Auteur: Lady Ange Shadow

Rating: K (pour l'instant, est susceptible de changer)

Disclaimer: le monde d'Harry Potter appartient à JK Rowling, je ne fais qu'utiliser ses personnages et le monde qu'elle a créé dans un but non-lucratif. Les personnages rajoutés, comme Cyrielle Goyle, m'appartiennent.

Note: mettez-vous à genoux, lecteurs, et remerciez Lady Shadow Cassandra qui -bien qu'indirectement- m'a redonné envie de sortir mes fonds de tiroir et de les utiliser pour écrire cette fic. Je lui dédie donc les mots qui suivront...

Note 2 : vous pouvez rester à genoux pendant encore quelques secondes, car il vous faut remercier ma bêta, pommdapi qui a su m'éclairer de ses conseils et a pris sur elle pour corriger les (rares :p) fautes de ce texte. Merci à elle ! :)

Note 3: les phrases isolées en italique sont des pensées directes des personnages


Special thanks à blopinette qui m'a rappelé que commencer une histoire: c'est bien; la terminer: c'est mieux!


Cor Leonis

Le coeur d'une lionne


Chapitre Deux


« -SIRIUS ! Reviens ici, espèce de...!
-De la mesure en toute chose, Walburga » ricana Cassiopeia Black, élégamment assise sur un gros fauteuil rembourré.

Walburga la fusilla du regard. Elle avait horreur de cette satanée bonne femme qui n'avait que dix ans de plus mais qui se permettait de commenter ses moindres faits et geste.

« Merci de ton conseil, Tante Cassiopeia » grinça-t-elle avant de repartir à grandes enjambées, prête à se déverser de sa frustration sur Sirius.
« Approche, Regulus » commanda Cassiopeia.

Regulus s'exécuta, sachant qu'il valait mieux ne pas fâcher cette femme cruelle. Il l'observa un peu : malgré ses soixante et une années, elle paraissait difficilement la quarantaine. Elle paraissait même plus jeune que sa nièce Walburga. Ses cheveux bruns étaient impeccablement coiffés en anglaises, ses yeux gris brillaient d'intelligence et ses doigts aux ongles manucurés lui évoquaient des serres plus qu'autre chose. Elle était vêtue d'une longue robe de soirée rouge carmin dépareillée dans la triste et obscure maison du 12, square Grimmaurd.
Elle allait lui dire quelque chose quand Pollux, le grand-père maternel de Regulus et frère aîné de Cassiopeia, se planta devant eux.

« Combien de fois dois-je te dire de laisse ma fille tranquille, Peia! Tu n'as pas de leçons à lui donner en ce qui concerne les relations 'familiales'. Dois-je mentionner un certain Herbert ? » persifla-t-il.
« Ne mêle pas Herbert à ça ! » s'écria aussitôt Cassiopeia, détruisant son image de femme du monde réservée. « Et tu n'as rien à dire non plus niveau famille, je te rappelle que tu as eu Walburga à treize ans ! Foutu gamin dominé par ses hormones !
-Moi au moins j'ai fondé une famille, espèce de putain à ta sangsue !
-Celle-la, tu vas me la payer ! » hurla Cassiopeia en sortant sa baguette et en commençant à attaquer son frère.

« Quel manque de tenue » marmonna une voix à la gauche de Regulus. Irma Black, née Crabbe, venait d'arriver, attirée par le vacarme occasionné par son mari et sa belle-soeur. « Ces deux-là n'ont jamais été capable de s'échanger plus de deux mots sans en venir à la baguette! Et toujours pour les mêmes vieilles histoires !
-J'admire Grande-Tante Peia d'arriver à se battre avec des talons pareils » commenta Regulus d'un air ennuyé.

Irma acquiesça avant de se diriger vers la bibliothèque, pas plus intéressée que ça par la bagarre. Regulus suivit son exemple et alla s'enfermer dans sa chambre, essayant d'ignorer les bruits de bagarre et les vociférations de sa mère contre Sirius.

Putain à sa sangsue... en même temps, il n'a pas tord le Grand-père.

Le fait que Cassiopeia Black ne s'était pas faite exclure de la famille Black pour ses relations... rapprochées dirons-nous avec le vampire Herbert d'Eath ne tenait qu'en un mot : l'argent. Le clan d'Herbert tenait d'importants accords commerciaux avec Arcturus, le patriarche de la famille Black. Et qui oserait mettre à mal ces accords à cause d'une ridicule histoire d'amourette comme le disait si bien Arcturus lui-même ? ('amourette' qui durait depuis plus de 40 ans mais il n'était pas utile de le préciser).
Comme Cassiopeia et Herbert ne désiraient pas d'enfant, aucun des chefs de famille suivants n'avait vu d'utilité à bannir la femme de l'arbre généalogique. Elle serait considérée comme une célibataire endurcie jusqu'à sa mort, point.

La relation exacte entre Herbert et Cassiopeia ne se limitait évidemment pas à une simple vie de couple. Tout le monde savait que Cassiopeia servait de réserve de sang sur pattes à Herbert, en échange de quoi ce dernier lui offrait son propre sang, ce qui assurait une longévité et une jeunesse inhabituelles à la sorcière. « Un échange de bons procédés » comme le qualifiait les deux intéressés.

« -FILS INDIGNE,TU NE TE RENDS PAS COMPTE DES CHARGES QUE TU AS EN TANT QU'HÉRITIER DE LA NOBLE ET ANCIENNE MAISON DES...
-MAIS LA FERME, VIEILLE SORCIÈRE, LA FERME ! »

Ce n'est donc pas possible d'avoir un peu de calme dans cette maison, se lamenta mentalement Regulus. On ne s'entend plus penser! Je devrais demander à Antonin s'il ne peut pas m'héberger une semaine ou deux... Ah non, Dolohov Mère ne veulent plus entendre parler de moi depuis qu'elle a parié avec Mère sur celui de nous deux qui aurait le plus d'Optimal aux examens...

Le brun se leva, décidé à mettre fin au vacarme ambiant. Il entra sans frapper dans la chambre de Sirius -rouge et or, eurk! Il a vraiment des goûts de chiotte en matière de décoration, même si c'est pour ennuyer Mère- et s'adressa à sa génitrice d'un air catastrophé :

« Mère ! Grande-Tante Peia et Grand-père Pollux se battent encore dans le salon !
-QUOI ! » Walburga s'élança en dehors de la pièce, furieuse. Comment cette pimbêche de tante osait lui faire la morale sur son comportement puis se battre comme une chiffonnière sous son toit !
« Merci, Reg » bougonna Sirius. « Si tu savais ce que cette vieille folle a encore inventé...
-Non, je ne sais pas Siri, mais Mère n'est certainement pas folle. Enfin, pas complètement. » rectifia-t-il sous l'air dubitatif de son aîné. « C'est quoi, ça ? » demanda-t-il en avisant un tas de feuilles éparses qui avaient volées à travers toute la pièce.
« Regarde par toi-même » fit son frère en haussant les épaules.

Regulus ramassa quelques feuilles et commença à lire à haute voix :

« Rose Wilkes, 18 ans. Première année d'étude en botanique. Aime la peinture, cuisiner et l'art chinois du XIXe siècle. Fiola MacMillan, 16 ans. Elève à Poudlard. Parle anglais et gaélique d'Écosse. Aime les Runes. Aethna Llewellyn, 19 ans. Deuxième année d'étude en histoire de la magie. Aime le quidditch et les enfants. Cyrielle Goyle... »

Il s'arrêta de lire, perplexe. Chacune des descriptions était accompagnée de plusieurs photos des filles en question.

« -Je ne comprends pas Siri, qu'est-ce-que c'est ? Pourquoi as-tu ces papiers ? Tu n'arrives pas à te procurer des pornos et tu te rabats sur ça ?
-Si seulement » rit jaune Sirius. « C'est la liste des jeunes filles de sang pur célibataires de mon âge que Mère vient de m'apporter.
-Tu veux dire que...
-Et ouais, Mère aimerait que je pense sérieusement à m'engager. J'ai bientôt seize ans tu comprends. » fit-il d'un air sarcastique.
« -Mais c'est horrible ! Tu n'es pas capable de rester avec la même fille pendant plus de trois semaines et Mère veut que tu en épouses une ?
-Comment tu sais ça, toi ? » demanda Sirius d'un air soupçonneux.
« Tout Poudlard est au courant de tes aventures amoureuses, y compris les Serpentards » répondit Regulus en haussant les épaules.
« -Mouais... en attendant, tu peux emporter les feuilles dans ta chambre, tu risques d'en avoir besoin mon Regounet.
-Arrête de m'appeler comme ça ! Et pourquoi j'en aurai besoin d'abord ?
-Parce qu'une fois que Mère aura choisi la parfaite sang pur destinée à être la mère de mes enfants... » Sirius avait un air dégoûté lorsque les mots franchirent sa bouche. « ...tu peux être sûr qu'elle te donnera les feuilles pour que tu aies une idée de l'apparence de la future Mme Regulus Black.
-Quoi ! Mais je n'ai que quatorze ans ! Mère ne me ferait jamais subir ça !
-Tu parles, à la moindre protestation on entendra parler du grand-père Pollux qui a engendré son premier descendant à treize ans et blablabla.
-Mais je ne veux pas, moi ! Mèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèère, je ne veux pas me marier ! » hurla Regulus en courant hors de la chambre de son grand frère, réduisant à néant le calme fraîchement installé.

o°O°o

« -Tu vas me manquer, mon canard en sucre !
-Toi aussi, ma douce colombe !
-Tu vas me manquer plus que je ne te manquerai !
-Non, toi plus ! »

La pseudo dispute s'arrêta là et Lily dut endurer la vision de sa sœur embrasser cet espèce d'hippopotame qui lui servait de fiancé. Elle détourna le regard, refusant de faire endurer à ses yeux un tel spectacle et se fustigeant mentalement pour s'être demandée quel pourrait être le résultat si ces deux-là se reproduisaient. En fait, comment pouvait-elle même penser à l'éventualité d'une vie sexuelle entre sa sœur et ça. Eurk.

« -Pétunia ! Il est l'heure de monter dans la voiture où nous allons nous retrouver dans les embouteillages plus vite qu'il ne le faut pour le dire!
-J'arrive papa ! »

Lily remercia mentalement son père et s'installa avec une joie évidente sur la banquette arrière. Il était rare qu'ils partent quelque part durant les vacances. Ainsi, ce voyage à la mer engendrait un enthousiasme certain.

o°O°o

« Je suis très heureuse que tu te sois enfin décidée à ne plus fréquenter cet horrible garçon » fit négligemment Pétunia en défaisant sa valise. « Ce Rogue était une mauvaise graine, je l'ai toujours dit. Le compter parmi ses amis c'est comme avoir un serpent auprès de soi.
-Hm hm » commenta Lily, peu désireuse d'évoquer ce sujet avec sa sœur.
« Il était vraiment louche ! » s'épancha Pétunia, interprétant le 'hm hm' de Lily comme un assentiment. « Et sa mère... une tarée ! Mais bon, telle mère, tel fils ! »

o°O°o

« Toi aussi tu me manques, mon bisounours d'amour. C'est tellement ennuyeux ici sans toi ! Et puis... ».

Écœurée par les minauderies de sa sœur au téléphone, Lily se décida à aller contempler le soleil se coucher sur la mer. Elle ne remarqua pas tout de suite la présence derrière elle :

« -Salut, moi c'est Preston. Et toi ? »

o°O°o

Pour la première -et la dernière- fois, Lily avait l'occasion de goûter aux fugaces amourettes d'été, au flirt à peine déguisé, à la drague sur la plage, aux caresses échangées avec un presque inconnu, aux étreintes brûlantes dans des bras d'homme.

Elle profita pleinement de cet été qui ne pouvait qu'être calme et paisible.

« Lâche ma sœur, espèce de vaurien ! Et toi, mets un t-shirt au moins, dévergondée ! »

Enfin, calme et paisible si on ne comptait pas la présence de Pétunia Evans, bien évidemment...


Note : aucun des noms de famille présent dans ce chapitre n'est inventé. Lorcan d'Eath est un chanteur populaire en partie vampire né en 1964 et Dai Llewellyn était un joueur de Quidditch téméraire qui a une salle de St-Mangouste à son nom. (source : site officiel de JKR et HP5)
Pour la famille Black, j'ai strictement suivi l'arbre généalogique donné par JKR.


Chapitre écrit sous : « Spit you out – Bullet for my Valentine » (pour toute la partie sur la famille Black sans Sirius), « TNT – AC/DC » (pour la partie entre Regulus et Sirius), « Sexy, naughty, bitchy – Tata Young » (la partie sur les Evans)

Reviews? :)