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Voici l'épilogue de cette fanfiction qui m'a pris un temps fou. Je suis à la fois triste et contente d'en finir. Voici, ma chère Dulanoire, cet épilogue. Joyeux anniversaire.

Merci à tous mes lecteurs qui m'ont suivi et reviewé depuis le début. Bonne lecture à vous!

Une femme aux cheveux de paille, au corps fébrile et aux vêtements abîmés marchait avec difficulté dans la pénombre. Elle portait en sa main décharnée une lanterne de verre et d'acier. La bougie à l'intérieur était fondue aux trois quarts et la paroi était sale et poussiéreuse. Le vent s'acharnait contre la paysanne qui plissait ses petits yeux ridés pour voir devant elle. Sa lampe basculait d'un sens à l'autre et manqua de s'éteindre à plusieurs reprises, menaçant de la laisser se fier à la faible lumière d'un fin croissant de lune.

Finalement, elle atteignit une vieille cabane en bois rongé. Elle ouvrit délicatement la porte aux charnières grinçantes et pénétra les lieux sans trop de bruit. Elle referma la porte, fit ensuite quelques pas en direction d'un lit dont l'état faisait pitié et déposa la lourde lanterne sur la table de nuit. Elle s'installa sur le tabouret juxtaposé au matelas et posa une main sur la tête de l'homme qui y était allongé.

_ « Mon fils… Comment te sens-tu aujourd'hui ? Notre bon médecin a eu un accident et n'a pu te rendre visite, mais il pense que de toute façon sa présence est inutile, qu'il ne peut rien pour toi. Moi je ne perds pas espoir. Tu vas guérir je le sais, même si nous ignorons ce qu'il t'arrive.

_ « … »

_ « Mon bon fils, retourne-toi, regarde-moi. Je veux voir ton visage. Pourquoi ne dis-tu rien ? Ta peau semble encore plus grise qu'hier… »

L'homme inclina alors lentement la tête en direction de la lumière pour que sa mère puisse le voir.

_ « Dieu tout puissant. Mais que t'est-il arrivé au front ? Ce sont des… croix ? »

OoOoOoOoOoO

Un an plus tard.

_ « Tiens, salut Gab ! Bien passé la mission ? »

_ « Salut Lavi. Bien oui, j'ai trouvé l'innocence en quelques heures. On se voit plus tard je file ! »

_ « A plus tard. »

L'exorciste traversa le grand hall et se dirigea vers les chambres. Elle frappa à celle de Laureline mais personne ne répondit. Elle se dirigea alors dans celle de sa petite amie.

_ « Lenalee ? T'es là ? »

_ « Oui, entre. »

Gabrielle poussa la porte en bois et trouva sa petite amie et sa fille en train de jouer aux échecs.

_ « Qui gagne ? »

La plus jeune se tourna alors vers sa mère avec un grand sourire avant d'avancer sa dame.

_ « Echec et mat. »

La maudite sentit quelque chose bouger dans la poche intérieure de son long manteau noir. Elle se rappela que l'innocence qu'elle avait récupéré le matin même s'y trouvait.

_ « Joyeux anniversaire ma grande. »

_ « Merci maman. »

Gabrielle se déplaça jusqu'au lit où étaient assises les deux autres filles et prit Laureline dans ses bras et lui déposa un baiser sur le front. L'innocence dans sa poche s'agita tout à coup. La maudite le sentit et s'éloigna alors de sa fille pour aller embrasser sa petite amie. Son cœur avait loupé un battement. Laureline était compatible.

_ « On a eu peur que tu ne puisses pas rentrer avant ce soir. »

_ « Ma chère et tendre douterait-elle de moi ? »

_ « On ne sait jamais… qu'est-ce qu'il y a ? Tu es bizarre tout à coup. »

_ « Rien, je dois aller faire quelque chose je reviens. »

_ « Où est-ce que tu… »

CLAC

Lenalee n'avait pu finir sa question car Gabrielle avait déjà claqué la porte derrière elle et était partie à toute allure. Elle courut le long du couloir des chambres et s'arrêta à un angle de mur pour souffler. Elle ferma les yeux et prit de grandes inspirations pour se calmer.

Quelques minutes plus tard, Gabbô sortit de son col et se posta devant elle.

Gabrielle, tu dois être rentrée maintenant. Amène-moi Gabbôniru dès que tu peux, je suis dans le labo numéro 3. Marian Cross.

« Il l'a envoyé avec Timcanpy … Qu'est-ce que ça veut dire ? »

La jeune femme se mit en route pour les labos, Gabbô à sa suite. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'elle arriva près du maréchal Cross.

_ « Voilà le golem. »

Le grand homme roux attrapa l'objet en vol et le posa près de son homologue doré sur une table en verre.

_ « Des nouvelles intéressantes ? »

_ « Laureline est compatible. »

_ « Ça c'est intéressant. Voire même très intéressant, son cadeau d'anniversaire va lui être plus utile que ce que j'avais espéré. »

_ « Et qu'est-ce donc ? »

_ « Reste là et regarde, tu vas voir. »

Il tapa quelques commandes sur les pages holographiques que les golems affichaient et s'éloigna pour se mettre à côté de son ancienne disciple.

_ « Vatican Cameos. »

A l'entende de ce code, les deux golems se tournèrent l'un vers l'autre et s'élevèrent lentement dans les airs. Les deux sphères se rapprochèrent jusqu'à heurter leurs parois et entremêlèrent les cordelettes au bout des quelles des spirales apparaissaient. Ils étaient tellement collés l'un à l'autre qu'ils semblaient s'embrasser. Une lumière commença alors à jaillir de cette union et un son très strident se fit entendre. Une sorte d'énergie était déployée par les deux boules de métal précieux.

Cette scène dura quelques secondes avant que le bruit ne s'estompe et que la lumière ne s'affaiblisse. Les golems séparèrent leurs cordes et commencèrent à s'éloigner. Au moment où ils séparèrent leurs bouches, une petite bille apparut au milieu.

_ « C'est pas vrai… tu t'es vraiment plus éclaté qu'il n'y parait à la programmation. »

_ « Tu n'imagines même pas. »

La petite bille était de couleur platine. Elle déploya deux ailes vives et tourna plusieurs fois sur elle-même pour enregistrer l'environnement.

_ « C'est grandiose. »

_ « Je sais. »

Tim et Gabbô s'approchèrent du nouveau petit golem. La famille était au complet.

OoOoOoOoOoO

_ « Attends deux minutes, laisse moi m'habiller. »

_ « Pour quoi faire ? »

_ « Comment ça pour quoi faire ? On va être en retard ! Tu n'es même pas prêt. »

_ « J'ai envie de toi. »

_ « Rhaaa ! Habille toi et laisse moi m'habiller sinon je crie au viol. Ha ! Mais… AU VIOL ! »

_ « Tss. Allen, tu n'as aucun sens des priorités. »

Le blandinet tenta de ne pas mourir d'exaspération et ajusta le col de sa chemise.

_ « Je t'aime. »

_ « Moi aussi mais c'est toujours non. »

_ « Dommage, ça valait le coup de tenter. »

_ « Ça fait deux ans et tu crois encore que je vais me faire avoir comme un débutant ? »

_ « Avant tu te faisais avoir. »

_ « Avant j'étais débutant. »

_ « Il va falloir que je mette en place de nouvelles stratégies. »

_ « Pas besoin de stratégies si tu t'y prends au BON moment et pas quand on doit fêter l'anniversaire de ma nièce. »

_ « Tss. Broutilles. »

_ « Tu pourrais au moins faire un effort ce soir. Laisse-moi faire ton nœud de cravate, le tiens est absolument immonde. J'ai l'impression d'être ta mère. »

Le maudit finit d'ajuster la cravate de son petit ami avant de l'embrasser.

_ « Le cadeau est déjà là bas normalement. On y va. »

_ « Oui maman. »

_ « Va te pendre… »

Les deux exorcistes se rendirent au réfectoire qui avait été vidé plus tôt que prévu et réservé pour l'anniversaire à partir de 21h00. Le maréchal Cross, le maréchal Cloud, les maréchaux Walker, Lavi, Kanda, Komui, et Lenalee étaient réunis autour d'une grande table sur laquelle huit paquets cadeaux étaient disposés en ligne. La lumière avait été momentanément estompée pour l'arrivée du gâteau d'anniversaire. Une jeune fille brune l'amena et le déposa sur la table. Il semblait comporter plusieurs textures et plusieurs arômes différents.

_ « Road ! Ton gâteau est magnifique. »

_ « La pâtisserie c'est ma passion. Jerry m'a accordé du temps libre pour que je puisse le confectionner. C'est que ce n'est pas de tout repos d'être l'apprentie d'un homme comme lui. »

_ « Je comprends. »

Laureline se retrouva en face d'un énorme gâteau sur lequel sept bougies étaient en train de flamboyer. Elle ferma les yeux et observa le silence d'un vœu avant de souffler sur les flammes. Tout le monde se mit alors à applaudir en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Road coupa le gâteau et chacun put se servir. Le goût prédominant était la vanille, le parfum préféré de la jeune Walker.

A droite de Laureline se trouvait l'ancienne Noah qui discutait avec elle. A côté d'elles, il y avait le maréchal Cross, parlant à Cloud Nine qui était sa compagne depuis plus d'un an. La malentendante avait besoin de lire sur les lèvres pour faciliter la compréhension de ce qu'il se disait autour d'elle. Elle touchait du doigt l'espoir de réentendre complètement un jour. En face d'eux, Lavi se chamaillait avec Komui qui avait retrouvé le sourire depuis seulement quelques semaines. A gauche de Laureline, il y avait sa mère et celle qu'elle considérait comme une deuxième maman. Et enfin, en face d'elles se trouvait Allen, assis sur les genoux de Kanda, et celui-ci prenait un malin plaisir à le faire frissonner en lui soufflant doucement sur la nuque.

Quand tout le monde eut fini de manger, Gabrielle se tourna vers sa fille.

_ « Et si tu ouvrais tes cadeaux. »

_ « D'accord ? »

_ « Je te préviens, cette année tu es pourrie gâtée. »

Et en effet, lorsque la petite fille se trouva devant le sixième cadeau, elle avait déjà l'impression d'avoir rassemblé ses rêves. Elle avait eu de la part de Road une sculpture en chocolat confectionnée de ses mains. Elle représentait Laureline tenant la main de sa mère et la main de Lenalee. Gabrielle avait été touchée par ce portrait de famille même si elle ne l'aurait avoué pour rien au monde. La chinoise en avait carrément eu les larmes aux yeux. La jeune Walker avait également eu un coffret de calligraphie de la part de Cloud. Il valait très cher et comportait bon nombre d'accessoirs de haute qualité comme de l'encre de chine, différentes plumes, différents embouts, et papier artisanal. Elle avait toujours aimé la calligraphie et avait été heureuse de posséder un tel matériel. Elle avait également eu un instrument de musique. Une harpe adaptée à sa petite taille, offerte par Allen et Kanda. Elle avait tout de suite été séduite par le son des cordes pincées que renvoyait l'objet. Komui lui avait offert le seul et unique prototype de sa nouvelle invention. La ceinture antigravitationnelle pilotable à la position du corps. La petite fille l'avait essayé et avait adoré cette création du scientifique qui, pour une fois, n'était pas foireuse. Lavi et Lenalee, à la grande surprise de tout le monde, lui avait offert un chaton. Il était noir corbeau et ses yeux étaient un mélange de bleu et de gris clair. Laureline l'avait baptisé Nea et s'y était tout de suite attachée.

Elle se trouva donc devant le sixième cadeau qui était de la part de sa mère et qu'elle ouvrit avec précaution. Lorsqu'il fut déballé, personne ne sut déterminer ce dont il s'agissait. Il y avait une demi-sphère, percée d'un nombre incalculable de petits trous, posée sur un socle avec plusieurs boutons.

_ « C'est un… planétarium. C'est moi qui l'ai fait. Road, tu veux bien éteindre la lumière s'il te plaît ? »

_ « Bien sûr. »

_ « J'ignore si ça va se voir correctement ici, la pièce est très grande et j'ai prévu cette machine pour une chambre. »

Lorsque la pièce fut plongée dans un noir presque total, Gabrielle pressa un bouton sur le socle. A ce moment là le ciel étoilé se redessinait contre les murs et sur le plafond. Lenalee mit ses deux mains contre sa bouche afin d'empêcher quelconque exclamation d'en sortir. Les adultes comme l'enfant étaient émerveillés. La demi-sphère était une carte des étoiles fidèle aux constellations les plus visibles.

L'exorciste attendit quelques secondes et pressa un deuxième bouton. La demi-sphère se mit alors à tourner lentement. La vue était hypnotisante.

_ « Et… j'ai ajouté autre chose en option. »

Elle appuya sur un bouton tout en bas à gauche, détaché des autres, et un léger son se fit entendre. Elle tourna une molette pour augmenter le volume et chacun put reconnaître la berceuse du quatorzième, interprétée par Allen et Gabrielle.

Laureline était pressée de pouvoir allumer le planétarium dans sa chambre. Elle se demandait quel effet cela faisait de baigner dans cette ambiance stellaire avec la ceinture antigravitationnelle offerte par Komui.

Elle se trouvait à présent devant le septième cadeau, celui de Marian Cross, qu'elle avait ouvert. Il était petit, l'étui ressemblait à une boîte à bijoux. Elle souleva le couvercle et découvrit sur le socle en mousse une étrange petite bille de platine. La petite fille la prit entre son pouce et son indexe afin de mieux l'examiner. Celle-ci eut un sursaut lorsque des ailes se déployèrent.

_ « Un golem ! »

_ « Et pas n'importe quel golem. Celui-ci a été engendré par Tim et Gabbô. C'est donc une création de Cross. Il possède les mêmes fonctions que nos golems à Allen et moi. Il n'a pas de nom, c'est à toi de lui en trouver un. »

La petite fille se familiarisa vite avec l'objet volant qui avait un caractère plutôt sympathique et pas farouche. Il fut baptisé Drayblack. Dray de son diminutif.

Enfin arriva le moment où Laureline allait ouvrir son huitième cadeau. Elle s'en approcha et celui-ci semblait trembler de plus en plus. L'enfant n'était pas rassurée mais le déballa. Le papier cadeau renfermait une boîte. Petite également, comme celle qui avait renfermé le golem. La brunette ouvrit délicatement la boîte et n'en crut pas ses yeux. Elle fut prise d'une énorme bouffée de chaleur lorsqu'elle réalisa qu'un fragment d'innocence se trouvait en face d'elle. Ce dernier s'éleva de la boîte et brillait de plus en plus.

Instinctivement, la jeune Walker porta sa main sur sa poitrine et saisit le collier en émeraude que sa mère lui avait offert deux années auparavant.

Elle lâcha l'objet quelques secondes plus tard et le morceau de cristal divin heurta l'enfant à la vitesse d'une balle de revolver. La petite resta sous le choc un instant et chercha l'innocence autour d'elle. Elle se rendit compte que son collier en émeraude scintillait. Gabrielle se leva et s'approcha de sa fille.

_ « L'innocence est dans le pendentif ? »

Laureline essaya d'attraper le collier pour regarder de plus près mais l'émeraude était comme collée à la peau de l'enfant. La chaîne tomba à terre et le pendentif commença à exercer une pression très forte sur la poitrine de la petite.

_ « Qu'est-ce qui se passe ? »

Komui se posta en face de la brune.

_ « Ne t'inquiète pas, laisse faire. »

La pierre s'incrustait dans la chair de la petite qui, pourtant, n'avait pas mal.

_ « L'innocence s'impose elle-même comme étant de type symbiotique. C'est très intéressant. »

Laureline toucha la pierre maintenant incrustée solidement en elle. Son sourire ne pouvait exprimer plus de joie qu'il ne le faisait.

_ « Maintenant je suis comme vous. »

_ « Oui, je suis fière de toi ma grande. »

Gabrielle avait dit ça en la prenant dans ses bras. Tout le monde avait observé silencieusement la scène. L'anniversaire s'était bien terminé. Laureline s'était occupé de Nea avec l'aide de Road, tous les cadeaux avaient été transportés dans sa chambre mis à part la sculpture qui devait aller au frigo et la harpe qui avait été mise dans la pièce du quatorzième avec les autres instruments.

La guerre avait porté un grand coup à la congrégation mais celle-ci s'était reconstruite et tout ce qu'elle avait perdu, elle avait essayé de le retrouver un peu ailleurs.

Bien que tout le monde ne pût pas combler ce vide qui était resté, ils retrouvèrent tout de même le sourire avec le temps. Ils avaient gagné la guerre et c'était l'essentiel. C'était ce qui permettait à tout le monde de tenir encore debout, et ce qui les motivait.

« La vie est belle à proportion qu'elle est féroce. »

OoOoOoOoOoO

_ « Pourquoi ? Pourquoi tu m'as laissé ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? »

A genoux devant une pierre, une jeune femme aussi rousse qu'un couché de soleil se vidait de ses larmes. L'épitaphe qui lui tenait compagnie était récente. La pluie et le vent d'acharnaient contre cette femme trop tôt devenue veuve.

_ « Tu ne peux pas m'avoir abandonné comme ça ! Reviens-moi ! »

La jeune rousse dévastée vit une ombre grossir sur le sol et sur la tombe, puis entendit un pas.

_ « Votre mari vous manque atrocement n'est-ce pas ? Ce sont des choses injustes qui devraient ne jamais arriver. »

_ « Qui êtes vous ? »

_ « Vous savez, si vous le désirez je peux ressusciter votre mari. Vous n'aurez qu'une chose à faire… »

FIN

Bon, demain c'est mon anniversaire et j'aurais 18 ans, ça vaut bien quelques petites review en cadeau? ^.^

Je tiens à signaler que l'idée du troisième golem vient de Mr Accro que je remercie. Et comme je l'ai déjà dit, n'hésitez pas à rejoindre ma page facebook La 7ème corde, pour des infos et des bonus inédits!

A bientôt pour de nouvelles fanfictions ^^