16 heures.
Santana, hantée par ce murmure au combien effrayant et magnifique, poursuivait sa journée cours après cours sans vraiment être là. Quand vînt l'heure de la pause, elle commença les petits détails de son plan, avant de passer à l'action. Elle alla tout d'abord dans le couloir principal, où était affichée les listes d'inscription. Santana feuilleta et passa son regard de feuille en feuille. Quelque chose venait d'attirer son attention :
Quidditch club, dirigé et entraîné par . Fin des inscriptions : 10 Mars 2012.
Santana y écrivit son nom sans hésiter, pensant pouvoir briller dans cette discipline et ainsi impressionner Brittany.
Elle continuait de regarder les fiches quand elle se souvint de l'annonce du principal. Elle murmura alors, tout en cherchant l'affiche :
« Poudlard glee truc muche, bla bla bla bla… »
Son regard se posa de nouveau sur quelque chose :
- Banquet des Poufsouffles dans le grenier de l'école à 18h30. Toute personne extérieure à cette maison a la possibilité de venir. C'était une fiche jaune gribouillée à la main. Santana continua…
« Ha, ça y est ! La fiche du Poudlard Party machin ! »
Santana y vérifia les inscription :
« Bla bla bla, yes ! »
Le nom de Brittany y figurait. Santana ne perdit pas un instant et s'y inscrivit.
Elle en profita pour regarder tous les clubs dans lesquels était inscrite la jolie blonde, qui selon elle était son âme sœur. Oui, Santana savait ce genre de choses. Elle le sentait.
Elle s'inscrivit donc au Glee Club. Ayant fini les préparatifs de son plan, elle s'en alla, un sourire démoniaque sur le visage, tandis qu'elle dévisageait les élèves. Ce qui leur fit si peur qu'on aurait juré qu'un sort attractif les forçait à se cogner contre les murs.
Une ombre grande et malveillante qui avançait au pas de course frôla le tableau d'inscriptions, y arracha la feuille jaune et bouscula Santana. Par reflexe, elle lui braya :
« Ça va pas non ? Espèce de cinglé !
- QU'EST-CE QUE T'AS DIT, LA CREVETTE ?!, Balança la femme qui venait de se retourner et qui n'était autre que Sue.
- Encore vous ! Mais vous allez me lâcher, oui ?, Réplique la jeune fille, bagarreuse.
- Pour toi c'est madame la Principale. Et oui tu m'as bien entendue. Je ne peux pas te renvoyer sans l'accord du Principal adjoint, mais je peux faire de ta vie ici, un CAUCHEMARD… WHAHAHA yhatsthaha ! »
La femme, qui venait de s'abîmer les cordes vocales, s'éloigna en frappant les élèves qui avaient le malheur de croiser son chemin, lançant leurs affaires aux quatre coins du château.
Santana qui n'avait maintenant que faire de ces idioties, partit à la recherche de « sa nouvelle amie ». À savoir, Kurtounette. Une fois qu'elle eut trouvé le jeune Poufsouffle, elle bouscula sans remord les élèves avec qui il discutait pour lui dire bonjour :
« Wesh mon pote !, Lui fit la jeune fille, qui aimait attirer l'attention.
- Je te demande pardon ? », Fit le brun qui ne comprenait rien à ce langage. Il était en train de déguster un slushie autrement qu'en pleine face, ce qui était rare vu le nombre qu'il s'était reçu en raison de son homosexualité.
« J'ai dit bonjour mon ami, Répéta Santana qui venait de comprendre qu'avec Kurt Hummel, ça ne rigolait pas tous les jours. Qu'est ce qui t'arrive ? T'est pas gay, c'est ça ? Parce que si c'est ça et que tu t'es juste rincé l'œil dans les toilettes des filles, JE T'EXPLOSE LA TRONCHE ! »
Un petit sourire se dessinait sur le visage du jeune garçon, qui lui aussi était dans un passe de déprime.
« Non c'est juste que… J'ai repéré un garçon pas mal du tout et il est un peu perdu dans son orientation sexuelle. »
Santana, qui n'avait besoin que d'une fraction de seconde pour avoir une idée, comme si le temps s'était arrêté, recréa le sourire démoniaque qui faisait fuir tout le monde. Elle se pencha sur Kurt, qui n'était plus qu'à trois centimètres, et lui murmura :
« Je vais t'aider mais je voudrais que tu me rendes un petit service. »
Santana, qui venait de créer une ambiance de film digne de Tim Burton, recula son visage et attendit une réponse de Kurt. Le visage du châtain s'illumina d'un sourire exprimant clairement « T'est trop forte… »
« …C'est d'accord ! Après tout, je n'ai rien à perdre alors je t'écoute », s'écria le jeune homme, curieux de savoir ce que son amie déjantée lui réservait.
Santana commença alors à lui expliquer dans les moindres détails ce qu'il se passerait, ce qu'il faudrait dire ou faire, puis conclut en lui disant :
« Tout se passera ce soir à votre soirée je sais pas quoi…
- Quelle soirée ? Je n'en ai pas entendu parler, répondit Kurt très étonné.
- Mais c'est pas possible c'était sur le pa... »
Elle réalisa alors que ce ne devait pas être officiel, étant donné la présentation de la fiche qu'elle avait vu. Elle revint donc plusieurs mètres en arrière avec Kurt avant de se retrouver l'affiche jaune, dont l'écriture ressemblait à un ensemble de hiéroglyphe à elle seule.
« Reste là, ne bouge pas, je reviens », Ordonna-t-elle rapidement à Kurt qui n'y comprenait plus rien mais qui restait tout de même posté devant le tableau des affiches.
Santana était donc à la recherche de Quinn, sachant qu'elle elle pourrait l'aider, malgré que la jolie blonde n'ait pas une très grande place dans le cœur de notre aventurière.
« Quinn ! Hurla la brune, un peu pressée bien qu'il n'y ait pas de raison particulière.
- Oui ? répondit la jeune fille d'un ton un peu hypocrite.
- J'aurais besoins de tes talents de guerrière, demanda Santana en espérant une réponse positive.
- Ça dépend, parce que si c'est pour me salir les mains ou récurer quelque chose, c'est pas la peine, réplique Quinn comme si elle était une princesse.
- Pourquoi me dis-tu ça ? Comme si j'allais te demander un truc pareil... s'étonna Santana, qui commençai à soupçonner quelque chose.
- Parce que le coach Sylvester m'a demander de récurer une baignoire d'au moins trente mètres… Elle ma prend vraiment pour une blonde, répondit Quinn. Comme si c'était normal de noyer des baignoires de trente mètres ! »
Santana ne put rien répondre à cette phrase, ô combien illogique.
« Sinon tu voulais quoi ?, s'impatienta Quinn qui en avait déjà marre de toutes ces questions.
- J'aimerais que tu me rejoignes devant ma chambre pour qu'on aille chercher un ami Poufsouffle à moi, et aller au grenier vers 18h30, demanda Santana, qui essayait également de savoir si elle s'était faite de fausses idées sur Quinn.
6/04
- Mmmh, laisse-moi réfléchir… Qu'est-ce que j'y gagne, en retour ?, marchanda Quinn.
- Je sais ! Ce gars, Nouba ou je sais pas quoi, je t'arrange un coup avec lui si tu veux. Proposa Santana, gentiment pour une fois.
- Ok, il est genre trop abdominale comme mec !, ricana Quinn. C'est bon, j'accepte sans rien en retour, ça vaut mieux pour moi…
- Génial ! Bon à tout à l'heure, j'ai un dernier truc à faire. »
Santana repartit le plus vite possible pour que ce pauvre Kurt ne se soit pas envolé. Elle traversa le couloir principal avant de passer devant le tableau des affiches, où Kurt commençait à s'impatienter.
« Me revoilà ! Désolée de t'avoir fait attendre. Donc comme je le disais, je peux t'aider pour ton problème de « mec », proposa à nouveau Santana. D'ailleurs… »
Un petit groupe de footballeurs passait par là, dont un handicapé qui se faisait pousser dans son fauteuil tandis qu'il était muni de deux slushies à la fraise tout collant. Quand ils arrivèrent à leur hauteur, le handicapé, du nom de Artie, propulsa tout le contenu des sirops sur Kurt et Santana. Puis ils repartirent tranquillement.
« Quelle bande d'abrutis !, hurla Santana dont c'était la première fois qu'elle se prenait un sirop de quelque chose dans le visage.
- Ne t'en fais pas, ça m'arrive tout le temps, la consola Kurt.
- Ouais ben pas à moi… Bouge pas je reviens, ordonna encore une fois Santana qui quittait Kurt pour rattraper les footballeurs.
- C'est pas vrai, ça recommence… », se lamenta le pauvre garçon qui, apparemment, allait passer les pauses tout seul.
Santana réussit à rattraper le groupe de footballeurs, et les provoca en duel. Seul Artie accepta, contrairement aux autres qui avaient peur intérieurement.
« Sale enfoiré de merde ! Personne, je dis bien PERSONNE, n'a le droit de me lancer un truc à la figure !, braya Santana, ce qui eut pour effet d'attirer l'attention de tout le monde.
Kurt qui s'inquiétait pour sa nouvelle amie.
« Tu n'as eu que ce que tu méritais, sale goudou ! Et ne t'approche plus de ma copine, elle est pas de ton espèce », lui répondit méchamment Artie.
Tout le monde mit à chuchoter et à pointer Santana du doigt, tandis qu'Artie était sur le point de partir.
« SALE PUTE ! », hurla Santana, voulant faire taire tous ces gens qui ne supportaient pas la différence des autres, et souhaitant surtout qu'Artie reste pour se faire laminer. Tous les gens qui assistaient à ce spectacle hurlèrent de rire en insultant Artie.
Santana continua :
« Qu'est-ce que tu vas faire, sale looser, hein ? Me rouler dessus ou encore me balancer un autre soda dégelasse ? »
Santana s'en sortait bien jusqu'à ce qu'Artie mette des gants (affreux, soit dit en passant) et sorte une longue baguette biscornue, avec des moisissures sur les extrémités et, en son centre, une sorte de mucus. Artie, ne supportant plus l'image de Santana – qui pour lui méritait de mourir étant donné son orientation sexuelle – lui répondit :
« Tu mérites de mourir, sale lesbienne ! »
Santana était sur le point de fondre en larmes, avant de se rappeler le doux visage de la copine de ce troll purulent. Elle répondit alors :
« La sale lesbienne, comme tu dis, elle va T'EXPLOSER TA SALE GUEULE DE POISCAILLE CREVÉE !
Les autres élèves étaient pétrifiés devant l'assurance de Santana qui s'assumait. Elle releva alors ses cheveux, noirs comme la nuit (aussi belle soit-elle) et enrobés d'un parfum délicat à l'arôme de fraise. Elle en enleva ses dix barrettes, qu'elle referma avant de se les placer sur les ongles. Elle possédait maintenant des griffes noir longue de deux centimètres, extrêmement pointues et plus tranchantes que des milliers d'épées réunies. Elle s'élança sur Artie, bouche bée devant la puissante réaction de Santana. Elle lacéra ses pneus de fauteuil roulant en lui disant d'un ton provocateur :
« Comme ça on sera en tête à tête… »
Le jeune garçon maintenait sa baguette, la pointa rapidement sur Santana et prononça distinctement :
« Stupéfix ! »
Il eut à peine le temps de formuler le sort que Kurt, d'un courage à en faire pâtir la maison de Godric, se jeta devant Santana en hurlant :
« Tu ne lui feras pas de mal ! »
Kurt prit le sort de plein fouet dans le ventre, ce qui eut pour effet de le propulser à une vitesse phénoménale contre le mur, qu'il heurta. Il hurla de douleur et s'écroula sur le sol avant de s'évanouir.
« Kurt, non ! », hurla Santana, stupéfaite devant son héroïsme.
Le moins qu'on puisse dire, c'était que sa loyauté faisait honneur à sa maison ! Folle de rage qu'on ait osé toucher à un de ses amis, elle saisit à son tour sa baguette et la pointa sur Artie, prononçant avec sang-froid :
« Wingardium léviosa. »
Artie fut soulevé de son fauteuil. Santana dégusta sa vengeance avant de le faire s'écraser sur le sol. Une fois cela fait, elle accourut auprès de Kurt, qui venait de reprendre ses esprits :
« Ça va Kurt ? T'as rien ?!, s'inquita la jeune fille.
- Non mais tu me dois une faveur n'oublie pas », plaisanta le jeune garçon.
Luttant pour ne pas tomber dans les pommes, il sourit à Santana avant de craquer. La brune le porta alors jusqu'à l'infirmerie en lui glissant un murmure avant de partir :
« Rendez-vous devant ton dortoir à 18h30, ne soit pas en retard. Je t'expliquerai plus tard, en attendant repose- toi… »
Kurt, allongé sur ce lit de l'infirmerie, sourit du bonheur de savoir que des gens, quelque part, l'attendaient et l'aimeraient comme il était…