Et voilà le "happy-end"!

Personnellement (oui, je radote, je sais), je préfère de loin la première fin, je ne vois pas d'autre alternative à leur amour. Mais bon, j'ai adoré écrire celle-ci aussi!

Je vous préviens, elle est plus longue que l'autre, car happy-end oblige, il faut que ça s'arrange, donc, des lignes en plus! (c'est mathématiquement prouvé:p)

Bonne lecture!

PS : Je tiens à préciser que ceci est une autre fin, par conséquent, il n'y a absolument aucun rapport avec celle d'avant. Juste pour que tout soit clair :P


Why? Because I was sure you'll refuse.

- Comment cela, elle ne te plaît pas? Mais c'est exactement ce dont nous avons besoin, Hermione!

Ron me regardait avec incrédulité et incompréhension.

Pourquoi, pourquoi fallait-il que ce soit cette maison qu'il voulait visiter?

Mon coeur se serra dans ma poitrine, et je sentis les larmes monter, traîtresses. Il fallait que je me ressaisisse, je ne pouvais pas craquer maintenant.

- Non, je ne veux même pas la visiter! Elle ne m'inspire pas confiance, voilà tout!

Je le vis froncer les sourcils.

Intérieurement, je paniquais. S'il te plaît, n'insiste pas.

- Je ne te comprends pas. Regarde l'annonce, au moins! Tout l'immeuble est vide, le propriétaire vend chacun des appartements qui le composent à part, et à un prix dérisoire! C'est notre chance! Ecoute un peu : quatre chambres, deux salles d'eau, une Cheminette, et un balcon victorien! Il est situé dans le quartier nord de Londres, Hermione, le coin des riches sorciers!

Je fermai les yeux. Oui, je savais très bien à quoi ressemblaient chacun les appartements...

- Mais justement! Je ne veux pas que nous déménagions au milieu de tous ces aristocrates! Je croyais que tu ne supportais pas ces "fils-à-papa", comme tu les appelles si bien!

Il serra la mâchoire, et secoua la Gazette qu'il tenait dans sa main.

- Mais regarde le prix! C'est dérisoire pour ce que cet appartement vaut réellement! Te rends-tu compte?

- Ron..., essayai-je.

- Je veux ce qu'il y a de mieux pour ma future femme, et mes futurs enfants. Et on ne peut pas rêver mieux que cela. Je te demande juste de le visiter avec moi. Je vais envoyer un hibou pour dire qu'on le visite demain.

Mon estomac se noua.

Il était tellement sincère. Et moi...

- Il y a urgence, d'après l'annonce. Le propriétaire veut quitter Londres le plus rapidement possible, c'est pour cela qu'il brade les prix.

J'eus un haut-le-coeur. Ron continuait de parler, mais je n'écoutais plus depuis la première phrase.

J'étais en plein cauchemar... Cela faisait deux semaines, quatorze jours que Draco m'avait quitté. Ou que je l'avais quitté, je ne sais pas. Quatorze jours de torture, où je joue le rôle constant, de la fiancée heureuse et épanouie, alors qu'au fond de moi je suis brisée, brisée de toutes parts.

Je pensais pouvoir surmonter cela directement, en me concentrant sur mon travail et sur Ron, mais... Je n'arrive pas à penser à autre chose que lui, à ce qu'il m'avait dit, à ce que je n'avais pas représenté pour lui.

Je pensais aimer Ron, et ne ressentir pour Draco qu'une passion irrésistible, et que ce dernier écarté, j'allais enfin pouvoir penser à mon couple.

Du vent.

De quelle naïveté, de quelle stupidité j'avais fait preuve! J'étais tombée dans ses filets... J'avais pensé être restée maître de mes sentiments, mais... Je me suis laissée dépassée, et maintenant, j'étais brisée.

Je m'étais perdue toute seule, et je ne pouvais plus faire machine arrière... J'avais cru aimer encore Ron...

Mais dès le lendemain, j'avais su qu'il ne représentait plus rien, en amour. J'étais une coquille vide, vraiment, et tout ce qu'il pouvait faire me laisserait indifférente.

Je le voulais lui. Car lui me faisait ressentir des choses, il me faisait me sentir vivante.

J'étais horrifiée.

Qu'étais-je devenue?

.

- ... et je me demande qui peut faire cela... Sûrement une sorte de mafieux, ou un homme né avec une cuillère en argent qui a tellement de comptes en banque qu'il n'est plus à un millier de Gallions près...

- Ou un homme qui veut fuir..., chuchotai-je, et ces mots m'écorchai-je le coeur.

Alors il partait.

Maintenant que tu vas être enchaînée à ton benêt de fiancé, je peux reprendre mon indépendance.

Tout cela n'avait jamais été qu'un divertissement, en fin de compte. Il en avait profité jusqu'au bout, et désormais, il tournait la page sans un regard en arrière.

J'avais mal, à cette constatation. Terriblement. J'avais envie de hurler, de tout faire exploser, de partir loin loin de tout cela...

Je savais, je savais bien que tout cela n'avait jamais rimé à rien, mais... Cela avait pris de l'importance, au fil des nuits. Parce que je savais qu'il était comme moi, que je me retrouvais dans ses bras. Mais je devais faire face à cela, tirer un trait sur lui, et nos nuits. Merveilleuses.

Et pourtant j'avais choisi Ron, j'avais choisi ma carrière, ma vie telle qu'elle devait être. J'avais fait le bon choix, en mettant fin à cette liaison destructrice et fondée sur du vide, devenu amour à sens-unique.

Alors pourquoi avais-je la sensation d'avoir absolument tout raté? Et de déjà regretter mon choix?

Non, ce n'était pas sain? Je ne pouvais pas le revoir, jamais. Et surtout pas dans cet immeuble.

.

- Hermione, Hermione, tu m'écoutes? C'est d'accord... Nous n'irons pas visiter ces appartements...

Je revins au présent. Il me regardait avec des yeux tristes, résignés.

Je serrai les dents. Je ne méritais vraiment pas d'être avec lui.

- Merci..., murmurai-je, avant de poser ma tête sur son épaule.

- J'aimerai quand même en visiter un autre, demain, si tu es d'accord.

J'acquiesçai.

Et je me remis à faire ce que je faisais tous les jours depuis deux semaines.

" Je dois aimer Ron... je dois aimer Ron... je dois aimer Ron... je dois aimer Ron..."

.

.

.

- Oh, mon dieu... Ronald! murmurai-je d'une voix blanche.

Il me lâcha, après nous avoir fait transplané... Devant sa bâtisse.

Il n'avait pas osé...

- Je suis désolé, Hermione, mais je reste persuadé qu'un des appartements d'ici est fait pour nous! S'il te plaît, visitons-le. Le propiétaire nous attend dedans.

Je me figeai à ces mots.

Non, pas lui... Je ne peux pas le revoir...

- Fais-moi plaisir, pour une fois, entendis-je Ron dire, plus durement.

- Tu m'as menti.

- Quel est le problème avec cette maison? Dis-le moi, enfin! Comment veux-tu que ça aille mieux si tu ne me dis rien! Tu avais dit que tu ferais des efforts, Hermione. Tu avais dit que tu essayerais de sourire à nouveau, et de te rouvrir aux autres. A moi.

Lâche-moi, bon sang, lâche-moi avec ça. Je ne t'ai rien promis... C'est toi qui ne veux pas m'accepter comme je suis. "Tu iras mieux, tu iras mieux pour moi, Hermione. Tout le monde attend cela de toi."

Mais je ne veux pas. Je ne veux pas changer. Je veux rester celle que je suis devenue, après la guerre. Celle qui n'était comprise de personne, mis à part Malefoy.

- Je rentre.

Je fis demi-tour, j'allai exploser si je restais une seconde de plus ici. Un bras m'agrippa.

- Non, tu restes. D'ailleurs, le propriétaire arrive.

Merlin non...

- Vous êtes le couple ici pour la visite, n'est-ce pas? entendis-je. Bienvenue.

Non, non, non!

Ron se tendit immédiatement, avant de se retourner, m'entraînant avec lui.

- Malefoy?

- Weasley?

Je gardai tête baissée, n'osant croiser son regard.

- Tu... T'es le propriétaire?, s'écria Ron.

Il y eut un silence durant quelques secondes. Ils se dévisageaient.

- Tu as réussi à deviner cela tout seul? cracha Malefoy.

Il était haineux. Hostile. Et je sentais son regard se poser sur moi.

Je relevai la tête, ne pensant pas à la boule qui venait de se former au creux de mon ventre.

- Granger.

Mon coeur s'arrêta de battre. Sa voix était... Glaciale, mêlée de mépris et de ressentiment. Je n'osais croiser son regard. Je ne voulais pas lire la haine dans ses yeux.

Je ne voulais pas repenser à tout ce que nous avions fait là-bas.

- Je vais rentrer.

Ron me retint par le bras.

- Tu le savais? Tu savais que c'était lui le vendeur? C'est pour cela que tu ne voulais pas venir?

Je me dégageai.

- Non. Mais cela ne m'étonne pas, que ce soit lui. C'est là où tous les gens comme lui résident. Je ne me sens pas à l'aise, Ronald, s'il te plaît...

Il me relâcha doucement.

Comme je me détestais...

- Je comprends ta haine pour lui, ne t'en fais pas. Tu es encore dans le passé, c'est pour cela que tu te...

Mon sang ne fit qu'un tour, et les mots sortirent avant même que je n'en fus consciente.

- Mais c'est faux! Arrête de penser toujours la même chose! Il ne me fait rien, tu m'entends? Je me moque éperdument de lui! criai-je.

Ron recula, sous l'effet de la surprise, et je mis une main sur ma bouche, horrifiée d'avoir réagi ainsi, et perdu mon sang-froid.

- Ravi de l'entendre, Granger, fit Draco d'une voix coupante. Maintenant, soit vous entrez, soit vous déguerpissez, mais ne me faîtes pas perdre mon temps, bordel. J'ai d'autres personnes à faire visiter, dans une heure.

On s'en va, pensais-je.

- On arrive, me devança Ron. Viens.

Il me prit la main et m'entraîna dans la cour. J'allai lutter, quand Malefoy se retourna, pour voir si on le suivait.

Et pour plonger ses yeux ombrageux dans les miens.

J'eus le souffle coupé. Il y avait encore du désir.

.

.

- Vous avez vu le dernier appartement. Celui que je préfère. On a une vue plongeante sur le vieux Londres. La nuit, c'est le plus impressionnant.

Cette dernière phrase m'était destinée. Je frissonnai. Encore.

Ron n'avait rien remarqué, mais j'avais compris tous les sous-entendus que Malefoy avait placé à mon égard. Il voulait me faire perdre mon sang froid. J'avais lutté pour garder mon visage impassible. Mais à l'intérieur, je criais. Je n'en pouvais plus, il fallait que je sorte.

- Où sont les toilettes, déjà? demandai-je d'une voix blanche, bien que je savais où se trouvait chaque meuble de chaque pièce de cette bâtisse.

Ron était obnubilé par la vue, aussi, il n'entendit rien.

- Je vais t'y conduire, dit Malefoy.

- Non, indique-moi juste le chemin, dis-je d'une voix que je voulais non-tremblante.

- Je t'y conduis, Granger.

Le message était clair.

- Je te ramène ta chère fiancée dans deux minutes, Weasley. En attendant, réfléchis à l'appartement qui t'intéresserait. Tu connais les prix, dit-il d'une voix dure à Ron, qui acquiesça vaguement, toujours retourné.

.

- Lâche-moi, maintenant.

Malefoy m'avait entraîné jusqu'au rez-de-chaussée, loin de Ron, bien sûr.

Il ne s'exécuta pas, et au contraire resserra sa prise sur mon bras.

- Qu'est-ce que tu fous là?

Ses veines ressortaient sous la colère.

Il était beau. De jour, comme de nuit. Mon coeur se serra à ces souvenirs.

- Alors tu pars, dis-je d'une voix blanche.

Il ne cilla pas.

- Oui. Je te l'avais dit, je...

- Tu reprends ta liberté. Je sais, Draco.

Je détournai les yeux. Je ne voulais pas qu'il voit que cela m'affectait.

Il eut un rire sans joie.

- Tu ne crois quand même pas que j'allais continuer de vivre ici, où même de revenir, après tout ce qu'il s'est passé entre ces murs?

Il était froid, acerbe. Il y avait une telle tension dans l'air...

Il se retenait de me frapper... Ou de m'embrasser violemment, comme il savait si bien le faire, je ne savais pas.

Son souffle était fort et accéléré.

- Je..., commençai-je, cherchant mes mots.

- Putain, Granger! rugit-il, te rends compte de ce que tu fais?

- Que...?

- Revenir ici avec Weasley!

Je serrai les poings.

- Qu'est-ce que cela peut bien te faire, Malefoy, franchement? Ne fais pas comme si cela te touchait. Tu n'as jamais...

- J'ai envie de te tuer... coupa-t-il. Je me retiens depuis trois quarts d'heures.

Il baissa la voix.

- Non, deux semaines.

J'écarquillai les yeux.

Il n'était pas indifférent?

- Moi aussi, j'ai voulu te tuer. Pour ce que tu m'as...

Il planta son poing contre le mur.

- Je ne t'ai rien fait, putain!

Ce fut à mon tour de crier.

- C'est exact! Tu ne m'as pas retenu! Tu ne m'as pas demandé de partir avec toi. Tu n'as même pas cherché à savoir ce que j'aurais fait! Après m'avoir longtemps demandé où était passé mon courage, tu ne veux même pas savoir si je l'aurais eu, pour te suivre?

- Je connais déjà la réponse.

- Non, tu n'en sais rien! m'écriais-je. Ne te persuade pas toi-même de choses dont tu n'as pas conscience, merde à la fin!

Qu'étais-je en train de faire? Pourquoi voulais-je à tout prix le convaincre?

.

Il écarquilla les yeux. Je mis une main devant ma bouche, effrayée par ce que je venais de dire. Il m'observa, durant de longues secondes, avant de dire plus doucement :

- Tu choisiras toujours ton camp, Granger, tes amis, tes proches. Je n'ai pas envie d'être devant le fait accompli. Tu es trop honnête, je te l'ai déjà dit. Tu n'auras pas le courage de tout plaquer. Tu préféreras faire semblant de sourire, devant tout le monde, alors qu'à l'intérieur tu seras tout sauf heureuse, dit-il, tranchant.

.

Alors c'était cela. Je n'avais pas assez de courage pour partir, lui n'en avait pas assez pour s'exposer.

- Tu n'as pas assez de courage pour poser la question, en fait. Tu me traites de lâche, mais tu n'es pas mieux!

Un éclair de rage passa dans ses yeux. Sa main vint agripper ma gorge, et ses doigts se serrèrent autour de mon cou.

- La ferme!

- Tu... sais que c'est vrai, réussis-je à dire, malgré l'étranglement, et mon coeur sur le point d'exploser.

Il s'écarta d'un coup, et recula, jusqu'à butter sur le mur opposé. Il passa une main dans ses cheveux, et se pinça l'arrête du nez... Il était à bout, je le voyais bien.

- Très bien, Granger, siffla-t-il enfin. Ce soir, minuit pile ici. Je ne t'attendrais pas une seconde de plus. Si tu n'es pas là, alors j'aurai eu raison. Tu as la journée pour te décider. Je ne reviendrais jamais. Fais le bon choix.

Je me figeai sous la surprise.

- Je... Ce soir?

Il tourna les talons, et remonta les escaliers.

- Ce soir. A toi de voir ce que tu veux véritablement vivre, Granger.

Qu'avais-je fait?

.

#

.

Je courais dans la nuit.

Minuit dix.

C'était trop tard. Bon sang, il était inutile que je me presse ainsi, il était sûrement déjà parti!

Pourtant, je voulais y croire encore, me raccrocher à ce dernier espoir...

J'avais dû attendre que Ronald s'endorme. Puis faire ma valise, lui laisser un mot qui expliquerait tout, et venir, à pied, jusqu'à sa bâtisse.

J'avais pris ma décision. Cela faisait bien longtemps qu'un fossé s'était creusé entre la vie et moi, entre mes proches et moi...

Je devais être folle, pour tirer un trait sur tout, sans un regard en arrière. Ce n'était pas la Hermione d'avant la guerre, qui aurait fait cela.

Oui, je devais être folle. Folle, et amoureuse de quelqu'un d'aussi fou que moi... D'aussi perdu, d'aussi dépassé par la vie.

Peut-être que ce que j'étais en train de faire était la pire erreur de toute ma vie. Peut-être que non. Mais je sentais que je devais le retrouver; je n'avais plus ma place dans cette vie monotone.

Minuit onze.

S'il te plaît, s'il te plaît, sois encore là, je t'en prie...

Je n'avais jamais couru aussi vite de toute ma vie. Tout mon être allait explosé. Il fallait qu'il soit encore là!

J'ouvrais la porte d'entrée avec fracas, et me ruait dans les escaliers. Le dernier étage. C'était là qu'il devait être. Il le fallait!

La porte était entre-ouverte.

- Draco!

Je pénétrais dans le dernier appartement, essouflée, ne tenant plus debout, et le coeur battant la chamade.

Je me glaçai d'horreur.

Tout était vide. Il n'y avait plus de meubles. Il n'y avait plus Draco.

Plus rien du tout.

Mon valise tomba avec fracas sur le sol. Les larmes me montèrent aux yeux.

Je m'approchais de la fenêtre.

Londres était illuminé de toutes parts, malgré le manteau de la nuit qui la recouvrait.

Où es-tu parti?

Je posai une main contre la vitre froide.

Il se tenait là, avant.

- Je suis venue, pourtant..., dis-je d'une voix brisée.

Il ne le saura jamais.

- Mais tu es en retard.

Je sursautai, et me retournai brusquement.

Draco se tenait là, ma valise à la main, la sienne dans l'autre, sur le pas de la porte.

- Draco...

- Ne te fais pas de films, coupa-t-il. Je ne t'attendais pas. J'avais seulement oublié de fermer à clé toutes les portes.

Il sourit.

Mon estomac se retourna à cette vision.

- Bien sûr. Les portes.

Il s'approcha, et plongea ses yeux sur le paysage qui s'offrait à nous.

- Tu n'es pas venue pour me dire que vous prenez l'appartement, si?

Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas, quand je vis son sourire s'étirer. Il plaisantait.

- Non, on te le laisse. Que vas-tu en faire?

Il se tourna vers moi.

- Je le lègue entièrement à Weasley. On lui doit bien cela, non?

Était-il sérieux? Je me tendis à ses mots.

- C'est vraiment très généreux...

- Non, c'est la moindre des choses. Il recevra une lettre, dès demain matin.

- Draco...

- Non, je ne savais pas si tu viendrais. Je pensais même que tu ne quitterais pas ta vie. Mais je vous l'aurais laissé, quand même. De toute façon, je ne reviendrais jamais à Londres.

Je ne savais que répondre.

- Es-tu sûre de ce que tu fais?

Il me fixait, sceptique.

- Non. Mais je ne veux pas vivre le reste de ma vie comme ces deux dernières semaines. Alors je suppose que je fais le bon choix.

Ma réponse dût le satisfaire, car il acquiesça doucement.

- Qu'as-tu fait de la bague?

J'eus un mouvement de recul à cette question. La bague de Ron...

- Je la lui ai laissé. Il comprendra. Il trouvera quelqu'un de bien, quelqu'un qui lui est destiné.

- Quelqu'un qui n'a pas besoin d'interdit, de sensations fortes pour se sentir vivre, tu veux dire?

Je ne répondis pas. Mais il avait raison.

Il s'approcha de moi, et me mordit l'oreille. Comme la toute première fois.

- Cet endroit ne te manquera pas?

Je ne savais pas s'il parlait de l'Angleterre, ou d'ici. Je choisis de croire qu'il ne parlait que de son immeuble.

- Je trouve cet appartement vraiment trop impétueux, à mon goût.

- Je vois. Tu es plutôt du genre "Yourte dans les montagnes au Népal", c'est cela?

- Exactement.

Il posa ses yeux sur moi.

- Cela tombe bien, j'ai justement une yourte isolée dans les montagnes d'Amérique du Sud.

Je souris à mon tour.

- Alors, allons retrouver le sourire là-bas.


Qu'avez-vous préféré?

Bonnes fêtes (: