The beginning to the beginning

Auteur : HuskyWalker (lien sur mon profil), qui m'a gentiment donné l'autorisation de traduire sa fiction.

Titre : The beginning to the beginning

Disclaimer : Rien à moi, pas même l'histoire. Je ne suis que la traductrice.

Chapter 1

Il était beaucoup de choses.

Un garçon.

Un monstre.

Une célébrité.

Un héros.

Un mystère.

Un menteur.

Et plus récemment, ceci : un assassin.

De tous, ce qu'il voulait le plus était d'être Harry, juste Harry. Il se demandait ce que ce serait que d'être en mesure de sortir dans la rue sans que personne ne le reconnaisse.

Il serait tout simplement Harry James Potter, le seul enfant de James Potter et de Lily Potter, née Evans.

L'idée fit sourire le garçon de presque seize ans. Il ne serait jamais simplement Harry. Même sa famille, avec laquelle il devait encore passer ses vacances d'été, ne le voyait pas comme Harry.

Pour eux, il était un monstre.

Une anomalie.

Quelqu'un qui prenait de la place dans leur maison et qu'ils préféraient, même s'ils ne savaient pas ce que c'était, traiter comme un elfe de maison plutôt que comme une partie de la famille.

Jusqu'à ce que l'école ne commence, il ne connaissait même pas son propre nom. Lorsque l'enseignant avait appelé Harry Potter, personne n'avait réagi. Après que tous les enfants se soient assis, il était le seul encore debout. Attendant que quelqu'un appelle son nom afin qu'il puisse aller s'assoir avec les autres enfants.

L'enseignant avait mis un genou devant lui et lui avait demandé son nom. Harry se souvenait l'avoir regardé de ses yeux verts contre nature avant de répondre « Garçon ».

Cette nuit-là, il avait eu son premier réel passage à tabac. Mais cela n'avait pas été le dernier.

Maintenant, à quinze ans, il était assis dans le château appelé Poudlard, seul, et regardait par la fenêtre située à côté de son lit dans la Tour de Gryffondor, une des quatre maisons du château.

Poudlard était une école où les sorciers et les sorcières pouvaient entrer à onze ans. Là, cachés à la vue des Moldus, ils apprenaient le monde magique.

Il regardait les autres élèves faire leur chemin jusqu'aux calèches qui les mèneraient au train. Ils allaient à la gare de Londres, où leurs familles les attendaient.

Il avait été obligé de rester parce que le directeur, Albus putain Dumbledore, voulait s'entretenir avec lui.

Harry renifla à cette pensée. Il n'était pas sûr qu'il puisse entendre un autre de ses pourparlers. Depuis la mort de son parrain, Sirius Black, tous les enseignants le traitaient comme s'il s'agissait d'une bombe prête à exploser au moindre mouvement ou mot mal placé.

...Après ce qu'il s'était passé dans le bureau du directeur, il ne pouvait les blâmer de penser ainsi.

Avec un profond soupir, Harry se leva de son siège. Peu importe combien il voulait rester à l'écart, il devait se présenter. Après, quel que soit ce que le directeur avait prévu pour lui, quelqu'un l'escorterait pour qu'il puisse passer l'été dans un enfer vivant, aussi connu sous le nom de 4 Privet Drive, où sa famille vivait.

Lentement, Harry sortit du portrait qui cachait l'entrée de la Tour de Gryffondor et se mit à marcher dans les couloirs vides. Ne croisant qu'un fantôme de temps en temps, il avait l'impression d'être le seul être vivant des environs.

Il trainait sa malle derrière lui. Hedwige, sa chouette, resterait à l'école où Hagrid pourrait prendre soin d'elle. De cette façon, son oncle Vernon ne serait pas en mesure de faire quoi que soit contre elle cette année.

« Mr Potter. Ne devriez-vous pas être dans le train avec vos amis, de manière à rentrer chez vous et vous faire dorloter par votre famille ? Je suis sûr que votre fan club crierait s'il savait que vous alliez rater le train. » La voix sarcastique lui disait de qui il s'agissait sans même qu'il ait à se retourner.

« Le directeur m'a ordonné de me rendre à son bureau pour un autre de ses entretiens. Donc, si vous vouliez m'excuser. Je ne veux pas être en retard pour cela. » Il essaya de contourner le Maître des Potions, mais le vieil homme suivait ses mouvements et il dut s'arrêter.

« Vingt points en moins pour manque de respect à un professeur. » Harry haussa un sourcil d'une manière similaire à ce que Snape, dit Maître des Potions, faisait pendant ses cours. Il n'allait pas laisser la chauve-souris le rabaisser. « Malheureusement, monsieur le professeur, l'année scolaire est finie donc vous ne pouvez pas nous enlever de points. »

Son sourire disparut quand le Maître des Potions plana soudainement sur lui. Harry fronça mentalement les sourcils. En raison de la malnutrition de ses jeunes années, il était plus petit que les autres garçons de son année. Par l'enfer, même Hermione Granger, l'une de ses meilleurs amis, était plus grande que lui.

La tête du Serpentard aux cheveux gras lui lança un regard furieux et Harry déglutit. Pourquoi n'avait-il pas écouté quand la petite voix dans sa tête lui avait dit de se taire ? C'était la même voix qu'il avait l'habitude d'ignorer quand il était sur le point de faire quelque chose qui lui causerait des problèmes à coup sûr.

« Retenue avec moi Potter aussitôt que l'année recommence. Vous viendrez à mon bureau à sept heures. Vous ne voulez pas savoir ce qui se passera si vous arrivez en retard, croyez-moi. Dépêchez-vous avant que je ne décide que ce n'est pas une punition suffisante pour vous. »

« Oui...monsieur. »

Le dernier mot fut ajouté après un autre regard méprisant du professeur.

Harry se précipita dans le couloir. Il ne voulait pas passer plus de temps avec la chauve-souris que nécessaire. D'ailleurs, il était presque en retard pour son rendez-vous avec le directeur.

Jurant, Harry commença à courir dès qu'il fut sûr que Snape ne le voyait plus. La chasse au Harry, que son cousin Dudley aimait pratiquer, portait ses fruits car il arriva devant la gargouille qui cachait le bureau du directeur avec cinq minutes de retard seulement.

« Le sang apparaît » se présenta Harry et la statue se déplaça. Pour une fois, le directeur n'avait pas essayé de lui faire comprendre le mot de passe. Pour quelque raison, ça ne le calma pas comme c'était supposé le faire.

« Entrez » Harry entra et trouva le directeur assis derrière son bureau. L'homme semblait paraître trop vieux pour diriger une école. Il dut détourner le regard pour ne pas se mettre à rire.

« Bonjour, mon garçon. Assis-toi. Veux-tu quelque chose, du thé, un bonbon au citron ? »

« Non merci, monsieur. » marmonna Harry. Il aurait souhaité ne pas être seul avec le directeur. La façon avec laquelle il le regardait lui donnait envie de se terrer dans un trou et de se cacher, bien qu'il ne comprenait pas pourquoi. « Euh, vous vouliez me voir ? »

En regardant autour de lui, il constata que la plupart des choses avait été remise à leur place d'origine après son petit éclat. Cependant, il nota que le directeur en avait moins sur sa table qu'avant. Peut-être qu'il n'avait pas été en mesure de toutes les réparer.

Comme le silence se prolongeait, Harry commença à bouger sur sa chaise. Normalement, le directeur et lui n'avaient aucun problème pour discuter. Il voyait vraiment dans le directeur le grand-père qu'il n'avait jamais eu. Mais aujourd'hui, quelque chose semblait différent, il ne pouvait pas dire quoi.

Le directeur portait ses robes colorées habituelles. Cette fois, elle était orange à pois roses. Harry se demandait ce qui avait inspiré le directeur pour qu'il s'habille ainsi ou s'il avait toujours été comme ça. Il essaya d'imaginer un jeune Dumbledore dans ces vêtements, mais il lui était impossible de le voir autrement qu'avec son apparence actuelle.

« Oui, je voulais vous parler de quelque chose. » Harry remarqua que le scintillement habituel des yeux du directeur avait disparu. A la place, un homme ayant la même aura effrayante que Voldemort était assis en face de lui.

Il déglutit et se força à éviter les yeux du proviseur. Il connaissait l'Occlumencie de par ses leçons avec Rogue. Tant qu'il ne le regarderait pas dans les yeux, le directeur ne pourrait entrer dans son esprit.

Comme s'il savait ce qu'il faisait, le vieil homme fronça les sourcils. « Harry, est-ce quelque chose de mal ? Quelque chose dont tu ne m'aurais pas parlé ? Tu sais que tu peux venir me parler de tout ce qui te dérange. »

Le Garçon-Qui-A-Survécu baissa la tête. Il ne savait plus quoi penser du directeur. L'homme lui avait caché des informations. Des informations qui auraient pu sauver son parrain. S'il lui avait simplement parlé, Sirius serait encore en vie.

Harry cligna des yeux, refoulant ses larmes avant qu'elles ne coulent. Il ne laisserait pas le proviseur le voir pleurer. Il n'avait pas besoin de sa pitié. Par l'enfer, il n'avait besoin de la pitié de personne.

« Je vais prendre ton silence pour un non. Sais-tu pourquoi je t'ai fait venir ici aujourd'hui ? » Le Garçon-Qui-A-Survécu secoua la tête. Les paroles du proviseur avaient éveillé son intérêt. Il semblait qu'ils n'auraient pas la discussion qu'il craignait tant.

« Une fois, j'ai connu un homme. C'était un homme brillant, avec de grandes idées et de grandes ambitions. Il ne voulait rien d'autre que d'être seul, mais il réussit quand même à amener la rébellion autour de lui. C'était un homme dangereux, qui a presque détruit mes plans pour ce monde. »

Dunbledore se tut, comme s'il essayait de décider ce qu'il devait lui dire ou pas. Harry se pencha en avant sur sa chaise, désireux d'en apprendre plus sur l'homme dont Dumbledore parlait. « Je lui ai laissé une chance de rejoindre la lumière. Malheureusement il persista, en entraînant d'autres avec lui. J'ai donc dû m'occuper de ce...problème. »

Harry ne réagit pas quand le directeur se leva de son fauteuil, contournant lentement la table pour se tenir devant lui. Il essayait de comprendre ce que tout cela avait à voir avec lui. On ne lui avait jamais parlé d'un tel homme.

« J'espérais ne pas avoir à faire ça. » Harry cligna des yeux, fixant la baguette qui pointait un point entre ses yeux. « Professeur... ? » Il n'était pas sûr de ce qu'il devait dire. Bien sûr, c'était une blague. Dans une minute, le proviseur commencerait à rire et ils reviendraient à la conversation.

Lorsque rien ne se passa, Harry détourna les yeux de la baguette et, pour la première fois depuis qu'il était entré dans le bureau, regarda directement dans les yeux bleus du proviseur. « Que faites-vous ? » Sa voix tremblait un peu. L'homme en face de lui lui rappelait plus Voldemort que le vieux directeur qu'il connaissait depuis cinq ans maintenant.

« Tu deviens comme Lui. Je ne peux pas te laisser choisir cette voie. Je suis sûr que tu comprends, Harry. C'est pour le bien. Je suis sûr que tu pourras me pardonner. »

Essayant toujours de comprendre ce que cela signifiait, Harry cligna des yeux. Ses yeux scrutaient la pièce. Il devait y avoir un moyen de sortir du bureau. La fenêtre était hors de propos puisqu'il ne voulait pas mourir tout de suite. La porte était fermée, et probablement aussi vérouillée et sécurisée. Pas moyen qu'il sorte par là, donc.

Tous les tableaux étaient vides. Peut-être que certains d'entre eux avaient été chercher de l'aide. S'il pouvait simplement gagner du temps, certains reviendrais avec des gens. Par l'enfer, même Roque serait plus que bienvenu en ce moment. Où était la chauve-souris graisseuse quand on avait besoin d'elle ?

« Vous allez le regretter, Dumbledore. »

« Non, je ne fais cela que pour le plus grand bien. Le monde me pardonnera. Je ne peux pas te laisser devenir comme Lui. C'est lui qui a détruit mes plans et créé le monstre que nous connaissons tous, Voldemort. »

Harry serra son torse, tendu. Il n'aimait pas la tournure que prenait la situation.

Dumbledore sourit, d'un de ses doux sourires qui lui donnaient l'air d'un grand-père un peu confus. « Souviens-toi, mon garçon, la Mort est juste une autre grande aventure. »

Le Garçon-qui-a-survécu ouvrit la bouche pour crier, espérant que quelqu'un l'entende et vienne l'aider.

« Avada Kedavra. »

Et puis il ne savait plus.


Voilà, l'histoire est lancée :)

A bientôt

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