga devait travailler son anglais pour un important examen, et la seito-kaichou l'avait proposé de l'aider. Bien entendue, Natsuki ne souhaita pas d'aide, mais ses notes contrairement à son ainée…était plus que désastreuses. Donc la châtain lui avait proposé d'étudier au calme à la bibliothèque.

« -Ara Natsuki, il semblerait que la bibliothèque soit fermée aujourd'hui… Soupira d'un peu trop mélodramatique la buveuse de thé, alors que la motarde soupira presque de soulagement.

-Dommage, une prochaine fois peut-être.

-Non, tu dois étudier, c'est important, tu ne peux pas de nouveau mettre tes études de côtés, je suis ton amie, et je me souci pour ton avenir, on va aller chez toi. On y va. » Chantonna la beauté aux rubis alors que sa camarade, l'observa incrédule.

« Quoi ? Non ! Pourquoi ? On peut aller à un café, ou à la bibliothèque municipale, ou chez toi ! Shizuru ! SHIZURU ! » La dite était déjà partie depuis un moment.

« Je veux pas y aller ! On peut pas aller au cinéma à la place ? » Maugréa la louve, en trottant en direction de Fujino.

Fin du Flash-back.


« -Je sais que tu avais tout planifiée. Tu voulais voir comment c'était chez moi. Ria la bluette à ce souvenir. Elle avait été aveugle pour ne l'avoir remarqué qu'aujourd'hui.

-N'importe quoi. Marmonna la châtain qui était de très mauvaise fois.

-Au final, on a fini par travailler avec tes manigances. »

-Ce n'est pas vrai, tu n'as pas voulu étudier, tu n'as fait que te plaindre et tu cherchais n'importe qu'elle moyen pour arrêter de travailler, au final, on a rien fait à part manger et regarder la télévision…

-A qui la faute ? » Shizuru s'insultait d'avoir révéler autant, elle ne voulait pas parler à cette intruse, elle grimaça. Natsuki se mit à rire, oui elle se remémora parfaitement ce moment.


Flash-Back.

Natsuki n'eut le temps d'ouvrir la porte de son appartement, que son amie prit les devants. Elle était entrée sans qu'elle ne puisse l'empêcher. Kuga soupira, et ferma la porte derrière elles. Puis elle vit que la seito-kaichou inspecta les alentours.

« -Je n'aurai jamais imaginé que ce soit si propre ici… Remarqua d'un ton pensif la buveuse de thé, alors que son amie prit mal cette remarque.

-Hé ! Je suis peut-être pas une élève studieuse, mais si je voulais, je pourrais avoir de bonnes notes, et bien que cela ne se voit pas, je suis une maniaque de la propreté…Shizuru ! Bordel ! Tu pourrais faire au moins semblant de m'écouter quand je te parle ! » La dite était partie en vitesse dans la cuisine. Défaite, la bluette secoua la tête, et se dirigea vers sa chambre, elle avait cette étrange impression que cette curieuse allait y faire un tour. Manquerait plus qu'elle visite ses toilettes…oh, mais elle serait capable…

Et l'intuition de Kuga avait été probant, Fujino était actuellement en face d'elle, prête à continuer de voir le reste.

« Shizuru…je suis choquée d'un tel comportement, regarder dans la maison des autres, sans leur demander leur authorisa-…SHIZURU ! Ce n'est pas vrai ! Je suis invisible ou quoi ? » De nouveau, elle était entrée dans la pièce, et la propriétaire des lieux n'eut le choix que d'aller dans la cuisine, et prendre un verre d'eau.

Finalement, l'étudiante à accent s'installa près de son amie qui était en train de regarder la télévision, elle était en train de zapper les chaines, et trouva un film d'action.

« Ara, Natsuki, on devrait travailler. Dit la châtain, alors que la concernée lui donna une tasse de thé.

-Après ce film, s'il te plait ? À cette imploration, la motarde fait la moue boudeuse, et son amie tenta de résister, puis il y a eu le regarder de chien battu.

-D'accord, mais après on révise. »

Pendant le film, il y eut une scène d'amour. Le personnage principal devait séduire la fille de son ennemie, et dû jouer du piano pour elle. Natsuki roula des yeux, elle trouvait cette méthode de séduction grotesque, elle observa son amie, qui semblait plus que touché qu'elle par cette manière de se déclarer.

« -Shizuru, ne me dit pas que tu trouves cela romantique ? Questionna incrédule la bluette, alors que sa camarade sortit du film, et semblait surprise par cette remarque.

-Bien sûr que je trouve cela romantique, si quelqu'un jouait un instrument pour moi, et m'écrivait une chanson, cela me toucherait. C'est beau, et romantique.

-Ridicule et totalement cliché, mais surtout c'est si banal, il y a comme les panneaux ou avion qui disent à l'autre que l'on aime, oui…on n'est pas à l'époque où l'amoureux est sous le balcon de sa belle à chanter, si ça arrivait aujourd'hui, le type serait en prison pour nuisance sonore, je plains ton futur copain s'il doit faire tout cela pour te séduire. » Pouffa de rire l'étudiante aux émeraudes, alors que son amie lui pinça violemment la taille.

Fin du Flash-Back.


« -Pourquoi me parles-tu de cela, pour m'humilier encore plus, ainsi tu me prouves que je suis pathétique ? il y avait visiblement de la colère dans le ton de reproche de la buveuse de thé. Natsuki ne cherchait pas à l'insulter, juste à évoquer de précieux souvenirs qu'elles partageaient toutes les deux, rien d'autre.

-Non, pas du tout. C'était seulement pour te dire que je t'écoutais, que bien que je fusse une idiote de première ne me moquant de toi, je ne me rendais pas compte que c'était important pour toi, et je vais te prouver que je ne cherche pas à t'humilier en évoquant ce moment, c'était tout le contraire…J'aimerai m'excuser par avance cela fait que quelques semaines que j'apprends la guitare, et je n'ai pas non plus une voix de chanteuse…et les paroles…viennent de mon cœur, j'ai juste écrit ce que je ressentais, en essayant bien que mal de faire des rimes, et si c'est horrible, tu peux dire stop, j'arrêterai de chanter. »

La beauté à la cascade miel crut avoir mal comprit, est-ce que la jeune femme de l'autre côté de la porte lui avait parlé de guitare et chanter ? Cette personne qui ne croyait pas en romantisme, et qui s'en moquait ouvertement ? Non, elle devait la prendre pour une idiote. Cependant, elle fut curieuse de voir ce qu'il se passait de l'autre côté, elle observa timidement au travers de son judas, et vit que la louve avait retiré d'un étui une guitare noire. Fujino était simplement perdue, et son cœur battit rapidement quand elle entendit un froidement, puis les premières notes de guitare. Le tempo était tranquille, et doux et elle entendit une voix grave et pourtant soigné, c'était tout le contraire lorsque la bluette chantait au karaoké, elle hurlait, et essayait de finir au plus vite le calvaire, ici, c'était vraiment différent. Le début était doux, grave, d'un grand calme :


I want you and I need you.

I will continue to pursue.

I know the most that I screw.

Let me a chance to woo you.

Moment solo de guitare, puis reprise du même ton qu'auparavant.

I know you were all alone;

I did not give a damn to you,

I felt so guilty to hurt you.

You are such a gemstone.

Montée de la vitesse de la musique, et la voix de Natsuki était plus aiguë, et elle tenait longuement les dernières notes, que sa voix vibrait.

You hate me and I love you,

I'm so sorry to be selfish.

That you be happy is my only wish,

Still my feelings only grew.

Retour à la douceur.

I do care about your feelings;

You are the only one I see,

My heart is finally free.

It made me appear some wings.

Voix tremblante, et devenant de plus en plus faible.

I learn from you,

It's good to have feelings.

So I had to fix everything.

I love you so much Shizuru.

I'm so sorry.


La chanson était terminée, Natsuki n'avait pas la moindre idée s ices mots avaient touches celle qui était la raison de tout.

« Hé ! Non mais ça ne va pas ! Tu te crois où à hurler de la sorte ! Tu as réveillé ma petite fille ! J'ai appelé la police ! Continue, et je t'arrose avec l'eau des toilettes ! » Avertit un des voisins de Fujino, un grand gaillard assez effrayant. Kuga déglutit péniblement, elle rangea rapidement son instrument dans son étui, elle s'excusa, et prit ses jambes à son cou.

De l'autre côté de la porte, Shizuru était bouleversée, elle avait les larmes aux yeux, elle s'écroula sur le sol, et se maudit d'être aussi faible.


Alors j'écris moi-même la petite chanson…je n'ai pas le talent de compositrice xD. Mais bon, on fait ce qu'on peut.