Titre : Un avenir passé

Résumé : Aiolia était persuadé d'être mort. Mais voilà qu'il se réveille dans une cage, dans un endroit baigné de soleil qu'il ne connait pas. Ses compagnons d'armes sont là, tout autour de lui, dans la même situation. Leur geôlières : des femmes incroyablement musclées et agressives. Les Amazones. Il semblerait qu'elles aient une revanche à prendre. Pourquoi ? Que veulent-elles d'eux ? Et pourquoi éprouvent-elles dans de haine envers Athéna et ses Chevaliers ?

Ce qu'Aiolia et les siens ignorent, c'est qu'au Sanctuaire, les cinq Chevaliers Divins doivent faire face à un mystère pour le moins incroyable : huit enfants apparaissent un jour au beau milieu du Sanctuaire en affirmant qu'ils sont les enfants des Chevaliers d'Ors décédés, et qu'ils sont ici pour les prévenir. Les douze sont retenus prisonniers sur une île intemporelle, et ils doivent à tout prix les en faire sortir. Sans cela, dans dix-huit ans, le Sanctuaire sera balayé.

C'est l'occasion pour certains de faire le point sur le vie passée, et sur leur avenir ...

Rating : M /!\ Attention Yaoi /!\

Genre : Romance/Humour/Aventure/Angst/Violence/ et ATTENTION !SEXE!

Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à Masami Kurumada

Nombres de chapitres prévus : 30


Prologue

Il ne voulait pas. C'était une mission qu'il avait été forcé d'accepter. A seize ans, on devrait encore avoir le choix, mais pas quand on est un futur chevalier. Alors il s'était couché ce soir-là avec beaucoup d'amertume.

Sa famille avait eu beau le rassurer, lui expliquer la mission et le plan en long en large et en travers, rien n'avait suffi. Il avait peur. Pire, il était terrorisé, et cette terreur lui faisait peur. Et il avait honte de cette peur. Il était un futur Chevalier d'Athéna ! Son père lui-même avait été l'un des plus puissants serviteurs de la Déesse de la Justice. Et lui, il avait peur face à sa première mission, que la Déesse elle-même lui avait confié de vive-voix. Il se sentait lâche et stupide. Il n'avait pas envie de décevoir ses parents, pas maintenant qu'il avait la chance de faire ses preuves.

Pourtant, ce qu'il avait d'abord ressenti n'avait pas été cette peur tenace et vicieuse, mais une grande colère.

- Je refuse ! avait-il hurlé à sa propre mère en sortant du palais du Pope. C'est ignoble de me demander de me cacher alors que le danger est ici et maintenant ! Je refuse, je refuse !

- Arrêtes de faire l'enfant, s'était contenté de répliquer son père, non loin d'eux.

Sa mère s'était alors interposée, et, tout en le regardant directement dans les yeux, lui avait dit ceci :

- Comprends qu'être Chevalier, ce n'est pas avant tout courir au-devant du danger et des batailles, mais protéger la paix et la justice. C'est cela que ta Déesse t'a demandé : mettre les autres en sécurité. Elles ne reculeront devant rien pour se venger, nous le savons tous, et moi mieux que personne. Tu es l'aîné des fils et j'ai confiance en toi. Ils seront en sécurité avec toi, là où nous vous envoyons. Mais souviens-toi, il ne faudra rien révéler. Ta mission, c'est de garder nos enfants en vie tout en empêchant que cela arrive !

Il savait parfaitement que sa mère lui avait dit tout cela dans le but de le rassurer. Mais très vite, sa brusque colère avait laissé place à la peur. Car elle avait raison. Il était le plus âgé des enfants de Chevaliers, et la Déesse Athéna elle-même l'avait convoqué pour lui confier cette mission. De quel droit faisait-il un caprice ? A présent, son devoir était de les protéger, tous, et d'éviter le drame qui ne tarderait pas à se jouer.

Dans un grognement, le jeune homme se retourna dans son lit, le ventre noué, sentant la nausée lui monter. Comment allait-il pouvoir trouver le sommeil avec un tel stress ?

Mais contre toute attente, il parvint à s'endormir.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, quelques heures à peine après les avoir clos, il eut du mal à deviner pourquoi il s'était ainsi éveiller en pleine nuit. Lorsqu'un cri de frayeur retentit, suivit d'une brusque explosion qui fit trembler les murs mêmes de sa chambre.

Ni une ni deux, il s'extirpa de son lit et sortit dans le couloir. Il toussa et cligna des paupières. L'atmosphère autour de lui était saturée de poussière brûlante et malodorante. Nouvelle explosion. Les cris continuaient.

Il se rua vers le rez-de-chaussée, de là où venait la voix stridente. Sa petite sœur était en danger ! Elles avaient attaqué en pleine nuit, alors que le duel n'avait été programmé que pour dans deux jours ! Sa mère avait raison, elles ne reculaient devant rien, pas même devant la fourberie. Pourtant, ils le savaient tous, qu'elles n'avaient aucun honneur. Alors pourquoi ne s'étaient pas méfié davantage ? Peut-être parce que, tout au fond d'eux-mêmes, ils savaient que cette bataille était perdue d'avance, et que leur seule chance de salut se trouvait maintenant dans le passé. Dix-huit ans en arrière.

Lorsqu'il parvint au bas des marches, il resta paralysé devant le spectacle qui se jouait devant ses yeux. Un pan de mur entier du temple dans lequel il était né et avait grandi avait été pulvérisé, réduit en un tas de petits gravats coupants et grisâtres. Cet endroit n'avait jamais vraiment été un lieu de sécurité et de tendresse pour lui, mais là, il était encore plus inquiétant qu'avant. La nuit s'étendait partout autour de lui, des flammes s'élevaient d'un temple plus bas et des cris de guerre et de rage retentissait ici ou là. Etendu face contre terre, immobile sur une flaque de sang, son petit frère gisait non loin de lui. Non. Son souffle lui manqua. Non, pas ça !

Alors, leur vengeance, c'était ça ? Leur prendre leur avenir ? Réduire à néant le futur du Sanctuaire ? Malgré lui, il était paralysé. Depuis près de dix ans maintenant, il suivait un entraînement pour devenir Chevalier, et prendre un jour la place de son prédécesseur en signe zodiacal. Mais c'était la première fois qu'il était confronté à une situation de ce genre : un véritable périple, de vraies ennemies, et la mort qui n'attendait qu'un signe pour lui tendre les bras. Son père avait tenté de le préparer à cela depuis sa tendre enfance, mais en réalité, il ne se sentait absolument pas prêt. Puis, un coup d'œil vers l'extérieur lui apporta la vérité. Le temple de sa famille n'était pas le seul à avoir été touché, de nombreux autres semblaient s'être écroulé. Ces femmes avaient un but précis en venant ici : anéantir le Sanctuaire.

Un nouveau cri aigu le sortit de sa torpeur. Non loin de lui, recroquevillée contre un bout de mur encore debout, sa chemise de nuit recouverte de sang et une terreur immense sur le visage, sa petite sœur hurlait de peur. En face d'elle, une grande femme musclée à demi-vêtue de cuir, portant un arc à l'épaule et une épée à la main, la menaçait, la fixant de ses yeux de feu pleins de fureur. Retrouvant enfin l'usage de ses membres, il se rua en avant. Mais on le devança.

Dans un dernier effort combatif, sa mère s'interposa entre la menaçante femme et sa fille tétanisée de peur. Elle tenta de la désarmer, enchaîna quelques combos pour la faire reculer, pleine de volonté et de colère. Mais il savait qu'elle n'avait pas pratiqué le combat depuis des années, qu'elle avait dévoué sa vie à ses enfants et à son Chevalier raté de mari. Et la femme en face d'elle le savait aussi. Elle souriait, amusée par les vaines tentatives de la mère désarmée en face d'elle.

Le jeune garçon était à peine arrivé près d'elles lorsqu'il vit avec horreur l'immense femme musclée plonger son épée dans le ventre de sa mère. Le sang coula. Beaucoup de sang. Il se figea, les yeux écarquillés, la bouche ouverte dans un cri muet. Sa mère, elle non plus ne cria pas. Elle ferma les yeux, accrochée à son bourreau par l'épée rouge de son sang, et poussa un soupir de désespoir et de colère.

Il vit la femme immense se pencher à l'oreille de sa mère, et l'entendit très clairement lui murmurer :

- Je te l'avais bien dit, sale traitresse !

Puis, d'un coup sec, elle ramena son épée à elle. Sa mère rouvrit les yeux de stupeur, poussa un second soupir, puis s'écroula.

Il la vit chuter aux pieds de sa petite sœur qui hurla de terreur et se jeta sur le corps dans vie de sa mère pour tenter de la réveiller. Il vit ses cheveux voleter autour de son visage dans l'air saturé de sang, de poussière et de terreur. Il vit ses yeux verts s'éteindre brusquement, comme une bulle de savon qui éclate à peine sortit au vent. Elle ne bougeait plus. Elle ne bougerait plus jamais.

A présent, il n'entendait plus que les battements désordonnés de son propre cœur, alimenté par sa rage. Il sentait son sang battre furieusement dans ses tempes, ses poings se serrer avec force, ses muscles se bander. Il n'écoutait plus que sa colère ! Il tenta même d'allumer son cosmos, mais sa haine était trop grande pour qu'il y parvînt. Mais il s'en fichait. Le fait que cette femme, en face de lui, soit beaucoup plus puissante et bien plus entraînée lui importait peu.

Il poussa un cri puissant qui raisonna dans tout le lointain, malgré les explosions et les combats. Sa mère venait à peine de toucher le sol lorsqu'il se rua en avant, n'écoutant plus que sa colère. Tout était sourd et ralentit autour de lui. Il ne voulait plus qu'une chose : tuer, tuer, tuer !

Mais à peine eut-il le temps de faire un pas, les poings serrés et les muscles bandés, qu'une poigne puissante l'attrapa par les épaules pour le tirer en arrière. Devant lui, l'immense femme qui se tenait au-dessus du corps sans vie de sa mère se tourna vers lui. Il se débattit en criant, mais sa propre voix n'atteignait même pas ses oreilles. Il tenta de résister à la poigne étonnamment puissante de son père qui le tira brutalement en arrière pour lui faire face. Lui aussi était blessé, lui aussi était en colère, mais son regard était plein d'une farouche volonté, alors que ceux de son fils laissaient s'échapper des larmes de douleur et de haine.

- Non ! hurla-t-il avec force en tentant de lui échapper. Maman !

- Tu as une mission ! rugit son père en le secouant violemment. N'oublie pas ta mission !

- Lâches-moi ! Maman !

Il ne voulait qu'atteindre sa mère, sa mère qui gisait au sol et qui vivait peut-être encore. Celle qui l'avait sévèrement élevé. Sa mère, qu'il voulait simplement tenir dans ses bras. Il vit clairement l'immense femme dégainer son arc, le bander pour y armer une flèche tout en visant son père qui lui tournait le dos. Mais celui-ci s'en fichait bien. Il secoua de nouveau son fils pour l'obliger à le regarder et répéta :

- N'oublie pas ta mission !

Le jeune homme s'apprêtait à répliquer, le visage couvert de larmes et de colère, mais n'en eut pas le temps. Son père le poussa brutalement, il se sentit tomber en arrière sans pouvoir s'en empêcher, persuader de percuter le sol et de se faire mal. Mais il n'en fut rien. Alors qu'une obscurité tenace commençait à l'absorber de tous côtés, sans qu'il puisse lui échapper, comme s'il était happer dans la mort, il vit l'immense femme qui venait d'ôter la vie à sa mère tirer sa flèche. Le projectile fila avec une rapidité surprenante pour se ficher directement entre les omoplates de son père et lui transpercer la poitrine.

Puis il sombra, totalement engloutit par le noir et le froid, sans savoir exactement de quoi il s'agissait.

Son voyage fut bref, mais mouvementé. Il avait l'impression d'être tiré dans tous les sens, comprimé puis étiré, il était gelé, la chaleur était épouvantable, se fut interminable et ne dura en fait que quelques secondes. Tout cela à la fois.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, sa tête lui faisait atrocement mal et sa mâchoire était si serrée qu'il eut du mal à la rouvrir. Son corps était douloureux, chacun de ses muscles criaient, eux qui étaient pourtant habitués à l'entraînement rigoureux qu'il avait subi en tant que futur Chevalier. La lumière du soleil était si éblouissante qu'elle l'aveugla. Il se redressa, frissonnant et gémissant, puis regarda autour de lui. Il se trouvait au même endroit, mais il n'y avait pas de mur détruit, pas de gravats, pas de poussière, pas de cris ni de sang, pas de combat, et il faisait plein jour.

Lorsqu'il leva les mains pour se protéger de ce soleil bien trop fort, il découvrit qu'elles étaient couvertes de sang. Avec horreur, il baissa le regard. Son torse était couvert du même liquide épais et frais, qui touchait sa peau, provoquant des frissons dans tout son corps. C'était le sang de son père. Lorsque la flèche lui avait traversé la poitrine, son sang avait giclé sur lui, emporté avec lui dans le passage.

Ils l'avaient fait ! Ils l'avaient vraiment fait ! Ils l'avaient véritablement envoyé dix-huit ans en arrière !

Fixant toujours ce sang qui couvrait sa poitrine, le jeune homme poussa un cri de rage et de désespoir, qui se répercuta partout autour de lui, dans le Sanctuaire d'Athéna.


J'espère que ce début vous plait ! Je l'ai écris d'une traite, en me relisant à peine tellement j'étais pressé de vous publier ça ! Je vous avoue que je suis très motivé pour cette fic, dont l'idée m'est venu après avoir regardé un épisode particulièrement bon de Dr House 0o Alors euh ... qui vivra verra, hein ? XD

Merci à celles et ceux qui sont là !

Bisous!

ATTENTION ! En réponse à la review de Nathy19, cette fic n'a strictement RIEN A VOIR avec "Rédemption", ça n'en est pas une suite ! C'est une fic totalement à part, et si j'y parle des Amazones, c'est uniquement pour le bien de sa propre histoire. Aucune allusion ne sera donc faite à "Rédemption". Merci de votre attention ! =)