La Confrérie des Ombres


Disclaimer : Harry Potter et ses personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété de J.K. Rowling. Hormis les copyrights ci-dessus, cette histoire m'appartient dans sa totalité en vertu de législation sur la propriété intellectuelle et de celle sur les droits d'auteur. Interdiction formelle de reproduire, d'utiliser et/ou de diffuser cette histoire dans l'autorisation expresse de son auteur.

Résumé : Univers Alternatif. Quatre ans ont passé depuis la défaite de Lord Voldemort, vaincu par Dumbledore et Matthew Potter. Le monde sorcier est en paix mais cette paix est-elle faite pour durer ? Lord Black, professeur de DCFM à Poudlard, n'en est pas particulièrement persuadé…

Note de l'auteur : Cette fiction part du thème très commun « Harry est le frère du Survivant ». Toutefois, comme je m'en suis rendu compte en lisant quelques fictions, il existe encore quelques pistes qui n'ont été que peu exploitées à ce sujet et j'espère que cette histoire permettra de les explorer. En tous les cas, je vous souhaite une bonne lecture et j'espère qu'elle vous plaira.


Chapitre 1 : Le Calme avant la Tempête

Kingsley Shacklebolt signa un dernier décret avant de finalement reposer sa plume. L'homme aux larges épaules était assis derrière son bureau et son regard sombre était fixé sur le tableau qui lui permettait, si le besoin s'en faisait sentir, de contacter le Premier Ministre moldu. Passant une main sur son front quelque peu ridé par le temps et le poids de ses terribles responsabilités, le sorcier à la peau ébène ne put s'empêcher de songer qu'il aurait peut-être dû y réfléchir à deux fois avant d'accepter ce poste, quatre ans plus tôt.

Ministre de la Magie.

Des hommes auraient sûrement tué pour être à sa place mais la plupart du temps, l'ancien Auror avait la nostalgie de son ancien travail. Lorsqu'il travaillait sous les ordres du défunt Rufus Scrimgeour, sa vie était tellement plus simple. Il savait qui étaient ses ennemis, qui étaient ses alliés et ce qu'il avait à faire. Même si elle était rude, la vie d'un chasseur de mages noirs lui paraissait de loin préférable à celle d'un politicien, surtout lorsque le politicien en question se trouvait à la tête de toute l'administration magique de Grande-Bretagne.

Les choses n'allaient toutefois pas si mal. En effet, la population magique britannique était en paix depuis près de quatre ans maintenant, plus précisément depuis que Matthew Potter avait vaincu Vous-Savez-Qui avec l'aide du professeur Dumbledore. L'Ordre du Phénix n'avait pas été en reste puisque ses membres avaient affronté les Mangemorts et capturé la grande majorité d'entre eux. Seule Bellatrix Lestrange et son beau-frère, Rabastan, avaient réussi à s'échapper mais ils constituaient depuis ce jour les deux personnes les plus recherchées de tout le Royaume-Uni.

Quelqu'un frappa alors à la porte, tirant Kingsley de ses souvenirs, et la seule vue de l'homme qui entra suffit à arracher un sourire à son visage fatigué.

- Bonjour Arthur. L'accueillit-il de sa voix grave et chaleureuse.

- Bonjour Kingsley, tu n'as pas l'air très en forme. Répondit le patriarche des Weasley avec humour avant de venir lui serrer la main.

Le père des sept enfants Weasley n'avait pas l'air de se porter beaucoup mieux que lui. Son crâne largement dégarni avait encore des mèches de cheveux roux mais elles étaient striées de gris par endroits. Il lui semblait aussi être plus mince que la dernière fois qu'il l'avait vu et ses traits étaient creusés par la fatigue. Arthur portait toutefois une robe verte de meilleure qualité que par le passé - ses moyens financiers s'étant améliorés depuis sa promotion et surtout depuis que ses enfants étaient devenus indépendants - même s'il avait tout de même conservé des goûts très simples.

En fait, la raison pour laquelle le Ministre appréciait autant l'homme qui lui faisait face résidait peut-être dans sa simplicité. Beaucoup croyaient qu'Arthur Weasley était un idiot, ou un simplet, mais la vérité était toute autre. Non, l'ancien Gryffondor était intelligent mais il était aussi gentil et surtout très humble. S'il en avait eu l'ambition, ce serait peut-être lui qui serait assis dans son fauteuil aujourd'hui… mais tout comme Albus Dumbledore en son temps, Arthur était suffisamment sage pour ne pas désirer ce pouvoir, par peur sans doute d'être corrompu par celui-ci.

- Comment se porte ta famille ? Finit par lui demander Shacklebolt.

- Bien, très bien même. Molly était un peu triste après le départ des enfants mais depuis la naissance de la petite Victoire, elle a retrouvé toute son énergie et sa joie de vivre.

Kingsley sourit à nouveau en repensant à cette petite fille qui venait de fêter ses deux ans peu de temps auparavant. Née de l'union de l'aîné des enfants Weasley et son épouse, Victoire avait la chevelure flamboyante de son père mais aussi les traits délicats de Fleur. Il ne faisait aucun doute que tous les garçons tomberaient à ses pieds lorsqu'elle serait à Poudlard d'après sa tante Ginny.

Il sortit néanmoins de ses pensées tandis qu'Arthur poursuivait, un sourire fleurissant sur ses lèvres.

- Bill commence à apprécier le fait d'avoir un travail fixe à Londres, pour s'occuper de sa femme et de sa fille même si l'Egypte lui manque toujours un peu. Les gobelins l'ont même promu peu de temps après Fleur donc ils ont désormais les moyens de s'acheter une vraie maison plutôt que de vivre dans leur petit appartement.

- C'est une bonne nouvelle. Et Charlie ? Il s'habitue à la vie ici ?

Le deuxième fils d'Arthur et de Molly était revenu de Roumanie pour les aider à combattre les Mangemorts et il avait fini par s'installer en Angleterre après avoir longtemps refusé d'écouter les supplications de sa mère. Kingsley lui avait trouvé un travail intéressant au Département du Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques. Le jeune homme s'était jeté à corps perdu dans son travail pour essayer d'oublier ses dragons et il s'en était remarquablement bien sorti, au point d'être nommé directeur de la Section des Animaux dans ce même département au bout de seulement trois ans.

- Oui, plus ou moins… Il regrette toujours d'avoir quitté la réserve en Roumanie mais il a trouvé un moyen de ne pas perdre son ancienne passion. Il passe beaucoup de son temps libre dans la réserve qui se trouve dans les montagnes du Pays de Galles et il travaille dur pour la rendre aussi grande et renommée que celle où il était employé jadis. Molly se désespère de le voir préférer la compagnie des dragons à celle des sorciers… Expliqua Arthur en laissant échapper un petit rire.

- Percy m'avait dit quelque chose à ce sujet, je crois. Remarqua Kingsley en acquiesçant de la tête.

- Cela ne m'étonne pas. Il faut dire que tu le voies sûrement plus que moi, il s'investit aussi tellement dans son travail…

Cela paraissait difficilement réfutable. En effet, le troisième fils d'Arthur occupait désormais le poste de Sous-secrétaire du Ministre de la Magie, et se révélait d'une aide précieuse pour Kingsley. Sans ses conseils et son efficacité, l'ancien Auror doutait sérieusement qu'il aurait tenu plus de deux semaines à ce poste. Devenu vraisemblablement plus responsable mais aussi plus ouvert d'esprit, Percy remettait souvent en cause ses décisions mais jamais au détriment de son travail. Il essayait simplement d'éviter de reproduire l'erreur commise du temps de Cornelius Fudge.

Le Ministre poursuivit ensuite d'une voix affable.

- Et les jumeaux ? Cela fait longtemps que tu ne m'as pas parlé d'eux.

Un air sombre passa sur le visage du sorcier, tandis que ses lèvres se fendaient en une grimace gênée.

- A vrai dire, nous avons peu de nouvelles d'eux. Je sais par certaines sources que leur magasin est toujours très populaire et qu'ils font d'excellentes ventes mais nous nous voyons très rarement. Ils…ils désapprouvaient certaines des décisions de Dumbledore et lorsque Molly a voulu les obliger à accepter le leadership d'Albus… ils ont tout simplement coupé les ponts.

Kingsley joignit ses deux mains, dans un signe qui aurait paru semblable à une prière, avant de fermer brièvement les yeux. Albus avait pris des décisions bien difficiles pendant la guerre et certaines d'entre elles… Oui, même si cela avait été nécessaire, l'ancien Auror pouvait comprendre qu'elles n'aient pas été approuvées par tout le monde.

- Et tes deux plus jeunes ? Ne sont-ils pas entrés dans le monde du Quidditch professionnel ?

Un sourire illumina de nouveau le visage du patriarche des Weasley tandis qu'il hochait la tête avant de répondre d'une voix enjouée.

- Oui, Ron est devenu le gardien titulaire des Canons de Chudley, son équipe favorite depuis qu'il est tout jeune, et Ginny a rejoint les Harpies de Holyhead. Ils ont été tous les deux remarqués par l'entraîneur de l'équipe nationale et cela ne m'étonnerait pas qu'ils participent à la Coupe du Monde de Quidditch, comme le jeune Potter, qui s'est illustré chez les Tornades de Tutshill.

Matthew Potter… le Survivant. Le fils de James et Lily Potter était devenu non seulement populaire parce qu'il avait vaincu Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom à deux reprises mais aussi en raison de son statut d'étoile montante du Quidditch. Beaucoup avaient pensé qu'après la seconde chute du terrible mage noir en 1998, l'Elu rejoindrait les Aurors comme son père ou tout du moins, qu'il viendrait travailler au Ministère… mais il avait préféré commencer une carrière de joueur professionnel.

Cela n'avait pas étonné son père, qui l'avait même encouragé dans cette voie. James avait d'ailleurs démissionné du service actif, ayant ainsi plus de temps pour se consacrer à sa femme et à son fils, d'autant plus lorsqu'on savait qu'il gérait la carrière de ce dernier. Avec la fortune des Potter, ce n'était pas comme s'il avait à se préoccuper des questions d'argent après tout…

Lily n'était en revanche pas du genre à rester inactive. Après être longtemps demeurée femme au foyer pour s'occuper de Matthew puis se soit impliquée pleinement dans les activités de l'Ordre du Phénix, elle avait décidé de reprendre un travail après la seconde guerre. Ainsi, elle avait décidé de prendre la relève du vieil Horace Slugorn, qui partirait à la retraite dans quelques jours, en tant que professeur de potions. Il y avait néanmoins une autre raison à son envie soudaine de travailler à Poudlard. En effet, sa fille Rose commencerait sa première année d'études dans la célèbre école de sorcellerie à la rentrée prochaine.

- En parlant des Potter, tu as des nouvelles d'eux ? James ne vient que rarement aux réunions du Magenmagot ces temps-ci…

Le Magenmagot était l'assemblée juridique et législative du monde sorcier et comprenait cinquante membres en tout. A une époque, les sièges étaient majoritairement héréditaires, comme c'était le cas pour celui des Potter. Toutefois, avec les guerres successives, de nombreuses familles s'étaient éteintes, entraînant l'augmentation du nombre de sièges alloués aux hauts fonctionnaires du Ministère. Ainsi, seuls les directeurs de départements étaient autorisés à siéger au Magenmagot par le passé… alors que désormais, les directeurs de bureaux y avaient également leur place.

Néanmoins, cela s'avérait parfois problématique. Par exemple, la famille Weasley avait obtenu un siège héréditaire, celui appartenant anciennement aux Yaxley, en compensation pour leurs pertes et pour leurs efforts pendant la guerre. Toutefois, Arthur possédait déjà un siège de part sa fonction de directeur du Bureau de détection et de confiscation des faux sortilèges et objets de protection. Or, la loi des sorciers précisait clairement qu'une personne ne pouvait avoir qu'un siège à la fois. Voilà pourquoi c'était actuellement l'héritier principal d'Arthur, son fils aîné Bill, qui occupait ce siège à la place de son père.

Le problème s'était également posé pour Sirius Black, récemment nommé Directeur du Bureau des Aurors. Ce dernier avait également choisi de céder son siège héréditaire à son héritier.

- Nous dînons assez souvent avec eux, et ils se portent bien. James est très fier des victoires de son fils pendant la coupe nationale de Quidditch tandis que Lily parle beaucoup de la petite Rose, qui semble suivre ses traces, de la même manière que Matthew suit celles de James.

- Je suis sûr que Minerva sera rassurée de l'apprendre. Le jeune Potter ne lui avait que trop rappelé son père au même âge…

Le visage du Ministre s'assombrit quelque peu lorsqu'il reprit la parole, d'un ton clairement plus préoccupé.

- Comment se porte Albus ?

Arthur ne répondit pas immédiatement et cela ne fit qu'inquiéter davantage Shacklebolt. Si Dumbledore avait joué un rôle crucial lors de la bataille finale contre le Seigneur des Ténèbres, aux côtés du Survivant, le Directeur de Poudlard s'était montré particulièrement affaibli à la suite de son duel contre le mage noir. Kingsley avait fait venir les meilleurs médicomages de toute l'Europe pour tenter de diagnostiquer le mal dont il souffrait mais aucun n'avait été en mesure de lui fournir une réponse satisfaisante.

Leur hypothèse la plus probable résidait dans l'idée que le vieux sorcier avait présumé de ses forces à plusieurs reprises par le passé, notamment lors de ses affrontements avec Vous-Savez-Qui et ses Mangemorts, et qu'il en payait désormais le prix, avec une diminution flagrante de sa longévité et de sa vitalité. Certains des guérisseurs ne lui avaient pas donné plus de quelques années à vivre ou en tout cas, moins d'une décennie.

En raison de sa grande puissance ainsi que de son indisputable renommée, les gens avaient tendance à oublier qu'Albus approchait de son cent vingt-et-unième anniversaire. Si certains sorciers comme Armando Dippet, le prédécesseur de Dumbledore à la direction de Poudlard, pouvaient vivre jusqu'à deux cents voire même trois cents ans, c'était loin d'être le cas de tous.

- Poppy veille sur lui mais il ne peut pratiquement plus quitter son lit. C'est Minerva qui s'acquitte désormais de toutes les tâches inhérentes au Directeur.

- En plus de celles de directrice des Gryffondor et de ses cours de Métamorphose ? Elle arrive vraiment à tout gérer ? S'étonna Kingsley.

Même si Minerva McGonagall était une femme admirable et plus que compétente, cela faisait beaucoup de responsabilités qui pesaient sur ses épaules, plus qu'aucun sorcier n'était en mesure de supporter sans se ruiner la santé selon lui.

Arthur lui adressa un faible sourire avant de répondre.

- Non, heureusement. Elle a laissé la direction des Gryffondor au jeune professeur de botanique, qui vient de prendre la relève du professeur Chourave après trois années de formation sous sa tutelle. Minerva compte également commencer à déléguer les cours de ses première et deuxième année à l'enseignante qu'elle vient d'engager pour lui servir d'adjointe.

- Oh ? Et de qui s'agit-il ?

- Hermione Granger. Lâcha finalement Arthur.

La bouche du Ministre se tordit pour former une sorte de grimace, qui reflétait son opinion assez… mitigée concernant la jeune Granger. L'ancienne Gryffondor était entrée au Ministère de la Magie au terme de sa scolarité avec les meilleures intentions… mais elle n'avait pas été en mesure de s'adapter au système.

En effet, Hermione avait commencé par un petit poste au Département des Créatures Magiques, et plus exactement dans la Section des Etres mais à peine était-elle arrivée qu'elle commença à proposer toutes sortes de législations en faveur des droits des elfes de maison, laissant même une campagne pour exiger leur libération du joug sorcier. Cela n'avait évidemment pas plu à ses supérieurs, qui avaient exigé son renvoi moins d'un an après son recrutement.

Kingsley avait cependant évité le pire et l'avait fait muter dans une petite branche du Département de la Justice Magique, le Service de détournement de l'artisanat moldu, que dirigeait autrefois Arthur et elle avait semblé se calmer pendant un temps. Hélas, ils avaient fini par découvrir que la jeune Granger s'était lancée dans une nouvelle croisade, pour améliorer les droits des moldus cette fois-ci. Si son chef n'y était pas fondamentalement opposé, la jeune femme se heurta néanmoins à un mur, incarné par le Magenmagot.

Le Ministre n'avait plus eu d'autre choix que de lui demander de partir, sachant que ses opinions trop tranchées ne faisaient qu'aggraver une situation qu'il n'avait déjà que trop de mal à contrôler. Après la victoire de l'Ordre du Phénix et de ses alliés sur les Mangemorts, Shacklebolt avait sincèrement cru qu'il pourrait réformer le Ministère en profondeur, pour permettre une réelle avancée dans le monde sorcier… et il s'était amèrement trompé.

- Espérons que Minerva saura la gérer mieux que nous. S'exclama le Ministre en laissant échapper un léger soupir. Qui lui succéderait en tant que directeur adjoint ?

- Avec la mort de plusieurs professeurs il y a quatre ans et le départ à la retraite de plusieurs autres, le professeur Flitwick est devenu le seul enseignant senior en dehors de Minerva. Tous les autres postes ont vu un nouvel instructeur arriver ces trois dernières années, ce qui explique les départs de Mme Pomfresh, de Slughorn et de plusieurs autres...

Voilà qui était plutôt inhabituel. Le corps enseignant de Poudlard se renouvelait d'ordinaire de manière extrêmement lente, à l'exception peut-être du poste de Défense Contre les Forces du Mal que l'on disait maudit. Toutefois, la guerre avait aussi laissé ses marques sur les professeurs, et notamment la bataille finale, ce pourquoi Kingsley pouvait parfaitement comprendre leur désir de se retirer au calme.

Un tel renouvellement n'avait d'ailleurs pas eu lieu qu'à Poudlard. Après la mort de nombreux fonctionnaires du Ministère pendant la guerre, et l'emprisonnement de certains autres pour corruption, un grand nombre de postes à responsabilités s'étaient libérés pour la nouvelle génération. Il lui restait seulement à espérer que ces jeunes gens seraient en mesure de les soutenir dans cette époque bien difficile qu'était la reconstruction du monde magique...


Malgré ses longues années d'enfermement à Azkaban, Bellatrix Lestrange n'avait pas perdu complètement sa beauté d'antan. Sa longue et épaisse chevelure d'un noir brillant retombait avec élégance sur ses épaules et son visage avait conservé les traits finement dessinés qui caractérisaient les Black. Toutefois, ses yeux sombres, en partie masqués par de lourdes paupières, semblaient parfois recouverts d'un voile, tandis qu'elle se remémorait les innombrables journées de torture qu'elle avait passé à la merci des Détraqueurs.

Aujourd'hui, la sorcière était vêtue d'une magnifique robe noire, certainement faite des plus belles étoffes, et était assise dans un confortable fauteuil, au milieu d'une large pièce. Avec les nombreuses peintures de maîtres et le mobilier ancien, la salle en question aurait sans doute davantage eu sa place dans un musée que dans une maison mais les vieilles familles de sang-pur avaient toujours eu des goûts assez particuliers.

Face à elle, se trouvait une magnifique tapisserie, comportant un grand nombre de noms, reliés les uns aux autres par des fils d'or qui s'entrelaçaient. Elle n'aurait pas du s'étonner du soin avec lequel avait été conservée la tapisserie, puisqu'il s'agissait après tout de l'arbre généalogique des Lestrange.

Même si la demeure de Lord Robert Lestrange exhibait un certain faste, elle pâlissait en comparaison du Manoir des Black. Un air rêveur s'affichant sur son visage, Bella se replongea dans ses souvenirs d'enfance. Elle se rappelait de la véritable maison ancestrale des Black, un immense manoir qui n'avait rien à voir avec la petite maisonnette de Londres dans laquelle avaient décidé d'emmener Orion et Walburga Black. Petite fille, elle avait souvent demandé à son père de lui conter les histoires des anciens Lord Black, dont les bustes ornaient l'une des plus grandes salles du Manoir. La pièce en question était appelée « la Galerie des Ombres », parce qu'elle comportait un grand nombre d'artefacts remontant au lointain passé de la Noble et Très Ancienne Maison des Black.

Un voile passa à nouveau devant ses yeux tandis qu'elle se remémorait une scène beaucoup plus récente mais aussi beaucoup moins plaisante. Oui, elle s'était passée seulement quatre ans plus tôt.


Le ciel gris était illuminé d'éclairs, tandis que le tonnerre grondait si fort qu'il en devenait assourdissant mais la sorcière se fichait du déchaînement des éléments tandis qu'elle s'attaquait avec ardeur à une abomination qui n'aurait jamais dû naître.

Nymphadora Tonks.

La fille de sa sœur Andromeda et d'un moldu. Une saleté de sang-mêlé qui faisait honte à la noble maison des Black ! Et si cela ne suffisait pas, l'enfant du péché s'était mariée à un loup-garou… une descendante des Black copulant avec une bête sauvage, avait-on jamais vu pire infamie ?

Voilà pourquoi elle jetait maléfice sur maléfice, variant entre les Impardonnables et quelques autres sortilèges qui appartenaient clairement à ce que le commun des mortels appelaient la « magie noire ». Bellatrix se déplaçait avec une telle agilité qu'on aurait dit qu'elle dansait mais il s'agissait d'une danse mortelle, à laquelle bien rares étaient ceux qui avaient survécu pour en faire le récit.

- Viens donc te battre, petite sotte !

Même si l'épouse de Rodolphus haïssait sa nièce avec passion, elle devait malgré tout reconnaître qu'elle combattait avec panache, un trait des Black dont peu de femmes avaient hérité dans la famille. L'Auror esquivait ou parait chacun de ses sorts avec une certaine dextérité, qui prouvait qu'elle n'était pas arrivée à ce poste grâce à ses seuls talents de Métamorphomage.

Et elle disposait d'une langue relativement acérée également.

- Je t'en prie, vieille peau ! Tu as mis tellement de temps à arriver que je commençais à me demander si tu n'étais pas retournée dans ton trou !

- AVADA KEDAVRA !

Le Sortilège de Mort manqua de peu de toucher la jeune femme mais cette dernière eut la malchance de s'abîmer la jambe en tombant. Adossée contre un pilier, Tonks essayait vainement de se remettre debout, la souffrance engendrée par cet effort étant clairement lisible sur son visage. Là encore, Bella ne put s'empêcher d'admirer sa résistance, ainsi que de regretter de devoir tuer cette enfant qui aurait pu avoir un avenir si prometteur… en d'autres circonstances.

Se rapprochant avec une lenteur délibérée, tel un prédateur chassant sa proie, la Mangemort ricanait tout en faisant rouler sa baguette sous ses doigts, se demandant quel sortilège elle allait bien pouvoir utiliser pour mettre un terme à la vie de cette petite vermine à laquelle avait donné naissance sa chère sœur.

- Ma pauvre Andromeda sera si triste d'apprendre ta mort… Qui sait, peut-être qu'elle finira par se donner la mort pour te rejoindre ?

- Reducto ! S'écria Tonks, les joues rougies par la colère.

Bellatrix para aisément le sortilège mais le sourire s'élargit sur son visage. Elle pouvait lire la haine dans les yeux de sa nièce, mais également le désespoir, probablement à l'idée de ne pas pouvoir revoir si sa mère, ni l'immonde créature à laquelle elle avait donné naissance…

- Ne t'en fais pas, tante Bella va être clémente… je vais t'accorder une mort rapide, au nom du sang des Black qui coule dans tes veines. Avada…

Elle n'eut toutefois pas le temps de terminer sa phrase qu'elle était projetée sur le côté avec une telle force qu'en heurtant le mur, elle eut l'impression de sentir ses côtes se briser. Retombant lourdement sur le sol de pierre, la sang-pur roula immédiatement sur le côté, se redressant sur un genou et prête à lancer un sortilège… avant de stopper net.

Devant elle se dressait un adolescent, guère âgé de plus de dix-sept ou dix-huit ans. Il était vêtu d'une longue robe de sorcier bleu nuit, quelque peu tâchée mais il portait aussi une cape, sur le devant de laquelle elle pouvait clairement voir un blason briller sous la pâle lumière qui leur parvenait du dehors.

Il s'agissait d'un écu flanqué de deux lévriers rampants, blasonné d'un chevron en argent mais aussi de deux étoiles dorées à cinq branches et d'une épée.

Les armoiries des Black.

- Qu'est-ce que…

Son regard sombre se porta alors sur le visage de l'individu en question. Ses cheveux noirs étaient assez courts, et virevoltaient quelque peu sous l'effet du vent. Son visage aux traits fins arborait une expression absolument impassible, tandis qu'il pointait sa baguette dans sa direction. Ses yeux étaient d'une teinte émeraude, étrangement envoûtante.

- Qui es-tu ? L'interrogea-t-elle avant même de pouvoir formuler une parole cohérente.

Pour toute réponse, l'adolescent leva son autre main et c'est ainsi qu'elle put voir scintiller un anneau d'argent à son annulaire. L'anneau des Black… passé de père en fils depuis des générations, à celui qui deviendrait le nouveau chef de famille, le nouveau Lord Black.

- Bellatrix Druella Lestrange, je te bannis de la Noble et Très Ancienne Maison des Black, dont tu as souillé l'honneur en te prosternant aux genoux d'un mage noir de sang-mêlé et en le laissant te marquer comme une vulgaire bête de somme.

Et sans avoir eu le temps de prononcer un mot, elle sentit quelque chose en elle se briser avant de laisser échapper un cri de douleur et de rage. C'était impossible, complètement inconcevable ! Comment ce… ce gamin avait-il pu la déshériter de la famille Black ? Comment diable avait-il pu en devenir le chef ?

Puis, toutes ces questions s'effacèrent face à la colère qui s'empara de tout son être. Oubliant complètement sa douleur, Bellatrix se releva avant de se jeter sur lui en poussant un hurlement terrifiant.

A sa grande surprise, l'adolescent se battait plutôt bien en duel, maîtrisant suffisamment bien la Métamorphose pour faire léviter ou conjurer des objets qui se mettaient en travers du chemin de ses sortilèges de mort. Cependant, il ne resta pas sur la défensive, comme le prouva son sortilège suivant.

Sectumsempra.

Il ne l'avait pas prononcé à voix haute mais elle aurait reconnu le sortilège de ce satané Rogue entre mille. Si elle parvint partiellement à l'éviter, il n'en demeura pas moins plusieurs entailles assez profondes sur son épaule droite. Serrant les dents, elle se cacha derrière un pilier et déchira un morceau de sa cape pour bander rapidement sa blessure avant de reprendre son offensive.

- Endoloris !

- Avis Maxima ! Oppugno !

La Mangemort ne put s'empêcher de regarder l'adolescent d'un air incrédule tandis que d'un vif mouvement de sa baguette, il faisait apparaître un grand nombre d'oiseaux avant de les faire fondre sur elle. L'un d'entre eux fut d'ailleurs touché par l'Impardonnable mais cela ne ralentit même pas le reste, qui se précipitaient sur elle à vive allure. Comment un gosse à peine sorti de Poudlard pouvait-il maîtriser la Métamorphose avec autant de facilité ? Les sortilèges étaient certes simples mais il lui aurait été plus facile d'esquiver ou de conjurer un bouclier.

A la place, il s'était contenté d'allier à la défense à l'attaque, conjurant ces piafs qui l'avaient non seulement protégé du Doloris mais qui continuaient à la repousser.

- Sagitto ! L'entendit-elle s'exclamer d'une voix forte.

Et sous son regard horrifié, elle vit les quelques dizaines de volatiles se transformer en flèches aux pointes acérées, qui décrivirent un arc dans le ciel avant de s'abattre sur elle.

- PROTEGO MAXIMA ! Hurla-t-elle pour se protéger.

La variante du sortilège du Bouclier fut suffisante pour bloquer la grande majorité des flèches mais malheureusement, elle avait également bloqué son champ de vision, laissant à son adversaire le temps nécessaire pour poursuivre son offensive.

- Confringo !

Le maléfice explosif détruisit le bouclier et propulsa la sorcière en arrière avant de lui faire percuter une colonne. Un filet de sang s'échappant de sa lèvre inférieure, qu'elle avait mordu inconsciemment, Bellatrix tenta de se redresser mais elle dut se projeter sur le côté pour éviter le prochain sort.

- Diffindo !

Le sortilège de découpe frôla sa gorge, laissant une très fine coupure sur son cou mais tranchant aussi plusieurs mèches de sa longue chevelure noire. Une chose était certaine : l'ennemi auquel elle faisait face n'avait aucune intention de la faire prisonnière. Contrairement à ces imbéciles de l'Ordre qui n'utilisaient guère plus que des sortilèges de stupéfixion ou de ligotage, son adversaire actuel se battait avec l'intention de tuer… et même si elle le détestait, elle pouvait également le respecter pour ça.

Elle était sur le point de reprendre le combat lorsqu'elle entendit son beau-frère l'appeler. Lorsqu'elle se retourna, elle vit quelque chose qu'elle ne s'était jamais attendue à voir.

Lord Voldemort, blessé, gravement blessé, et visiblement inconscient.

Pour la première fois de sa vie, elle voyait l'homme pour qui elle avait tout sacrifié dans un tel état de faiblesse que cela lui donnait envie de vomir. Se précipitant malgré tout vers lui, elle tourna la tête pour adresser un dernier regard au mystérieux Lord Black qu'elle avait combattu. Ce dernier se tenait debout, sa baguette toujours braquée sur elle mais aucun jet de lumière n'en sortait.

Ce ne fut qu'en voyant les armures s'animer autour d'elle avant de la prendre en chasse qu'elle accéléra le pas, arrachant le portoloin qu'elle portait autour du cou avant d'attraper les mains de Rabastan et de son maître. Elle eut à peine le temps de crier la formule d'activation que l'épée d'une des armures tranchait l'endroit où ils s'étaient trouvés un instant plus tôt.


Après cela, ils n'avaient pas tardé à rejoindre le manoir des Lestrange, où les meilleurs soins avaient été prodigués au Seigneur des Ténèbres. Hélas, son enveloppe charnelle n'avait visiblement pas été en mesure de supporter les terribles blessures qui lui avaient été infligées et son corps ne tarda pas à muer. Tel un serpent, il perdit des lambeaux de peau asséchée et au bout de quelques semaines, il ne ressemblait plus qu'à une sorte d'enfant effroyablement laid et difforme.

A peine eut-il repris conscience qu'il demanda où se trouvait Nagini. L'énorme serpent n'avait pas non plus été épargné, si l'on croyait les profondes entailles qui étaient visibles tout le long de son interminable et sinueuse silhouette. Néanmoins, fidèle à ses habitudes, Lord Voldemort ne tarda pas à leur demander un bilan de leurs pertes avant de leur confier des tâches à accomplir.

Heureusement que Bellatrix possédait une bonne maîtrise de l'occlumencie car même ces jours-ci, alors que son maître avait repris des forces et une allure vaguement humaine, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain dégoût face à cette créature, cette faible créature.

Son beau-père lui avait appris que Dumbledore avait également été affaibli par la bataille finale mais le directeur de Poudlard était vieux, et ses exploits d'antan face au mage noir Grindelwald témoignaient de son pouvoir. Si sa force était déclinante aujourd'hui, ce n'était qu'à cause de son âge avancé… et le Seigneur des Ténèbres ne pouvait pas se cacher derrière ce genre d'excuse.

La Mangemort avait également tenté de se renseigner sur le jeune Black qui l'avait affronté lors de la bataille finale mais de manière plus discrète, ne souhaitant pas éveiller les soupçons de son beau-père, ou de son maître. Elle avait ainsi appris que c'était ce garçon et non Sirius qui occupait le siège héréditaire des Black au Magenmagot, son cousin y siégeant déjà en tant que directeur du Bureau des Aurors. Néanmoins, il ne savait pas grand-chose à son sujet en dehors de cela.

Laissant échapper un soupir de lassitude, Bellatrix consulta sa montre à gousset avant de quitter son fauteuil. Il était bientôt l'heure d'entendre les rapports de leurs nouvelles recrues après tout et elle ne tenait pas à faire durer cette ennuyeuse corvée plus longtemps que nécessaire.


En cette fin d'année scolaire, Minerva devait reconnaître qu'elle était absolument épuisée. Elle aurait dû se douter dès le départ que remplacer Albus tout en gardant ses autres fonctions était un pari impossible mais par respect pour le vénérable sorcier, et aussi parce qu'elle ne souhaitait pas le voir quitter le château, elle avait essayé.

Trois semaines, voilà tout ce qu'elle avait tenu avant de déléguer la direction de la Maison Gryffondor au jeune Neville Londubat, devenu professeur titulaire de Botanique en début d'année. Contrairement à ce qu'elle avait pensé au premier abord, l'ancien rouge et or s'était remarquablement bien débrouillé, au point qu'elle regretta de ne pas l'avoir nommé préfet à l'époque où il n'était qu'un simple élève.

Filius s'était porté volontaire pour assumer les responsabilités de directeur adjoint, sachant que sa collègue croulait sous les multiples tâches qui lui incombaient. Mais même avec ça, McGonagall avait peiné à assumer à la fois ses cours de Métamorphose et les devoirs de directrice qu'elle remplissait à la place d'Albus. Heureusement, la solution à ce problème lui était apparue avec la candidature providentielle de Miss Granger, seulement quelques semaines auparavant.

L'ancienne préfète la déchargerait des cours donnés aux élèves des classes inférieures et lui permettrait sans doute de s'acquitter plus sereinement de ses obligations. D'ailleurs, elle fut rappelée à ses obligations par le bruit de quelqu'un frappant poliment à la porte de son bureau.

- Entrez. Déclara-t-elle d'une voix forte.

La porte s'ouvrit pour laisser place à un jeune homme âgé d'environ vingt deux ans. Ses cheveux noirs comme la nuit étaient mi-longs, et lui arrivaient jusqu'au milieu du cou. Revêtu de robes de sorcier bleu marine, l'individu avait un visage aux traits fins, quelque peu aristocratiques, mais ce n'était pas ce qui le caractérisait le plus. Non, il s'agissait de ses yeux émeraude qui semblaient la transpercer littéralement du regard.

- Vous m'avez fait demander, professeur McGonagall ? Lui demanda-t-il d'un ton courtois.

Contrairement à nombre de ses prédécesseurs, le professeur qui lui faisait face avait toujours eu d'excellentes manières, même à l'époque où il était encore un élève comme les autres. Elle avait toutefois été surprise de le voir postuler au poste d'enseignant de Défense Contre les Forces du Mal, juste après sa sortie de Poudlard, près de quatre ans plus tôt. Après trois années à l'essai, adjoint à l'ancien Auror Alastor Maugrey, sorti de nouveau de sa retraite à la demande de Dumbledore, il était désormais devenu titulaire et s'acquittait admirablement bien de sa tâche.

Contrairement à Neville, ce jeune homme avait toujours montré une certaine aptitude au leadership, raison pour laquelle elle avait d'ailleurs encouragé sa nomination en tant que préfet mais jamais elle ne se serait attendue à ce qu'il parvienne à s'affirmer aussi vite.

- En effet, M. Black. Asseyez-vous, je vous prie.

Le professeur lui adressa un sourire avant de prendre place dans l'un des sièges qui faisaient face à celui de la directrice adjointe de la prestigieuse école de sorcellerie avant de prendre la parole à son tour.

- Voyons Minerva, vous m'avez encouragé à vous appeler par votre prénom depuis que j'ai commencé à travailler ici… pourquoi ne pas vous résoudre à faire de même ? Ce n'est pas faute de vous l'avoir maintes fois proposé…

La sorcière laissa échapper un faux soupir d'exaspération avant de laisser un sourire fleurir sur ses lèvres. Elle devait reconnaître qu'il avait pris de Sirius des manières absolument charmantes et il ne faisait aucun doute pour elle qu'il avait parfaitement conscience du pouvoir que cela lui donnait sur le sexe opposé. Même si McGonagall n'était plus sensible à ce genre de flatterie depuis bien longtemps, les sorcières de l'âge du garçon qui était assis en face d'elle n'avaient malheureusement pas son expérience.

- Soit. Comme vous en avez peut-être entendu parler par Sirius, une nouvelle enseignante va intégrer Poudlard à partir de la rentrée prochaine et j'apprécierais beaucoup que vous l'aidiez à se familiariser avec les prérogatives spécifiques au corps enseignant.

- Oh ? Vous avez donc finalement décidé d'engager une professeur adjointe pour vous soulager de vos plus jeunes élèves ? Je suis ravi que Neville ait réussi à vous convaincre, nous commencions vraiment à nous faire du souci. Répondit simplement le jeune homme, pas particulièrement surpris mais plutôt content à l'écoute de cette nouvelle.

- C'est exact. Je pense que vous la connaissez, elle était dans votre année mais chez les Gryffondor. Elle s'appelle Hermione Granger.

Le jeune Black acquiesça pensivement de la tête avant qu'un sourire amusé ne prenne place sur ses lèvres.

- Ainsi donc, l'enfant prodige de Gryffondor a décidé de quitter le Ministère ? Il va de soi que j'accepte votre demande, Minerva, et je suis sûr que Neville sera ravi de m'assister dans cette tâche.

La sorcière âgée sourit à son tour, heureuse d'avoir des enseignants aussi prévenants à son service. Elle n'avait aucun mal à se rappeler l'époque des interminables réunions où Severus, Sybille ou encore Pomona passaient des heures à se quereller ou à se renvoyer la balle lorsqu'Albus leur demandait de s'acquitter de certaines tâches.

- Merci beaucoup Harry.

- Je vous en prie, Minerva. Tous les Serpentard ne sont pas des rustres ou des brutes épaisses, vous savez. Déclara-t-il en lui faisant un clin d'œil, avant de quitter silencieusement la pièce.