Voici donc le dernier chapitre, profitez Gleeks de mon cœur :D. J'espère sincèrement qu'il vous plaira. Si c'est le cas, ou même si vous avez lourdement détesté, faites le moi savoir :3 . Je pense que peut être faire une sorte d'épilogue, dites moi à l'occasion si cela vous tente.

Hum par ailleurs, je laisse là un message particulier à pinktwilight1, lolak96, kiwi banane, xklm, tsounski, Soisic567, onarluca, Miss-simple, Mademoiselle Else et halianna qui m'ont ajouté soit à leurs favoris, soit à leurs alertes [ Milles merci d'ailleurs, c'est adorable :3 ]. Cependant, une petite review ne serait pas de trop, alors il serait bon que vous bougiez aléatoirement vos petits doigts agiles sur le clavier afin de me fournir à moi aussi, de quoi lire 8). Pas besoin de blablater longuement, un 'j'ai bien aimé' suffit J

Bonnes lecture


Partie I

« Un quiproquo ! Tout ça, toute cette ridicule histoire, repose sur un quiproquo…J'aurais du…Lui courir après ! Lui hurler que Jeremiah n'était absolument rien pour moi, à cet abruti, et que je voulais que tout…que tout redevienne comme avant. Et puis pourquoi a-t-il fallu que j'ouvre ma bouche, hein ? Vous avez vu la rapidité avec laquelle son sourire à disparu ? Raah ! » S'exclama le garçon, prenant sa tête dans ses mains.

Ainsi Blaine monologuait-il à voix basse depuis plus d'une demi heure, sous les yeux inquiets des inséparables Wes et David. Ces derniers ne savaient que dire. Jamais ils n'avaient vu leur ami dans un tel état. Lui qui mettait un point d'honneur à masquer ses faiblesse, était complètement anéanti. A vrai dire, lesdites faiblesses étaient peu nombreuses. Sauf que l'une d'elles se nommait Kurt Hummel, et que le silence de ce dernier plongeait Blaine Anderson dans un désespoir sans nom. Wes se risqua cependant à plaisanter, tentant de détendre l'atmosphère.

« Tu sais, mec, j'ai une technique infaillible pour amener Kurt à sortir de chez lui. »

En effet, celui-ci avait séché les deux jours de cour précédents.

Blaine releva lentement la tête et leva un sourcil interrogateur.

« Tu connais la technique de la carotte ? »

L'autre hocha la tête, peu convaincu.

« Va traîner du coté de chez ton cher et tendre avec une canne à pêche, sur laquelle tu auras préalablement accroché une chemise Marc Jacobs. Si avec ça, il ne pointe pas son nez, c'est qu'il va vraiment mal, notre Kurt ! »

Ce qui fit éclater David de rire tira à peine un sourire au brun.

Wes tenta autre chose.

« On pourrait dresser Pavarotti ! Il apporterait une lettre d'amour parfumée à l'élu de ton cœur, tel un oiseau Disney, et ta Cendrillon descendrait en courant de son donjon. Qu'en dis tu ? Je suis sur que Rachel te coudrait avec joie un costume blanc et bleu, et pour le cheval blanc, on s'arrangera…Quoique étant donné ta taille, vieux, choisit plutôt un poney ! »

Les rires de David redoublèrent d'intensité, tandis que Blaine soupirait. Les films Disney, qu'il connaissait par cœur, faisaient également parti des points faibles du jeune homme. Son abattement était tel qu'il commençait à penser que les conseils de ses amis pourraient être intéressants ...mais ou se procurer une monture ?

« Kurt m'a toujours fait penser à Bambi …» Murmura-t-il.

…Ou à un bébé pingouin…Un adorable bébé pingouin… »

Alarmés, Wes et David déglutirent. Avec de tels réflexions, leur ami n'allait pas tarder à sombrer dans la folie.

« Il faut à tout prix qu'il se rende compte de ses sentiments ! Comment peut-on être obtus à ce point ? » s'était exclamé Mercedes la veille, lors de la réunion qu'elle avait elle-même organisée et à laquelle avaient participé les deux Warblers, Rachel, Finn, Puck, ainsi que Lauren.

« Il s'acharne à ne vouloir le considérer que comme un ami. »

« Il faudrait qu'un déclic ait lieu, du genre, une révélation divine…comme moi pour Lauren » décréta Noah, couvant sa compagne d'un regard étrangement affamé.

« Je crois que j'ai une idée de ce que nous pouvons faire. » Avait sourit Rachel. « Écoutez … »

L'idée s'était avérée bonne, et David et Wes décidèrent de la mettre en pratique. Ouvrant leur ordinateur portable, ils démarrèrent une vidéo.

« Regarde bien, Blaine Anderson. »

Et il regarda. Admira, plutôt. Buvant les paroles que chantaient le garçon…qui n'était d'ailleurs plus un garçon. C'était un seigneur. Incapable de décrocher son regard de ses mouvements empreints d'une classe indicible, Blaine contemplait Kurt.

[…]

'Oh, baby, won't you play me

Le Jazz Hot maybe

And don't ever let it end.''

[…]

Une seconde vidéo s'enchaînait.

[…]

No hesitatingWe only got 4 minutes, 4 minutes

Keep it up, keep it up, don't be a pre, heyMadonna, uhYou gotta get em all hotTick tock tick tock tick toc

[…]

Kurt Hummel n'avait jamais aussi peu ressemblé à un bébé pingouin.

Partie II.

« Il était si…si…Oh mon dieu. Si…Sexy ! » Blaine s'était levé, et ne sachant comment réagir, s'était éloigné.

'Oh, baby, won't you play me' continuait à chanter l'autre dans sa tête.

« I play with you when you want' ! » pensait le ténor, incroyablement troublé.

Mais voir son ami chanter tout cela ne l'avait pas seulement troublé, non. Il était aussi bouleversé par ce qu'il venait d'entendre, d'observer.

Il n'avait jamais appliqué à Kurt la plupart des adjectifs qui lui emplissaient maintenant l'esprit. Sexy. Et, beau. Très beau. Éblouissant.

Pour lui, il avait d'abord été mignon. Puis gentil. Fragile. Mais talentueux. Touchant. Puis au fil du temps, il avait commencé à beaucoup apprécier son humour. Il était alors devenu drôle. Puis digne de confiance. Au fur et à mesure que son ami gagnait de l'assurance, qu'il se rapprochait de lui, que leur amitié grandissait, un autre adjectif s'était imposé à lui. Indispensable.

Ce jeune homme perdu qui lui avait adressé la parole un matin à Dalton, était devenu indispensable à sa vie. Pourquoi ne se l'admettait il que maintenant ?

« Éperdument amoureux de toi ,Blaine Anderson »

« Je veux le voir. Je veux le voir. Je…veux…le voir. »

Dans sa voix entrecoupée de sanglots, naissait une volonté nouvelle.


« Je vous ai dit que ce n'était pas la peine de venir me tenir la jambe, je me porte parfaitement bien ! »

S'exclama Kurt en entendant des pas. Mais le timbre cassé de sa voix démentait sa dernière affirmation.

« Mais ce… »

« D'ailleurs si vous pouviez simplement cesser de roder autour de ma chambre,coupa le jeune homme, je vous en serait immensément reconnaissant. Finn, je crois me rappeler que l'une de tes ambitions à toujours été de visiter le Japon. Ce serait peut être le moment ? Rachel, accompagne le, fait moi plaisir. Mercy, ma chère, tes cordes vocales vont finir par s'user à force de hurler ta haine envers Bla… »

Attendez. Cette voix. Qui n'avait qu'eu que le temps de prononcer deux mot. Ce n'était pas celle de Finn. Encore moins celle de Rachel ou de Mercedes.

Elle appartenait au garçon aux cheveux bouclés qui se tordait nerveusement les mains derrière la porte.

« Blaine ? » Couina Kurt, incertain.

« Je…oui. Puis-je …entrer ? »

« Je ne sais pas qui t'a permis de pénétrer dans ma maison, mais je doute qu'il revoit un jour le soleil », énonça le plus jeune d'une voix blanche. J'..J'aimerais que tu t'en ailles.

Et dieu sait qu'il lui coûtait de prononcer ces mots. L'image du jeune ténor l'avait hanté toute la nuit. Qui avait duré longtemps. Distinguer le jour de la nuit lui paraissait de plus en plus compliqué. A cause, sans doute, des larmes qui obscurcissaient sa vision. Une phrase qu'il avait lu quelque part lui revint à l'esprit.

Le plus clair de mon temps, je le passe à l'assombrir, parce que la lumière me gène.(*)

« Je dois…J'ai besoin de te parler. Vraiment. »

« Je n'ai que faire de ta pitié » lança Kurt, amer. Il essuya ses yeux, tentant de se donner une contenance . »

« Ne soit pas idiot… »

« Il à déjà été prouvé que je l'était »

« Laisse moi entrer. S'il te plait. »

Il poussa la porte.

Partie III

Les cheveux habituellement parfaitement coiffés de Kurt étaient en pagaille. Ses yeux étaient légèrement gonflés et rougis, et ses mains tremblaient. Il paraissait faible, comme si…comme si il n'avait pas dormi depuis plus de deux jours, par exemple.

Cependant, Blaine Anderson ne l'avait jamais trouvé aussi attirant. Il se fit violence pour s'empêcher de se précipiter sur son ami. Il ne supportait pas de le voir si abattu. Par sa faute, qui plus est.

Il voulait effacer avec ses lèvres les larmes qui coulaient le long de ses joues pales, promener ses mains sur son visage pour calmer les tics nerveux qui l'agitaient. L'enlacer, et lui chuchoter que ce pourquoi il pleurait était tellement, tellement idiot…

Au lieu de cela, Blaine s'approcha lentement et s'assit sur le bord du lit sur lequel Kurt était prostré.

Ce dernier releva la tête. Ce que lut le ténor dans son regard lui fit aussi mal que si on l'avait frappé.

De la colère. De la colère mêlée à une sourde douleur.

« Pourquoi es-tu venu ? »

« Je m'inquiétais. »

Kurt leva un sourcil.

« Je…On s'inquiète tous, à Dalton…tu n'es pas venu depuis deux jours… »

« Tu viens donc de la part des Warblers. J'ai cru un instant que tu me rendais visite de ton propre chef…Mais il est sans doute utopiste de ma part de penser que tu te soucie de moi » cracha le brun.

« Tu es ridicule ! Tu sais très bien que je me préoccupe de toi ! »

« Ça oui ! Tu te préoccupe tellement de moi, que tu n'as pas pu éviter de lâcher le prénom de ton petit ami pendant notre repas de réconciliation, Blaine ! »

« Jeremiah n'a jamais été mon petit ami ! »

Il avait crié.

Les yeux de Kurt s'agrandirent. Étonnement. Suivi d'une étincelle. Du bonheur. Et puis, une ombre. De nouveau l'amertume.

« En fait…ça na change rien, n'est-ce pas ? Il ne sera quand même jamais à moi. »

Le garçon allait parler, mais il se tut. Après tout ça, serait il capable de retrouver la relation complice qu'il avait avant avec Blaine ? Pourrait il se tenir à coté de lui sans brûler d'entrelacer ses doigts avec les siens ? C'était déjà le cas depuis longtemps de toute façon. Chaque fois qu'il se trouvait en compagnie du fabuleux ténor, une vague de désir l'embrasait. Rien de tendancieux, juste l'envie dévorante de le prendre dans ses bras. Il faillit en rire. C'aurait été un rire sans joie. Une larme roula sur sa joue.

Alors Blaine pris la parole.

« Dis quelque chose. S'il te plait Kurt, n'importe quoi. Parce que…je ne supporte pas ton silence. Tu sais, Jeremiah…Je crois qu'il n'était qu'un…alibi. Je pense qu'il y a des choses que je refusait de voir...

Quand je t'ai croisé, quand tu déjeunais avec ce Sam, je n'ai pas non plus voulu comprendre pourquoi j'avais si mal. Mais la vérité s'est imposée à moi. Je…Je suis terriblement jaloux de tout ceux qui s'approchent de toi, parce que je te veux pour moi tout seul. »

Kurt retenait sa respiration, ses yeux ancrés à ceux de Blaine.

« Tu ne t'imagine pas quel point j'ai envie de les frapper, de les faire disparaître, tout ces mecs que tu regarde, et à qui tu sourie. L'envie d'être l'un d'eux me tord les entrailles, depuis que tu m'ignores. Mais je ne veux pas être seulement l'un d'eux…Je veux être le seul mec que tu enlace, je veux que plus personne à part moi n'ai le droit de te tenir la main. Ou de te faire rougir. De te caresser, de penser à toi, de te frôler ou de…de… »

De ? Demanda Kurt dans un souffle.

« De t'embrasser. » Murmura Blaine.

Ils ne réfléchirent même pas. Leurs lèvres se joignirent. Ce fut un baiser d'où la douceur était exclue, un baiser presque violent, avide et désespéré. On eut dit que leur vie dépendait de la proximité de leur deux corps. Collés l'un à l'autre, leurs jambes entrelacées, ils découvraient du bout de la langue une parcelle jusque là inconnue. Leurs lèvres, entrouvertes, se mouvaient en rythme et chacun des deux garçons dévorait ce fruit trop longtemps désiré.

Jamais un instant n'avait paru plus délectable. Dans leur bulle de silence, deux adolescents affamés l'un de l'autre s'embrassaient.

Ils se séparèrent. Haletants, mais heureux, leurs mains se lièrent.


(*) Boris Vian :)