Hey gys ! Je vous laisse découvrir le premier chapitre de ma fiction, en espérant qu'elle vous plaise. Merci à Dauphin Noire, ma Bêta Reader, qui m'a apporté une aide précieuse. Une petite review est toujours bienvenue, et ne prend qu'une minute, alors ne vous privez pas ;). Sur ce, bonne lecture.


Partie I

Blaine Anderson poussa la porte de sa maison et se rendit au salon afin de se déchausser. Ses parents étaient installés sur le sofa et regardaient la télévision. Il les salua distraitement et monta dans sa chambre. Jetant négligemment son sac sur la chaise de son bureau -chose qu'habituellement il ne faisait jamais, préférant les ranger directement- il s'accouda à sa fenêtre.

En temps normal ,le jeune homme aurait démarré son ordinateur, à la recherche de nouvelles chansons pour les régionales, ou choisi un livre dans son immense bibliothèque. Au lieu de cela ,il observait rêveusement les maisons de son quartier .

Car, depuis quelques jours, Blaine avait du mal à se concentrer.

« Je pensais que la personne que tu aimais, c'était moi »

Avait lancé son ami avec un petit sourire triste. Sur le moment, cette phrase avait réellement étonné Blaine.

Il tenait énormément à Kurt, mais ne le considérait jusque-là que comme un ami. Le meilleur, peut être, mais qu'un ami. Aussi avait il été surpris.

Pour autant, il n'avait pas tenté de s'éloigner du garçon qui avait besoin de soutien et qui ...Bon ,disons seulement que Blaine appréciait sa compagnie .

Et pouvoir rester en sa compagnie ces derniers temps était devenu de plus en plus compliqué. Kurt passait la plupart des intercours à la bibliothèque -pour se maintenir au niveau des élèves de Dalton disait il- et rentrait désormais chez lui pour manger.

De plus, à chaque fois que Blaine lui proposait de sortir, le cadet refusait, prétextant devoir travailler, encore et toujours. Il avait même décliné la proposition d'aller voir une rediffusion du film Victor Victoria !

« C'est pourtant l'un de tes films préféré, s'était exclamé Blaine ! ...Et je ne veux pas y aller seul. »

Kurt lui avait répondu qu'il trouverait bien quelqu'un d'autre pour l'accompagner.

Depuis cet épisode, les deux garçons ne s'étaient pas reparlés. Cela faisait déjà 4 jours, et Blaine peinait à comprendre pourquoi son ami l'évitait autant. D'accord, il avait probablement déçu ses espoirs, mais après tout, Jeremiah, suite à « L'attaque du GAP par les WARBLERS », avait également déçu les siens et ils se parlaient toujours. Pourquoi ,alors…?

La sonnerie de son téléphone interrompit le cheminement de ses pensées.

« Demain, au BreadStyx, à 13h, ça te va ? »

Le jeune homme sourit. Quand on parle du loup…Il verrait donc Jérémiah le lendemain.

Partie II

Avant même qu'il ne pousse la porte ,il l'avait reconnu. Sa démarche, son uniforme, ses mains. Et le garçon qui l'accompagnait.

5 jours qu'il l'évitait sans relâche. 5 jours qu'il tentait de ne pas penser à lui. 5 jours qu'il y échouait.

Et le voilà qui se ramenait, souriant, accompagné de son échalas blond au cheveux emmêlés, celui la même qui avait réussi là ou lui avait échoué.

Lorsque son aîné avait avoué aimer quelqu'un, le cœur de Kurt s'était emballé, persuadé que c'était de lui qu'il agissait. Alors, finalement, tout n'était pas qu'injustice ? Il allait pouvoir caresser la joue de Blaine et, lui prendre la main ? Peut-être même -et il rougissait à cette pensée- qu'il pourrait poser ses lèvres sur les siennes, à tout instant du jour et de la nuit ?

« Le mec que j'aime y travaille »

A milles lieux d'imaginer cela, la chute avait été brutale.

Kurt secoua la tête, aplatit ses cheveux précautionneusement, et reporta son attention sur son interlocuteur. Sam, à qui il avait proposé de venir manger avec lui, lui racontait les mésaventure de son père, et l'ambiance qui régnait au Motel dans lequel il habitait désormais. Sa voix, tandis que les pensées du brun dérivaient, s'était brisée.

Kurt, le remarquant, posa alors une main hésitante sur son bras, ignorant comment le réconforter.

C'est à cet instant que Blaine ,précédant Jeremiah, entrait dans le restaurant. Il écoutait vaguement ce dernier parler du magasin dans lequel il travaillait, de la mesquinerie de certains clients, de la baisse des salaires et du …

Kurt ? Kurt était là ? C'était bien lui assis là bas, tenant le bras d'un garçon ? Oui, il aurait reconnu entre mille sa posture, et sa façon de boire une tasse de thé, du Earl Grey, si Blaine se souvenait bien. La dernière fois, Kurt avait insisté pour qu'il y goutte, expliquant que la bergamote qui parfumait la boisson possédait des vertus censées améliorer la…

Attendez ! « Tenant le bras d'un garçon » ?

D'un garçon ?

« Plutôt mignon. Ton ami à bon goût » lança Jeremiah, en souriant à Blaine. Celui-ci le regarda, les yeux dans le vague. Pourquoi était-il en colère ? À cause de la remarque du blond ? Ou du fait qu'il le trouve mignon ? Ou alors, était-ce du au fait que Kurt tienne le bras d'un autre ?

Kurt et Sam se levèrent, mettant fin aux tergiversations de Blaine. Les deux garçons se dirigeaient vers la sortie, et Sam tenait Kurt par l'épaule, désormais moins maussade. Lorsque ceux-ci arrivèrent au niveau des 2 nouveaux arrivants, Kurt détourna ostensiblement les yeux, et se décala d'un pas, feignant d'avoir à faire à des inconnus.

« J'ai réussi. A ne pas le regarder. Mais le frôler est un supplice ,qu'est-ce qu'il sent bon… »

« Tiens, tu le connaissais ? »

Kurt rougit violemment.

« J'ai...j'ai parlé a voix haute ? »

« Eh oui, vieux, va falloir que tu t'habitue à être plus discret, ricana Sam qui avait finalement retrouvé sa bonne humeur. Tu le connaissais ? »

« C'est un ami, lança Kurt froidement. »

« Tu ne dit pas bonjour à tes amis, toi ? »

« Pas...pas à lui. »

Sam n'insista pas.

Partie III

« Mais pourquoi est-ce qu'il ne m'a pas salué ? »

« Aucune idée. Dis moi ,que penses-tu de l'évolution du conflit au Proche Orient ? »

« Peut-être qu'il attendait que je le fasse ? »

« Sûrement…Tu sais, maintenant que Ben Laden est décédé le pays craint des représailles ... »

« Ou alors, c'est parce qu'il m'a vu avec toi ? »

« Hun hun. C'est vrai qu'on pourrait craindre des répercutions, mais Al Quaida existe-t-il toujours sans Ben Laden ? »

« Ça doit être ça, il m'a vu avec toi et il m'en veux toujours …Qu'est-ce que je peux faire ?

« Blaine ! S'exclama Jeremiah, excédé, tu m'écoutes ? »

« Il faut que j'aille le voir ! Lui parler…Merci pour le café, claironna Blaine en attrapant sa veste au vol et en envoyant valser sa chaise, je te revaudrais ça ! »

Jeremiah commanda un second café.


Les * signifient qu'un changement de point de vue à lieu.