Hello !

Eh oui, alors c'est l'été, il fait beau, y'a du soleil et moi... moi j'écris. Et je publie :D

Une petite fic sans prétention, une fic d'été, à lire au bord de l'eau sans se prendre la tête ! Je reviens avec de l'humour - oui, oui, pas de grand drame. Il fait bien trop chaud pour faire des drames.

Un Drago/Hermione, bien sûr, parce qu'on ne se refait pas. Et que ça m'avait manqué.

Pas du grand art, pas d'intrigue complexe, non. Juste le plaisir de taper un peu sur le clavier. On va parler de régime parce que maillot de bain. Et cigarette parce que je pars bientôt en vacances avec ma mère et la petite brune désespérée en manque de nicotine, ça sera moi.

En espérant que ce petit chapitre vous plaira...

Disclamer : Tous les personnages appartiennent à JKR !

Titre : Dix kilos de trop

Résumé : 'Arrêter de fumer fait grossir. Je mourrais donc très vieille mais obèse. À choix, je me demande si je ne préférerai pas claquer tout de suite.'

Rating : K

Bonne lecture !


POV Hermione :


73 kg.

Bien.

Parfait.

Merveilleux.

C'est à se demander si quelqu'un n'aurait pas, par hasard, eu la brillante idée d'ensorceler cette foutue balance. Parce que ça commence à devenir sérieusement inquiétant, ces petits chiffres qui augmentent semaines après semaines.

Je descends de ma balance en grimaçant et prends soin d'éviter mon reflet, au risque de me traumatiser encore plus – si c'est possible.

Note pour plus tard : investir dans un nouveau miroir où je ne verrai que ma tête.

C'est peut-être l'eau ? On n'y pense jamais, en sortant du bain, mais les cheveux mouillés, ça rajoute du poids. Non ?

Vraiment pas ?

Ou alors je devrais peut-être recommencer à fumer. Parce qu'en deux mois, je n'ai jamais autant gonflé. Il aurait pu prévenir, ce foutu médecin, au lieu de me faire ses magnifiques discours.

Ah, mais à votre âge, vous allez avoir les dents jaunes, et puis votre peau se ridera plus vite, vous finirez par mourir d'un cancer à cinquante ans, ce serait malheureux, tout de même !

Bien. Maintenant, je vais mourir à cent ans, les dents blanches et la peau lisse, une nouvelle très réjouissance à un détail près : Arrêter de fumer fait grossir.

Je mourrais donc très vieille mais obèse.

À choix, je me demande si je ne préférerai pas claquer tout de suite.


« Ça fait deux heures que tu fais la gueule, tu le sais, ça ?

– Hum, hum – au moins, voilà qui nous confirme que Ron est toujours vivant.

– Tu as l'intention de continuer longtemps ?

– Humm. »

Ginny a levé les yeux au ciel et me demande le sel. Cette garce est maigre comme un clou, comment fait-elle ? Et elle rajoute de la sauce sur sa viande, du sel dans ses légumes, sans parler du gâteau au chocolat qu'elle prendra en guise de dessert et des deux cuillères à sucre qu'elle met dans son expresso.

« Personne n'a envie de raconter une histoire drôle ? » demande-t-elle, légèrement exaspérée.

Silence radio.

Ron s'est fait largué hier et pour le moment, il boude. Une façon comme une autre de faire face et de nous exprimer son désespoir.

« J'ai croisé Zabini au ministère, aujourd'hui, déclare Harry.

– Voilà qui est hilarant. »

En guise de réponse, j'ai droit à un regard noir de Ginny.

Fort bien, je ne dirai plus rien.

« Encore à cause de l'affaire Malefoy ?

– Ouais, paraît que les neveux de la vieille sont décidés à porter plainte. C'est bien la première fois qu'ils sont tous d'accord sur quelque chose, d'ailleurs. »

Je me désintéresse de la conversation.

Cette histoire, je l'ai déjà lue cinquante fois dans les journaux : le célébrissime nutritionniste Drago Malefoy accusé d'avoir prescrit un mauvais régime à une vieille dame immensément riche qu'il suivait depuis longtemps.

Conséquence : deux semaines après son nouveau régime, elle était morte.

Je tiens tout de même à préciser qu'elle fumait comme un pompier, ce qui ne l'a pas empêcher d'atteindre les quatre-vingt-deux ans.

Et puis, comble du scandale, quelques jours après, on découvrait qu'elle avait légué toute sa fortune à son cher docteur. La famille, qui n'attendait que sa mort en calculant combien ils allaient toucher, a frôlé la crise cardiaque et a hurlé au meurtre. Les journaux se sont arraché l'histoire et le peuple adore.

Parce que Drago Malefoy est beau, riche, intelligent, riche, beau… Et, n'ayant jamais eu l'occasion de lui adresser la parole, les gens ne sont pas au courant que ce n'est qu'un sacré petit con. Et je pèse mes mots.

En attendant, il continue de nier et c'est Zabini, avocat, qui court partout dans le ministère pour clamer l'innocence de son client.

« Et toi, Hermione ? Tes articles avancent ? »

Je réponds à peine.

Je m'ennuie.

J'ai fini mon assiette et j'ai envie de fumer. C'est exaspérant. Je vide mon verre mais ça ne change rien, rien à cette envie qui me démange, et mes doigts se crispent sur la table, non, il ne faut pas.

Je me rue sur le pain à la place. Ça m'occupera quelques minutes, et puis après, avec un peu de chance, les autres auront enfin terminé de manger et on pourra passer au dessert.

73 kg.

Je vois encore ce sept et ce trois qui me narguent. Cette petite lueur rouge.

J'avale mon pain avec peine.

« Ron, tu peux arrêter, s'il te plaît ? »

De tous, Ginny est celle qui a l'air de vivre le plus mal la rupture de son frère. Ce que je ne comprends absolument pas : c'était la chose la plus prévisible de l'univers et je suis d'ailleurs étonnée qu'Anna soit restée plus d'un an et demi avec Ron. Ils passaient leur temps à se disputer.

Il faut dire qu'elle était relativement stupide, aussi.

M'enfin, je dis ça…

« Arrêter quoi ?

– Ces soupirs. C'est horriblement agaçant.

– Ça va, hein. Je peux partir, aussi, si ça t'ennuie tant. »

Harry semble subitement passionné par le paysage.

Alors je me décide à lui demander :

« Tu trouves que j'ai grossi, dis ? »

Son regard est encore plus affolé que lorsqu'il s'est retrouvé face à Voldemort.

« Euh… bah… je… je sais pas trop… Un peu ? Mais tu sais, c'est pas grave, hein ! s'empresse-t-il de rajouter. Euh… Ginny aussi… ? »

Ce qu'il y a de merveilleux, avec les vrais amis, c'est qu'ils ont toujours les bons mots pour vous réconforter.


« Minou, minou… »

Pattenrond se dandine joyeusement jusqu'à moi et m'octroie mille caresses en attendant que je finisse de verser la paté dans son bol.

« Tiens, vieil hypocrite. »

Ce repas avec Harry, Ginny et Ron m'a épuisé, j'ai cru qu'il n'allait jamais se terminer. Mais maintenant, je suis de retour chez moi et je ne sais pas si c'est beaucoup plus judicieux. Parce que dehors il fait nuit, je suis fatiguée et avant, à cette heure-ci, je me délectais d'un thé accompagné d'une cigarette.

Un thé tout seul, c'est vachement moins sympa. Ça brûle la langue et en attendant qu'il refroidisse, je n'ai rien à faire.

Deux mois.

Cet imbécile de pseudo-médecin m'a dit : Vous verrez, ça ne fait qu'une quelques années que vous fumez, en quatre ou cinq semaines, tout ira bien. Vous aurez oublié jusqu'à l'odeur d'une cigarette !

Quand j'ai froncé les sourcils en grommelant quelques objections, il m'a tapoté l'épaule en prenant serein et m'a rajouté : Vous verrez que j'ai raison.

Ah oui, c'est flagrant.

J'ai passé le premier mois malade comme un chien, avec de la fièvre, des maux de ventre, et tout, et tout. J'ai bien cru que j'allais mourir, tiens. D'ailleurs, c'était plutôt bien : j'ai perdu du poids. A tel point que quand j'ai recommencé à pouvoir réfléchir normalement, je me suis bourrée de sucre pour de pas finir anorexique.

Le moins qu'on puisse c'est que ça a marché, hein.

Pattenrond est revenu vers moi tout content avec la Gazette des Sorciers et les yeux brillants.

Malefoy, encore. Et en première page s'il vous plaît. Malefoy avec son foutu sourire arrogant. Aux bras d'une blonde qui doit porter la robe la plus moulante existant sur terre.

Mon Dieu, à partir de maintenant, je fais un régime.


« Tu… Mais enfin, Hermione, mais c'est ridicule ! »

Seamus me regarde avec les yeux ronds depuis que j'ai courageusement refusé le croissant qu'il me tendait.

« Mais tu n'es pas du tout grosse, tu es… tu es… »

Il ne finit pas sa phrase, le salaud, et à ses côtés, Lavande me lance un sourire des plus innocents et s'empresse de retourner travailler.

« Tu sais, moi c'est Drago Malefoy qui m'a aidé. », a-t-elle la gentillesse de me glisser tout de même.

À voir son regard, ma déclaration n'a absolument rien de ridicule.

Et je reste là, avec mon misérable café en guise de petit-déjeuner. Déjà mon ventre commence à hurler au scandale et Seamus devient rouge en l'entendant grogner.

« Tu sais… Je… Je ne suis pas sûr que te laisser mourir de faim soit une excellente idée. »

Il ne reçoit pour toute réponse qu'un regard noir :

« Je n'en avais pas l'intention, merci bien.

– Non mais je dis ça, hein, je dis rien. C'est juste que…

– Oh, ça va, je vais prendre une pomme. Voilà. »

Je déteste les pommes mais il a l'air soulagé au moins en me voyant croquer dedans.

Dès qu'il est retourné travailler, je me suis empressée de jeter cette chose immonde à la poubelle.

J'ai bien assez de graisse à brûler.


S'il y a bien une chose à laquelle je n'aurais jamais pensé de ma vie, c'est bien que je me retrouverai à travailler avec Lavande Brown pour un magazine littéraire.

Pas que j'ai un jour douté que son intelligence – bien cachée – mais tout de même, de là à lui deviner une passion pour la littérature anglaise, il fallait y aller. Et pourtant, autant chaque fois que Parvati, qui a épousé un richissime homme d'affaire américain et passe son temps à jeter des sommes astronomiques en shopping tout en entretenant son corps parfait (mais pas autant que celui de la blonde de Malefoy), vient lui rendre des visites surprises pendant les pauses déjeuner, on les entend hurler et se raconter les derniers ragots de toutes les illustres – inconnus – célébrités de la terre, autant chaque fois que je me retrouve face à elle, elle pourrait passer des heures à me parler de la cataphore dans Hamlet.

Seamus, ça m'a moins étonné. Lui, il est chargé de mettre en page et, quand il ne met pas le feu aux articles, il s'en sort plutôt bien.

À dix-heures et demi, tout le monde prend une pause et de la fenêtre ouverte, une foutue odeur de cigarette envahie la pièce.

Mais je vais bien.

Je ne vais pas fumer.

Je ne vais pas non plus manger.

Je vais très bien.

« Hé, Hermione, ça te dit, un restaurant italien, ce midi ? »

Les plats de pâtes, les pizzas, les lasagnes, les petits pains à l'ail…

« Euh, je crois que je vais plutôt aller manger une salade. »


Je me suis donc retrouvée toute seule assise à une table avec mes trois feuilles de salade et mes deux ronds de tomate. Le tout avec une pincée de sel et un filet d'huile d'olive.

Merveilleux.

« Et à boire ?

– Un verre d'eau. »

Ça ne fait même pas une journée que j'ai déjà envie de me jeter par la fenêtre. Peut-être que je devrais songer à la chirurgie esthétique ? Ça pourrait être sympa, un petit tuyau et hop, fini le gros ventre !

La salade, c'est pour les lapins.

Et j'étais à deux doigts de pleurer quand Drago Malefoy est arrivé.


Et voilà !

Non ce n'est pas très long, mais la suite est déjà écrite donc je posterai bientôt le chapitre suivant !

Mais en attendant... Review ? (je suis comme Hermione, moi, je tente de faire des régimes mais ils marchent pas, c'est pour ça que j'arrête pas de fumer, hum...)

Si vous êtes gentils, ce sera un POV Drago très bientôt sur vos écrans ;)

Bisous !

Ana'