Hey everybody !

Encore une nouvelle histoire... Celle-ci vient partiellement d'une histoire vraie, il y aura 10 chapitres dont un épilogue. Je pense publier toutes les 2 semaines :)

Alors... Evidemment, c'est une Klaine, avec un soupçon de Brittana.

Elle évolue dans l'espace temps quelque part entre la saison 1 et la saison 3 (la précision et moi, ça n'a toujours fait qu'un), même si je ne suis pas du tout le cours de l'histoire. Certains risquent d'être un peu OOC.

Bien sûr, je ne possède rien, si ce n'est les fautes et le scénario de cette histoire (grrrr, pas toucher! C'est MON MIEN! *Hum.*)

Merci à : ma bêta-lectrice, MrsLight, alias Claire, qui a patiemment attendu mon texte et qui m'a patiemment relu, à mon meilleur ami, Valentin, qui m'as fait redécouvrir Daniel Guichard et la variété française en général, et qui a participé à l'idée de ce texte, et à sa soeur Lalie qui a absolument tenu à écrire les passages de Puck!

Si vous êtes toujours là, bonne lecture !


Kurt errait, sans but précis, dans les couloirs de son lycée. De toute façon, il était toujours seul. Pas d'amis. Il préférait la compagnie de la musique. Uniquement de vagues connaissances, de simples camarades de classe.

Oh, bien sûr, il n'était pas un paria ! Il aimait simplement la solitude, la tranquillité, plus que la compagnie de personnes qu'il jugeait sans intérêt. Il ne sentait pas comme ceux-là, ces gens qui semblaient si facilement s'intégrer.

Mais Kurt le savait, il n'y avait que des séries télévisées abrutissantes que ça se passait comme ça. Et parfois, le retour à la réalité pouvait être brutal. Mais pas pour le jeune homme. Il se fichait royalement de l'avis que les gens pouvaient avoir de lui.

Mais si il disait qu'être seul ne le dérangeait pas, ce serait tout de même un mensonge.

Un jour, son père lui avait dit qu'il était unique en son genre, qu'il n'existait pas deux Kurt Hummel sur Terre. Sur le moment, ça lui avait paru être une bonne chose. Mais aujourd'hui, et à son plus grand étonnement personnel, il lui arrivait de souhaiter d'être un peu moins différent…

Les gens se tenaient généralement à une distance respectable de lui, dans les couloirs ou bien à la cafétéria. Pas par peur ni moquerie. Simplement parce que pour eux, Kurt faisait partie intégrante du décor.

Pourtant, il n'était pas laid, loin de là. Il possédait cette beauté fragile et triste, celle de celui qui a connu le désespoir, beauté inatteignable. Il avait tout d'un ange, ce garçon. Un magnifique visage pâle, tellement qu'il en paraissait transparent. Et au milieu de cette blancheur angélique, deux orbes d'un bleu d'une profondeur insondable. Aussi bleu qu'un océan, pur et limpide.

Kurt savait parler sans ouvrir la bouche. Il pouvait communiquer ses émotions sans verser de larmes, sans élever la voix. Il était capable d'exprimer son bonheur sans l'ombre d'un sourire. Ses yeux parlaient, ressentaient pour lui. Ils peuvent sourir, crier, pleurer, grimacer. Mais aujourd'hui, et comme toujours depuis la mort de sa mère, ils étaient emplis que de désespoir. La flamme qui y brillait autrefois est éteinte.

Il ne voulait plus être heureux. Il ne pouvait plus, tout simplement. Quelque chose s'était brisé en lui. Une part de lui savait que c'est fini, l'insouciance, La joie. Il se dit qu'il ne pourrait jamais plus rire. Alors, comme tout bon garçon raisonnable qu'il était, Kurt écouta cette sagesse. Il se tut, mais ses yeux continuaient de parler pour lui.

Ils traduisaient son malheur, cette coquille vide d'émotions qu'il était devenu. Sa tristesse. Celle de ne plus être que l'ombre de son passé. Une ombre parmi tant d'autres dans les couloirs de McKingley High School. Triste de savoir qu'il ne ferait que passer. Sans trace.

Mais s'il était ici, dans les couloirs sombres et froids de son lycée, et non dehors à profiter de la chaleur, c'est parce qu'il avait personne avec qui partager cette chaleur. Il n'avait jamais cherché à créer des liens avec qui que ce soit depuis qu'il était ici. Et puis, la solitude qui régnait ici lui allait bien.

Solitude. C'est un mot qui le définissait parfaitement. Alors il restait là, silencieux et obstiné.

Mais ses yeux, encore une fois, parlèrent pour lui. Ils hurlèrent qu'ils voudraient tellement le soleil, la chaleur, ces picotements de bonheur sur la peau. Mais Kurt était borné. Alors, d'un battement de paupières, il fit taire ces yeux si bavards…

/

Blaine en avait marre. Il saturait. Il n'en pouvait plus de se raffut qui l'accompagnait partout, désormais. Qu'est qu'il ne donnerait pas pour un peu de solitude ! Mais non. Alors, il se résigna et se retourna, bon gré mal gré, vers l'origine du bruit.

Un groupe, ou plutôt devrais-t-on dire un troupeau, d'une dizaine de cheerleaders en micro jupe rouge, espèces de pom-pom girls écervelées qui ne jure que par Madonna, Coach Sylvester et Blaine.

A vrai dire, elles idolâtraient le jeune quarterback, chanteur à ses heures perdues. Lui ne voulait pas de cette cohorte de fans démonstratifs. Le sport et la musique, c'est tout ce qui lui importait. Mais apparemment, il n'était venu à personne l'idée de lui demander son avis.

Il devait sans cesse se soucier de son apparence, surveiller ses moindres mots, ses moindres faits et gestes. Un faux pas, et c'était un aller simple pour le bas de la pyramide sociale du lycée. Et tu était aussitôt remplacé par une personne plus belle, plus intelligente. Qui aura appris de tes erreurs pour ne pas refaire les mêmes.

Mais pour l'instant, Blaine était en haut de cette pyramide. Et il devait supporter ces poules gloussantes en robes rouge et blanches. D'ailleurs, un gloussement particulièrement aigu le ramena à la réalité. Fini, la tranquillité de ses pensées. Haussement d'épaules désinvoltes.

Parfois, il enviait les inconnus qui gravitaient en bas de l'échelle. Pour la tranquillité relative et l'absence de suite permanente composée de… ça. Puis il repensa aux slushies', aux coups et aux insultes qui pleuvaient, et il se dit que ce n'était pas si terrible, finalement.

Heureusement pour ses neurones, il lui restait quelques amis fidèles, psychologiquement intacts, qu'ils le sauvaient parfois de cette horde de hyènes en uniformes qui le suivaient docilement.

Ses yeux verts, marron ou bien dorés (jamais personne n'avait réussi à définir leur couleur exacte) s'allumèrent justement en apercevant un de ceux-ci traverser la cour du lycée dans sa direction.

-Hey, mec ! Ça roule ?

Bref, concis : tout à fait le genre de Noah Puckerman. Ne lui demandez pas qui est Napoléon (1) ou la chronologie des évènements de 1939 à 1945 en Europe. En revanche, c'est un professionnel du tour de poitrine féminin et des plans dragues plus ou moins aboutis. Vous voulez planter votre couple? Puck à votre service."

-Tranquille ! Dis, tu n'aurais pas quelque chose de très urgent et très personnel à me dire ? Pitié, sauve-moi, ajouta-t-il à voix basse.

Le coup du regard de chiot battu. L'arme fatale de Blaine. Cette mimique lui avait ouvert bien des portes. Et même certaines qu'il aurait préféré garder fermées…

Puck partit d'un grand éclat de rire. Un rire rauque, puissant, mais tellement chaleureux et sincère ! C'était cette sincérité que Blaine appréciait tant chez le garçon. Connaitre la vérité, de temps à autre, dans ce monde hypocrite, ne faisait pas de mal.

-Allez, viens. De toute façon, on a besoin de toi avec Mike et Sam.

Blaine fut intrigué… Un quart de seconde. Un pari qu'il avait fait la semaine dernière lui revint à l'esprit. L'atmosphère n'allait pas être joyeuse…

Puck l'attira sous un vieil arbre, là où les attendait déjà Mike, Sam, Lauren, Quinn, Santana et Brittany, ses seuls amis. « Ses seuls amis »… Il en put s'empêcher d'en être attristé. Sur les dizaines et dizaines de personnes qui lui souriait, le saluait chaque jour, seul quelques-uns le connaissait vraiment. Les gens qui étaient si aimable avec lui ne faisaient que « faire ce qu'il faut faire »: Saluer les gens populaires, juger à l'apparence.

Mais ses réflexions morbides ne l'empêchait pas d'être joyeux à l'idée d'être enfin tranquille quelques minutes.

- Quinn. San. Comment ça va ? Les filles ?

Oops. Pour Quinn, mauvaise question. A voir sa tête, il y avait quelque chose que Blaine avait loupé. Quelque chose d'important.

Pour Santana, en revanche, le doute n'était pas permis : à voir le sourire resplendissant qu'elle arborait, elle était heureuse. D'ailleurs, elle ne manqua pas l'occasion de lui dire :

-Salut mon hobbit ! Ça roule niquel. J'ai baptisé quelques premières années avec l'eau bénite des toilettes du 2ème étage, et collé mon pied droit dans les bijoux de famille de l'australopithèque de service, Azimio. Je pense qu'on aura la paix pour un bout de temps, avec Brit'…

Il leva les yeux au ciel, un sourire amusé sur les lèvres.

-Santana… Quand arrêteras-tu de jouer le diable, alors que l'on connait tous ton cœur d'or depuis longtemps ? Et encore plus depuis que tu as pris Rachel sous ton aile (2) ? De plus, je pense que ta petite amie est capable de se défendre toute seule, elle a ses propres moyens d'attaque…

Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil : si Santana était connue pour avoir la langue bien pendue, Brittany, sa petite amie, savait trouver le point moral où ça faisait mal…

-Quand à toi, Quinn, je peux savoir pourquoi tu ne daignes même plus m'adresser la parole ? Tu es vexée dans ton orgueil peut-être ?

Encore un fois, le rire de Puck se fit entendre :

-Laisse, mec. Finn Hudson vient de la planter pour sortir avec Rachel. Il va se prendre une douche froide !

Et son rire redoubla d'intensité. Contagieux, il atteint tous les membres de la petite bande. Une fois ce fou rire passé, Blaine reprit la parole :

-Donc, je suppose que j'ai perdu mon pari… Vous n'avez même pas tenu 2 semaines !

Pas de reproches dans sa voix. Juste un peu de tristesse. Blaine avait beau jouer le rôle du dur à cuire, il restait un grand romantique… Et était déçu lorsqu'un couple qu'il connaissait se brisait, même s'il savait, comme maintenant, qu'il n'y avait pas beaucoup de chance qu'il tienne.

Puck entreprit de le sortir de sa rêverie à l'aide d'un coup de coude motivé dans les côtes :

-Mec, on a trouvé ton gage avec Mike. Tu ne peux pas le refuser, par contre, précisa-t-il avec malice. Tu dois essayer de draguer, puis de sortir avec Hummel.

-Hummel ? Tu veux dire… Kurt Hummel ? Tu rigoles, il ne va même pas me laisser s'approcher de lui ! Il est terrorisé par tout ce qui parle. Alors par les joueurs de l'équipe de football…

-Ça t'apprendra à faire des paris perdus d'avance, gros malin ! Tu as 1 mois pour le faire. Si tu n'y arrive pas, on va se marrer…

Résigné, Blaine se tut. Kurt Hummel ! Il n'arrivait pas à y croire. Il ne savait même pas s'il était… Comme lui. Et d'abord, comment Puck avait su, pour lui ? Il n'en avait parlé à personne.

-Au fait, Puck, qu'est ce qui te fait croire qu'il est gay ? Et surtout, que JE le suis ?

-Rien ! C'est pour ça que ça va être marrant ! Allez, pour le fun, mec.

-OK. Je le fais, mais je vous préviens, je ne l'embrasse pas, je ne lui tiens pas la main, ni rien dans ce goût-là.

-C'est noté !

La discussion était donc close. La conversation dériva vers un autre sujet, et Blaine, soulagé, ne suivait plus vraiment, se contentant de hocher la tête aux moments opportuns. Sam remarqua son comportement, mais ne fit aucun commentaire.

Le blond savait que le jeune homme en avait marre de cette vie qu'on lui imposait au quotidien. Il savait que les seuls moments où il pouvait souffler étaient ceux que le jeune Anderson partageait avec ses véritables amis. Sa présence même au sein du groupe leur faisait plaisir.

Quant au jeune bouclé, il réfléchissait à ce qu'il connaissait à propos de Kurt Hummel. Pas grand-chose, c'est sûr. En même année que lui, discret, solitaire, il n'avait guère d'amis et ne cherchai pas à s'en faire. Pas un looser, pas un inconnu. Il était juste une ombre furtive. Même les joueurs de football ou de hockey lui foutaient la paix. Et pour ça, il le respectait.

Il ne lui avait jamais adressé la parole. A vrai dire, il n'avait jamais eu de raison de le faire : ils n'évoluaient pas dans la même stratosphère. Ils étaient dans un lycée, mais auraient très bien pu vivre chacun sur une planète différente.

-…et nous le ferons pour toi, avec Blaine.

L'évocation de son prénom fit brusquement atterrir le jeune homme.

- Houhou, tu restes parmi nous, Anderson ? Si on gêne, faut le dire…

-Et que me vaut cette gentillesse, Santana ?

-Et bien, il me semble que Puck vient d'annoncer qu'il était prêt à venir au lycée en tutu rose, avec les cheveux teints en verts et une corne en carton multicolore pour soutenir Brittany pour les élections, avec toi, et il me semble aussi que tu as accepté…

La mimique du visage de Blaine à cet instant-là valait son pesant d'or ! Mais le sourire malicieux de Lauren le rassura : il ne venait pas de signer son arrêt de mort...

-C'est ce gage qui te met dans cet état ? Ben mon vieux, tu ferais mieux de tenter une approche vite fait. Plus vite ce sera torché, plus vite on retrouvera le vrai Blaine Anderson !

Blaine se leva brusquement, soudainement motivé par sa tâche.

Inspiration. Expiration.

Non, il ne s'apprêtait pas à avouer à demi-mot au lycée tout entier qu'il était gay, en draguant ouvertement un autre garçon.

Pas du tout.

Il repéra sa pauvre victime, adossé contre un arbre, les yeux fermés, bercé par la musique déversée par son casque.

Il lui tapa doucement l'épaule, pour attirer son attention. Sa victime ouvra les yeux, quittant son monde. Aussitôt que le jeune châtain eu reconnu celui qui venait le déranger, son corps se crispa et il se mit sur la défensive. Son regard était devenu noir, agressif.

-Bonjour, Kurt Hummel...


(1) Enfin, si, il connait sûrement le gâteau. Mais le général de guerre...

(2) Ici, Rachel et Santana sont meilleures amies (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil!)

Et voilà!

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