Lost In the Sands of Time

Auteur: Jelyel

Titre: Lost in the Sand of Time

Pairing: HP/ TJ… Classé M, pour plus de sureté !

Spoiler: Les quatre premiers tomes sont pris en compte. A partir de l'été de la quatrième année d'Harry j'ai pris la liberté de tout modifier pour les besoins du récit.

Ainsi il a passé son été à être entraîné par des membres de l'Ordre et a continué toute l'année en cachette dans la cabane hurlante sous le nez d'Ombrage.

Sirius est mort et l'histoire prend place juste après sa mort, un peu avant la fin de l'année scolaire.

Résumé: la guerre se rapproche inexorablement, Harry doit se tenir prêt. Un simple tour des Serpentard en cours de potion provoque une catastrophe ! Et Harry atterrit grâce aux caprices du temps exactement à l'époque où il aimerait le moins se trouver !

Temps de parution: il n'a pas encore été décidé mais j'avais pensé à deux chapitres par mois. J'ai déjà une dizaine de chapitres de prêts mais il se trouve que je suis toujours en train de les rebidouiller xD Donc mon avance ne servira peut-être pas. Je préfère servir un chapitre bien fini et réfléchi qu'un chapitre brouillon balancé comme ça !

Nombre de chapitre: Inconnu à ce jour x) Non franchement je ne sais pas où cette fic va me mener, l'ayant écrite sur un coup de tête et n'arrivant jamais à suivre les idées que je me fixe au début d'une fic ^^

Note

Me corrigeant moi-même j'espère ne pas avoir laissé passer des fautes dérangeantes pour la lecture !

Bonne lecture !


Italique : pensées d'Harry

CHAPITRE 1

Couper les racines de mandragore…Fait !

Les incorporer en trois fois tout en tournant la potion dans le sens inverse des aiguilles d'une montre….Fait !

Harry continua à lire la liste des étapes pour la millième fois, le nez collé au bouquin, la tête entre les mains. Mais par la barbe de Merlin pourquoi n'était-elle pas d'un joli violet Lilas ? Pour une fois qu'il se concentrait en potion il fallait encore que ça foire ! Il se tapa la tête contre son livre à trois reprises, s'attirant un regard mauvais de Snape.

Il vit Hermione se pencher sur le bureau pour voir le contenu étrange de son chaudron et froncer le nez et les sourcils devant la mixture écœurante qui prenait une couleur kaki des plus louches et dont des volutes de fumées suspectes semblaient s'échapper. Elle lui lança un regard exaspéré et continua lentement la mutilation qu'elle infligeait avec un plaisir évident à son mille pattes en lui arrachant consciencieusement les pattes.

Non loin de là, les Serpentards, qui partageaient le cours de potion avec les Gryffondors, semblaient bien trop calmes. Seul Ronald Weasley leur lançait des regards suspicieux au lieu de faire sa potion, tout en découpant pour la énième fois sa queue de rat sans se rendre compte qu'elle était déjà coupée et en charpie. Il était trop étrange que les Serpentards n'aient pas encore lancé une seule réflexion ou fait un mauvais coup. Ils se contentaient de se jeter des coups d'oeil entre eux, à la dérobée, et d'aller chercher des ingrédients dans la réserve. Ron haussa les épaules et décida que ce n'était pas important. Grand mal lui en prit.

Pendant ce temps, Harry releva la tête de son livre et mélangea sa mixture dans un geste ultime et désespéré.

Des vacances, je veux des vacances !

Les examens auraient lieu dans deux jours et marqueraient enfin la fin de cette cinquième année harassante. La lutte continue contre Voldemort l'épuisait et lui grillait les neurones un à un. Il était obligé de suivre des cours de magie supérieur, son niveau en sortilège et en DCFM était nettement au-dessus de la moyenne mais ses professeurs s'acharnaient à lui en apprendre plus, toujours plus. Il ingurgitait tellement de livres sur la magie qu'il commençait à croire qu'un matin il se réveillerait avec les cheveux châtains légèrement hirsutes, une voix de première de la classe et qu'on l'appellerait Miss-Je-Sais-Tout. Pardon Hermione.

Si le mage noir ne le tuait pas tout de suite en tout cas, ses professeurs semblaient prendre une joie malsaine à lui mâcher le boulot ! Depuis sa quatrième année et le retour de Voldemort, Dumbledore avait tenu qu'il s'entraîne. Le vieil homme lui avait paru inquiet, à raison d'ailleurs. Et avec les évènements de juin dernier… Sirius...

Il sentit une fois de plus mon esprit vaciller. Ils lui avaient tous répétés que rien n'était de sa faute. Dumbledore, Ron, Hermione… Ils ne comprenaient rien. Il ne voulait pas jouer au martyr incompris mais, cette fois-ci, il savait qu'il était seul, car aucun d'eux n'avait à porter le poids d'une guerre comme on porte un fardeau depuis son enfance. Il savait qu'il n'avait ni le droit de vivre à cause de cette foutue prophétie et encore moins le droit à l'erreur. Il se devait au moins de mourir en emportant Voldemort dans sa tombe.

Et pourtant, il avait une farouche envie de vivre, de changer les choses, de faire en sorte que le sacrifice de ceux qu'il aimait n'ait pas été vain. Cette pulsion de vie, cette énergie, elle le brûlait d'un feu réconfortant. C'était ce qui permettait à cette lueur d'espoir au fond de ses grands yeux verts de ne jamais faiblir. Alors il ingurgitait tout ce qu'on lui disait de lire, apprenait à une vitesse fabuleuse, s'était entraîné toute l'année sous le nez d'Ombrage dans la cabane hurlante avec l'aide des membres de l'Ordre du Phénix. Pour tous ceux qui étaient morts en se battant pour un monde meilleur, pour ceux qui vivaient et se battaient encore.

Néanmoins, il avait vite constaté que les potions resteraient à jamais son point faible. Sans doute un traumatisme lié à un prof particulièrement odieux avec lui… Il avait malgré tout réussi à s'améliorer et se hisser à des notes un peu au-delà delà de la moyenne, mais ses progrès s'arrêtaient là.

Le positif dans tout ça était que sa magie n'avait jamais été aussi puissante. Faute d'attention en cours, il n'avait jamais remarqué son potentiel magique. Ses professeurs non plus d'ailleurs d'où un certain scepticisme jusqu'à maintenant dans le fait qu'il soit l'Élu Il n'avait pas vraiment brillé toutes ces années par ses résultats scolaires, c'était le moins qu'on puisse dire.

Mais voilà, maintenant il commençait à se murmurer que la relève de Dumbledore était belle et bien assurée, certains plus audacieux semblaient même affirmer que sa puissance magique était supérieure à celle de Dumbledore. Mais ça, il s'en contrefichait tant qu'il pouvait avoir une petite vie bien tranquille dans des contrées reculées après en avoir décousu avec Voldemort… Dans la possibilité fort peu probable et très nettement discutable qu'il survive au combat.

Il eut un petit rire amer un peu effrayant et tritura du bout des doigts une queue de rat. Ah une queue de rat ! Voilà ce qu'il avait oublié ! Tout joyeux, il s'apprêtait à rectifier son erreur quand une suite d'actions inattendues se produisit. Car, au même moment, les Serpentards avaient amassé suffisamment d'ingrédients louches pour les balancer dans les chaudrons des Gryffondor. Il y eut alors une envolée soudaine d'ingrédients et les Gryffondor levèrent la tête comme un seul homme. Snape regarda la scène, horrifié, comme au ralenti.

Les lions se mirent à hurler et eurent des réflexes plus ou moins bizarres. Harry se pencha sur sa potion, empêchant tout ingrédient non identifiés de tomber dedans. Geste qui lui permit, entre autres, de récolter une substance absolument ignoble sur la tête ainsi qu'un bézoard habilement lancé qui lui ferait sans doute une jolie bosse.

Ron bondit et s'éloigna en hurlant de la table qu'il partageait avec Seamus et se jeta à terre dans un mouvement digne d'un rugbyman, apparemment certain que la potion de son voisin de table allait exploser. Ce qu'elle fit en effet dans un bruit tonitruant, répandant une gelée verte sur tous les élèves dans les trois mètres alentours, Harry compris dedans.

Neville trébucha en essayant de fuir et renversa le chaudron de Parvati sur les pieds de Lavande qui hurla lorsque ces « chaussures hyper chères dernières tendances avec lesquelles elle comptait séduire Louis Maclean » se liquéfièrent telle la neige fond au contact des rayons du soleil.

On peut vraiment draguer avec des chaussures ? Est-ce que son Louis machin truc est fétichiste des pieds ?

Tout à ses réflexions, Harry se releva de son chaudron, voyant que les ingrédients avaient fini de pleuvoir. Mais c'était sans compter la potion d'Hermione qui semblait en proie à une crise de bulle. La potion, pas Hermione, bien sûr. La potion frétillait de manière peu normale et inquiétante, enflant doucement. Hermione trépignait devant en poussant des petits couinements aigus. Sans doute un appel à l'aide dirigé vers l'adulte responsable des lieux. Ledit responsable des lieux semblait fixer le chaos de la salle en état de choc apparent. Hermione pouvait bien sautiller comme une puce, il ne viendrait pas l'aider.

Et ce qui devait arriver arriva, la potion monta brusquement dans le chaudron. Hermione et Harry eurent un mouvement de recul avant que la potion n'explose à son tour arrosant à nouveau les élèves. Un grand silence suivit l'explosion, mais la catastrophe ne s'arrêta pas là. Non, le pire n'était pas encore arrivé.

Le chaudron d'Harry dont il s'était éloigné avait reçu des éclaboussures provenant de la potion d'Hermione et sifflait de manière peu commune à la manière d'une cocotte-minute. Le son se transforma soudain en tic-tac inquiétant. Le silence s'épaissit dans la classe entrecoupé par des éclats de rire Serpentards. Tout le monde s'était éloigné du chaudron qui produisait toujours le bruit, sauf Harry qui s'avança d'un pas hésitant. Il avança jusqu'à se retrouver tout près.

Par le slip de Merlin, mais qu'est-ce que ça va être cette fois encore ? Si ça explose ce sera encore pour ma pomme !

Il pencha la tête au-dessus et...

BOUM !

Un éclair lumineux traversa la pièce comme une onde de choc, mettant à terre tous ceux qui étaient debout.

Hermione et Ron furent les premiers à se relever.

- Harry ! cria Hermione en se précipitant vers le lieu de l'explosion.

Elle se figea arrivée là-bas. Ron, qui boitillait à cause d'une jambe un peu mal en point, n'arriva qu'après et se figea à son tour.

- Ron, Hermione ! Que se passe-t-il ? Comment va Harry ? demanda Neville en se relevant prestement.

- Je…Il… Enfin il a disparu, bredouilla Hermione avant de fondre en larme dans un gémissement aigue.

POV Harry

Je me réveillai avec un mal de tête lancinant et le corps engourdi. Le sol des cachots n'était décidément pas confortable du tout ! Mais attendez une minute… cachots ? Malgré mes yeux fermés je sentais nettement une lumière vive traverser mes paupières, or les cachots n'étaient pas réputés pour leur luminosité extraordinaire. J'entendis soudain des pas précipités près de moi. Quelqu'un se pencha sur mon cadavre et quelque chose de doux m'effleura le visage.

- Est-ce que vous allez bien jeune homme ? Est-ce que vous m'entendez ? me demanda une voix qui m'était vaguement familière.

Je tentai une ouverture des yeux, mais ce fut, comme je le pressentais, extrêmement douloureux. Mes yeux furent agressés par la lumière et je les refermai aussitôt. Cela renforça également au passage mon mal de tête déjà bien trop présent à mon goût… Je grognai, me sentant tout d'un coup de fort méchante humeur. J'étais tenté par l'idée naïve de ne pas ouvrir les yeux pour ne pas avoir à faire face à un énième évènement étrange dans ma vie…

Puis, je pris mon courage à deux mains et ouvrit définitivement les yeux malgré la douleur occasionnée. Et ce sur quoi mon regard tomba me laissa comme deux ronds de flan. Premièrement, je découvris que la chose douce qui m'effleurait le visage était une barbe… Et pas n'importe quelle barbe, par les attributs de Merlin ! Car, en remontant mon regard le long de cette barbe encore châtain, je découvris des petites lunettes en demi-lunes posées sur un nez aquilin, cachant des yeux bleus pétillants mais semblant présentement rongés par l'inquiétude et la curiosité. Et ces yeux je les aurai reconnus entre mille ! Albus Dumbledore !

- Mais…mais vous êtes jeune, couinai-je d'une voix aigüe rappelant sensiblement celle d'Hermione tout en m'asseyant brusquement sur mon fessier pour me redresser.

Dumbledore pouffa légèrement et se redressa à son tour.

- Jeune n'est peut-être pas le mot mais je vous remercie. Cependant, vu le ton de la déclaration je dirais qu'il s'agissait davantage de surprise que d'un compliment. Vous paraissez bien mal en point et je ne parviens pas à me souvenir de votre nom, dit-il en me jetant un regard intrigué par-dessus ses lunettes en demi-lune.

- Professeur vous ne vous souvenez pas de moi ? Paniquai-je soudain.

Ah non mais où est-ce que j'avais atterri...?

…Puis soudain, un doute énorme m'envahit, le genre de gros doute que je détestais avoir. Peut-être que l'important n'était pas où mais… quand ? "On respire Harry, on se reprend !" m'adjoignis-je mentalement. Les voyages dans le temps étaient rares et n'étaient possibles qu'avec un retourneur de temps or je n'en portais pas sur moi ! Ça ne pouvait être un voyage temporel !

- Non je suis navré, ma mémoire doit me faire défaut puisque vous m'avez bien l'air d'être élève à Poudlard vu votre robe aux armoiries de l'école, me répondit le professeur l'air concentré. Et quel est votre nom ?

Étrange... En baissant les yeux sur ma robe, je m'aperçus que je ne portais plus les couleurs de Gryffondor mais seulement les armoiries de Poudlard. Je ne savais pas si lui dire mon nom était une bonne idée. Et je décidai plutôt de m'assurer des conséquences de mon acte après vérification de certaines données essentielles.

- Professeur Dumbledore, ma mémoire doit également m'avoir fait faux bond, mais en quelle année sommes-nous, s'il vous plait ?

Il me lança un regard perçant à travers ses lunettes, un regard qui faisait partie de ceux que je n'arrivais jamais à déchiffrer. Et j'eus l'impression qu'il en avait déjà bien plus compris que moi…

- Nous sommes en l'année 1941, précisément le 7 Octobre.

Mon cœur fit un triple saut dans ma poitrine et tout mon thorax se contracta. Je crus à une crise cardiaque et je dus appuyer mon dos sur le mur pour que mon palpitant ne me tue pas. J'étais maudit. Pas d'autre explication. Il y'avait "quelqu'un ou quelque chose" qui, quelque part, s'amusait follement à mes dépens. Avec d'autres "quelqu'un ou quelque chose". Parce que seul on ne peut pas avoir des idées aussi nazes. Je laissai échapper un rire terrifié qui ressembla davantage à un gémissement de douleur.

Dumbledore dut sentir mon malaise car il me fixa plus intensément et je décidai de me jeter à l'eau :

- Je suis Harry Potter, monsieur. Et je crois qu'on va avoir un problème.


Voilà, fin du premier chapitre ! Merci d'avoir lu !

J'espère que ça vous a plu !

Lot of love,

Jelyel

PS : je suis en train de rafraîchir un peu mes premiers chapitres, parce qu'ils ont un peu été écrits y a quatre ans haha ! La souffrance de les relire quoi xD