DISCLAIMER :
Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Frank Lupo et Stephen J. Cannell. Je ne gagne strictement aucun argent, j'écris juste pour le plaisir. Quant au scénario, il ne m'appartient pas qu'en partie puisque je m'inspire de ce qu'on sait de l'abandon de Futé pour cette fanfiction.
AVANT-PROPOS :
-Me revoilà dans une nouvelle histoire, très différente d'Aventures Coréennes (pour celles et ceux qui l'aurait lu). Elle se déroulera en trois actes, divisés eux-mêmes en scène. Pourquoi des termes théâtraux ? Parce que cette histoire se déroulera comme une tragédie et que je n'avais pas envie de mettre ''partie'' ou ''chapitres''. Un peu d'originalité, non mais ! XD
-Si le premier acte est entièrement basé sur le point de vue de Samantha, à part peut-être un ou deux chapitre, il n'en sera pas de même pour les deux autres. Deux voire trois points de vue se rajouteront puisqu'il s'agit de ''témoignages''. Il n'y en aura cependant qu'un seul par chapitre. Pardon, scène... ;-)
-Chaque scène commence par une citation. J'emprunte l'idée à Sehaltiel l'Eternel sur sa fic Painful Pardon. (J'espère que tu ne m'en veux pas...)
-Malgré le titre et les premières phrases, il n'est nullement question de religion.
Bonne lecture !
PREMIER ACTE : LA CHUTE DES IDEAUX
Scène 1 : L'enfant est l'ancre de sa mère
Saint Paul, Epître à Thimothée, II, 15.
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
N'y a-t-il pas de meilleure manière pour commencer une histoire que de citer les premières phrases de La Genèse ? La mienne ressemble à cela d'ailleurs. Avant, je n'étais rien, juste une bonne épouse, une mère aimante, comme des milliards d'autres femmes avant moi. Je me trouvais dans les ténèbres les plus profondes, je ne connaissais rien de la vraie vie, recluse dans ma tour d'ivoire, ma prison dorée. Je ne voulais pas en sortir. Mon mari se trouvait là, comme une chape protectrice tout autour de moi, m'abritant de tout danger, de tout remous, de toute tempête. Je croyais être tout, mais je n'étais rien. Je croyais avoir tout, l'argent, le bonheur, l'amour, mais je n'avais rien. L'argent, ça change vite de main : mon mari est parti avec. Le bonheur, c'est extrêmement éphémère : il s'en est allé avec l'argent, quand je me suis retrouvée dans la rue. L'amour, ça se transforme en indifférence si l'on y prend pas garde : c'est un peu ce qui a poussé mon mari à partir.
Je l'ai appris à mes dépend. Et à ceux de mon fils. L'amour d'un enfant est le seul qui vaille la peine, le seul qui permette de tenir dans les moments les plus difficiles. Enfin, non, il y en a un autre. Le seul, le vrai, celui qui s'écrit avec un ''A'' majuscule. Celui qui m'a séparée des ténèbres pour me ramener à la lumière. Celui qui ne se trouve que dans les contes de fée. Pourtant, il existe, cet Amour, je l'ai connu, je l'ai rencontré quand tout était perdu pour moi, quand je pensais avoir perdu jusqu'à l'amour de mon fils. J'avais tout perdu mais j'avais gagné plus que jamais. Sacrifier l'argent, le bonheur, la sécurité et le confort pour cet Amour était la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Je pus enfin dire que j'avais aimé. De rien, je devins tout. L'homme dont je suis tombée amoureuse m'a fait comprendre que je n'avais jamais aimé mon mari. Il m'a ramenée à la lumière.
Ce qu'il ignorait alors, ce que mon fils ignorait alors, c'est que j'étais seulement le prologue de leur destin à tous deux, qu'ils étaient irrémédiablement liés à travers moi. Je l'ignorais moi-même. J'ignorais aussi que je scellai le destin de deux autres personnes qui n'ont fait que traverser ma vie comme des étoiles filantes. Personne ne savait que l'aventure qui fut la mienne n'était que le prélude d'une beaucoup plus grande, beaucoup plus longue.
Mais suis-je bête ! Je me rends compte que je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Samantha Davis. Ce nom ne vous dit rien ? C'est normal. Mais si je vous dis Samantha Bancroft ? Non plus ? Bien. Et si je vous parle de mon époux, A.J Bancroft, et de notre fils, Richard ? Vraiment, vous ne voyez pas ? Pourtant vous connaissez bien mon enfant. Ah ! C'est vrai ! Pas sous le nom de Richard Bancroft. En même temps, c'est de ma faute. C'est moi qui l'ai abandonné quand il n'avait que 5 ans.
Oui. Je suis sûre que cette fois vous savez qui je suis. Je suis la mère de Templton Peck.
Tout le monde connaît son histoire : abandonné dans la rue à 5 ans, il fut recueilli par un prêtre et placé dans un orphelinat. Bien plus tard, à la suite d'une histoire d'amour malheureuse, il s'engagea dans l'armée et partit au Vietnam. Il devint ensuite lieutenant des commandos spéciaux et fut choisi pour faire partie l'Agence Tous Risques. Avec le reste de l'équipe, il attaqua la banque d'Hanoï sur l'ordre du colonel Morrison. Celui-ci, en vérité un traître, voulait les piéger. Ce qui marcha d'une certaine manière puisqu'ils furent tous recherchés pour braquage de banque, étant donné que la base avait été attaquée, et le traître assassiné par son complice. Pour les apparences, c'étaient les Viet-Congs qui étaient les meurtriers. Mais cela, l'Agence Tous Risques l'ignorait et ne devait découvrir la traîtrise qu'une quinzaine d'années plus tard.
A partir du braquage de la banque, l'équipe décida de rentrer au pays et d'aider les plus démunis face à l'injustice. Puis un jour, ils se firent piéger par le général Stockwell qui les utilisa pour des missions particulières. Durant l'une d'elles, mon fils retrouva son père sans le savoir. A.J avait eu une fille de sa seconde épouse. Il mourut avant d'avoir pu dire la vérité au frère et à la sœur.
Tout le monde connaît cette histoire. Mais personne ne connaît la mienne, celle qui fut le prologue de l'Agence Tous Risques. Celle qui lia le destin de ses quatre membres. Celle qui me poussa en quelque sorte à abandonner mon propre fils. Je ne voulais pas. Mais je le fis. Qu'est-ce qui pousse une mère aimant son enfant à commettre un tel acte ? J'essaierais de vous raconter, entre mon témoignage et celui d'autres personnes, les derniers mois de ma vie pour vous l'expliquer.
Oui, les derniers mois de ma vie. Car je suis morte le soir-même de l'abandon de Richard. Ou Templton. Ou Futé, comme vous préférez. Qu'importe. Pour moi, il restera toujours Richard. Mon fils. Mon ange, ma vie. La seule raison qui m'a fait tenir jusqu'à la fin.