Bonjour !

Je rappelle que ce dix-neuvième chapitre n'est que traduit par moi, mais ne m'appartient pas, il est à Daughter of Thranduil, et que les personnages de LOTR n'appartiennent à aucune de nous deux, mais à Tolkien. Sauf bien sûr ceux qui sont inventés. Et je ne gagne pas d'argent sur cette fic.

Bonne lecture à tous =)


Chapitre 19 : Sérénité détruite

Les années continuèrent de défiler joyeusement et paisiblement pour les habitants d'Imladris, et bientôt, Faelwen et Arwen laissèrent tous les deux leurs années d'enfance derrière elles et se dirigèrent vers leur majorité.

Arwen, élégante et majestueuse, grandit en rivalisant avec la beauté de Luthien elle-même. Elle avait la grâce d'une reine elfique d'autrefois. Quant à Faelwen, elle honora ses vœux et étudia l'art de la guérison. Elle travailla assidûment et avec enthousiasme sous la direction d'Elrond ; apprenant les propriétés des différentes herbes et des élixirs aussi bien que comment canaliser ses pouvoirs de guérison vers quelqu'un d'autre. Elle ne tarda pas à maîtriser une grande partie de ses fonctions ; si bien qu'Elrond commença à devenir assez méfiant de l'absence de blessures récoltées par les jumeaux à leur retour de patrouille, compte tenu de l'énorme quantité d'éraflures et de contusions qu'ils avaient toujours accumulé par imprudence et par des actions faites sans réfléchir.


Bien sûr, il n'y avait pas eu un seul instant où l'un d'eux avait pensé que leur bonheur serein allait être complètement ravagé.

- Elladan, tu ne peux pas être plus prudent ? soupira Faelwen, en plaçant ses mains sur une large entaille sur le bras d'Elladan et en se concentrant sur l'énergie en elle ; la transmettant à son frère.

Progressivement, l'entaille commença à s'estomper jusqu'à disparaître complètement.

- Blâme cet idiot ! fit Elladan avec légèreté, en faisant un signe de tête vers son jumeau. Nous étions à l'entraînement quand Erestor a appelé mon nom. Je me suis retourné pour voir ce qu'il voulait et Elrohir a continué à s'approcher de moi !

- Soyez heureux qu'Ada ou Glorfindel n'aient pas découvert que vous utilisiez des lames réelles à la place de celles en bois pour l'entraînement ! fit Faelwen d'un air réprobateur, en déroulant la manche pour la faire redescendre. Vous ne voulez pas passer la première nuit du retour de Nana et d'Arwen en écopant d'une réprimande !

- En parlant de ça, elles devraient être ici dans quelques heures. Nous ferions mieux d'être prêts pour aller à leur rencontre, fit Elrohir, en levant les yeux de la dague qu'il affûtait.

- Seigneur Elrond ! Seigneur Elrond ! - Lindir fit irruption dans la salle dans un état de grande agitation. -

Les jumeaux et Faelwen se levèrent précipitamment, échangeant des regards inquiets.

- Ada est dans les chambres de guérison en ce moment, Lindir, expliqua Faelwen. Pouvons-nous vous aider ?

- C'est urgent, Dame Faelwen ! haleta Lindir, son visage devenant si blanc que Faelwen craignit qu'il puisse s'évanouir. Un des gardes de votre mère est revenu, grièvement blessé. Le groupe a été attaqué par des orcs.

- Attaqué ? Où est notre mère ? s'étrangla Elrohir. Est-elle blessée ?

- Elle a été… enlevée… fit tristement Lindir. Les orcs l'ont capturée elle et quatre de ses escortes de Lorien. Glorfindel réunit un groupe de gardes pour les rattraper pendant que nous parlons. Je dois voir le Seigneur Elrond ! - Il quitta la pièce en courant. -

- Elrohir, viens, fit aussitôt Elladan, en se dirigeant vers la porte. Nous devons aller avec eux et la ramener.

- Je viens avec vous, déclara résolument Faelwen.

- Tu ne vas nulle part, Faelwen ! fit sévèrement Elladan, arrêtant sa sœur. Je ne te laisserais pas aller n'importe où près d'une bande d'orcs ! Tu restes ici !

- Elladan, je ne suis pas sans défense ! Je peux tirer à l'arc ! En plus, vous pourriez avoir besoin de moi ! Nana peut être blessée ! affirma Faelwen, en parlant franchement.

Elle était une archère talentueuse, avec un œil précis et des reflexes rapides.

- Faelwen Elrondiel, tu vas aller aux chambres de guérison et tu y resteras avec Ada jusqu'à notre retour avec les gardes. Suis-nous, et je te jure par les Valar que je t'écorcherais vivante ! s'exclama Elladan.

Faelwen fronça les sourcils, prête à se disputer, mais un seul regard furieux des jumeaux la fit taire.

- Je sais que tu peux tirer à l'arc, gwaleth, mais il n'y a aucune chance que nous te laissions risquer ta vie comme ça, fit Elrohir. Dan et moi ramènerons Nana, nous pouvons nous en occuper. Nous avons besoin de toi et d'Ada pour être prêts à l'aider ici. D'ailleurs, Lindir a dit que le garde était blessé. Il a aura besoin de ton aide.

Faelwen soupira, sachant que les jumeaux ne pourraient être persuadés de changer d'avis. Ils avaient toujours été très protecteurs envers elle quand elle était une enfant, et même maintenant, en tant qu'une adulte, ils étaient toujours les mêmes.

- Faites attention ! plaida-t-elle, et ils hochèrent la tête simultanément.

- Nous ferons attention, promit gravement Elladan, en tapotant son bras, avant qu'ils courent vers la porte.

Faelwen poussa un profond soupir pour se calmer et passa les mains dans ses longs cheveux blonds.

- Elbereth, faites-les revenir ! murmura-t-elle dans une prière. S'il vous plaît, faîtes que notre mère aille bien !

Sur ce, elle se détourna et courut vers les chambres de guérison aussi vite que ses jambes pouvaient la porter.

- Ada ! ADA ! fit-elle, en ouvrant brutalement la porte pour être accueillie par Elrond, le visage cendreux.

- Avez-vous parlé à Lindir… a-t-il… Nana…, bégaya-t-elle avec incohérence.

- Oui, je sais, iel-nin, fit doucement Elrond, en plaçant des mains apaisantes sur ses épaules. Mais tu dois être calme. Si ta mère est blessée, elle va avoir besoin de nous deux. Nous ne pouvons l'aider que si nous restons calmes.

- Mais les jumeaux sont partis aussi ! Et si… commença Faelwen avec crainte, mais Elrond la fit taire en plaçant un doigt contre ses lèvres.

- Assez, Faelwen, fit-il fermement. Calme-toi ; ça n'a aucun sens de paniquer ce qui pourrait arriver. Nous devons être préparés à ce qui va se passer. Allez, viens m'aider à vérifier que les fournitures sont prêtes. Et nous devons nous occuper du garde. Son bras et son épaule sont cassés.

Il parlait avec une ferme assurance, mais intérieurement, le cœur d'Elrond martelait et son estomac se tordait. Et si Celebrian ne revenait pas ? Et si les jumeaux ou Glorfindel ne revenaient pas ? Que ferait-il alors ?

Il se secoua sévèrement. Il devait rester fort pour lui et ses enfants. Il devait croire que Celebrian irait bien. Il ne pouvait pas s'effondrer maintenant !


C'est plusieurs heures plus tard, même si cela avait semblé une éternité à Elrond et Faelwen, que le groupe de secours fatigué rentra finalement. Le cœur battant, les deux elfes coururent à leur rencontre, succombant autant au soulagement qu'à l'horreur.

Le soulagement parce les jumeaux étaient de retour et en bonne santé - même si leurs yeux étaient sombres de colère et de haine. Et l'horreur à la vue de Celebrian, le visage blanc et sanguinolente dans les bras de Glorfindel… et ses yeux étaient fermés ! Il semblait y avoir des coups de couteau sur sa poitrine !

- Où est Arwen ? demanda Elrond avec terreur, espérant que ses jambes ne céderaient pas.

- Elle est restée en Lorien, mon seigneur, répondit l'un des gardes. Heureusement, elle a été épargnée par cette atroce expérience.

En plus de Celebrian, quatre des gardes de Lorien avaient été grièvement blessés, et deux des gardes d'Imladris avaient des lésions sans gravité.

- Faelwen, tu t'occupes des gardes dans les chambres de guérison, ordonna rapidement Elrond, en jetant un coup d'œil vers eux. Glorfindel, si vous pouviez emmener Celebrian dans ma chambre, je m'occuperais d'elle là-bas.

Tout le monde se dispersa pour faire ce qui leur avait été demandé et les jumeaux se précipitèrent après leur père, tandis que leur sœur dirigeait les blessés et les guerriers qui les aidaient vers les chambres de guérison.

Dès qu'ils furent dans les pièces claires et calmes, Faelwen adopta une attitude concentrée, confiante et professionnelle. Elle les mit tous les quatre précipitamment dans des lits et demanda à leurs camarades de les aider à retirer leurs uniformes.

Faisant courir son regard sur chacun d'eux, elle donna l'instruction à l'un des guérisseurs apprentis de préparer un baume d'athelas pendant qu'elle retirait les fragments de lame, cousait les plaies, puis utilisait son énergie de guérison pour soigner les gardes individuellement ; l'un avec des blessures au torse, un autre poignardé sur le flanc, encore un autre avec une flèche dans le poumon et le dernier avec de multiples blessures d'épées dans le dos. Cela prit du temps ; bien plus longtemps que ce à quoi elle s'attendait avec des blessures normales. Alors, elle réalisa…

- Les plaies sont empoisonnées ! gémit-elle, en posant ses mains sur le front fiévreux d'un garde. Laurenien, pouvez-vous me mélanger un thé avec les herbes qui sont dans le bol en bois sur le plan de travail ? Il faut neutraliser le poison qui est entré dans leur sang.

Pendant que le thé était préparé, Faelwen soigna les blessures des gardes d'Imladris, qui, heureusement, n'étaient pas trop graves. Leurs plaies se refermèrent en un rien de temps et ils ne semblèrent plus souffrir d'aucune gène.

Les guerriers surveillèrent avec inquiétude leurs camarades boire leur thé pour neutraliser le poison. Heureusement, ça semblait redonner de la couleur à leurs joues.

- Les blessures se sont refermées, mais je vais mettre de la pommade sur les endroits où elles étaient, expliqua-t-elle aux guérisseurs apprentis. Ca devrait aider à minimiser les contusions ou les douleurs musculaires.

Avec délicatesse, elle appliqua le baume sur leurs plaies cicatrisées pour assurer une guérison complète, avant de les couvrir avec les couvertures et de les laisser dormir. Elle se tourna vers Laurenien et Cyrian, qui l'observaient en silence.

- Ils devraient tous aller bien maintenant ; je pense que nous avons arrêté le poison à temps. J'ai besoin que vous surveilliez leurs températures. S'il y a du changement, faites-le moi savoir aussitôt. Je serais dans les appartements de mon père…

- Ma dame, je pense que vous devriez vous reposer d'abord, fit l'un des soldats d'Imladris, qu'elle reconnut comme Urúvion, un ami des jumeaux. Vous avez l'air épuisée.

- J'apprécie votre inquiétude, Urúvion, mais je vais bien, fit-elle, en se lavant rapidement les mains et en éclaboussant son visage avec l'eau froide. Je dois aider mon père à présent.

Et elle se précipita hors de la pièce.

Elle se glissa dans la chambre d'Elrond pour trouver Celebrian allongée, inanimée et pâle dans son lit, pendant qu'Elrond faisait les derniers points de suture dans l'une des nombreuses plaies sur le haut du corps de sa femme.

Avec horreur, Faelwen remarqua la pâleur spectrale de la peau de Celebrian. Il semblait que beaucoup de poison soit parvenu à entrer dans la circulation sanguine de sa mère.

- Ada… demanda-t-elle avec hésitation. - Elrond leva les yeux et la considéra avec gravité. - Comment va-t-elle ?

- J'ai réussi à soigner les blessures, fit Elrond. Mais il y a beaucoup de poison dans le sang de ta mère. Je lui ai donné quelque chose pour le neutraliser, mais je vais devoir rester près d'elle pour surveiller. Il n'y a rien de plus que je puisse faire pour le moment. Elle n'a pas encore repris conscience et son état est toujours très grave.

Faelwen ravala les assauts de larmes et alla s'asseoir près des jumeaux, qui étaient pâles et affligés sur le canapé de la chambre de leurs parents.

Elle toucha la main d'Elrohir alors qu'elle s'asseyait à côté de lui, puis sursauta en apercevant la manche imbibée de sang qui avait échappé à son regard jusque-là.

- Tu es blessé ! fit-elle avec consternation, en se déplaçant pour soulever sa tunique et jeter un coup d'œil à la blessure, mais Elrohir la repoussa.

- Ce n'est rien ! insista-t-il, sa voix rendue rauque par les larmes, mais Faelwen secoua la tête et toucha à nouveau son bras.

Il y avait une profonde entaille ; douloureuse mais qui n'était heureusement pas empoisonnée, et il ne fallut que deux minutes au toucher de guérison de Faelwen pour que la plaie se referme. Elrohir lui serra la main avec gratitude, ne se faisant pas confiance pour parler. Faelwen toucha son visage affectueusement avant d'examiner le corps allongé de Celebrian.

- Ada, je sais que les blessures de Nana ne guériront pas si facilement, mais pensez-vous que je pourrais aider ? demanda-t-elle, souhaitant à tout prix mettre fin à ce cauchemar.

- Je ne suis pas sûr, iel-nin, fit tristement Elrond, en colère et frustré contre lui-même de ne pas avoir été là pour aider sa femme, et encore plus en colère de ne pas pouvoir la guérir à présent et prendre sa douleur. Mais tu peux certainement essayer.

Hochant la tête, Faelwen traversa la pièce pour s'agenouiller sur le sol près du lit de Celebrian et prit la main de sa mère dans la sienne. En se focalisant sur son énergie de guérison avec plus de détermination qu'elle n'en avait jamais eu auparavant, elle se concentra avec force et tenta de la transmettre à Celebrian.

Elle resta assise là pendant des heures.

La nuit était tombée lorsqu'Elrond, vérifiant avec inquiétude le pouls et la température de sa femme, remarqua que la tête de Faelwen tombait sur sa poitrine. Elle avait utilisé presque toute l'énergie qu'elle possédait pour essayer de guérir sa mère, mais il n'y avait pas le moindre signe de changement.

- Faelwen, au lit, lui enjoignit doucement Elrond, et elle cligna des yeux, le regardant avec lassitude ; proche de pleurer de fatigue et de frustration.

Docilement, elle se leva et ses jambes cédèrent aussitôt. Heureusement, Elladan fit un bond pour la rattraper et la soutint jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé un peu d'équilibre.

- Au lit maintenant. Tous les trois, fit fermement Elrond.

- Mais Ada, comment pouvons-nous dormir en sachant que Nana va si mal ? plaida Elrohir. Laissez-nous rester ici au cas où quelque chose arrive.

Elrond voulait vraiment qu'ils aillent se reposer tous les trois, mais il n'eut tout simplement pas le courage de refuser, en voyant leurs visages blancs et inquiets. Il accorda qu'ils passent la nuit dans la chambre, mais il insista pour qu'ils s'installent sur le canapé et qu'ils se reposent un peu, même s'ils n'arrivaient pas à dormir.

Sachant que tout ce qu'ils pouvaient faire était d'attendre que leur mère reprenne conscience, les jumeaux s'assirent de chaque côté du grand canapé avec Faelwen entre eux. Faelwen, chaque once d'énergie disparue, s'endormit rapidement avec sa tête sur l'épaule d'Elladan. Elladan l'entoura de ses bras et posa sa joue contre le sommet de sa tête, la suivant progressivement dans le sommeil.

Il fallut plusieurs heures à Elrohir pour qu'il puisse se retirer dans le monde des rêves, puisqu'il se secouait pour se réveiller à chaque fois que sa tête commençait à s'affaisser. Quand il finit par succomber au sommeil, Elrond s'approcha du canapé et les enveloppa tous les trois d'une couverture, puis murmura une prière aux Valar. Il pria avec ferveur pour que Celebrian reprenne connaissance bientôt… pour l'amour de ses enfants ainsi que pour le sien !


J'espère que vous avez aimé ! Pour ceux qui ont lu les livres et connaissent un peu l'histoire de la famille d'Elrond, vous avez deviné ce qui va se passer…

A bientôt et merci pour vos reviews !