Bonjour tout le monde,
Me voilà pour une nouvelle histoire. Elle est postée un peu plus tard que prévu car je viens seulement de trouver une bêta : mandine-snape. Je la remercie pour ses conseils, son travail rapide et efficace. J'espère que cette histoire vous plaira autant qu'elle lui plaît.
Actuellement, je suis en train d'écrire le chapitre 21 et le chapitre 7 est chez ma bêta. Comme pour ma précédente fiction, il y aura un chapitre tous les mercredis, sauf cas exceptionnel. Le premier chapitre sera donc publié le mercredi 12 octobre.
C'est une histoire moins psychologique que "Le Monde d'Aleksandre Snape"et aussi moins dures. Il n'y aura pas d'affaires de viols ou de traumatismes psychologiques. Elle est donc accessible à un plus grand nombre de personnes, notamment les plus jeunes.
J'en profite pour remercier toutes les personnes qui ont mis des reviews sur l'épilogue du "Monde d'Aleksandre Snape"et auxquelles je n'ai pas eu le temps de répondre.
Je cesse mon blabla et vous laisse avec le prologue. J'espère vraiment que vous apprécierez cette nouvelle histoire.
Bonne lecture et à mercredi,
Patmol25.
Prologue
Il n'y aura pas de guerre.
Septembre 1993
C'était la consternation qui planait au-dessus du Chemin de Traverse. La population sorcière était agglutinée devant l'entrée de la Banque Gringott's. Des Aurors en uniforme assuraient l'ordre. Ils encadraient la foule avec inquiétude, prêts à agir si une bousculade se déclenchait. Des gobelins avaient quitté leur antre et observaient d'un air irrité le monde qui se bousculait pour être le plus près du grand écran blanc dressé sur la devanture de l'immense bâtisse. Des murmures se faisaient entendre mais ils étaient aussitôt étouffés par des regards noirs. Les plus jeunes étaient hissés sur les épaules des parents, et ils avaient l'interdiction de parler. Les boutiques avaient ensorcelé leurs rayons de marchandises à l'extérieur pour prévenir contre les chenapans qui profiteraient de cette activité pour voler quelque chose.
Cette agitation ne se retrouvait pas uniquement au Chemin de Traverse, la plus célèbre allée marchande sorcières. Le même écran magique était installé sur le bâtiment de la poste de Pré-au-Lard. Tous les voisins aux alentours s'étaient rejoints, assis sur des chaises. Dans leur maison, chaque sorcier sentait l'excitation traverser son corps en augmentant le volume de la radio Radio Indépendante à Transmission Magique, la première radio sorcière d'informations en Angleterre . Les enfants qui osaient ricaner ou courir dans la maison étaient rapidement rabroués et envoyés dans leur chambre.
Au Terrier, le silence régnait. Molly réglait le volume alors que les informations quotidiennes étaient prononcées. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle marmonnait, tentant de trouver le bon volume. Même les jumeaux étaient muets. Ils étaient tous confinés dans la petite cuisine de la maison. Pourtant, la chaleur était terrible à l'extérieur, comme si le soleil se moquait d'eux et de cette ambiance morose depuis la fin de la deuxième année de Ron. Des verres de jus de citrouille étaient posés sur la table mais personne ne pouvait bouger sans heurter les personnes autour de lui.
« Une annonce officielle du Ministre de la Magie va être diffusée dans quelques minutes après la dernière musique des Bizarr's Sister! » grésilla la voix dans le poste de radio.
« C'est pas vrai! » grogna Lupin en se passant une main nerveuse dans les cheveux. « Je suis certain qu'ils s'amusent à nous faire patienter. »
Harry, coincé entre Ron et Hermione, leva un regard incertain sur Remus Lupin. L'homme était un ancien ami de ses parents. Enfin, c'était ce qu'il prétendait. Il n'avait aucun souvenir de lui, même s'il lui assurait avoir passé beaucoup de temps avec lui lors de sa première année. Malheureusement, il n'avait aucun souvenir de ses parents non plus. Il frissonna doucement en observant le visage pâle et fatigué de l'adulte. Chaque jour, il se demandait s'il était souffrant mais jusque là, il n'avait pas trouvé le courage de l'interroger . Ils se connaissaient depuis peu de temps. Pourtant, il était intrigué par les cicatrices rosées qui marquaient son visage. Il était vêtu d'une robe verte rapiécée et son col ouvert laissait voir une large balafre courant sur son torse.
C'était un homme sympathique et très intelligent. Il ne vivait pas au Terrier mais il y venait régulièrement. Ron prétendait que l'homme voulait se rapprocher de lui mais il était un peu sceptique. Il y avait tellement de personnes qui allait et venait dans la maison depuis leur retour de l'école. Par exemple, le professeur Dumbledore était souvent présent. Alors il ne voulait pas être pompeux en pensant que Mr Lupin venait le saluer quasi quotidiennement. Toutefois, il devait admettre qu'ils discutaient souvent ensemble. Il l'avait même aidé à terminer son devoir de Défense Contre les Forces du Mal. Il possédait beaucoup de connaissances et lui conseillait souvent quelques lectures. L'homme faisait toujours attention à ce que ce soit des livres assez courts et ludiques pour ne pas le rebuter face à cette lecture. Il détourna vivement les yeux lorsque Rémus les posa sur lui avec un sourire doux. Il ne voulait pas être attrapé en train de le dévisager !
« Merlin ! Si c'est pour nous dire qu'ils ont laissé le pouvoir à Voldemort, ils peuvent aller se faire voir ! » brailla Bill.
« BILL ! » Tonna Molly.
Harry sursauta tant la voix de la mère de son meilleur ami était puissante. Il s'inquiéta un moment que les murs du Terrier tremblent ! Il jeta un coup d'œil nerveux à Hermione dont les yeux s'étaient remplis de larmes. Elle lui adressa un faible sourire avant de fixer la table en bois. Le jeune homme regarda Bill, le fils aîné de la fratrie Weasley. Il l'avait rencontré pour la première fois cette été. Et franchement, le frère de Ron était cool. Vraiment cool. Ses cheveux longs et sa boucle d'oreille en forme de dent de serpent lui donnaient un aspect sympathique et charmant.
Arthur, le père de famille, pressa le bras de son épouse pour l'apaiser. Prononcer le nom du Seigneur des Ténèbres était encore plus tabou qu'avant. Harry sentit son souffle se couper à cette pensée. La réouverture de la Chambre des Secrets marquait sa deuxième année à Poudlard. À partir de Halloween, les attaques s'étaient succédées. Retrouver Hermione pétrifiée, aussi rigide qu'une pierre, l'avait éprouvé et rendu nerveux. La tension dans le château était terrible. Tout le monde craignait la suite des évènements. Ils n'avaient pas été paranoïaques !
Ginny était morte.
Voldemort avait retrouvé toutes ses forces.
Le mage noir s'était enfui de Poudlard en détruisant une partie du château.
Harry s'efforça de cligner des yeux pour faire disparaître les larmes qui menaçaient de couler sur ses joues alors que la culpabilité enserrait sa gorge.
C'était stupide de se sentir coupable de la mort de Ginny. Il n'était pas responsable de l'ouverture de la Chambre des Secrets. La jeune Weasley s'était faite manipulée. Un simple journal intime avait détruit une vie et en avait redonné une au Seigneur des Ténèbres. Il n'était pas responsable mais les remerciements de Molly et Arthur pour avoir pris tant de risques lui restaient en travers de la gorge. Même si Hermione était pétrifiée et confinée à l'infirmerie, elle leur avait été d'une grande aide, à Ron et lui, pour résoudre ce mystère. Une fois l'entrée de la Chambre des Secrets de Serpentard trouvée, Ron, Lockhart et lui s'y étaient précipités pour trouver Ginny. Ses deux accompagnateurs blessés, il était parvenu seul à la salle principale de la chambre. Et il avait fait face seul au cadavre de la jeune fille et à Lord Voldemort.
Le choc était si grand qu'il s'était honteusement effondré à côté de la Gryffondor, sans même prêter attention à Jedusor. Celui-ci l'avait regardé d'un air ennuyé, comme s'il l'attendait. C'était probablement le cas, en fait. En touchant la main froide de la petite rousse, il s'était effondré. Il s'était pratiquement étouffé avec ses larmes sous les moqueries et quolibets de Voldemort. Il ne l'avait pas écouté, concentré sur le corps glacial et raide de Ginny. Depuis combien de temps était-elle déjà morte ? Une foi lassé de se moquer de lui, Voldemort l'avait menacé. À travers son hébétude, Harry comprit que l'homme voulait le tuer, refusant de le trouver sur son chemin maintenant qu'il avait retrouvé son corps et l'intégralité de ses pouvoirs. Sans comprendre comment, Harry s'était retrouvé face à un serpent gigantesque. Le Basilic. Il l'avait combattu, avec l'aide de Fumseck, pendant que l'homme, d'une beauté et d'une puissance incroyable, quittait tranquillement l'antre de Serpentard pour faire exploser la moitié du château, annonçant ainsi son retour de manière fracassante.
« Chers citoyens, bonjour. »
Harry sortit brusquement de ses sombres pensées. Tout le monde retint son souffle dans la cuisine. Il se raidit également et fixa ses yeux sur l'écran blanc qui semblait collé à un mur de la cuisine. Il provenait d'un sortilège particulièrement brillant de Mr Lupin. C'était le même principe que la télévision Moldue ou le cinéma. D'ailleurs, les sorciers devraient songer à adopter cette technologie pour communiquer. Le sortilège reliait la radio à cet écran blanc tout en l'accordant sur le lieu de la conférence de presse.
Sur l'écran, une image venait subitement d'apparaître. Un homme de taille moyenne se trouvait devant une grande fontaine. Derrière lui, plusieurs Aurors se tenaient prêt à intervenir, baguette magique à la main. Mr Fudge était appuyé contre un pupitre blanc où l'insigne du Ministère était apposé. Un chapeau melon noir brillant était posé près de lui et ses mains, nerveuses, se retenaient de le toucher. Même Harry qui n'était pas un expert en analyse comportementale remarqua l'anxiété qui suintait de l'homme. Son ventre bedonnant était appuyé contre le pupitre et son costume était tendu contre sa peau.
L'homme laissa planer un long silence, satisfait de l'attention tournée sur lui. Le Survivant sursauta lorsque la main de Hermione s'empara de la sienne, la serrant avec force. L'émotion de son amie était palpable et presque étouffante, comme si elle s'attendait à ce qu'une catastrophe soit annoncée. Avait-elle tort d'être si craintive ? La voix de Cornelius Fudge, le Ministre de la Magie, était incertaine mais il était clair qu'il voulait tenir son public en haleine.
« Comme vous le savez, notre communauté s'apprête à entrer dans une période compliquée, parsemée de craintes et d'obstacles. En tant que Ministre de la magie, j'ai le devoir de vous rassurer. »
Parsemée de craintes et d'obstacles ? Harry se retint à peine de renifler dédaigneusement. Une guerre était en train de se préparer. Le retour de Voldemort datait de trois mois. Malgré ce début du mois de septembre, Poudlard n'était pas encore réouvert. La mort de Ginny avait provoqué une polémique. Est-ce que les enfants sorciers étaient en sécurité dans le château, là où s'était déroulé la renaissance du mage noir ? Pour beaucoup, ce n'était pas le cas et le professeur Dumbledore avait les pieds et poings liés. Il ne pouvait pas accueillir ses étudiants sans l'aval du conseil d'administration et il devait recueillir l'unanimité de ses membres. Ce n'était pas encore le cas à son grand agacement. Et puis, il restait quelques travaux dans le château. Suite à l'attaque surprise et rapide du Lord Noir, de nombreux dommages matériels étaient à déplorer.
L'enfant de treize ans observa les yeux de Molly se remplirent de larmes et son cœur se gonfla de peine. Il pressa à son tour la main de sa meilleure amie, évitant de toucher le corps de Ron. Même si le rouquin affirmait ne pas lui tenir rigueur la mort de sa petite sœur, une tension était palpable entre les deux amis. Le sang-pur lui avait confié la sauvegarde de Ginny en restant à l'arrière. Et lui avait échoué. Il n'y avait eu aucun reproche ou aucune colère. Juste un silence lourd. Pesant. Mais il suffisait de regarder l'étincelle de colère dans son regard bleuté pour comprendre sa rancœur.
« J'ai longtemps craint ne pas pouvoir le faire. Cependant, j'ai aujourd'hui une nouvelle à vous apporter. Une bonne nouvelle mais je laisse la parole à une amie. »
Le discours de Fudge était incohérent, hésitant. Remus et Arthur échangèrent un regard confus. Le professeur Dumbledore devait arriver après le speech du Ministre de la Magie avec le reste des membres de l'Ordre du Phénix. Tous les journaux, les émissions de radios annonçaient cette conférence depuis quelques jours. Des affiches étaient placardées dans tous les lieux sorciers. Chaque famille avait reçu une note officielle. Une telle excitation était expliquée par l'engouement du Ministère de la Magie pour s'assurer que chacun suive cette conférence.
Sur l'écran, Fudge se décala sur la droite et il adressa un sourire charmeur à une personne absente du cadre. Soudain, une femme apparut. Elle avait probablement la quarantaine, voire quelques années de moins. Ses cheveux étaient si blonds qu'il songea un instant à Drago Malefoy, le Serpentard prétentieux de son année. Ses yeux étaient bleus. Elle était maquillée discrètement. Malgré son malaise évident, une aura de puissance l'entourait. Vêtue d'un simple tailleur noir, elle se racla la gorge et balaya du regard les personnes face à elle. La conférence se passait au Ministère de la Magie et seuls quelques privilégiés ainsi que des journalistes y assistaient.
Harry tourna la tête vers les adultes pour leur demander s'il la connaissait mais il paraissait tous les trois confus. Qui était-elle ? Il n'était pas machiste. La preuve, il considérait Hermione comme une jeune fille très intelligente. Tellement intelligente qu'elle en devenait effrayante. Toutefois, il ne savait pas comment une femme pouvait prétendre apporter une bonne nouvelle à la population sorcière. Il ne pensait pas que le ministre de la magie prendrait le risque d'organiser une telle cérémonie si cette annonce officielle était inutile. Le garçon remarqua néanmoins que Remus observait intensément la femme, comme s'il l'avait déjà rencontrée précédemment.
« Je m'appelle Ayeline Jedusor. »
Plusieurs exclamations étouffées retentirent dans le Terrier et chacun observa encore plus attentivement la femme présente sur l'écran. Jedusor. Harry sentit un vertige le saisir et il grimaça à peine lorsque Hermione broya les os de sa main. Qui était-elle ? Elle portait le même nom de famille que le Lord Noir. Oh Merlin, est-ce que Voldemort avait de la famille ? Une sœur ? Une cousine ? Une femme ? Dumbledore lui avait toujours affirmé le contraire ! Était-ce un mensonge ?
« Mon époux se nomme Tom Jedusor mais il est plus connu sous le triste nom de Lord Voldemort. Je remercie aujourd'hui Monsieur le Ministre de m'accorder ce temps de parole pour faire une annonce de la part de mon mari. »
« C'est quoi ce bordel ? » jura Arthur Weasley, le visage livide. « Depuis quand Vous-Savez-Qui est marié ? »
Personne ne lui répondit et le silence déjà lourd s'éternisa. Tout le monde se posait la même question, détaillant la femme sous tous les angles. Elle était plutôt belle. Puissante. Imposante. Malgré son impassibilité, sa froideur, son anxiété était plutôt évidente. Harry voyait son regard balayer les personnes devant elle avec rapidité et inquiétude.
« Comme vous l'imaginez, il est délicat pour lui de se présenter ici en demandant de faire une conférence de presse. C'est pourquoi je vais vous présenter moi-même son dessein. Contrairement à ce que tout le monde pense, il ne veut pas mener une guerre. Il n'y aura pas de guerre. Mon mari a fait beaucoup d'erreurs. Son retour et la manière dont il l'a fait en est encore une puisqu'il a brisé la vie d'une famille et une partie de Poudlard. »
Harry fut heureux d'être assis puisque ses jambes se scièrent sous le choc. Son corps se mit à trembler alors que des larmes embuèrent son regard, floutant l'image de Ayeline Jedusor. Il commença à respirer difficilement. Il entendit à peine Molly fondre en larmes à l'évocation de la mort de Ginny. Même Ron était devenu verdâtre sous l'émotion. Un froid inquiétant saisit Harry alors que la chaleur était exceptionnellement forte pour un milieu du mois de septembre. Il eut à peine conscience de l'agitation autour de lui jusqu'à ce qu'il soit soulevé de sa place par les bras puissants de Bill. Il fut déplacé jusque devant la fenêtre ouverte pour qu'il respire un bol d'air frais.
« Harry, respire calmement, » ordonna Remus.
« Il tient à vous présenter ses excuses officielles. Il va dédommager financièrement le Ministère de la Magie ainsi que l'école de sorcellerie Poudlard pour tout le mal qui a été fait. Des dons financiers seront accordés aux institutions du pays. Je sais aujourd'hui que mon mari a appris de ses erreurs et il a compris qu'exposer ses idées politiques ne se fait pas par le biais d'une guerre ou de la violence. C'est pourquoi il tient à vous rassurer. Aucune guerre n'est en train de se préparer pour le moment. »
Bill soutenait le corps tremblant de Harry pendant que Remus lui servait un verre d'eau fraîche. Tous les deux s'affairaient autour du jeune adolescent et ils étaient les seuls à briser le silence installé dans le Terrier. En réalité, personne ne prêtait attention à eux. Ils étaient tous hagards, fixant l'écran où Mrs Jedusor continuait à parler et à rassurer la population. Au bout de quelques instants, Harry sembla retrouver ses esprits et il s'appuya contre Mr Lupin, les yeux toujours rivés sur l'écran.
« J'ai conscience qu'il est difficile d'accorder le pardon à mon mari, » continua t-elle en passant une main dans ses longs cheveux blonds attachés avec des pinces noires. « Cependant, notre famille a traversé des épreuves difficiles qui ont forgé son comportement mais à ce jour, il est guéri. »
« De quelles épreuves parlez-vous? »
L'image de l'écran se détourna subitement de Ayeline, comme une caméra l'aurait fait. Elle se fixa sur les personnes placées devant elle. Assis du côté droit, sur des chaises en bois, un ensemble de sorciers hauts gradés l'écoutait avec attention. Lucius Malefoy semblait particulièrement satisfait, les jambes croisées élégamment. À quelques places de lui se trouvait le professeur Dumbledore. Son visage n'affichait aucune émotion particulière mais ses yeux bleus ne pétillaient pas. À la gauche de ceux-ci se trouvait une dizaine de journalistes dont les flashs des appareils photos crépitaient, aveuglant probablement la femme et le Ministre. Les plumes à papotes préparaient déjà le meilleur article pour l'exemplaire du lendemain qui, à coup sûr, serait la meilleure vente de l'année.
Amélia Bones venait de prendre la parole. Il s'agissait de la présidente du Département de la Justice Magique et elle était à la tête du Magenmagot. Sa question était d'autant plus pertinente qu'elle avait jugé de nombreux Mangemorts. Elle était vêtue d'une robe noire stricte et d'un chapeau de la même couleur. Ses traits étaient tirés par la fatigue. Évidemment, les dernières semaines avaient dû être éprouvantes pour la femme. Elle avait l'air particulièrement sévère, faisant penser au professeur Mc Gonagall mais ses yeux marrons brillaient d'une lueur de curiosité.
« Vous êtes en droit de connaître cela Mrs Bones, » assura Ayeline , mais elle semblait mal à l'aise. « Je parle surtout de la disparition de notre jeune enfant quelques mois après sa naissance. »
« Un enfant ? » s'exclama un journaliste en ouvrant de grands yeux.
« Un enfant ? » répéta Molly entre ses larmes. « Voldemort a un enfant ? »
C'était horrible, par Merlin ! Harry sentit les doigts de Remus qui le soutenaient s'enfoncer dans sa peau et il grimaça de douleur sans pour autant s'échapper de l'étreinte douloureuse.
« Oui, » confirma t-elle en souriant avec douceur. « Harry est né en Février 1981 et il a été enlevé mystérieusement en Juillet. Nous ignorons qui a commandité cet enlèvement et jusqu'à ce jour, nous n'avons pas retrouvé notre enfant. Ça a été un désastre pour notre famille alors... alors si quiconque sait quelque chose à propos de ce ravissement, faîtes-nous parvenir cette information. »
Ce n'était pas seulement la mystérieuse épouse de Lord Voldemort qui s'exprimait devant toute la population sorcière, c'était une mère abattue.
Alors ? Que pensez-vous de ce prologue ?