Disclaimer: Aucun des super personnages d'Hetalia ne m'appartient, tous sont à Hidekaz Himaruya; Romulus appartient à l'histoire et à la légende

Genre: général, un peu de Angst, sinon je ne sais pas trop...

Personnages: Romulus et un invité surprise que vous reconnaîtrez sans peine ^^

Rating: K pour celui-là, pas plus


Naissance d'un empire

Sur une colline italienne, quelques siècles avant Jésus-Christ…

Un jeune homme marchait, couvert par l'obscurité de la nuit. Habitué à se mouvoir dans la nature, ses pas ne faisaient aucun bruit alors qu'il se dirigeait vers une des collines de la région. Il ignorait encore pourquoi; quelque chose l'avait appelé, et il avait suivi cet appel d'instinct.

Il savait seulement que ce n'était pas à prendre à la légère; les signes des dieux étaient rares et mystérieux mais pouvaient être mortels quand l'ignorant ne savait pas les interpréter correctement.

Il avait appris cette leçon avec la mort de son frère; bien que celui-ci l'ait cherché, il était pris de remords en songeant que cet endroit, qui devait être leur royaume à tous les deux, était devenu la tombe de l'un.

Mais il ne pouvait se lamenter éternellement; il était le seul survivant et le seul chef de leurs hommes désormais, c'était à lui que revenait la tâche de fonder cette ville pour laquelle il s'était battu.

Cette ville qui porterait son nom: Rome, la ville de Romulus.

Cette ville qu'il voyait destiné à un grand avenir.


Il comprit vite qu'il n'était pas seul comme il l'avait cru alors qu'un craquement dans les buissons le fit se retourner, son épée au poing, prêt à se défendre contre un possible agresseur.

Mais lorsque celui-ci se montra, la surprise faillit lui faire lâcher son arme.

Une louve. Et pas n'importe quelle louve.

Celle qu'il reconnaîtrait entre mille pour avoir senti son odeur et bu son lait pendant des années.

La louve qui les avait recueilli, lui et son frère.

Fasciné, il contempla l'animal puissant et musclé, au magnifique poil sombre, dont les yeux dorés paraissaient lire jusqu'au fond de son âme. Fièrement dressée sur ses quatre pattes, la louve l'observait comme pour juger ce qu'était devenu son ancien petit que les hommes lui avaient repris. Et Romulus, malgré ses années passées parmi les humains -ses semblables- ne put que se sentir aussi fragile et soumis devant le regard d'or et l'attitude imposante du fauve que lorsque enfant, il se croyait louveteau et agissait en tant que tel. D'instinct, il se courba légèrement, mais garda néanmoins son arme, se montrant fidèle à son ancienne vie tout en affirmant qu'il n'était plus un simple enfant-loup et qu'il était prêt à se battre si besoin était.

Un long moment après, la louve finit par se détourner et s'éloigna de quelques pas, avant de s'arrêter et de tourner la tête vers Romulus, comme pour l'inviter à la suivre. Ce qu'il fit, encore sous l'émotion de retrouver son ancienne mère ici, au même endroit où elle les avait trouvés.

Guidé par le fauve, Romulus se dirigea vers la colline du Palatin où s'élèverait bientôt sa future cité; pour le moment, seules quelques fondations et le sillon de l'enceinte -ce même sillon qui avait décidé de la perte de Rémus- témoignaient de la présence humaine en ces lieux. Pour le moment, Romulus et ses hommes avaient établi leur camp au bas du mont, près du Tibre, autant pour disposer du fleuve que par respect; la colline était encore teintée de mystère, d'aura sauvage et divine qu'il faudrait un moment pour dissiper, et surtout, elle avait été le lieu d'un meurtre quelques jours plus tôt; les dieux pouvaient encore s' en irriter.

Pourtant, la louve montait sans encore crainte, suivie par Romulus; peut-être était-elle protégée par les dieux eux-mêmes?

Peut-être même était-ce pour cela qu'elle montait si vite, au point de semer Romulus avant d'atteindre le sommet; néanmoins celui-ci continua à avancer et parvint à son tour en haut de la colline.

Reprenant son souffle, il chercha des yeux la louve; il finit par la découvrir, allongée, léchant quelque chose de petit blotti contre son flanc.

Mi méfiant, mi fasciné, il s'en approcha doucement, cette scène lui rappelait de nombreux souvenirs…

La louve releva la tête vers lui, son regard d'or paisible l'invitant à s'approcher.

Comme si elle avait senti son approche, la chose blottie contre la louve remua et se tourna à son tour vers Romulus, le faisant se figer.

C'était un enfant. De peut-être trois ou quatre ans, pas plus, vêtu d'un pagne sale, ses cheveux bruns ébouriffés dans tous les sens, ses yeux dorés (de la même couleur que ceux de la louve) fixaient Romulus d'un regard profond et insondable, bien différent de celui d'un enfant normal. Un regard qui le jugeait , qui l'évaluait, il le sentait.

Il comprit que la louve, puis l'enfant, le testaient.; ni l'une ni l'autre n'étaient des êtres normaux, il le sentait au plus profond de lui-même, particulièrement le garçon qui paraissait à la fois si humain et si différent .

Un souvenir remonta en lui, une rencontre à la cité de son père Numitor avec un homme étrange, qui s'était présenté sous le nom d'Albe(1), le même nom que la cité, et qui l'avait observé du même regard profond et ancien que cet enfant.

Si ce qu'on lui avait dit ensuite était vrai…serait-il possible que cet enfant …?

S'avançant doucement, il s'accroupit au niveau du garçon et lui sourit un peu timidement avant de se désigner lui-même de la main:

« Romulus sum »

Il désigna à son tour le jeune garçon:

« Quis es? »

Les yeux d'or le fixèrent un long moment, durs comme le métal, reflétant un mélange de curiosité, de méfiance, de confiance prête à être donnée et d'espoir en celui qu'ils regardaient.

Romulus soutint le regard, déterminé à mériter la confiance de l'enfant qu'il était déjà prêt à protéger -si celui-ci l'acceptait.

Et enfin, l'or cessa d'être froid et dur pour devenir douceur et miel alors que les lèvres serrées du garçon se détendirent peu à peu pour offrir un sourire sincère et enfantin à Romulus. Il ouvrit la bouche, un peu hésitant comme s'il cherchait ses mots, et finit par dire dans la langue de Romulus:

"Roma... sum!"


Traductions:

- "Romulus/Roma sum": je suis Romulus/Rome

-"Quis es?" : qui es-tu?

Notes : (1) Alba Longa (Albe la Longue) est une cité Latine sur laquelle règne la lignée de Romulus et Rémus (ceux-ci fonderont leur propre cité); selon mon headcanon, avant la réunification de l'Italie, chaque cité avait sa personnification comme les nations aujourd'hui.

Vous l'aurez deviné, c'est clairement tiré de la légende de la fondation de Rome (la réalité est un peu différente ^^), ceux qui ne la connaissent pas (honte sur vous!) peuvent la trouver sans problème.

Donc, ceci est le premier OS de cette série, vu que Rome est un peu l'ancêtre de la moitié de l'Europe, j'estimais juste de commencer par lui ^^

Si vous avez des thèmes ou des idées que vous voulez voir traitées, n'hésitez pas à m'en parler !