Et voici un petit épilogue qui me trottait dans la tête depuis longtemps.

L'insupportable mélodie de la sonnette de la porte d'entrée retentit. Soufflant de lassitude, Puck se leva du canapé, prêt à exiger expressément le départ de l'énième vendeur de porte à porte qui le dérangeait pendant son match de football. Lorsqu'il ouvrit, il s'arrêta net dans son élan, stupéfait.

- Beth ?

Sa jeune fille avait maintenant 15 ans et se tenait sur le palier, les joues imbibées de larmes.

Dix ans plus tôt, Shelby, la mère adoptive de la petite, avait accepté d'inclure ses heureux géniteurs dans sa vie. C'est ainsi que Quinn et Puck avaient pu avoir la chance de voir grandir et s'épanouir ce qui était passé d'une énorme erreur à leur merveille.

Très tôt, elle avait compris qui étaient ses vrais parents et l'avait accepté. Beth venait de temps en temps passer le week-end dans la petite maison que Quinn et Puck partageaient avec Lucas, leur fils de 5 ans.

Aujourd'hui, il n'était pas prévu que l'adolescente leur rendrait visite, et pourtant elle était là, pleurant misérablement devant son père. Aucun des deux ne bougeait, chacun se contentant de fixer l'autre, dans l'attente d'une réaction. Ce fut l'adulte qui sortit le premier de sa courte inertie et prit sa fille dans ses bras en prenant bien soin de la serrer suffisamment fort pour la rassurer de sa présence. Il ne savait pas ce qu'elle avait, mais il était prêt à la soulager de n'importe quel chagrin.

Dans un mouvement tendre, le jeune homme d'une trentaine d'années la guida sans la lâcher vers le canapé. Il l'a fit s'asseoir et éteignit la télévision dans un geste de nonchalance.

- Qui c'était ?

Quinn arriva dans le salon en finissant de mettre ses boucles d'oreille. Elle portait une courte robe noire qui mettait parfaitement ses courbes et ses fines jambes en valeur. Légèrement maquillée, sa femme était magnifique.

Un sanglot lui répondit. Intriguée, et prise de court, elle releva la tête et resta interdite, n'apercevant pas la source de ce bruit larmoyant, perdu dans les bras de son homme. Elle s'approcha alors, doucement, et à son tour étreignit sa fille lorsqu'elle l'eût reconnue.

- Qu'est-ce qu'il se passe ma chérie ?

La mère biologique embrassa le front de sa fille avec une infinie tendresse afin de lui intimer sa présence à ses côtés. Il fallait qu'elle sache qu'elle pouvait parler sans risque de rejet.

L'adolescente sanglota contre l'épaule de ses parents avant de lâcher difficilement quelques mots que les adultes ne comprirent pas. Ils se regardèrent, hésitants. Quinn prit l'initiative.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu as dit ?

Beth se redressa, le visage toujours bercé de larmes, mais calmée.

- Je ne veux plus retourner chez Maman. Je veux rester ici, avec vous et Lucas.

Evidemment, cela leur ferait extrêmement plaisir de garder le fruit de leur amour adolescent avec eux, évidemment... Mais ils ne pouvaient pas. Ils étaient conscients que ça ne devait pas se passer comme ça. Ils avaient des responsabilités. Non, ils ne pouvaient décidément pas. De plus, ils savaient que ça aurait été une erreur ; ils respectaient Shelby, et les mots de la jeune fille sortaient sous le coup de la colère. Néanmoins compréhensifs et désireux d'en savoir davantage, ils l'incitèrent à poursuivre.

- Elle m'a engueulée parce que j'ai couché avec un garçon.

Elle avait dévoilé cette information comme la plus anodine des nouvelles. Quinn eut un hoquet de surprise et Puck se redressa d'un bond du canapé, hors de lui.

- Tu as quoi ?

Apeurée, la jeune fille aussi blonde que sa mère s'enfonça dans son siège avant d'avancer, d'une voix qui se voulait assurée, qu'ils l'avaient bien fait, eux. La preuve se tenant sous leurs yeux.

Quinn, qui jusqu'à lors n'avait pas bronché, prit la parole, scandalisée par les propos ridicules de sa fille.

- Ce n'est pas pareil...

- Oui, parce que déjà, nous on avait 16 ans, la coupa son mari.

- Oui, reprit-elle en jetant un regard noir à l'attention du père de ses enfants, et surtout c'était une erreur. Nous n'étions pas assez matures, et les conditions étaient.. particulières. Je suis tombée enceinte et j'ai eu beaucoup de mal à l'accepter. J'ai fais beaucoup d'erreurs après cette période. Beth, ma chérie, je t'aime, et je suis heureuse de t'avoir à nos côtés aujourd'hui, mais quand tu es née.. Je n'étais pas prête. C'était dur. Et je ne regrette pas ta naissance, mais plus tard, quand je me suis remise avec ton père, j'ai regretté que notre première fois ait déjà été passée et fut.. si bouleversante. Tu comprends ce que j'essaie de te dire ?

Les yeux baissés, l'enfant hocha la tête.

- Qui c'est ? Demanda Puck à bout de patience.

- Noah... commença Quinn pour le calmer.

- Non, Quinn, c'est bon, assura la plus jeune en levant la main, comme pour retenir les mots de sa mère biologique. Puis, en regardant son père, elle poursuivit : C'est mon copain.

- Jonathan ? Je croyais que c'était fini entre vous ?

Beth rosit.

- Ce n'est pas Jonathan..

Les yeux de Puck rétrécirent.

- Depuis combien de temps es-tu avec ce garçon ?

Minuscule face au regard brûlant de l'adulte, Beth regretta d'avoir pensé que cette nouvelle serait mieux accueillie ici. Elle se rendait compte qu'elle courrait à sa perte. Décidant de rester sur sa position, après tout, elle ne regrettait en revanche pas le passé, elle voulut défier à travers son regard et son ton son père lorsqu'elle répondit. Mais c'est une voix hésitante et horriblement aigue qui s'échappa de sa gorge.

- Un mois.

Cette fois-ci, Puck explosa et Quinn ne put le retenir.

- Un mois ! Mais comment peux-tu être sûre de tes sentiments et des siens en un mois ?

- Il.. Il est plus âgé, il n'aurait jamais attendu plus longtemps si on ne l'avait pas fait !

Les larmes qui se remirent à couler librement sur son beau visage forcèrent Puck à se calmer. Il respirait bruyamment et tournait en rond sans jamais regarder son enfant. Il savait que si ses yeux se posaient sur le visage qu'il aimait tant observer depuis qu'il l'avait retrouvé, et qui aujourd'hui reflétait du désespoir, sa colère dégonflerait aussi sec. Il ne pouvait pas se permettre de tout lui passer, même s'il voulait qu'elle n'ait jamais à pleurer de sa vie.

- Tu... commença Quinn terrifiée, Tu n'es pas enceinte ?

- Non, bien sûr que non ! S'enerva Beth en fronçant les sourcils et en s'éloignant un peu plus de sa mère qui était restée assise sur le canapé.

Comprenant son geste, la blonde n'insista pas. Puck s'arrêta soudainement vers sa fille.

- Tu l'aimes ?

Surprise, l'adolescente ne répondit pas et le dévisageait.

- Beth ?

Cette fois-ci c'était Quinn qui avait parlé. Elle s'était finalement rapprochée et baladait ses doigts dans les cheveux de la petite blonde.

- Oui.. Oui je l'aime.

- Tu en es sûre ? Ca n'a rien à voir avec le fait qu'il soit beau, ou plus âgé, ou.. Beth, ma chérie, je sais que ça doit être pénible pour toi. Tu sais qu'on est là pour toi quoiqu'il arrive. C'est juste qu'on ne voudrait pas que tu fasses d'erreur et que tu regrettes plus tard. On aurait aimé que tu nous en parles avant.

-Quel âge il a ? Réattaqua Puck, plus doucement.

- 18 ans.

Ouvrant de grands yeux, il se força une nouvelle fois à rester calme.

- Ca t'ennuierait qu'on.. l'invite à dinner un soir ?

Il finit sa phrase dans un souffle, sa retenue lui coutant de l'énergie.

- Quoi ? Non ! Qu'est-ce que tu veux lui faire ? Il ne m'a pas forcée, je le voulais aussi !

- Noah a raison ma puce.. Si tu as... fait ça, c'est que tu veux que ça dure entre vous. On veut juste le rencontrer et discuter. C'est important pour nous, tu comprends ? Et Shelby voudra sûrement faire pareil, et c'est son droit.

- Mmmh...

- Beth ? Insista Quinn.

- Oui, très bien, je lui en parlerai.. lâcha la gamine, excédée.

- Mais la discussion n'est pas finie jeune fille. Je vais appeler Shelby pour lui dire que tu vas bien, et je vais aussi appeler San pour annuler. Toi, tu restes ici.

- Vous aviez quelque chose de prévu ? Je suis désolée, je ne savais pas, je..

- C'est bon, ça ne fait rien. Nous pourrons toujours les voir une prochaine fois. Pour l'instant, nous avons besoin de parler tous les trois. Ce soir, tu dormiras à la maison et demain on te ramènera chez toi, ok ?

Beth hocha la tête, peu sûre de ce qu'elle voulait.

- Il est où Lucas ?

- Chez les voisins. Ils le devaient le garder ce soir, et ça tombe très bien, précisa Puck en composant un numéro sur son téléphone portable.


- Ok, embrasse Queen B pour nous, Puckerman.

Santana raccrocha rapidement et balança le téléphone sur le canapé avant de se précipiter dans la chambre où elle se trouvait quelques instants plus tôt. A peine eût-elle ouvert la porte et franchit le seuil que deux bras puissants la plaquèrent contre le mur. Elle n'eut pas le temps de sourire que sa bouche se formait déjà pour laisser s'échapper des soupirs de bien-être quand celle de sa compagne parcourut son cou. Santana découvrit un peu plus, le plus possible en réalité, sa peau afin de lui laisser plus d'accès. Celle-ci désormais parfaitement exposée, Brittany la mordit à la naissance de l'épaule. Les soupirs devinrent gémissements. Elles se connaissaient par coeur.

- Ils ne viennent pas, c'est ça ? demanda-t-elle avant de repartir lécher la plaie.

La brune ne prit pas la peine de répondre. Elle ferma les yeux et passa ses mains derrière la tête de son amante afin de l'appuyer un peu plus contre elle. Brittany sourit de l'attention, avant de continuer méticuleusement son travail. Incapable de réagir, pliée sous le joug du plaisir, Santana ne réagissait pas et laissa le contrôle à sa femme. Les caresses s'intensifièrent. La Latina, n'en pouvant plus, victime de toute cette tension sexuelle qui l'étouffait littéralement, passait nerveusement les mains dans le dos de la blonde, s'énervant un peu plus à chaque fois que ses doigts butaient contre l'attache de soutien-gorge. Son genou vint naturellement se placer entre les cuisses de Brittany. Elle ne chercha pas à le frotter, mais appuya, tout simplement, attendant que ce soit elle qui déclanche le mouvement, courrant à sa porte. Ce qu'elle ne tarda pas à faire. Brittany cherchait désespérément toujours plus de contact, plus de plaisir, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus pleinement s'occuper du cou de Santana.

Cette dernière, fière de sa victoire, décrocha triomphalement le morceau de tissu qui le narguait depuis le début. Elle prit un instant afin de contempler cette femme qu'elle aimait plus que tout rougir de plaisir contre son genou, se frottant le plus possible contre elle, et à moitié nue. Elle était magnifiquement parfaite. Tellement belle qu'elle aurait pu jouir, là, juste devant cette vue. Elle aimait la regarder dormir, elle aimait lui préparer un petit-déjeuner au lit le matin juste pour la voir lui offrir son premier sourire de la journée, elle aimait savoir que c'était elle qui avait le pouvoir de lui procurer tant de plaisir. Elle aimait tout, absolument tout chez cette fille. Depuis tellement de temps, et pour tellement de temps encore. Et cette pensée l'émouvait à chaque fois. Peu désireuse de se mettre à pleurer de joie devant la chance qu'elle avait et de risquer de briser ce moment magique, Santana préféra partir titiller la pointe durcie du sein droit de sa petite-amie qui s'offrait à elle. De sa main, elle joua avec l'autre mamelon, savourant les râles de plaisir qui s'évadaient de la délicieuse bouche de sa chère et tendre.

Sentant ses cheveux tirés vers le haut, elle ne put résister à l'appel de Brittany et se releva. Elle tut les gémissements par un baiser langoureux tant réclamé, très fière de son effet. Jusqu'à ce qu'elle subodore la suite des évènements. En effet, elle ne s'était pas trompée. Profitant du répit qui lui était accordé, la danseuse inversa les rôles et n'hésita pas à mouvoir sa main contre l'entrejambe de sa compagne. Souriant, Santana consentit à admettre qu'elle était battue pour le moment et se laissa aller. A son tour, Brittany se débarrassa du tee-shirt et du soutien-gorge qu'elle haissait actuellement. Elle voulut s'y plonger, mais Santana la supplia d'accélérer les choses. En temps normal, elle aimait profiter de ces moments où c'était elle qui guidait leurs ébats, mais elle aussi voulait aller vite, elle aussi voulait atteindre la jouissance. Et maintenant qu'elle savait que Quinn et Puck ne viendraient pas ce soir, elle avait la certitude d'avoir toute la nuit rien que pour elles. Sa courte réflexion eut raison d'elle. Santana la fit basculer sur le lit, à califourchon sur elle. D'un furtif coup d'oeil, Santana observa la toute dernière barrière de tissu qui la gênait.

Avec un sourire carnassier, elle embrassa tendrement Brittany à la commissure de ses lèvres puis descendit dangeureusement, collée au corps de son amante. Elle s'arrêta face à la culotte trempée, et souriant de plus en plus, embrassa l'intérieure de ses cuisses. Elle sentait la frustration de la blonde, et en profitait. Soudain, elle fut propulsée brusquement contre l'objet de ses convoitises. La danseuse avait cédé à sa frustration et l'obligeait à accélerer.

Son goût pour l'insolence fut dominé par l'amour qu'elle portait à ce petit corps tremblant de désir sous elle. Capitulant, elle retira rapidement le vêtement et laissa sa langue jouer avec le clitoris gonflé qui l'appelait. Les soupirs qui lui répondirent l'excitaient de plus en plus. Elle aspira le bouton de chair, arrachant un premier cri. Les mains de Brittany s'agrippaient désespérement à son cuir chevelu. Ses yeux papillonnaient. Ses dents emprisonnaient fortement sa lèvre inférieure et la libéraient à chaque fois qu'il lui était impossible de retenir un gémissement. Le spectacle était sublime. Elle était sublime. Santana profitait de chaque instant.

La brune se décida à la pénétrer. Deux doigts s'enfoncèrent en elle, et le mouvement s'accélerait considérablement. La danseuse se cambra davantage, si c'était possible. Leur respiration saccadée et les râles de plaisir qui devenaient des cris emplissaient la pièce. Elles avaient terriblement chaud, elles étaient terriblement bien. Et elles s'aimaient. Rien n'avait changé. Elles s'aimaient comme au premier jour. Elles étaient fières de leur relation, pas parce qu'elles avaient le courage de s'afficher en public, ou parce qu'elles étaient différentes, mais parce que c'était le véritable amour. Celui que tout le monde cherche, et elles, elles l'avaient trouvé.

L'orgasme la faucha. L'ultime gémissement résonna dans les oreilles de Santana.

- Je t'aime. Je t'aime San. Embrasse-moi. Je t'aime.

Touchée par cette petite voix affaiblie qui l'appelait, Santana retira délicatement ses doigts de l'intimité de sa compagne et posa fougueusement ses lèvres pleines sur les siennes. Elle suçota aussitôt la lèvre inférieure blessée.

Brittany la repoussa et s'allongea sur elle. Elle se précipita sur ses lèvres et lui demanda l'entrée qui ne lui fut pas refusée. Ses mains se baladaient sur les flancs de la brune, s'arrêtant sur les points sensibles qu'elle lui connaissait.

Elle se redressa, les yeux noirs de désir.

- C'est mon tour, non ?

Oui. Oui, elles s'aimaient. Et c'étaient tout ce qui comptait. Elles en avaient bavé, peut-être bien. Mais elles savaient toutes les deux qu'elles pourraient tout revivre à nouveau si c'était pour en arriver à ce jour là. Ce jour où elles vivaient ensemble, où elles se faisaient l'amour, et ce jour où elles savaient qu'elles se réveilleraient ensemble le lendemain. Dieu qu'elles s'aimaient. Et elles n'avaient pas besoin de plus.

Et voilà, en espérant que ça vous ait plu !

Je voulais montrer la relation qu'avait Beth avec Puck et Quinn, et puis bien sur, caser un peu de Brittana ! (Bon, ça s'appelle peut-etre pas un peu ça.. )