mot de l'auteur:
merci à Kassandre! J'ai fait de mon mieux pour leur première nuit, après qui sait il y aura surement peut être plus de sauvagerie dans leurs prochaines!
Pour ce petit chapitre, c'est juste un petit délire perso je dois l'avouer! Désolée pour la petitesse en tout cas! Rendez vous en fin de chapitre!
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Quelque chose clochait… Même perdu dans le sommeil, le noble héritier pouvait percevoir une étrange sensation lui coller à la peau, le faisant se mettre malgré lui aux aguets. Lentement, il commença à émerger de ses songes, reprenant conscience de son environnement immédiat, le laissant quelque peu dubitatif. Il se sentait… terriblement seul. Aucune présence rassurante et adorée ne se trouvait au près de lui, le plongeant immédiatement dans des interrogations des plus douloureuses… Où était donc Akané ? N'avaient ils pas fait l'amour ensemble avant de s'endormir enlacés l'un à l'autre ? Tout cela, ce moment si parfait, cette union idéale entre leurs êtres, cela n'aurait été qu'un rêve des plus doux, et rien d'autre ? A cette simple idée, le brun sentit son cœur se serrer douloureusement, refusant d'un croire. Il n'avait pu inventer cette nuit exquise, il en était certain !
Pourtant, alors qu'il parvenait enfin à ouvrir les yeux, comme assommé, égaré, il devait accepter une réalité des plus désagréables : il n'était absolument pas dans la maisonnée de sa dixième siège… Déglutissant péniblement, fronçant les sourcils, l'aristocrate balaya la pièce dans laquelle il se trouvait avec dépit, reconnaissant sa chambre au sein du manoir familial. Traditionnelle, luxueuse, épurée et glaciale. Et, surtout, plus douloureusement que tout autre chose, solitaire… Se redressant au milieu des riches draps de son lit, Byakuya porta une main à son cœur malmené, ne comprenant absolument la situation. Il était pourtant certain de s'être rendu au près de sa subordonnée après le travail ! Qu'était ce donc que ces diableries ?
Quelque chose clochait… Il en était certain ! Cet endroit qu'il connaissait pourtant si bien lui semblait dans l'immédiat étranger, presque hostile… L'air l'entourant paraissait épais, saturé d'un parfum sucré l'interpellant quelque peu. Les employés de sa demeure savaient pertinemment qu'il ne supportait que très peu ce genre de fragrance suaves, n'en utilisant de ce fait jamais dans ses appartements. Tout cela n'avait pas de sens.
D'un geste brusque, le capitaine de la sixième division rejeta les draps immaculés lui enserrant les jambes, se découvrant habillé du fastueux et habituel kimono qu'il revêtait au manoir pour dormir, le troublant encore un peu plus. Il s'était endormi nu dans les bras de la femme avec qui il s'était uni, dans leurs corps et leurs cœurs éperdus… Il en était aussi sur que de son propre nom ! Il pouvait encore percevoir les lèvres de la jeune demoiselle contre sa tempe alors qu'il sombrait dans le sommeil, ses doigts frôlant la peau nue de ses épaules, ses mots murmurés à son oreille… Tout cela le rendait fou ! Et cette odeur détestable et toujours plus présente, sirupeuse à l'extrême… S'en était trop !
Se relevant d'un mouvement rapide, le magnifique brun tourmenté traversa la pièce déserte avant d'ouvrir d'un coup sec la porte coulissante menant à son jardin, s'apprêtant à interpeller l'un de ses innombrables employés quant il se stoppa net, incrédule face au spectacle qui s'offrait à ses yeux écarquillés. En effet, le luxueux jardin japonais encerclant la demeure Kuchiki s'était métamorphosé… Mais que s'était il donc passé ?
Face à son regard cobalt incrédule le jeune héritier ne pouvait que constater que les parterres japonais, savamment organisés et disciplinés, s'étaient transformés en buissons sauvages dont les fruits paraissait être… des bonbons ? Rouges, Roses, jaunes, des milliers des petites emballages entortillés ponctués les feuillages vert tendre des différents arbustes sauvages ponctuant le jardin. C'était assurément de là que provenait cette senteur entêtante…
Avançant de quelques pas sur l'estrade de bois cintrant sa demeure, le brun devait reconnaître étre complètement déçarsonné par ce qu'il voyait. Quelle était donc cette diablerie ?
« Nii-sama ! »
Une voix des plus familières retentit alors à ses oreilles, l'extirpant de ses pensées confuses. Cette interpellation provenait assurément de sa sœur cadette adoptive, Rukia. L'intéressé se dirigea vers l'endroit d'où provenait les appels, sentant naître en lui une certaine angoisse. D'un pas moins mesuré qu'à son habitude, Byakuya traversa quelques mètres avant de s'arrêter, un rien hébété, devant le spectacle lui faisant face. Instinctivement, il porta la manche de son kimono devant son nez tellement l'odeur de sucre devenait irrespirable pour lui. Devant ses yeux ébahis se dresser, au plein cœur de sa cours autrefois si parfaitement traditionnelle, une immense piscine emplie d'un liquide rose brillant ressemblant à du sirop. Au centre de cet incongru édifice trônait sa sœur, lascivement étendue sur une bouée à la forme reconnaissable de l'ambassadeur wakamé, son personnage mascotte. La jeune demoiselle, vêtue d'un maillot de bain humain qu'il ne pouvait tolérer tant il laissait apparaître de peau, se tourna vers lui, un sourire incroyable aux lèvres.
« Nii-Sama ! Les arrangements faits pas Dame Yachiru sont incroyables, ne trouvez vous pas ? Vous avez tellement bien fait de donner votre permission ! »
Dame… Dame Yachiru ? C'était donc cette démone miniature qui était responsable de ce désordre ? Elle avait déjà à plusieurs reprises essayé de prendre ses quartiers dans la noble résidence des Kuchiki, mais jusqu'à preuve du contraire jamais il ne l'y avait autorisé, et encore moins d'apporter de telles modifications indécentes ! Tout cela n'était que folies…
« Maître Byakuya... »
Le premier siège de la sixième division fit brusquement volte face, se retrouvant nez à nez avec son majordome. Ce dernier, immuable dans ses souvenirs, paraissait avoir conservé son apparence et sa raison, s'inclinant avec respect devant lui. Enfin une donnée raisonnable dans cet univers étrange ! Peut être tout cela n'était il qu'une mauvaise blague au final…
« Maître Byakuya » reprit le viel homme, incliné avec respect. « Votre frère aîné et son épouse sont arrivés... »
« Mon... » s'étrangla le brun « Mon quoi? »
Sans même lui laisser le temps d'encaisser cette nouvelle des plus incongrues (n'était il pas le seul et unique fils héritier de la branche principale de la noble famille Kuchiki?) une voix affreusement rocailleuse se fit entendre non loin, faisant glisser le long de son échine une horrible sueur froide.
« Bah alors, p'tit frère ? Tu as oublié ton grand frère adoré ou quoi? »
D'un geste d'une infinie lenteur, le noble héritier fit volte face, se retrouvant alors nez à nez avec le capitaine de la onzième division, Zaraki Kenpachi. Ce dernier le toisait avec une lueur complexe dans ses yeux d'ébènes, son apparence ne différant cependant pas beaucoup de d'habitude… A l 'exception, bien entendu, des kenseikans immaculés plaquant trois de ses habituels pics de cheveux contre son crâne, secouant quelque peu l'officier.
« … Za… Zaraki ? Qu'est ce que c'est que cette histoire ? » parvint enfin à articuler l'héritier Kuchiki, complètement déboussolé.
« Bah alors ? » reprit l'interpellé, un sourire sauvage encré à ses lèvres. « c'est comme ça que tu m'appelle maintenant ? J'ai même plus le droit à un nii san ? Un aniki ? Tu es rude, p'tit frère! »
« Alala... » soupira une voix dans le dos du onzième capitaine, faisant sursauter le jeune homme aux yeux de pluie. « Vous vous êtes encore disputés ? Vous êtes fatiguant tous les deux... »
La brute à la haute stature laissa alors échapper un rire puissant, posant une main sur son torse balafré.
« Pardon, pardon, ma démone… Ne t'en formalise pas, p'tit frère sera sage aujourd'hui, je te le promets ! »
Alors que l'interarmées avait l'impression de se liquéfier, Zaraki fit un pas de coté, laissant apparaître à ses yeux incrédule une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien… Pourtant en cet instant précis, il n'y avait que ses traits tant chéris qu'il pouvait reconnaître. En effet, face à lui, dans le sillage de son ennemi de toujours, Byakuya découvrit Akané lui faisant face, le toisant avec un mépris qui lui perfora le cœur. La demoiselle aux yeux émeraude portait un kimono noir des plus moulant, un dragon s'enroulant autour de son corps félin s'offrant à lui dans une position des plus hostiles, bras fermement croisés sous sa poitrine, menton relevé avec défis. Ses cheveux d'automne étaient relevés en un chignon serré lui donnant l'air un peu plus âgée.
« Akané... » ne put s'empêcher de laisser échapper le brun, comprenant de moins en moins la situation dans la quelle il évoluait.
« Se sera grande sœur Akané, pour toi, gamin. » lui exhorta-t-elle d'une voix cassante qu'il ne lui avait jamais entendu, le blessant profondément.
Sans même s'en rendre compte Byakuya porta une main à son cœur meurtri, enserrant de ses doigts le tissu de son kimono jusqu'à ce que ses jointures palissent, totalement désemparé face à l'hostilité flagrante de la demoiselle. Était il en enfer ?
« Doucement, doucement ! » Intervint Kempachi, tirant la jeune femme vers lui avec une possessivité animale, arrachant une grimace à leur interlocuteur décontenancé. « Ma douce aimée, ne soit pas si méchante avec mon p'tit frère, veux tu ? »
Celle ci se contenta de décrocher un regard acerbe au frère adoptif de Rukia, terminant de le plonger dans une abîme de souffrance.
« Ma douce ? » réitéra Zaraki, doucereux à l'extrême, retournant l'estomac du brun alors qu'il attirait un peu plus encore le corps d'Akané contre le sien, démesurément bestial et grand par rapport à sa douce enveloppe féline.
Celle ci ne parut cependant pas choquée, au contraire. Après un dernier regard assassin pour le brun mis à la torture, la demoiselle vint poser ses mains contre le torse balafré du capitaine l'enserrant, lui offrant un sourire des plus épris.
« Moi... » susurra-t-elle d'une voix des plus aguicheuses « méchante ? Voyons, Ken chéri, tu sais bien que je ne le suis jamais... »
« Démone... » murmura l'intéressé en se penchant lentement vers elle, comme s'il voulait l'embrasser…
Leurs lèvres se rapprochaient pourtant inexorablement, brisant à chaque millimètre un peu plus l'âme amoureuse du sixième capitaine. Cela ne pouvait décemment être vrai ! Alors que la bouche monstrueuse du onzième premier siège frôlait celle, délicate et offerte, de sa subordonnée, Byakuya ne put se retenir plus longtemps, sentant tout son sang bouillir furieusement sans ses veines.
« NON ! »
Brusquement, haletant, le brun se redressa d'un bond au milieu des draps immaculés l'entravant, fixant, paniqué, l'espace plongé dans l'obscurité l'entourant.
« Byakuya ? »
L'interpellé tourna la tête, reprenant avec grande peine son souffle. Il découvrit alors, près de lui, se débattant dans les draps qu'il venait de rejeter, sa dixième siège aux cheveux d'automne s'extirpant avec peine de ses entraves de tissus.
« A… Akané ? » parvint le premier siège à murmurer, encore perdu entre cauchemar et réalité, reprenant lentement conscience de son environnement immédiat, reconnaissant la chambre de sa subordonnée chérie.
L'intéressée, enfin libérée, fixa son amant avec perplexité et détresse, visiblement désarçonnée par la violence du songe par lequel il venait de passer. Ne sachant comment agir, la jeune femme se jeta à son cou, enfouissant son visage contre sa clavicule. Le parfum de ses cheveux et de sa peau imprégna immédiatement les narines du noble, l'apaisant encore un peu plus, freinant la course effrénée de son cœur mis à mal par son rêve.
« Byakuya… tu m'as fait peur ! Tu te débattais tellement dans ton sommeil, je ne savais pas quoi faire ! Ça va ? Qu'est ce qui s'est passé ? »
Le brun ne dit rien dans un premier temps, se contentant d'enlacer la demoiselle avec force et possession, enfouissant son visage dans sa crinière afin de chasser ces souvenirs délirants. Elle et le onzième capitaine ? N'importe quoi ! Quelle horreur…
« Mon adoré ? » murmura-t-elle en sentant la pression casi désespérée qu'exerçait son noble aimé contre son corps, la troublant quelque peu. « Que s'est il passé ? C'était un cauchemar ? »
Après de longs instant où le sus nommé essaya de s'apaiser en s'enivrant de l'aura de son amante, il parvint à se redresser un peu, venant encrer son regard de pluie dans celui de sa vis à vis.
« Une horreur... » soupira-t-il dans un souffle, venant coller son front brûlant à celui de la dixième siège, inquiète.
« A ce point ? » répondit-elle, des plus inquiètes, dévisageant avec amour son supérieur. « Tu veux en parler ? »
A cette simple idée, au simple souvenir du corps bestial de Kenpachi se rapprochant avec possessivité du sien, un violent frisson parcourut le dos du noble héritier qui resserra sa prise autour de son amour. Sans dire un mot il les fit basculer sur le matelas de la demoiselle, attrapant d'une main le draps abandonné d'une main afin de le rabattre sur eux deux, les enfouissant dans une coquille de chaleur rassurante.
« Jamais... » finit par répondre l'héritier Kuchiki. « Jamais je ne veux en parler… Et jamais je ne laisserai Kempachi t'approcher... Jamais !»
Akané haussa les sourcils face à ces affirmations implacables, quelque peu perdue. De quoi diable son amant chéri avait il pu bien cauchemarder pour le mettre dans un tel état ? Un léger sourire s'épanouit malgré elle sur ses lèvres à l'idée des plus incongrue d'elle et du capitaine de la brutale onzième division. Sans plus attendre, la jeune femme enserra l'homme roi de cœur entre ses bras, le couvrant de baisers légers afin de le rassurer. Mais alors qu'elle s'apprêtait à lui susurrer quelques paroles amoureuses et rassurantes, le brun, cédant à nouveau au sommeil, reprit la parole, visiblement entre deux eaux.
« Et jamais... je ne laisserai Yachiru faire une piscine de sirop au milieu du jardin… Ambassadeur wakamé mérite mieux que de flotter là dessus… Et Rukia, habille toi plus... »
Réprimant un éclat de rire attendrit, la jeune femme remit un peu d'ordre dans les cheveux d'ébène de son amant avant de se blottir avec douceur contre lui, se demandant quel pouvait être donc ce rêve horrible ayant autant troubler le beau brun…
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Suite et mot de l'auteur :
auteur : Je sais, je sais, c'est un petit chapitre ! Mais le thème 'bonbon' j' avoue que j avais un peu de mal… Et puis ce cauchemar m'a quand même bien fait rire ! Je voulais le poster à l occasion d'Halloween mais bon je n'ai hélas pas pu !
Byakuya, soupirant profondément : Impudente… Et puis Halloween, quelle fête idiote de toute façon !
Akané arrive alors déguisée, portant une longue robe noire décolletée, fendue jusqu'à mi cuisse, de fausses tâches de sang empreignant le bas de l'habit. Elle tient un serre tête orné de petites cornes sombres recourbées vers l'arrière ainsi qu'une grosse citrouille.
Akané : Quoi ? Tu n'aimes pas cette fête, Byakuya ?
L'intéressé la dévisage quelques secondes, une très légère rougeur s'emparant de ses pommettes de marbre face à la peau ainsi dénudée de sa dulcinée. Sans attendre il retira son manteau de capitaine afin d'en couvrir les épaules de la jeune femme, la tirant un peu vers lui.
Byakuya : Mais si toi tu veux la fêter, nous pouvons la faire tous les deux bien entendu… Les cornes t'iront bien, démone…
Akané, rougissant à son tour : Elles sont pour toi, en réalité… Pour le déguisement…
Le noble hésite quelques instants avant de tendre la main vers elle, venant se saisir de l'objet du délit qu'il toisa de son regard de pluie incrédule.
Byakuya : Et la citrouille… Ne me dit pas que c'est également pour moi ?
Akané, en riant (l'auteur morte de rire en fond) : Non, non… Il faut la sculpter !
Byakuya, esquissant un sourire : Sculpter ? Ça je maîtrise… Où est senbonzakura… ?
Auteur : Oulà oulà ! On va les laisser se dépatouiller les amis ! Je refuse de me faire découper en sashimi ! Bref j'espère que ce court chapitre vous a plu, ou du moins fait sourire ! À bientôt pour la suite !