Hello tout le monde ! Et oui, je suis vivante (miracle) ! Désolé ce long temps d'attente, mais je suis une flemmarde née, et pas vraiment connue pour ma rapidité… Merci pour toutes vos reviews sur le précédent chapitre ! En tout cas, j'espère que ce chapitre vous plaira : bonne lecture !


« Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c'est elle qu'on remarque. »

Coco Chanel


Chapitre 2 – Diable en Marc Jacobs

Vraiment, travailler au Runaway était une expérience à faire une fois dans sa vie. Au moins rien que pour voir ce qui se passait en ce moment-même. Mais revenons quelques minutes en arrière…

« Ok Mercedes, qu'as-tu fait de l'hobbit mal fringué qu'on avait il y a dix minutes ? Par que ça ne peut décidément pas être cet homme ! »

Blaine se demanda un instant s'il devait le prendre mal ou non, mais après tout, c'était Santana... Avant qu'il puisse ouvrir la bouche, la styliste répondit à sa place :

« En fait, il n'y avait pas autant de boulot que l'on pourrait croire… Tout ce que j'ai eu à faire, c'est trouver les bons vêtements, et libérer ces pauvres cheveux de leur prison de gel. D'ailleurs toi, dit-elle en pointant le bouclé du doigt, ose en remettre et je t'étrangle avec mon ruban gradué. Clair ? »

Le désigné hocha de la tête, n'osant pas contredire la jeune femme. Il tenait à sa vie tout de même. Et puis, il n'avait pas passé cinq minutes à se faire laver les cheveux (même si pour lui c'est plutôt une tentative de meurtre par noyade) au-dessus d'un lavabo et à souffrir le martyr pour rien… Dieu ce que les femmes peuvent être effrayantes !

Tout d'un coup, une jeune blonde, visiblement essoufflée, déboula dans les locaux en criant :

« Il arrive ! »

C'est dingue comme une simple phrase peut créer une aussi grande effervescence. Tout le monde s'était mis à s'agiter, vérifiant leur coiffure, si leurs habits étaient correctement mis, les femmes se remettaient du rouge à lèvres, les hommes ajustaient leurs cravates s'ils en avaient.

Tout d'un coup, l'hispanique s'exclama :

« Merde, le café ! » Elle regarda sa montre, avant de poser sa main sur l'épaule de Blaine, lui disant le plus sérieusement au monde : « Ok Frodon, Le jeune homme grimaça à l'utilisation du surnom, mais n'osa rien dire devant le regard de psychopathe que lui lançait l'assistante. J'ai une mission pour toi. Hummel déteste ne pas avoir son café du matin, et je suis dans l'incapacité de le lui chercher, étant débordée, Blaine remarqua qu'elle lui parlait lentement, comme si elle parlait à un gamin de quatre ans. Ne surtout pas se vexer, se dit-il mentalement. Il inspira discrètement : ce n'était pas une bonne chose de mal se faire voir dès le premier jour. Donc, tu as l'obligation d'aller le chercher, et d'être revenu dans exactement douze minutes. »

Blaine fronça les sourcils, avant de lui répondre :

« Mais… Le seul café du coin est à huit minutes de marche, donc c'est absolument impossible d'être l- »

Sa collègue l'interrompit, et rétorqua :

« Sache que rien n'est impossible quand c'est pour Kurt Hummel. »

Elle se regarda dans le miroir qui se trouvait en face d'elle, jugea que son apparence était parfaite, avant de saluer la jeune Jones et se diriger vers la sortie, adressant à Blaine un « Tic tac, tic tac, l'heure tourne ! ». Celui-ci se tourna vers la styliste, la questionnant du regard.

« Elle ne rigolait pas, si tu ne reviens pas à temps avec le café, tu peux faire tes cartons. Chose qui me peinerai beaucoup étant donné que je me suis donnée tant de mal à te relooker… Elle sembla divaguer un moment, avant de revenir à la réalité. Prends un grand mocca allégé tiré au lait. Et si j'étais toi, je partirai tout de suite : il te reste plus que dix minutes cinquante-quatre… »


Ce fut les dix minutes cinquante-quatre les plus stressantes de sa vie. Définitivement.

Il avait toujours trouvé les cours de sport sans grande utilité, surtout l'endurance : après tout, à quoi leurs servirait d'apprendre à courir longtemps dans leur vie professionnelle ? Il avait maintenant trouvé la réponse, et louait mentalement son ancien prof de sport d'exister. Il courait dans les rues, bousculant une bonne partie des piétons, et répondait par un bref « Désolé ! » à leurs exclamations râleuses. Chaque minute était précieuse, c'est pourquoi malgré que ses jambes souffraient le martyr et le suppliait d'arrêter, il courait encore et encore. Ce boulot était une occasion en or, pas question de la perdre.

Quand le Starbuck arriva dans son champ de vision, il s'étonna de ne pas voir une lueur dorée autour du bâtiment, et une flopée d'ange en train de chanter l'alléluia. Mais cette vision de paradis s'effondra aussi vite qu'elle était apparue quand il ouvrit la porte : une file immense se trouvait devant le comptoir. C'était presque un miracle que tant de gens puissent tenir dans la pièce, tellement qu'il y avait de monde. Mais malheureusement, Blaine n'avait vraiment pas le temps d'attendre que tout ce monde passe. Il se fraya donc un passage dans la foule à coups de « Pardon », avant de se diriger vers une dame qui lui avait l'air sympathique, et de lui demander s'il pouvait passer devant elle car il était très pressé.

Malheureusement, cette dame ne devait pas être aussi sympathique que ça, puisque la seule réponse qu'il eut fut un « Non mais vous rêvez ! ». Il réessaya avec d'autres personnes, mais les réponses qu'il obtenu furent similaires. Il était sur le point d'abandonner, et d'appeler Santana pour lui dire qu'il démissionnait, quand quelqu'un l'interpella :

« Eh, Blaine, viens ! »

Sa tête se tourna vers l'endroit d'où provenait la voix, et d'un coup les anges, leurs chants et leur lumière refirent leur retour. Sam Evans, un ancien de la Dalton Academy, accessoirement ex-Warbler, se tenait devant le comptoir. Blaine courut vers lui, et Sam rit en voyant les yeux de petits chiots à qui on venait d'offrir un cadeau que son ami faisait. Blaine s'empressa de commander le mocca à la serveuse, puis se tourna vers Sam, et posa une main sur son épaule.

« Tu me sauves la vie mon pote, tu ne peux pas savoir à quel point ! »

Au sourcil levé interrogateur de son ami, Blaine ajouta.

« C'est trop long à expliquer mais.., il sortit une carte de visite de sa poche, et la donna à Sam. Appelle-moi. Quand tu veux. Après tout, tu es mon sauveur ! »

Il serra brièvement Sam dans ses bras, qui rit à nouveau sous l'enthousiasme de l'étreinte de son ami, avant de payer le café et disparaitre dans la circulation piétonne de New York.

Sam secoua la tête en souriant. Blaine avait vraiment un don pour se mettre dans des situations pas possibles.

Après s'être battu avec une petite femme habillée –même s'il n'était vraiment pas la bonne personne pour dire ça- bizarrement , et au caractère bien trempée –traduire par 'qui a faillit le tuer à coup de sac à main'- pour prendre un taxi, il arriva essoufflé dans le bureau de Kurt, après avoir au préalable toqué, bien sûr. Il posa le café sur le bureau, à l'endroit exact que Santana lui avait indiqué. S'attendant à un « merci », il fut déstabilisé par les mots froids de l'homme.

« Vous avez de la chance, une minute de plus et vous étiez viré. »

D'un naturel assez peu nerveux, et habitué à faire plaisir aux autres avant soi-même sans rien recevoir en retour, Blaine se dit mentalement : Ok, ne le prends pas personnellement. Il est comme ça avec tout le monde.

Et il attendit, avec une naïveté presque affligeante, son merci. Au bout d'une minute, Kurt leva son regard sur le plus jeune, et lui demanda de son habituel air dédaigneux :

« C'est une habitude chez vous ou quoi, de vous enraciner en regardant les gens bêtement ? »

Blaine se figea un moment. Il n'avait jamais apprit la politesse ou quoi ? Le jeune secrétaire ravala sa colère, et s'en alla pour s'assoir à son bureau, sans un mot.

« Hey, Grands-Sourcils, tu t'attendais à quoi ?, lui ditavec une amabilité non-existante Santana.

- Tu sais quoi Satan ? Tais-toi, lui répondit avec colère Blaine.

- Oh, mais c'est que le petit chiot va mordre ! »

Blaine posa sa tête sur son bureau, exaspéré, se bouchant les oreilles pour ne plus entendre les sarcasmes de sa collègue. Il n'était pas sur de pouvoir garder son sang-froid pour le reste de la journée… C'est possible de tuer quelqu'un avec des stylos ?


Blaine était dans un endroit sombre, un bureau, d'après la forme des objets qu'il arrivait à peine à distinguer. Pourquoi était-il là ? Et d'ailleurs, où était-il ? Ses questions s'envolèrent quand il aperçut une fine silhouette masculine se tenir appuyée contre le bureau. Malgré tous ses efforts, le jeune homme n'arrivait pas à distinguer le visage de son vis-à-vis, juste des yeux bleus… L'homme, avec des gestes élégants, fit tomber sa veste grise à terre. Il ne fut pas surpris quand l'homme se rapprocha de lui, et effleura sensuellement du bout des doigts sa joue. Il frémit au contact de cette peau froide, mais douce, et ne put s'empêcher de verrouiller ses yeux à ceux de l'inconnu. Comme attirés par l'autre, les deux hommes se rapprochèrent, d'abord le corps, puis le visage, puis les lèvres… Le baiser était d'abord doux, puis peu à peu devint passionné, au mesure que leurs mains vagabondaient sur le corps de l'autre. Leurs t-shirts disparurent quelque part, Blaine n'en avait aucune idée, et s'en fichait complètement. Non, tout ce qui le préoccupait en ce moment, c'est la bouche de son amant de parcourait son corps, pour descendre plus bas, toujours plus bas, lui arrachant des gémissements de plaisir. Il ne remarqua presque pas qu'il n'avait déjà plus son pantalon, ni son boxer, mais s'en rendit compte quand la main de l'inconnu prit avec fermeté son sexe, lui arrachant cette fois-ci un cri.

« Oh oui ! »

Blaine se réveilla en sursaut, le corps en sueur. Il tourna la tête dans tous les sens, avant de reconnaître son appartement. Et que le poids sur sa poitrine n'était que le bras de son petit-ami endormi. Il souffla longuement. Cela faisait une semaine qu'avec Sebastian, ils n'avaient pas été plus loin que des caresses, par manque de temps, et cela se faisait ressentir…

Tout d'un coup, des flashs de son rêve s'imposèrent à lui. Les yeux bleus. La silhouette élancée. La veste. Une Marc Jacobs, Hummel en portait une aujourd'hui, il avait demandé à Santana le nom de la marque.

Hummel.

Il avait fantasmé en rêve sur Hummel.

Oh. Mon. Dieu.


Vos avis ? *petits yeux de chiots à la Blaine*