Très court début pour vous mettre en appétit. Mais non, ce n'est pas le retour de la sadique. Je poste demain le prochain chapitre.

Prologue :

Ce n'est pas comme si Finn n'avait pas été prévenu. Non, il avait assisté à la transformation tout l'été et en première ligne. Malgré cela, il espérait encore qu'au moment de la rentrée, toute cette folie redeviendrait normale. Il y avait une chance infime pour que cela se produise mais malgré tout, Finn s'était accroché à tout espoir possible et même impossible quand les premiers devinrent rares. Pourtant quand il l'a croisée, dans les couloirs, le jour de la rentrée, marchant d'un pas trainant, les yeux rivés au sol, elle n'a même pas reconnu sa présence, ni même salué.

Il avait tout tenté pendant l'été : les diners romantiques au Breadstix, les longues soirées de jeux avec ces parents et elle et même les comédies musicales au cinéma – deux, ils avaient été en voir deux. Rien n'avait marché. Il était désespéré. Si, au moins, il pouvait comprendre pourquoi. Peut-être que cela le soulagerait un peu et il pourrait passer à autre chose. Refaire sa vie et espérer l'oublier. Peut-être …

Quand il y repense, il sait quand ils ont déraillé. C'était avant même que tout commence entre eux. Les premières semaines, après être revenus de New York, abattus et presque vaincus, ils s'étaient tous remis à chanter. Progressivement, comme ça, en douceur, il avait enfin gagné le droit à une seconde chance avec elle. C'est peu après qu'il a compris que quelque chose n'allait pas. Tout était si différent de la première fois : pas de calendriers de couple (Dieu, merci avait-il pensé sur le moment), pas de plaintes sur les rendez-vous au Breadstix où elle ne mangeait qu'une salade, plus de longues tirades ennuyeuses où il cessait d'écouter avant même la fin, plus de tempête de diva (cela le soulageait beaucoup, elle lui faisait un peu peur dans ces moments-là) et mieux, voilà qu'elle avait commencé à jouer avec lui à ses jeux-vidéo. Il ne s'en était pas plaint sur le moment. Peut-être que s'il avait réagi plus tôt ?

Mais il avait fermé les yeux, c'était plus facile. Jusqu'au jour où elle fut en retard (ça non, plus ça ne lui arrivait jamais) et il eut à attendre avec ses deux pères, coincé dans la cuisine. Ils avaient parlé et ce qu'il avait entendu le sidérait. Rachel restait maintenant de longues heures, enfermée dans sa chambre. Elle ne chantait pas, ne répétait plus ses discours, ne dansait plus en faisant la cuisine – Elle ne la faisait plus non plus d'ailleurs – elle n'avait même pas préparé de liste de chansons pour le Glee Club. Ce jour-là, il a commencé à l'observer et ce qu'il a vu lui a fait peur.

Le pire se rappela-t-il, c'était ses yeux. Elle avait toujours eu un visage expressif, illuminé par un sourire de star, le genre qui rayonne même sur les personnes de son entourage. Tout était encore là, le sourire, les expressions, … Tout sauf l'éclat dans ses yeux. Pour qui ne la connaissait pas, rien n'avait changé. Il avait alors pris la facilité lorsqu'elle lui avait proposé de rompre la veille. Il avait dit oui et était rentré chez lui après avoir adressé un regard désolé à sa famille.