Disclaimer : Hetalia ne m'appartient toujours pas, il est la propriété de son papa Himaruya à mon grand damne... TT

Genre : Angst, Tragédie, Romance.

Personnages/Pairings : Angleterre/Arthur, France/Francis, Espagne/Antonio, /Romano/Lovino, Prusse/Gilbert + autres...

Raiting : T/M

Notes : Je suis telleeeeeeeeement désolée pour l'immense retard que j'ai prix. On m'a fait remarqué il y a quelques jours que je n'avais rien publié sur cette fanfic depuis presque un an -–' Je n'ai aucune excuse, si ce n'est un manque évident d'inspiration qui, capricieuse, ne se montre qu'un fois tous les six mois ! TT Pas ma faute !

Merci à toutes/tous celles/ceux qui continuent de suivre cette histoire en attendant désespérément la suite à chaque publication !..

Enjoy everyone !


Chapitre 7 – Trio


Berlin, Allemagne.

«- Bien. Tout le monde écoute s'il vous plaît, nous allons commencer la réunion, déclara Allemagne d'une voix monotone, pressé de clore ce meeting qui l'ennuyait déjà. Amérique n'étant pas là aujourd'hui, je vais présider la réunion. Bien !» Il regroupa le paquet de feuilles sur la table devant lui en redressant les lunettes sur le bout de son nez. Enfin il redressa la tête vers l'assemblée mi-attentive, mi-ennuyée. «Par quoi voulez-vous commencez ? Il me semble que la situation au Moyen-Orient semble être une priorité, non ?

- Ha...» Soupira France d'une voix blasée. «Pourquoi ne pas parler de l'Europe pour une fois ? On est dans la merde nous aussi !

- France...»le reprit Autriche. «On parle tout le temps de nous...

- Sache mon cher Roderich qu'on ne parle jamais assez de mo- nous ! »

A peine eut-il terminé sa phrase que la lourde porte d'entrée s'ouvrit sur une silhouette à l'allure plutôt frêle. Bientôt, un jeune blond aux yeux verts pénétra dans la salle sous les yeux choqués de l'assemblée.

A… Arthur ?

Le jeune homme prit place sur son siège attitré et releva lentement la tête vers les nations. Son regard était vif et clair, ses cheveux miel et sa peau rosé. Il semblait se porter comme un charme.

Oui ? Demanda-t-il en un petit sourire, presque timide.

Tu… Tu vas bien ? Je veux dire…

Je me porte très bien Japon, merci de t'en inquiéter, répliqua-t-il d'une voix assurée en croisant ses mains sur la table.

Néanmoins, l'habile jeu d'acteur du britannique n'échappa pas à Francis qui observait passivement un pansement couleur chair sur le front de l'anglais. Fatigué d'avance de devoir se battre pour obtenir des réponses, il soupira et se reconcentra sur l'objet de la réunion, encore indéfini.

Bien. Enchaîna Ludwig d'un ton calme avant de se lancer dans un discours que seules quelques nations attentives auraient pu mémoriser.

Francis observait Arthur. Celui-ci était concentré à prendre des notes, laissant reposer sa tête sur une main. Mais bientôt, il sentit le regard azur sur lui et l'émeraude rencontra le doux lapis-lazuli. S'en suivit un sourire timide de l'anglais et l'air surpris du continental. Cependant, il lui sourit à son tour. Un tel élan de bon humeur, il fallait en profiter, aussi douteux puisse-t-il paraître...

De son côté Prusse ne prenait même pas la peine de faire semblant d'écouter le discours de son frère, encore bien trop perturbé par ses problèmes personnels. L'absence de Roderich dans son appartement et dans sa vie se faisait de plus en plus ressentir. Il était de plus en plus lunatique, toujours à cran et un rien pouvait le faire sortir de ses gonds. Il abusait des cigarettes, de sa télévision. La fenêtre de sa chambre était rarement ouverte et demeurait ainsi sombre et sentant le renfermé. Réellement, il n'en pouvait plus. Il voulait Roderich, il avait besoin de lui. Son absence se faisait bien trop sentir. Pour lui, sa fierté et son appartement qui paraissait laisser à l'abandon depuis maintenant trois mois. Et son cœur meurtri lui rappelait chaque jour. Certaines nuits il se réveillait en un sursaut, couvert de sueur, les draps humides et avec entre ses jambes une douloureuse érection qu'il ne pouvait se résoudre à toucher malgré la douleur. Car il estimait bien trop l'objet de ces réactions physiques et il ne pouvait se résoudre à l'oublier quand même son inconscient lui rappelait les nuits torrides qu'ils avaient pu partager dans le même lit où, à présent il dormait seul. Il s'alimentait mal, fumait plus que de raison, buvait trop, ne prenait plus soin de lui... Sauf aujourd'hui où il avait su une semaine plus tôt que l'autrichien serait présent. Il avait donc fait l'immense effort de se raser proprement et accorder un minimum son pantalon avec la veste de son costume. Car malgré son profond désespoir, il ne pouvait s'empêcher d'espérer un éventuel retour de l'autrichien. La vie à ses côtés lui paraissait si lointaine et si idyllique que seul ses rêves et ses pensées les plus folles lui permettaient d'y accéder à nouveau.

«Alors dis-moi Roddy.. Pourquoi est-ce toi que j'ai dans mes rêves. Tu sais ce que tu y fais dans ces rêves ? Tu glisses ta main, si parfaite dans la mienne et tu embrasses mes lèvres. Un baiser doux, un simple baiser doux. Ce genre de baiser que l'on fait lorsque c'est notre premier dans un couple, pas ce genre de baiser que l'on peut offrir aux amis trop proches. Je ne saurais pas t'expliquer mon état matinale à chaque fois. Je suis bouillant. Regarde ce que tu as fais de moi, Roddy.. Un homme malheureux, baigné de regrets...»

Mais le pire, car oui croyez-le ou non il y a bien un pire. Le prussien ne connaissait même pas les réelles raisons de leur rupture. Il savait seulement que c'était l'accumulation d'un tout «A toi de voir Gilbert. Mais tu vois bien que ça ne marche plus, non ?» Mais lequel ? Il avait beau chercher il ne trouvait pas, et ça, ça le tuait, le bouffait de plus en plus chaque jour. Il voulait savoir. Il voulait le revoir, lui parler, lui demander. Pourquoi? Il voulait le toucher, le goûter, le posséder à nouveau. Il désirait tellement de choses en cet instant. Et elles ne concernaient qu'une seule et même personne... Personne qu'il n'osait aborder, de peur d'un rejet. L'autrichien avait paraît si irrévocable lors de l'annonce de leur rupture qu'il avait peur de le contrarier en ne lui adressant ne serait-ce qu'un regard. Peur de ruiner toutes ses chances de le séduire à nouveau. Mais il y avait également Fierté, bien trop mal placée à son goût, qui l'empêchait de s'impliquer plus qu'il ne l'était déjà, lui soufflant des «Il ne veut plus de toi ? Très bien ! Tant pis pour lui ! T'iras te soulager ailleurs, après tout ce n'est quand même pas le seul mec baisable de l'univers !» auquel se succédaient diverses insultes et claques mentales.

Pris d'un élan de folie et d'audace, il releva furtivement la tête et chercha du regard l'homme qui partageait sa vie quelques mois plus tôt. Et il le trouva, le visage penché sur ses fiches, affichant une mine concentrée, le regard droit, les sourcils froncés, les lèvres pincées... Cet air toujours aussi strict qui le fit frissonner nerveusement.

«Que dois-je faire ?» Se dit-il en se laissant retomber contre le dossier de sa chaise et passant une main dans ses cheveux de nouveaux brillants. Il hésitait à aller demander conseil à Francis. Celui-ci semblait totalement absorbé par Arthur. Son retour inespéré et l'attitude désinvolte de l'anglais devait le chambouler plus que de raison. Quand à Espagne... Après que lui et Francis l'aient retrouvé inconscient sur le sol de sa cuisine, il avait été emmené en urgence à l'hôpital le plus proche. Verdict des médecins : sous-alimentation. En effet Antonio ne prenait plus la peine de se nourrir correctement depuis le départ de Romano. A croire que les dieux avaient décider de les faire vivre les mêmes malheurs, au même moment et à tous les trois s'il vous plaît. Résultat : un espagnol sous perfusion et un italien refusant catégoriquement de prendre de ses nouvelles (Fierté avait encore frappé...) plongé dans une sorte d'état comateux, le coupant du monde réel. Et ça, ça inquiétait son frère Féliciano qui en avait parlé à Ludwig, le perturbant à son tour. Si ça continuait comme ça ce serait toute l'Europe qui serait bientôt condamnée par ces péripéties dramatiques...

Sans qu'il ne s'en rende compte, il avait passé la totalité de la réunion perdu dans ses pensées les plus enfouies et douloureuses. Il n'avait pas trouvé de solutions à ses problèmes et serait de plus bien incapable de citer un des thèmes abordés lors du meeting.

«Journée de merde...» Grommela-t-il en suivant le mouvement des nations quittant la grande salle. Il se rendit dehors, seul et desserra le nœud de sa cravate, afin de mieux respirer. Il souffla longuement avant de se diriger vers le bar de plus proche. Tranquillement, il s'installa au comptoirs pour commander une bière. La salle relativement silencieuse lui permit de se perdre à nouveau dans ses pensées. Qu'est ce que son autrichien pouvait lui manquer... C'était décidé, il ne pouvait plus rester dans cette situation et devait agir. Pour lui, pour Roderich et pour eux. Un éclair de détermination traversa ses yeux quand une présence à ses côtés le fit détourner le regard.

« Bah ? Qu'est ce que tu fais là toi ?

- Ben comme toi j'imagine... Je bois une bière... dans un bar... à Berlin... C'est super.» L'ironie dans la voix de Romano vit doucement sourire Gilbert qui but une nouvelle gorgée de la boisson aux reflets dorées.

«Je vois... et t'as rien de mieux à faire ? Comme...

- ...aller rendre visite à Antonio ? Pas vraiment non.» Termina l'italien durement. Il vit que l'albinos allait répliquer. «Laisse tomber d'accord ? Je suis vraiment pas d'humeur à parler de ça.

- Pourtant tu es à l'origine de votre séparation, non ?

- Quoi ?!» L'agressa directement le méditerranéen.

«Je veux dire... C'est toi qui a rompu, pas vrai ?

- Oui.

Puis il y eu un moment de silence durant lequel chacun se concentra sur sa boisson.

«Et toi?» Reprit l'italien, maussade. «Qui a rompu ?

- Rodd... Roderich.

- Je vois. Pourquoi ?» Il ne pouvait pas s'empêcher de lui demander les raisons de cette tragique séparation, curieux. L'albinos soupira, agacé.

«J'en sais rien.

- Vraiment ?» Demanda Romano, surpris. Lui même comme le reste des nations européennes se doutaient des choix de l'autrichien. Pourquoi pas l'un des principaux concernés ?

«Comment ça 'vraiment' ? Nan je sais vraiment pas pourquoi il a rompu... Enfin c'est un bien grand mot, on a jamais été vraiment ensemble.

- C'est peut être ça justement, l'explication.»

Gilbert releva la tête, alerte.

«Quoi ?

- Tu ressens quoi pour Autriche concrètement ?

- Ne répond pas à mes questions par les tiennes, ça a le don de m'énerver !

- Et toi contente toi d'y répondre, ça nous permettrait d'avancer plutôt que de tourner en rond...

- Tu veux dire quoi par là ? Tu veux m'aider, c'est ça ?

- Mais tu m'énerves ! Répond moi ! C'est quoi tes sentiments pour lui ?!»

Il y eu un nouveau silence. Suivi d'un raclement de gorge de Romano, impatient d'avoir une réponse. Mais si le plus âgé ne répondait rien, c'est bien qu'il n'avait rien à répondre, n'ayant pas la moindre idée des sentiments qui pouvait l'animer à l'égard de l'autrichien. Il ne s'était jamais réellement posé la question. Il aimait être avec lui, il aimait lui parler, le toucher, le caresser, lui faire l'amour, passionnément ou de manière plus tendre. Il le désirait. Beaucoup. Mais pour le reste ?

«Quelle explication pensais-tu avoir ?» demanda-t-il finalement.

- Peut être qu'il voulait plus qu'une relation charnelle...» Le visage du prussien pâlit brusquement, si c'était possible. L'italien le remarqua et enchaîna.

«Tu ne t'es jamais demandé quels pouvaient être ses sentiments pour toi ?

- Autriche a toujours été une personne froide à l'humeur égale, il est difficile de voir apparaître sur son visage une quelconque émotion. Tu crois que...

- Je crois qu'il t'aime, oui.»

La 'sentence' s'abattit lourdement sur le corps de l'albinos dont le cœur se mit à battre à un rythme effréné. Impossible. Cela ne pouvait pas être vrai. Il n'avait rien vu venir. Etait-il aveugle à ce point ? Déboussolé, il mit sa tête entre ses mains et tenta de calmer les battement trop rapides de son cœur malmené.

«C'est pas vrai... Mon dieu, dites-moi que ce n'est pas vrai.»

L'italien le regardait, incrédule.

«Tu peux m'expliquer en quoi ce serait si terrible qu'il puisse t'aimer ?

- Depuis combien de temps ?

- Hein ?

- Depuis combien de temps il...» Complètement perdu, ses mots aussi beaux soient-ils l'effrayaient trop pour les laisser traverser la barrière de ses lèvres.

«... t'aime ? Qu'est ce que j'en sais moi ? Un bon deux siècles peut être, voire plus... En tout cas u devrais te méfier. Des sentiments ça s'entretient, et il semble très proche de Suisse en ce moment...» Piqué au vif et toujours sous le choc, l'albinos répliqua de manière agressive :

«Romano, tu penses vraiment être en droit de me donner des leçons de moral dans ce domaine ? Tu as abandonner Antonio au moment où il avait le plus besoin de toi ! Ton départ a été tellement dur pour lui qu'il a arrêté de s'alimenter et ça l'a conduit à l'hôpital ! Et toi ? Tu ne vas prends même pas la peine de piocher une demi-heure dans ton emploi du temps de ministre pour lui rendre visite !»

Italie du Sud le regardait, les yeux ronds et les traits figés dans un masque d'horreur.

«Il ne mange plus ? C'est pour ça qu'il...

- Quoi ?» Répliqua l'autre, hargneux. «T'étais pas au courant ?» Mais l'autre ne répondit pas. Des larmes de chagrin sillonnaient ses joues rondes. Il paya sa consommation et quitta le bar rapidement.

Gilbert, lui, n'avait retenu que deux choses : Les sentiments de son ex à son égard et sa possible liaison avec l'un des rare pays neutre d'Europe. Et ça, ce le contrariait énormément.