Bonne lecture mes petites poules, on se retrouve en bas.

Réponses aux reviews anonymes :

Pompei : Merci beaucoup pour la review et pour m'avoir suivie :).

C. Margera : Va pour Honeydukes ! Merci de m'avoir suivie :).

Anioul : Merci beaucoup :).

London123 : La scène précédente entre Théo et Blaise était uniquement dans le but de vous perturber davantage avec le dénouement final :). Merci beaucoup pour ta fidélité depuis le début, j'ai beaucoup aimé lire tes reviews :).

Aurélie : Merci beaucoup. Et future fiction il y aura !

Eva : Merci de m'avoir prévenue pour le faux plagiat ^^. Même si c'était une fausse alerte, parce que je ne vais que très peu sur Skyrock, alors je ne saurais vraiment remarquer ce genre de choses :). J'ai visité ton blog, et je trouve tes montages magnifiques, soit dit en passant ! Bref, merci beaucoup pour la review :).

Mia Granger-Malefoy : Merci beaucoup !

Mava : Merci beaucoup :). Pour tes questions, ce fera partie de ce que je laisse à votre imaginaire :).

Savii : Non, je ne savais pas depuis le début que j'allais ranger Blaise du côté de Daphné, j'ai longuement hésité avec Théo avant de me décider :). Merci beaucoup pour ta review !

Bee : Merci beaucoup :).

Iris : Ta réponse est dans l'épilogue ;).

Byuul : Merci pour tes reviews. Je m'excuse de t'avoir bouleversée comme ceci, mais au moins, ta review m'aura fait rire (finalement, je suis peut-être un peu un monstre sans cœur). Scorpius te dit de repasser dans quelques années pour la demande en mariage (dans le cas contraire, ça porterait un nom que je ne préfère pas donner sur mon innocente fiction !). Sinon, tu n'es pas bizarre, tu fais juste preuve de plus d'empathie que la plupart des gens :). Un grand merci pour ta fidélité.

Ivy : Ahaha, je suis contente de voir que certaines de mes lectrices n'ont pas complètement oublié le pauvre Mimon :). Merci à toi.

Minnie 35 : Merci beaucoup :).

Fa : Merci beaucoup, je suis contente que ma fiction t'ait plu ! :)

Looklook : Merci beaucoup !

Millions : Ça a bien marché, je t'ai envoyé les documents, réponds-moi pour me dire si ça a bien marché :). Sinon, merci beaucoup pour la review, et ta fidélité de longue date ! :).

Megane : Un grand merci pour cette loooongue review (et les précédentes !). Je suis vraiment contente que ma fiction t'ait plu, et j'espère que tu parviendras à finir la tienne ;). Pour ce qui est de tes commentaires, je suis contente d'avoir pu te faire tourner un peu en bourrique, puisque c'était le but et désolée pour la "réconciliation express" ! :).

Que Merlin et JKR vous bénissent, revieuweurs anonymes de mon cœur !


Chapitre 35

Epilogue : Dénouer le mystère

La mine renfrognée, les poings serrés dans son dos, Théodore faisait les cent pas. Cela faisait plusieurs semaines qu'il se doutait de quelque chose et il n'avait rien fait, rien dit. Et voilà où ils en étaient aujourd'hui.

Drago était à l'hôpital, Daphné était morte, Blaise et Lucius étaient à Azkaban.

C'était un véritable capharnaüm et c'était de sa faute. Il n'aurait jamais du chercher de preuves, il aurait du parler à Drago dès qu'il avait commencé à avoir des soupçons, et tout aurait été différent.

Il donna un violent coup de pied dans la malheureuse chaise qui se trouvait dans le couloir et Hermione sursauta violemment, manquant de réveiller Scorpius qui dormait dans ses bras.

- Ça va être encore long ? gronda-t-il, à bout de nerfs. Ils avaient dit qu'ils viendraient vite nous voir pour nous dire où ils en étaient ! Ça fait plus de trois heures qu'on attend ici sans rien faire ! Je vais finir par devenir fou !

- Calme-toi, exhorta Hermione. Tu vas réveiller Scorpius.

- Et tous les autres patients en même temps, marmonna Harry.

Théodore lui lança un regard noir, ainsi qu'à Hermione, puis poussa un profond soupir.

- Je vais fumer, annonça-t-il avant de tourner les talons.

Il marchait d'un pas vif et assuré, mais dans son esprit, c'était l'exact opposé. Il se sentait perdu. Blaise, leur ami, leur frère, les avait trahis pour une raison qu'il ne comprenait pas et la seule personne qui lui restait, la seule qui avait toujours cru en lui, était entre la vie et la mort et ils n'avaient pas la moindre nouvelle. Il allait probablement faire un meurtre si les choses ne changeaient pas.

Cette pensée lui sembla davantage convaincante quand, arrivant à l'entrée de Sainte-Mangouste pour fumer, il vit la horde de journalistes qui attendait devant.

Il prit une profonde inspiration et décida que c'était à lui de le faire, Drago n'en aurait jamais la force – s'il s'en sortait.

Aussitôt qu'il eût mis un pied dehors, il fut assailli par une dizaine d'entre eux. Il alluma calmement sa cigarette et posa ses yeux orageux sur eux.

- Je vais répondre à vos questions, mais laissez-moi de l'air ou je rentre immédiatement.

Les journalistes semblèrent prendre sa menace en considération, car ils s'éloignèrent de quelques pas. Théodore tira une grande bouffée de sa cigarette et retint difficilement un profond soupir.

- Je vous écoute.

- Que s'est-il passé ? attaqua aussitôt l'une d'entre eux.

- C'est une question un peu vague, rétorqua Théodore.

- Monsieur Malefoy va-t-il s'en sortir ? reprit un autre.

- Je ne suis pas médicomage, soupira le brun. Posez-moi des questions auxquelles je peux répondre.

- Comment va son fils ? s'enquit une petite dame devant lui.

Elle ne portait de micro, ni même de calepin. C'était juste une vieille dame qui semblait réellement inquiète de l'avenir d'une personne qu'elle ne connaissait même pas. Théodore se permit de lui adresser un semblant de sourire.

- Scorpius va bien, répondit-il. Il se repose actuellement. Il dort.

- Est-il vrai que Lucius Malefoy a tué Daphné Greengrass ?

Théodore poussa un nouveau sourire, perdant le demi-sourire qui s'était emparé de ses lèvres.

- Lucius a simplement sauvé la vie de son fils et par la même celle de son petit-fils, ce que n'importe lequel d'entre vous aurait fait dans la même situation.

- Et qu'en est-il de Blaise Zabini ? Pourquoi est-il à Azkaban lui aussi ?

Le visage du brun se ferma encore davantage et il lança un regard noir à l'homme qui avait posé la question et qui le regardait avec le regard avide des journalistes à scandales.

- Pardon, souffla une petite voix. Laissez-moi passer, excusez-moi. Pardon.

Il fronça les sourcils, alors qu'une petite rouquine se faufilait entre les gens pour arriver jusqu'à lui. Il eut un sourire tendre en voyant Hannah arriver devant lui. Elle était à peine coiffée, pas maquillée et habillée à la va-vite comme en témoignaient les boutons de son chemisier mal agencés.

- Je suis venue aussi vite que j'ai pu, dit-elle, essoufflée, en se postant face à lui. Drago va bien ? Et toi, tu tiens le coup ?

Il ne répondit pas mais quelque chose en lui le poussa à se baisser pour capturer ses lèvres d'un baiser tendre, presque amoureux. Les journalistes autour d'eux commencèrent à s'exciter mais, déjà, il libérait ses lèvres.

- Merci d'être venue, souffla-t-il. Viens, rentrons.

Il lâcha sa cigarette, qui disparut dans une nuée d'étincelles avant d'atteindre le sol, et la prit par la taille pour regagner le hall de l'hôpital. Ils avaient à peine ouvert la porte qu'ils entendirent une voix hurler derrière l'attroupement de journalistes.

- Non mais vous allez dégager le chemin, bande d'empotés ! Vous ne voyez pas qu'on essaie de rentrer ?

- Ma chérie, calme-toi. Laissez-nous passer, s'il vous plaît.

- Non Ron, je ne me calme pas ! Mon meilleur ami est à l'hôpital et cette bande d'abrutis ne veut même pas me laisser rentrer ! Quelle bande de mufles !

Pansy parvint finalement à s'en extirper et aussitôt qu'elle aperçut Théodore, elle lui sauta dessus, l'attrapant par le col.

- Où est Drago ? gronda-t-elle, menaçante.

- Rentrons, soupira le brun en levant les yeux au ciel.

Et sous les exclamations des journalistes, ils s'exécutèrent, Ron sur les talons.

.

- Hermione, je suis vraiment désolée de n'avoir pas pu venir plus tôt. Quand j'ai reçu ton hibou, Ron et moi étions en Ecosse pour son stupide match de Quidditch et avec les réseaux de Portoloin, nous n'avons pas pu venir plus tôt !

Pour toute réponse, Hermione sourit doucement à Pansy, tandis que Ron ronchonnait dans un coin qu'il n'y était pour rien et qu'elle n'avait qu'à passer ses nerfs sur les membres du ministère écossais.

- Comment va Drago ? reprit Pansy.

- Nous ne savons pas, soupira Hermione. Ça fait plus de trois heures qu'ils l'ont emmené et nous n'avons pas de nouvelles !

L'ancienne Serpentard poussa un profond soupir et se laissa tomber sur le fauteuil à côté d'elle. Pendant un long moment, personne ne parla, chacun écoutant en silence le tic-tac de l'horloge qui trônait au bout du couloir, semblant leur rappeler que leurs jambes s'étaient engourdies à force d'attendre.

- En fait, où est Blaise ? lâcha Pansy au bout d'un moment. Il ne devrait pas être ici avec nous, pour attendre que Drago sorte ?

A nouveau, le silence s'installa, cette fois dur et solennel. Théodore, Harry, Ginny, Narcissa et Hermione se regardèrent du coin de l'œil, semblant demander à chacun qui aurait le courage d'expliquer cette histoire. Poussant un profond soupir, Hermione se décida à le faire. Après tout, elle n'en était qu'à sa quatrième fois de la journée, après Narcissa, les Aurors, les médicomages et Théodore. Elle n'était plus à une fois près.

.

- Hermione ? Hermione ?

La jeune femme ouvrit péniblement les yeux et les cligna plusieurs fois pour voir où elle était. Elle soupira en reconnaissant les couloirs sombres de Sainte-Mangouste. La nuit était désormais tombée et, à ses côtés, Théodore et Narcissa s'étaient assoupis. Pansy et Ron n'étaient plus là et Harry et Ginny étaient partis quelques heures plus tôt pour s'occuper de leurs enfants.

La voix ne venait donc d'aucun d'entre eux mais de Scorpius qui, debout face à elle, semblait tout à fait réveillé.

- Oui mon chéri ?

- Il est où Papa ? demanda le petit blond.

Hermione sentit une douleur enserrer son cœur et elle passa une main sur son visage, lasse.

Scorpius avait les cheveux ébouriffés et ses vêtements étaient encore tâchés du sang de son père, quand il s'était jeté sur lui juste avant que Drago ne s'évanouisse.

Ses yeux gris étaient remplis de l'innocence des enfants.

- Ton papa est en train d'être soigné, mon cœur, répondit-elle.

- A cause de Tante Daphné ? demanda Scorpius.

Hermione soupira, hochant mollement la tête.

- Pourquoi Tante Daphné elle est devenue méchante ? reprit le petit garçon. Elle m'aimait pas trop, mais elle était pas méchante, et là, elle est devenue méchante. Elle est venue me chercher avec Tonton Blaise, et même qu'ils ont fait du mal à Mimon parce qu'il voulait pas que j'aille avec eux. Mimon, il va bien ? Et après, ils m'ont mis tout seul dans un coin de la grande salle qui fait peur, et y avait bien de petits machins bleus qui tournaient autour de moi ! Et ils arrêtaient pas de me tirer les cheveux, eux aussi ils étaient méchants ! Et après, je t'ai entendu crier !

- Et est-ce que tu vas bien, Scorpius ? demanda Hermione d'une voix douce.

Pour toute réponse, le petit garçon haussa les épaules, dans une expression d'indifférence digne de la famille Malefoy.

- Quand je serais grand et que je connaîtrais des sorts, j'y retournerai et je détruirai tous les machins bleus !

- Les « machins bleus » sont des lutins de Cornouailles et ils ne sont pas méchants, ils voulaient juste te faire une farce. Ils ne t'ont pas fait mal ?

Scorpius fit non de la tête.

- Et Blaise et Daphné non plus ?

- Non, répondit-il. Même que Daphné elle voulait, mais Tonton Blaise il a refusé. Ils se sont disputés, mais après, ben il y a eu du bruit et Daphné a dit « ils arrivent », et ils sont partis en courant !

- Madame Malefoy ?

Machinalement, Hermione leva les yeux vers le médicomage qui se tenait face à elle, un calepin entre les mains.

- Granger, corrigea-t-elle, presque paniquée. C'est Mademoiselle Granger !

- Oh, vous êtes Hermione, n'est-ce pas ? Monsieur Malefoy a dit vouloir vous parler, dit-il. Vous aussi, jeune homme, ajouta l'homme en baissant les yeux vers Scorpius.

- Il est réveillé ? s'exclama Hermione, au bord des larmes. Et il va bien ?

- Beaucoup de repos et il sera comme neuf dans une semaine, répondit le médicomage, un sourire amical aux lèvres. Chambre trois cent quatre.

Hermione lui adressa un sourire éblouissant, prit Scorpius dans ses bras, avant de se précipiter vers la chambre indiquée. Jamais les couloirs de Sainte-Mangouste ne lui avaient paru si longs que ce soir-là. Finalement, elle arriva devant la chambre et ouvrit la porte à la volée.

Drago était assis dans son lit, regardant par la fenêtre.

Quand la porte s'ouvrit, il tourna les yeux vers eux et eut un large sourire en les voyant. Et ce sourire, Hermione l'aurait reconnu entre mille. C'était le même qu'elle avait vu, un jour, dans la Pensine. Un sourire éblouissant, dévoilant deux rangées de dents blanches étincelantes.

Un sourire heureux, soulagé, plein d'un espoir nouveau.

.

Onze ans plus tard.

Allongé sur son lit, les bras derrière la tête, Scorpius Malefoy réfléchissait, se mordillant la lèvre. C'était une mauvaise habitude qu'il avait attrapé en fréquentant un peu trop Hermione Granger.

Ses lèvres étaient constamment sèches et quand il était stressé, il les mordait, parfois jusqu'au sang. Il ne la remerciait pas pour cela, mais il le faisait pour un tas d'autres choses.

- Scorpius ! tonna la voix de son père, un étage plus bas. On n'attend plus que toi !

Le blond se leva, lissa sa chemise bleue marine et sortit de sa chambre, traînant un peu des pieds.

- Pourquoi as-tu l'air si blasé ? demanda Hermione en prenant son visage dans ses mains, fronçant les sourcils d'inquiétude.

- Je vais bien, répondit Scorpius en souriant.

- Tu n'as pas envie d'aller chez les Potter ? reprit la brune, pas rassurée pour une mornille.

- Mais si, pourquoi je n'en aurais pas envie ?

- Laisse tomber, intervint Drago, un sourire au coin des lèvres. Scorpius a juste peur de se retrouver face à Jude et de ne pas être capable d'aligner deux phrases correctes comme la dernière fois !

- Papa ! protesta l'intéressé, rougissant furieusement.

- Quoi ? Au moins, je dois admettre que tu as bon goût, tu n'es pas un Malefoy pour rien, mon fils !

- Cesse de tout ramener à ton nom de famille, le gronda Hermione. Et comment ça il a bon goût, tu la trouves jolie, Jude ?

- Pour une adolescente qui a vingt ans de moins que moi, oui, répondit Drago en riant. Mais j'ai surtout dit que les Malefoy avaient bon goût, ce qui vaut aussi pour toi. Et par ailleurs, je te rappelle que c'est aussi ton nom de famille !

Hermione sourit, levant les yeux au ciel et le frappa à l'épaule.

- N'essaie pas de te rattraper avec des flatteries inutiles.

Drago eut un nouveau sourire et se pencha vers elle pour l'embrasser tendrement.

- Beurk ! s'écria une petite voix presque aussitôt.

Ils se séparèrent et baissèrent les yeux vers la petite brune aux grands yeux gris qui les regardaient, l'air écœurée.

- C'est dégoûtant ! ajouta-t-elle en pointant ses parents du doigt.

Scorpius éclata de rire, et l'attrapa par les aisselles, la portant contre son torse.

- Désolée de te l'apprendre, ma Lyra chérie, mais quand tu seras grande, tu feras ça aussi avec ton amoureux !

- Certainement pas, le coupa Drago.

- Non, moi mon amoureux ce sera Papa ! déclara joyeusement la petite fille.

- Bonne fille, répondit son père en lui caressant tendrement les cheveux.

Hermione éclata de rire, levant les yeux au ciel, tandis que Scorpius soupirait.

- A une époque, c'était moi le préféré, souffla-t-il, un air faussement exaspéré sur le visage.

- Bon, allons-y ! Nous allons être en retard et je ne donne pas cher de notre peau !

Drago hocha la tête et, rapidement, ils transplanèrent tous les quatre, atterrissant directement dans le jardin des Potter. Scorpius posa immédiatement sa petite sœur au sol et celle-ci partit en courant vers une petite blonde, la fille de Neville et Luna, et un grand rouquin, le fils de George et Angelina. De son côté, il se dirigea vers Albus et James qui riaient aux éclats, avachis sous un pommier.

A leurs côtés, se tenaient Jude et Olivia. Olivia était la petite amie de James depuis plusieurs années maintenant, c'était une Serdaigle dont il était tombé fou amoureux lors d'un match de Quidditch à Poudlard quand il était –justement- tombé de son balai et qu'elle était venue voir s'il allait bien.

Jude était sa meilleure amie et toutes deux passaient les vacances chez les Potter. Jude était jolie. Elle avait de longs cheveux bruns et des yeux verts incandescents qui le laissaient parfois pantois. Elle était à Gryffondor, contrairement à lui qui, bien évidemment, avait atterri à Serpentard, au grand bonheur de son grand-père. Et par-dessus tout, elle ne le supportait pas.

Et d'après ce qu'on lui avait raconté, leur histoire ressemblait beaucoup à celle de son père et de celle qui partageait sa vie, alors il ne perdait pas espoir de lui faire changer d'avis un jour.

Le problème qui persistait était que face à elle, sa timidité refaisait immanquablement surface et qu'il était incapable de formuler deux phrases sans se mettre à l'insulter copieusement, parce que c'était la seule façon dont il arrivait à communiquer avec elle.

Mais ce jour-là, Jude était plus belle qu'il ne l'avait jamais vu et il se promit d'agir de façon civilisée. Ses cheveux bruns étaient noués d'un ruban vert – « Une provocation » pensa-t-il – et elle était légèrement maquillée. Très légèrement, certes, mais assez pour qu'il le remarque.

- Scorp' ! s'exclama Albus. T'étais où, bordel ?

- Chez moi, répondit-il en levant les yeux au ciel. Je viens d'arriver.

- Où est ma petite Lyra ? s'enquit aussitôt James avec un sourire presque paternel.

- Plus loin, avec Fred et Evy. Mais je suis désolée de te le dire, elle vient de décider tout à l'heure que son amoureux serait mon père. Tu as perdu toutes tes chances.

- Chouette, intervint Olivia. Je ne me ferais pas jeter pour une petite fille de quatre ans !

Scorpius eut un sourire en coin et il s'assit avec eux, se positionnant stratégiquement juste à la gauche de Jude, qui lui jeta un regard en biais. Il lui sourit doucement, s'exhortant mentalement de ne pas dire de bêtises. Aussi, il préféra se taire et savoura son doux parfum d'agrumes qui parvenait jusqu'à ses narines.

.

- Papa ! s'écria une jeune femme en s'engouffrant dans les bras de Théodore.

Celui-ci sourit et serra Ambre contre son torse. Ses cheveux commençaient ça et là à devenir gris, mais ses mèches brunes possédaient l'exacte même teinte que ceux longs de sa fille.

- Je ne savais pas que tu viendrais ! s'exclama Ambre en l'embrassant sur la joue, avant d'aller faire de même avec sa mère.

- Eh bien, Harry m'a invité, répondit-il. Alors, je suis venu.

Harry n'avait jamais pardonné à Théodore son aventure avec sa femme. Il avait pardonné Ginny, même si cela avait été difficile, mais il n'avait jamais pu se résoudre à en faire de même avec son ancien amant, même s'il était désormais marié également.

Il tolérait néanmoins désormais sa présence. Quand il y avait des réunions comme celle-ci, il l'invitait et, la plupart du temps, Théodore venait. Ils ne se parlaient pour ainsi dire jamais, et Théodore évitait également soigneusement Ginny, et cette indifférence cordiale et mutuelle convenait à tous.

Quant à Ambre, l'histoire avait été compliquée. Après la mort de Daphné, l'emprisonnement de Blaise et l'hospitalisation de Drago, Pansy avait pris conscience d'une chose. Ambre aurait besoin d'un père, d'un vrai père, de la même façon que Scorpius avait besoin de Drago.

Aussi, quelques jours plus tard, accompagnée de Ron qui lui avait donné le courage nécessaire, elle était allée le voir et lui avait tout avoué.

Elle lui avait rappelé ces quelques jours avant la Bataille Finale, qu'ils avaient passés ensemble, avec Blaise, attendant des nouvelles de Drago. Tous deux s'étaient rapprochés pour finalement faire l'amour. Mais Pansy avait bien senti que ce n'était pas là un moyen de lui montrer un amour qu'elle n'espérait plus, mais seulement une façon de libérer son esprit des méandres de la guerre. Alors elle lui avait effacé à la mémoire le lendemain matin, priant pour qu'il ne se rappelle jamais d'aucun détail.

La nouvelle lui avait été difficile à digérer et pendant plusieurs mois, il n'avait plus adressé un mot à Pansy, ni à toutes les personnes qui étaient au courant de ce secret sans ne lui avoir rien dit.

Et puis, un jour, il avait débarqué chez Pansy et Ron – qui avaient emménagé ensemble quelques temps après – et avait demandé à voir Ambre. Elle n'était pas plus brillante qu'une autre à l'école, pas plus belle non plus, mais elle l'avait fait rire. Ambre avait un franc parler qu'elle tenait assurément de sa mère et, à défaut d'avoir pu un jour tomber amoureux de Pansy, il était tombé amoureux de sa fille.

Et tout était rentré dans l'ordre, naturellement.

Pourtant, les choses avaient été compliquées pour tout le monde, après les tragiques moments dans la Salle sur Demande.

Harry avait du intervenir en faveur de Lucius pour le faire libérer et la chose n'avait pas été aisée. On l'avait accusé de profiter de son statut de Ministre et, dans un sens, ça avait un peu été le cas. Il avait du expliquer à tous ce qu'il avait vu, la scène à laquelle il avait assisté et pourquoi il avait été absolument indispensable que Lucius agisse de la sorte.

Les plus durs à convaincre avaient bien entendu été les parents de Daphné. D'abord, ils n'avaient rien voulu croire, hurlant la culpabilité de Drago à qui voulait l'entendre. Pour les faire taire, il avait fallu leur montrer les souvenirs de chacun des protagonistes. Quand ils avaient compris ce que leur fille avait fait à sa cadette, ils avaient simplement fui, le plus loin possible. Les États-Unis leur avaient semblé la patrie idéale pour oublier leurs vies brisées.

Personne ne les avait plus jamais revus.

- Drago ?

Le blond sursauta, quittant des yeux sa fille, qui jouait dans le jardin et se tourna vers Hermione, qui lui tendait un verre de champagne.

Il l'attrapa avec un léger sourire, un peu faux, mais elle ne commenta pas.

Au fond d'elle, Hermione savait qu'il n'avait jamais pu se pardonner toute cette histoire. Parfois, la nuit, elle l'entendait murmurer dans son sommeil le prénom des personnes qu'il avait perdues. Cela incluait Daphné.

Elle s'y était résolue depuis longtemps déjà. Il l'avait aimée, follement, avec la passion des jeunes âmes. Et elle ne pouvait lui en vouloir pour cela.

Elle savait qu'à présent, elle était seule à posséder son cœur et que Daphné n'était plus qu'un souvenir.

Mais quand elle le voyait ainsi, le regard perdu dans le vague, elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il pensait à elle, s'il regrettait encore, s'il s'en voulait toujours.

Elle enroula sa taille de ses bras et appuya sa joue contre son épaule. De sa main libre, il lui caressa doucement le dos et il embrassa ses cheveux dont quelques mèches toujours rebelles venaient chatouiller sa nuque.

- A quoi pensais-tu ? murmura-t-elle, s'assurant qu'aucun de leurs amis ne pouvaient entendre leur conversation.

- A Blaise, répondit-il sur le même ton.

Elle leva les yeux vers lui, surprise. Il ne parlait plus jamais de ce meilleur ami qui l'avait trahi par amour. Un amour malsain et non partagé, certes, mais un amour tout de même.

Les quelques fois où elle avait tenté de l'évoquer, au cours des années, il s'était simplement enfui, contournant la discussion.

Une fois, Scorpius lui avait posé une question sur son parrain disparu du jour au lendemain, et Drago l'avait longuement disputé, avant de fuir à nouveau.

Blaise avait passé huit années à Azkaban, avant d'être libéré. Dès sa sortie, il avait envoyé une lettre à Drago pour s'excuser, mais elle avait fini dans le feu, comme les suivantes. Et puis, il avait du se lasser, car ils n'avaient plus rien reçus et aucun d'eux n'avait su ce qu'il était advenu de Blaise Zabini.

- Penses-tu qu'il regrette, aujourd'hui ? demanda Drago, observant dehors Lyra qui riait aux éclats alors que James venait d'arriver en courant vers elle et la faisant désormais tourner dans ses bras, comme un avion.

- Je pense qu'il regrettait déjà bien avant aujourd'hui, répondit-elle en embrassant son épaule.

Il y eut un long silence. Les yeux toujours posés sur l'horizon, Drago réfléchissait.

Il n'avait rien à regretter, après tout. Certes, sa vie avait été compliquée et semée d'embûches mais il était heureux, à présent.

Il avait des enfants merveilleux, une femme aimante, des amis exceptionnels, des parents un peu vieux jeu mais extraordinaires.

Finalement, le destin avait fini par arrêter de se jouer de lui. Et il n'avait plus peur désormais de ce qu'il lui réservait.

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Qui satis expectat, prospera cuncta videt.

« Nous aurons le destin que nous aurons mérité. » Albert Einstein.


Voilà, c'est la fin...

Je suis vraiment triste de mettre un point final à cette fiction, mais également très heureuse, puisque cela veut dire que je vais pouvoir passer à autre chose !

Je sais que certaines questions restent sans réponse, mais c'est voulu, parce que je pense que dans toute histoire, il faut laisser une part à l'imagination. Aussi, vous êtes libres de décider avec qui ce cher Théo a fini par se marier :).

Pour les nombreuses personnes qui m'ont posé la question : Non, je n'arrête pas d'écrire. J'ai une mini-fiction et une beaucoup plus longue qui sont en préparation et que je posterai bientôt.
Je posterai d'abord la plus courte, pour pouvoir avancer davantage sur l'autre !

Je tenais à vous toutes (je doute sérieusement du pourcentage d'hommes dans mes lecteurs) vous remercier pour votre fidélité, vos encouragements, vos compliments qui m'ont motivé à continuer cette fiction pour en écrire la fin que vous venez de lire.
A ce jour, je cumule 1368 reviews si je prends en compte les deux sites où je publie, et pas moins d'une centaine de personnes m'ayant ajoutée dans leurs favoris uniquement sur celui-ci. Je ne compte pas les personnes qui m'ont ajouté dans leurs auteurs favoris, ou qui se sont simplement abonnés aux alertes (parce que je ne sais pas comment faire ahaha), mais je vous en suis infiniment reconnaissante.

Je ne saurais vous dire à quel point je vous en suis reconnaissance puisque c'est vous qui, avant tout, avez permis à Alea Jacta Est d'obtenir ce privilège.

Merci donc à tous ceux qui ont pris la peine de poster des reviews, qu'elles soient uniques ou régulières.
Merci à tous ceux qui n'ont fait que lire, en passant (même si j'aimerais bien avoir leur avis sur ce point final).

Et un merci particulier aux revieweurs (si l'on en croit ce site, c'est bel et bien un mot qui existe :D) anonymes, parce que je ne pourrais plus vous répondre après ce chapitre. Sachez simplement que vos commentaires, de même que tous les autres, m'ont été très précieux et m'ont beaucoup touchée. J'espère sincèrement vous retrouver pour de nouvelles aventures dans mes prochaines fictions !

Merci, merci, merci.

Vous êtes des amours.

Je vous embrasse fort mes petits bouts,
L.

Ps : Vous pouvez toujours me retrouver sur Facebook, sous le nom de Lécrit Fanfiction.

Ps² : Restez connectés, ma prochaine fiction sera en ligne soit dans la semaine, soit en début de semaine prochaine !

A très bientôt, j'espère.