Chapitre 15 : Confiance ?

« Na-Natsuki ? » La dite ne me semblait pas vouloir prononcer le moindre mot, elle releva seulement mon menton vers elle, puis elle s'approcha de mon visage, alors que j'avais la respiration coupée. Elle n'allait tout même pas me voler un baiser ? Je sentis mon cœur s'emballer à cette simple pensée. Je fermais lentement mes paupières, je pouvais sentir son souffle caresser mon épiderme…mais sans plus…pourquoi elle ne profitait pour m'embrasser ? Mais pourquoi je pensais à cela ! J'ouvris une paupière et je vis le regard préoccupé de la louve, et je réalisais ce qu'elle fixait.

« Ce n'est pas vrai ! Ton beau visage, je n'avais pas vu les dommages, j'espère que tu ne garderas pas de cicatrice…quelles folles ces filles, et elles osent se définir comme meilleures que les autres ! Elles sont toutes mortes ! » Murmura t-elle alors qu'elle touchait avec douceur ma peau bleuit avec le bout de ses doigts puis elle se met à embrasser tendrement chacun de mes hématomes avec la plus grande tendresse. Alors que je respirais avec une grande difficulté, et je tressaillis à cause de ses actions qui commencèrent à me faire de l'effet sur moi. Mon dieu ! Mais qu'est-ce qui m'arrivait ?

Surprise par ces pensées, je la repoussais loin de moi, et je baissais ma chemise mais elle ne sourcilla pas, et me souleva avec une grande facilité du sol en me portant cette fois-ci comme une mariée.

« Natsuki ! Qu'est-ce que tu fais espèce de sale détraquée perverse sexuelle totalement dérangée et psychopathe qui n'a aucune honte ! » Aboyais-je en essayant de descendre de ses bras robustes. Mais elle ne prêta aucune attention à moi, ou à ma colère. La bluette me serra simplement plus fortement contre elle. Je sentais son cœur battre cent à l'heure, et la fragrance fruitée de sa peau m'envoûtait me faisant perdre le fil de mes pensées.

« Waouh, tu as dit tout cela sans reprendre ta respiration, je suis admirative. »

« Faut pas en être fière… tout est véridique…» Marmonnais-je alors que j'entendis un ricanement, et je fis aussitôt la moue.

« Tu as pris du poids ? Tu es beaucoup plus lourde que je croyais, déjà que la dernière fois je me suis presque déboîtée l'épaule, et maintenant je commence à avoir mal au dos. Je vais devenir bossue à cause de toi. » Je savais qu'elle me taquinait pour contrôler son excès de rage qui était plus qu'évidente. J'ai pu sentir son corps trembler d'énervement, je ne l'avais jamais vu ainsi, son regard était si sombre. Cependant, ses paroles faisaient toujours autant mal, pire que si elle m'assénait des coups de poignards… avec mes autres camarades…je ne ressentis pas ce mal…c'était différent. Imaginez qu'on vous dorlote et qu'on vous insulte en même temps ? Vous oubliez facilement les bonnes actions pour les mauvaises.

« La ferme ! Tu n'as qu'a pas me porter si je suis si grosse que ça. Je ne t'ai rien demandé comme d'habitude !J'ai peut être des formes disgracieuses, mais je ne suis pas une monstruosité. Ces mots me blessent comme n'importe qui. » Déclarais-je tristement alors que les larmes s'échappèrent malgré moi. À ma grande surprise, Kuga se mit à les lécher tendrement chacunes d'elles et embrassa chacune de mes paupières, puis elle met son front contre le mien me forçant à lui prêter attention. Tandis que j'avais mon faciès qui s'embrasait. Je haïssais ma faiblesse, pour y échapper ; je baissais les yeux vers le bas.

« Je ne l'ai jamais dit, ni même penser un seul instant que tu étais une monstruosité, d'accord ? C'est juste qu'il faille que tu fasses attention à ton alimentation, ce n'est pas bon pour ton corps ou même cœur. Je suis simplement…oublie…Et puis j'aime toutes les filles, petite, grande, maigre, grosse, brune, blonde, rousse, à lunette ou sans et dans tout les pays du monde. » Est-ce qu'elle essayait de me réconforter ? C'était étrange à vrai dire…mais bon...vu le phénomène de foire que j'avais comme interlocutrice, ça ne m'étonnait plus.

« Je vois que tu n'es pas très difficile. » Souriais-je malgré, moi car elle avait réussi à me redonner le moral.

« Oui et tu devrais le savoir toi-même. » Ajouta t-elle en me fixant avec une très grande attention puis elle m'embrassa sur le bout de mon nez, alors que ma respiration était devenue plus irrégulière, et jel'évitais de nouveau de l'observer.

« Tu es bouillante, je te fais un de ces effets sur ton corps…et je n'ai pas encore fait grand-chose. Qu'est-ce que ça va être plus tard ? »

« Ne rêve pas ! Et tu ne me feras rien sauf si tu tiens à ta vie. » Contredis-je en poussant un grognement alors qu'elle riait de manière mélodieuse, je ne pouvais m'empêcher de sourire.

« Compris maîtresse Shizuru ! » Je me mis à grimacer à cette appellation, mais il était préférable que je me la mette en veilleuse, car la connaissant…elle allait sortir encore des bêtises. Je préférais largement qu'elle me nomme princesse que cet autre terme.


Je vis qu'on s'approchait de l'infirmerie. Elle me posa sur un lit vaquant, et s'en alla un instant dans une autre pièce puis amena une trousse de premier soin, ainsi qu'une serviette pour que je me sèche mes cheveux. Elle se mit à mon niveau et frictionna ma cascade ambrée avec une douceur et précaution. Mais je ne la laissais pas continuer, et je faisais par moi-même le reste de mon séchage alors que Natsuki secoua défaite la tête par mon obstination, mais cela m'importait peu.

« Enlève ta chemise. » Me commanda t-elle d'un ton autoritaire alors que je ne sus quoi répondre tant que j'étais hébétée. Néanmoins, je repris rapidement mes esprits.

« Quoi ? Il est hors de question ! » Répondis-je en mettant mes bras de manière protectrice autour de mon corps. Pourquoi elle voulait que je me déshabille ? Qu'est-ce qu'elle allait me faire ? C'était le lit qu'elle m'avait mentionné au début de l'année ? Celui qui était moelleux et confortable ? Oh misère ! Je devais fuir le plus rapidement possible pendant qu'il était encore temps…Il fallait que je fasse une diversion…mais quoi ? Mordre, griffer, crier ? Les trois à la fois.

« Je ne te donne pas le choix, tu es blessée, et tu vas être gravement malade si tu portes ce vêtement mouillé, alors enlève cette putain de chemise ! Ou je devrais l'enlever de force moi-même et je le ferais sans aucune hésitation ! » Hurla t-elle, me faisant pleurer de peur. Voyant ma réaction, elle se mit à paniquer et se mit à genoux devant moi et attrapa mes mains tremblantes et se mit à les embrasser affectueusement, et les tient dans chacune de ses mains les ramenant contre son visage qui était désespérée.

« Je-je…je suis désolée, je ne voulais pas m'emporter contre toi. Ou même te hurler dessus. C'est juste que…j'étais si en colère qu'on est pu te faire du mal, alors que tout est entièrement de ma faute. Je crois que tu as raison depuis le début, je ne t'importunerai plus. Tous tes malheurs sont de ma faute. Je suis un vrai calvaire pour toi, je m'en rends finalement compte. »

Elle se releva penaud alors que cette image me déstabilisa plus que je ne l'imaginerais…elle allait s'en aller mais je retenais fortement son chemisier.

« Ne pars pas, je t'en supplie…reste avec moi… » Implorais-je les yeux larmoyants, parce que je ne souhaitais pas rester seule comme je l'avais toujours été depuis de nombreuses longues années. Je m'étais habituée à sa présence…
Elle me dévisagea étonner par mon comportement plus qu'inhabituel, et je crois que je comprenais parfaitement sa réaction, si je l'avais laissé partir alors elle ne s'occuperait plus de moi. À cette constatation, j'ai sentis comme une douleur lancinante parcourir au plus profond de mon être, plus douloureuse que tous les coups que j'ai pu endurer dans l'ensemble de mes scolarités.

« Tu ne devrais pas dire des choses ainsi, mais surtout de cette manière si adorable…tu ne sais pas à quel point je dois me contrôler pour ne pas t'embrasser ou te toucher…et pour la sécurité de mes deux joues ainsi que de ma vie, j'aime mieux ne rien tenter… » Je rougissais embarrasser lorsque je vis ses joues se colorer d'une tonalité vin.

Je la relâchais et j'enlevais ma chemise ainsi que mon T-shirt avec une grande difficulté à cause de la douleur qui se lançait sans relâche dans mon corps sans faiblir un seul instant.

« Je le demande au cas où, car j'aime mieux ne pas mourir jeune ou même que tu me fasses passer parla fenêtre car on est au cinquième étage, et je n'y survivrais pas à une telle chute. Mais est-ce que je peux t'aider à te déshabiller ? »
« Ara, tu ne vas pas en profiter pour me faire quelque chose, j'espère ? » Demandais-je sur mes gardes en refermant soudainement ma chemise, alors que je grimaçais à cause du geste brusque que je venais de faire.

« Mais pour qui tu me prends ? Euh…je crois que j'en ai déjà une petite idée, ce n'est pas la peine de me répondre ou de me le répéter. Et je ne vais rien te faire sauf si tu me le demandes…mais vu le regard assassin que tu es en train de me lancer en ce moment même, je pense que tu es en de te dire : ''Même pas enrêve espèce de malade obsédée, qui est malgré tout très sexy et qui a un corps à tomber à la renverse qu'a chaque fois que je vois je ne peux m'empêcher de baver ou de fixer. »

« Je n'ai jamais pensé à cette deuxième partie ! » Réprimandais-je outrer alors qu'elle arqua un sourcil en réponse.
« Oh ? Je ne suis pas une malade obsédée ? Ravie de l'apprendre. »

« Tu l'es totalement mais j'ai jamais pensé que tu étais sexy et que tu avais un corps de rêve. Et je ne fixe pas et je ne bave certainement pas en te voyant. Je laisse ça à tes admiratrices. » Même si je devais l'avouer qu'elle était très belle. Euh…je commençais à avoir de plus en plus peur de mes réflexions, est-ce que j'étais attirée par les filles comme elle me l'avait suggérée auparavant ? Non, on pouvait trouver une fille belle sans pour autant être attirée sexuellement par elle. Kuga se mit en face de moi et m'aida à déboutonner un par un les boutons de mon vêtement trempé et je la fixais intensément avec mes rubis, elle porta ses émeraudes sur moi.

« Shizuru ne me regarde pas ainsi, tu me gênes terriblement ; petite coquine. On dirait que tu vas te jeter sur moi et mon corps à n'importe quel instant pour me violer. Vas-y ! Ne te retiens surtout pas. Fais ce que tu veux de moi, je suis totalement consentante. »

« Non mais je rêve ! Reviens un peu de temps en temps sur terre ! » Déclarais-je alors que je lui frappais l'épaule et elle se tient celui faisant semblant d'avoir eu mal.

Elle continua d'enlever ma chemise, faisant glisser précautionneusement le tissu tout le long des mes bras alors que je frissonnais de froid. Je cachais le haut de mon corps avec mes bras. Nous nous observions pendant plusieurs secondes sans bouger et gênées. Elle se mit toussoter et à regarder sur le côté et prit de la pommade, puis s'accroupit pour se mettre au niveau de mes bleus et elle passait délicatement le baume sur mon ventre, je me mis à grimacer à cause du touché glacial.

« Je te demande pardon »

« Ara pourquoi ? »

« Pour tout. »

« Ne t'inquiète pas, tu n'es pas en cause de la pauvreté et de la guerre dans le monde. »

« ? Quoi ? »

« C'était de l'humour...enfin j'ai essayé... » Je penchais la tête sur le côté ne sachant pas ce qu'elle voulait me dire.

« Oh. Oui très amusant. Je parlais de la manière dont je me comporte avec toi, je ne sais pas comment réagir en ta présence. Et pour ce que te font subir les autres à cause de moi. » M'avoua t-elle en levant son regard coupable vers moi et je lui souriais timidement.

« Ara, ne dis pas que je ne dois pas sourire à cause de mon sourire d'acier qui te rend aveugle. »

« Non, je ne le dirais pas car je ne le pense pas, tu es vraiment très belle quand tu souris. Mais je t'en avais déjà fait part de cette remarque, non ? » Elle toucha avec sa main ma joue qui s'attiédit à son touché sur moi. J'ai dû mal entendre, n'est-ce pas ? Était-elle sérieuse ou me séduisait-elle comme elle le ferait pour ses conquêtes ?
Elle commença à déboutonner un par un les boutons de sa chemise alors que j'écarquillais les yeux les faisant presque sortir de leur orbite.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Bégayais-je angoisser en reculant sur le lit.


OMAKE

L'Auteur entre dans la salle de classe, et s'arrêta de respirer par l'image qui se dessinait devant elle, Natsuki était ligotée et bâillonnée sur une chaise, et Shizuru était à côté les joues rougissantes

LMEUN nerveuse mais surtout embarrassée : Euh…hum…pardon je suis désolée de vous avoir déranger…pendant…un moment…euh…je ne veux pas savoir…pitié…

Shizuru : non ce n'est pas ce que tu crois, il y a une explication logique à tout cela.

LMEUN : je ne veux pas savoir que vous vous êtes finalement rapprochée…avec vos jeux…S&M…je ne te croyais pas ainsi Shizuru…

Shizuru totalement gênée : Quoi ? Non ! C'est cette perverse et ses mains baladeuses, je n'avais pas le choix !

LMEUN : bah au moins cela plaît à Natsuki…bien que …je…je vais vous laisser en privée…voilà…au revoir !
Shizuru donna une claque à l'arrière de la tête de sa prisonnière, puis s'en alla en essayant de se justifier.

Deux heures plus tard. Natsuki était toujours attachée et dans le noir.