Et voilà... après presque 10 ans (SHAME ON ME), cette fic prend fin !

J'ai abandonné quelques histoires parallèles que j'avais prévues : Blaise & sa famille vis à vis d'Hermione, le nouveau petit ami de Ron, mais soyons honnêtes il était temps que je termine cette fic ! ;)

Merci à tous en tout cas, pour vos rewiews, vos remarques, vos menaces de mort ! XD
Merci aussi à Emyliane ( u/4405947/emyliane) qui m'a beaucoup aidé à me remotiver.

Je pense continuer à écrire bien sûr, mais plus jamais de fics longues ! XD Enfin pas avant un bon moment... D'autant plus qu'en ce moment je ne lis que des fics Teen Wolf (fandom que j'ai découvert extrêmement tardivement...!)

Bref, j'arrête le blabla, BONNE LECTURE 3


Chapitre 29

Il commençait à faire doux, le vent de mars s'était levé et avril pointait légèrement le bout de son nez à Poudlard. Le ciel était d'un bleu clair pur, l'odeur de fleurs embaumant l'atmosphère. Il y avait même du soleil, caché par de légers nuages. Un soleil de plomb, lourd et suintant qui donnait l'impression à Harry d'étouffer. Les autres avaient le regard froid, les mains blanches et le bout du nez rouge. Ils étaient frigorifiés. Lui, pouvait sentir la sueur se déposer dans son dos et le léger filet derrière sa nuque. Il n'était pas à sa place ici, pas à sa place avec ses élèves en noir, ses professeurs droits et rigides et Dumbledore tenant fermement le bras de Mme Londubat.

C'était l'enterrement de Neville. Tout le corps professoral sans exception avait accepté d'enterrer l'ancien élu dans le parc de Poudlard sur proposition de Dumbledore. Le temps que les préparatifs se fassent, presque un mois s'était écoulé depuis sa mort tragique dans la Chambre. La journée avait commencé par une remise posthume d'une médaille pour acte de bravoure et services rendus à l'école, puis le Ministre de la Magie lui-même avait fait un discours émouvant et tous s'étaient enfin dirigés vers le parc et la tombe qui avait été creusée pour lui.

Harry vomissait cette journée.

Tout l'apitoiement qui entourait Mme Londubat le rendait malade. Il avait l'impression de voir une bande de vautours se repaître du malheur d'autrui. Combien de « il était un élève formidable », « je ne le connaissais pas beaucoup, mais il avait toujours été gentil avec moi ! » avait-il entendu aujourd'hui ? L'hypocrisie l'étouffait. Ces imbéciles avaient eu l'air « tellement proches » de Neville quand, il y a deux ans, il avait été considéré comme un profiteur et un tricheur pour avoir mis son nom dans la coupe ! Lui pouvait le dire, il ne connaissait pas Neville, il avait discuté de nombreuses fois avec lui, partagé des repas, des soirées, mais il ne connaissait pas l'élu. Il ne savait pas ce qu'il ressentait, ce qu'il pensait de sa mission, de son avenir. Pensait-il réussir à vaincre Voldemort ? Il se sentait coupable de ne s'être jamais posé cette question-là avant. Perdu dans ces histoires futiles avec Cédric, ses disputes avec son frère et ses parents, Harry avait eu le temps d'être un enfant et un adolescent normal. Ce n'était pas le cas de Neville. Et il se sentait encore plus coupable. D'autant plus quand les regards des autres appuyaient le mot « meurtrier » sur sa tête. Alors Harry détestait cette journée.

Il s'était fait tout petit et avait espéré que personne ne le remarquerait. Il avait même menti à Drago, Hermione et Ron en disant qu'il ne serait pas présent à l'enterrement. Mais là, devant le regard de pure folie que lui lançait Augusta Londubat, il se dit qu'il aurait dû mieux écouter son sixième sens et disparaître dans son lit.

« Meurtrier ! Vous avez tué mon petit-fils ! Vous avez tué mon Neville ! Vous êtes un monstre ! Comment osez-vous être présent ici ?»

Et alors que la grand-mère allait sortir sa baguette et la pointer sur le brun, Dumbledore lui attrapa le bras et lui murmura des paroles douces qui eurent l'air de la calmer un peu. Harry n'avait pas bougé d'un iota, il restait droit et fixait Mme Londubat d'un œil morne. Elle lui lança un dernier regard féroce avant de faire tourner sa cape et de se diriger vers l'estrade qui avait été installée pour qu'elle rende un dernier hommage à son petit-fils. La foule suivit le mouvement et ne se gêna pas pour bousculer Harry à sa guise. Celui-ci ne fit aucun geste et se dit que de toute façon s'était peine perdue, ils s'étaient déjà tous fait une brillante opinion de lui.

Une sensation de fraîcheur et une odeur de pin lui fit lever les yeux alors qu'il sentait Drago glisser sa main dans la sienne et se positionner à sa droite. Hermione s'arrêta à sa gauche et le brun vit que Ron fit de même tout comme Blaise. La nausée d'Harry disparut un peu et il se sentit mieux. Il avait l'impression qu'un fil invisible les liait à lui et qu'ils insufflaient tous un peu de vie dans sa coquille à moitié vide. La brèche était toujours là, mais moins béante qu'avant.

Alors Harry tenta un sourire et murmura « Merci ». Quatre vrais sourires lui répondirent et sa nausée disparut entièrement.


Harry se réveilla en sursaut dans son lit, trempé de sueur. Son front était en feu, sa cicatrice le brûlant comme si on y appliquait un fer chauffé à blanc. Il respira fort et essaya de reprendre ses esprits en attrapant la bouteille d'eau qu'il laissait sur sa table de chevet. Accoudé en position assise sur ses oreillers, il but une grande goulée et l'eau fraîche lui fit du bien. Il entendit des bruissements dans le lit d'à côté et Justin passa la tête derrière ses rideaux.

« Tu vas bien Harry ? Je t'ai entendu crier, demanda son camarade de classe inquiet

- Oui, j'ai juste fait un affreux cauchemar... » répondit le brun

Justin lui sourit timidement et retourna dans son lit en lui murmurant « essaye de te rendormir, tu as une tête à faire peur ». Harry lui sourit en retour, reconnaissant pour son empathie. Malgré les rumeurs et les mauvais langues qui couraient sur son compte, Justin avait toujours été gentil avec lui. Plus distant qu'avant certes, mais tout de même gentil.

Rassemblant ses pensées, le Poufsouffle essaya de se souvenir de son rêve. Il ne mit pas longtemps à réfléchir et tout lui revint d'un coup. Voldemort était là. Pas le suave et séducteur Tom Jedusor, non le Voldemort actuel avec son corps de cadavre et son serpent de compagnie, entouré de ses mangemorts favoris, fêtant la nouvelle de la mort de Neville avec une joie hystérique. Joie gâchée rapidement par l'un de ses soldats qui avait murmuré qu'un autre élu était apparu à Poudlard et qu'il se nommait Harry Potter. Le Seigneur des Ténèbres avait alors craché son nom dans un sursaut de rage et une douleur atroce s'était mise à lui vriller les tympans. Il s'était réveillé en sursaut. La scène paraissait tellement réel... Surtout qu'il avait eu l'impression d'être directement dans la tête du mage noir et de voir à travers ses yeux. Un frisson le prit. Il ne pouvait pas attendre plus longtemps des explications, il avait besoin de savoir.

Rejetant ses couvertures, il enfila un pantalon de jogging, un gros pull, ses chaussures et se précipita hors du dortoir. Harry ne prit même pas la peine d'être discret et avança directement vers le deuxième étage du château et le bureau du directeur. Il failli rentrer dans le professeur Burbage qui enseignait l'étude des moldus au croisement d'un couloir et qui commença à l'apostropher... mais Harry fit comme s'il n'avait rien entendu et continua son chemin sans encombre. Ce n'est qu'une fois arrivé devant la statue du griffon qu'il s'arrêta. Il murmura doucement le mot de passe et la statue pivota sur ses gonds laissant apparaître les escaliers menant à l'antre de Dumbledore. Respirant un grand coup pour se donner du courage, Harry gravit les marches et toqua à la porte de chêne. Un « entrez » retentit et le Poufsouffle pénétra dans la pièce.

Dumbledore était assis à son bureau, le regard tourné vers la grande fenêtre et la nuit noire qui donnait au parc une lueur fantomatique. En entendant Harry entrer, il se redressa et se tourna vers lui comme s'il l'attendait depuis longtemps. Il ne dit rien et regarda le brun s'asseoir sur la chaise libre devant lui. Le directeur de Poudlard avait l'air fatigué. Ses lunettes était posées négligemment sur le bureau et ses yeux ne paraissaient pas aussi perçants que d'habitude. Cinq bonnes minutes s'écoulèrent avant que Dumbledore ne soupire en se pinçant l'arrête du nez et ne repose ses lunettes sur celui-ci.

« Tu es prêt à m'écouter Harry ? demanda-t-il

- Comment peut-on vaincre Voldemort? »

Un nouveau silence s'installa. Dumbledore finit par se lever de sa chaise et se mit à arpenter la pièce comme s'il cherchait le meilleur moyen de commencer cette conversation.

« As-tu déjà entendu parler des Horcruxes, Harry ? »

Harry secoua la tête négativement.

« Un horcruxe est un objet de magie noire extrêmement puissant qui permet à un sorcier de séparer son âme en deux et d'y enfermer cette âme.

- Pourquoi voudrait-on faire ça ?, s'interrogea le Poufsouffle avant qu'un éclair de lucidité ne le frappe, pour ne pas mourir... »

Et Dumbledore abaissa ses yeux tristes vers le visage de son élève assis.

« Oui, Harry, pour ne pas mourir. Car c'est la seule chose dont Voldemort a peur.

- Alors il suffit de trouver cet horcruxe et de le tuer pour que Voldemort puisse mourir ?

- Les trouver et les détruire, oui. Je pense qu'il y en a sept.

- Sept ? S'horrifia le brun en se levant d'un bond, mais ils pourraient être n'importe où dans le monde, cachés, enterrés ou invisibles...

- Six, si on compte celui qui réside dans son corps actuel, Cinq, si on enlève le journal de Jedusor détruit dans la Chambre et plus que Trois si on enlève les deux que nous avons détruits ensemble avec Neville. »

Harry se rassit sous le choc.

« Pouvez-vous tout m'expliquer, professeur ? » demanda le brun d'une voix faible.

Dumbledore sourit sous le titre que son élève se remettait seulement à utiliser et murmura « promis Harry ». Il se tourna vers une de ses étagères et en sortit la pensine.

« Nous allons commencer par le commencement Harry. Et rencontrer la famille Gaunt ».

Dumbledore lui attrapa la main et ils plongèrent tous les deux dans les souvenirs.


Harry était assis dans le couloir devant la porte du bureau de Dumbledore. L'entretien avec le directeur avait été long et avait remué le peu de choses qu'il pensait connaître de la magie. La tâche qui lui restait à accomplir semblait incommensurable. Comment Neville avait-il pu avoir la foi de se mettre à la recherche des Horcruxes... Ils pouvaient être n'importe où, gardés par n'importe quoi. Après tout, le Basilic ne devait être qu'un gardien parmi tant d'autres. A quoi devait-il s'attendre la prochaine fois ? Perdu dans ses pensées, il repris corps avec la réalité quand des chaussures noires s'arrêtèrent devant lui. Relevant la tête, il croisa un regard qu'il avait complètement oublié. Des yeux gris qui autrefois avaient fait chavirer Harry, des yeux gris qui autrefois paraissaient inébranlables et qui, à ce moment, n'avait qu'une envie c'était de fuir le regard émeraude trop perçant du Poufsouffle.

« Cédric ? Tu es réveillé ? Demanda le plus jeune

- Oui, ils m'ont administré le philtre de mandragore hier.

- Hum, je vois. »

En fait Harry ne voyait pas trop quoi dire. Il avait l'impression que la pagaille qu'était sa vie actuellement avait commencé pile au moment où le Grand Cédric Diggory avait tourné ses yeux vers lui. Il l'avait manipulé, avait manipulé Ron et leur avait gâché la vie à tous les deux. Et pourtant, ici et maintenant, c'est Cédric qui semblait sur la défensive.

« Tu voulais quelque chose ? Finit-il par demander

- Oui, enfin... je te cherchais, déclara le brun

- Et pourquoi ça ?

- Je... Je voulais m'excuser Harry », souffla t-il d'une voix faible.

Ce dernier leva un sourcil :

« T'excuser ?

- Oui, j'ai été con. Très con. Avec toi et avec Ron aussi.

- Cela n'a plus d'importance maintenant Cédric. Ça me semble si loin », répondit Harry en tournant la tête vers les grandes fenêtres du couloir. La nuit était passée vite et le soleil commençait doucement à se lever éclairant le parc de Poudlard d'une couleur jaune pâle.

« Oui, j'ai cru comprendre... »

Un long silence s'installa, mais aucun des deux ne semblait vouloir le briser.

« Je voulais juste que tu le saches, finit par dire Cédric. Pour réparer ce qui s'est passé.

- Dans ce cas, fit Harry, je te conseille d'aller voir Ron. C'est surtout lui que tu as blessé... mais je ne suis pas sûr qu'il accepte de t'écouter. »

Le Grand Cédric Diggory baissa la tête penaud avant d'acquiescer. Et après s'être gratté le front, il tourna les talons et disparut dans les étages.

Cette conversation avait étrangement remis les idées en place d'Harry. La vie continuait, il y avait toujours des histoires futiles d'amour et d'amitié, des pardons à prononcer, des réputations à racheter. Sous une nouvelle impulsion, il se leva et se dirigea vers la chambre de Drago pour tout lui expliquer.


Harry ne savait plus trop qui avait commencé quoi, tout ce qu'il savait c'était que les lèvres de Drago étaient sur les siennes et il décida de se laisser porter. Le blond était affamé et aussi étonnamment tendre aujourd'hui. Il avait décidé de retracer consciencieusement le torse du brun de milliers de baisers papillon, tout en glissant subtilement sa main dans son pantalon. Harry soupira de plaisir et le blond lui grignota le téton droit.

« Drago... gémit-il, mais le Serpentard fit comme s'il n'avait rien entendu et continua activement de dévorer le torse du brun. Sa main passa sous le boxer du Poufsouffle et caressa la verge tendue. Harry se cambra et attrapa la tête du blond pour l'emporter dans un baiser fougueux, agrippant sa nuque avec force. Le Serpentard grogna : « tu peux pas me laisser faire et rester tranquille ? ». Harry sourit et murmura un « non » espiègle en tirant sur le pantalon de son amant pour qu'il l'enlève. Drago marmonna dans sa barbe inexistante, mais capitula, tout en déshabillant le brun en même temps.

Tous les deux nus, Drago se rallongea sur le Poufsouffle et soupira d'aise quand leur virilité entrèrent en contact. Accentuant la friction, le blond commença à se mouvoir contre le brun dans un mouvement lent et érotique. Harry frissonnait sous lui et ça rendait Drago fou. Il se redressa légèrement et attrapa leurs deux verges pour y appliquer un lent mouvement de va et vient de la main. Le brun hoqueta : « plus vite ! ». Et Drago lui obéit. Perdu dans les orbes sombres de son vis-à-vis, il accéléra le mouvement et mordilla le cou d'Harry. Celui-ci écarta un peu plus les jambes et fit descendre sa main jusqu'à celle du blond. Animés d'un même rythme, ils ne leur fallut pas longtemps pour jouir, Drago s'écrasant avec force contre le brun.

Essoufflé, Harry attrapa sa baguette et lança un sort pour les nettoyer. Perdu dans la sensation post-orgasmique, ils restèrent longtemps là, l'un contre l'autre, jusqu'à ce que Drago attrape la couette et les enferme tous les deux dedans. Ils somnolèrent un bon moment, bercés par la respiration de l'autre dans la tiédeur du lit, au point que le blond commença à s'endormir.

« Tu crois qu'on va mourir ? demanda d'un coup Harry brisant le silence qui les avaient submergés.

Drago se tourna sur le flanc pour regarder son petit ami dans les yeux.

- Mourir ?

- Oui, détruits par Voldemort, répondit le brun d'une voix sans émotions en continuant de fixer le plafond du lit du blond.

- Pourquoi on devrait mourir Harry ?

- Parce que je ne devrais pas être l'élu, Neville aurait été cent fois meilleur que moi.

- Neville est mort, Harry, dit simplement Drago, tu es déjà un meilleur élu que lui.

- Alors Voldemort va nous tuer, conclut le brun d'une voix morne.

- Non, sourit le blond, je ne crois pas. »

Et comme il ne continuait pas, le Poufsouffle se tourna vers lui pour l'inciter à développer. Le sourire du Serpentard s'agrandit devant le regard interloqué du brun.

« On va le battre Harry, on va trouver les Horcruxes, les détruire et éradiquer Voldemort définitivement. Je ne dis pas que cela sera de tout repos, que personne ne sera blessé ou même tué, mais on va y arriver. La grand-mère de Neville te demandera des excuses, les gens arrêteront de te traiter de meurtrier et peut-être même que tu deviendras Ministre de la Magie. Enfin, on te le proposera, mais tu refuseras évidemment, ça te tiendrait beaucoup trop souvent éloigné de moi. C'est Hermione qui sera élue et elle sera sûrement la meilleure Ministre de la Magie qu'on ait eu. »

Un long silence s'imposa tandis qu'Harry regardait Drago et son sourire les yeux ronds.

« Tu ne crois pas ? » sourit en coin le blond.

Harry continua de fixer Drago, son sourire si sincère, ses yeux pétillants. Ses paroles résonnaient dans sa tête, sa confiance aveugle en lui, son « on » prononcé si souvent, son idée de l'avenir et de leurs victoires. Et si c'était aussi simple que ça ? Et s'il suffisait d'y croire et de se battre pour avoir raison ?

Alors, il sourit lui aussi et répondit :

« Si bien sûr, tu as raison.

- J'ai toujours raison », répondit le Serpentard amusé en l'embrassant.

Et l'avenir approuva.

FIN


Alors ... qu'en pensez-vous ? J'espère que cette fin répond à vos attentes ! Dîtes-moi tout en rewiews ;)